Moins d'un demi-siècle a suffi au Romantisme pour coloniser les arts et les nations et imprimer définitivement sa marque dans la mémoire des hommes. Est-il un seul d'entre nous qui ne compte pas une pièce romantique parmi ses œuvres de prédilection ?

Réalisées par les meilleurs illustrateurs du temps, ces gravures de mode, inspirées des grands couturiers pour la célèbre revue de Lucien Vogel, comptent parmi les plus belles créations graphiques des années Art Nouveau et Art Déco.

Lutèce, la Ville-Lumière, la Capitale de la mode, de la Gastronomie, de l'Art de Vivre, Babylone, Paname, Pantin, Pantruche... Des Bas-fonds aux quais de Seine, Paris fut décrit, illustré, chanté, raconté, aimé, honni, mais souvent avec originalité et talent.

Suggérées ou explicites, illustrées ou purement textuelles, sadiques ou saphiques, publiées sous le manteau ou dévoilées au grand jour, les amours entretiennent depuis toujours une relation intime et passionnelle avec la littérature. Non, le Curiosa n'est pas un vilain défaut...

Gravure sur bois, taille-douce, lithographie, miniatures… Des manuscrits enluminés médiévaux aux livres de peintres modernes, l'art de l'illustration, née avec le livre, se réinvente avec lui à chaque page de leur histoire commune.

Imprimés à petit nombre, distribués sous le manteau, perdus, recherchés, oubliés, retrouvés, œuvres majeures ou textes confidentiels...
Certains ouvrages sont aujourd'hui d'une insigne rareté . En voici quelques-uns.

N'en déplaise à Gutenberg, le manuscrit jamais ne s'effacera sous l'imprimé et aux solides caractères de plomb répondent les fragiles lettres de plume. Chef-d'œuvre en devenir et confidences intimes, prosaïques ou idéalistes. Écritures hâtives ou appliquées, pattes de mouche ou chant du signe.

Des oeuvres majeures en éditions anciennes reliées à l'époque, pour redécouvrir les grands classiques dans leur écrin d'origine.

Cette peau de chèvre originellement importée du Maroc est utilisée depuis le XVIe siècle pour les reliures de prestige. Réalisé par un relieur de qualité, le plein maroquin est, aujourd'hui encore, le plus luxueux habillage d'un livre précieux.

Elles sont œuvre et ouvrage, fruit d'une inspiration artistique fugitive et patiente élaboration technique. Elles sont multiples et pourtant uniques, rehaussées, signées, numérotées : témoignage esthétique d'une époque et icônes intemporelles.

Vous connaissez sûrement l'histoire des deux chèvres qui sont en train de manger les bobines d'un film adapté d'un best-seller. Et une chèvre dit à l'autre : "Moi je préfère le livre." (In Le cinéma selon Hitchcock)

On les nomme beaux papiers, tirages limités, exemplaires de têtes ou tout simplement éditions originales. Ils ont été imprimés à quelques exemplaires sur un papier de luxe et soigneusement conservés, dès la première heure, par les découvreurs de ces génies littéraires. Ils sont l'origine de l'œuvre et sa pérennité.

Des œuvres majeures qui ont marqué l'histoire de la pensée.
Les éditions originales, souvent rarissimes, et les belles éditions anciennes de ces chefs-d'œuvre tiennent une place de choix dans la bibliothèque idéale du bibliophile.

« - Oui, vous regardez votre couteau et vous dites bizarre, bizarre. Alors je croyais que ... - Moi, j'ai dit bizarre, bizarre, comme c'est étrange ! Pourquoi aurais-je dit bizarre, bizarre ? - Je vous assure mon cher cousin, que vous avez dit bizarre, bizarre. - Moi, j'ai dit bizarre, comme c'est bizarre ! » Drôle de thème.

Au Phare, à l'Obus, aux Deux Eléphants, au Globe Doré... Ces célèbres cartonnages Jules Verne sont les plus belles reliures d'éditeur du XIXè siècle.
Découvrez le voyage extraordinaire des éditions Hetzel.

En 1941, Gallimard invite le relieur d'art Paul Bonet et le peintre Mario Prassinos à réaliser des maquettes uniques pour sa collection de cartonnages Nrf. Ces éditions en tirage limité et numéroté resteront une des grandes réalisations éditoriales du XXè siècle.

Ils ont rêvé d'un autre monde «Transformations, visions, incarnations, ascensions, locomotions, explorations, pérégrinations, excursions, stations, cosmogonies, fantasmagories, rêveries, folatreries, facéties, lubies, métamorphoses, zoomorphoses, lithomorphoses, métempsychoses, apothéoses et autres choses» Suivez le lapin blanc aux nombreux pays des merveilles.

Cette appellation désigne généralement les livres du XVIe au XVIIIe enrichis de planches gravées hors-texte parfois réservées aux exemplaires de luxe. Toujours établis avec art, les livres à figures perpétuent la tradition ancestrale de l'enluminure.

« J'ai horreur de me servir de mes amis dans ma littérature. (...) Je peux montrer mon cul en public et non mon coeur où ta place est si grande, toi, mon frère, non de chair, mais d'esprit et de choix. » (T. Gautier à L. de Cormenin, 1er aout 1851, cf. "Théophile Gautier" par Stéphane Guégan, Gallimard, 2011)

Apparitions, légendes, enchantements. Le livre se fait grimoire et ouvre les portes d'un monde peuplé de créatures mythiques, de magiciens et de prophètes.
Contes ou croyances?
Si c'est écrit...

Rêvée, priée, crainte, imaginée, inventée, étudiée, postulée, interprétée, décrite, atteinte, foulée, traversée, et encore rêvée... La voie Lactée ne cessera jamais d'inspirer la ferveur théologique, poétique, romanesque et scientifique de tous les réveurs de la galaxie. Découvrez notre sélection astronomique !

Elles sont le signe d'un désir, d'une confiance dans le dédicataire, elles sont une mise à nu de l'individu derrière l'écrivain, une ultime trace du geste d'écriture sur l'œuvre achevée et une soumission intime au regard particulier, d'un proche, d'un pair ou d'un influent critique, avant le grand lever de rideau…

Les livres à figures du XVIIIe sont des chefs-d'oeuvre de bibliophilie.
"Age d'Or de l'illustration", le siècle des Lumières fut aussi celui des artistes du livre: Coypel, Boucher, Eisen, Gravelot, Moreau, Oudry, Marillier, Fragonard, Prud'hon...

Exemplaires comportant un envoi autographe de l'auteur, c'est-à-dire une dédicace manuscrite réalisée pour un proche. Émouvant écho de la genèse de l'œuvre et des liens de l'écrivain avec ses contemporains, l'envoi est un témoignage unique de la vie de l'auteur.

"Bipède volupteur de lyre / Epoux châtré de Polymnie / Vérolé de lune à confire / Grand-Duc bouillon des librairies / Maroufle à pendre à l'hexamètre / Voyou décliné chez les Grecs / Albatros à chaîne et à guêtres / Cigale qui claque du bec
Poète, vos papiers!"

Rabelais, Dumas, Carême, Brillat-Savarin... quand la littérature accueille en son palais les gastronomes, la langue française se savoure comme un grand cru.
Au menu : farandole de mets et mots entremêlés...

Un savoir-faire français unique au monde :
Veau glacé, maroquin doublé, reliure mosaïquée ou estampée... le livre revêt ses plus beaux atours grâce à quelques maîtres artisans qui ont serti les grandes œuvres littéraires dans des écrins de cuir et d'or.

Des œuvres majeures qui ont marqué l'histoire de la pensée.
Les éditions originales, souvent rarissimes, et les belles éditions anciennes de ces chefs-d'œuvre tiennent une place de choix dans la bibliothèque idéale du bibliophile.

Ils ont découvert l'Amérique ou la pénicilline. Ils ont exploré l'immense Terra Incognita et l'espace infini. Ils sont chercheurs, explorateurs ou poètes. Ils sont venus, ils ont vu et ont vaincu les préjugés et l'ignorance.
"E pure si muove !"

Une sélection de livres précieux, originaux et rares pour offrir un cadeau unique à prix modique !

Veau glacé, maroquin de Russie, reliures mosaïquées ou estampées... le livre revêt ses plus beaux atours grâce à quelques maîtres artisans qui ont serti les grandes œuvres littéraires dans des écrins de cuir et d'or.

Créée en 1931 par Jacques Schiffrin, La Pléiade est devenue une référence éditoriale, tant pour la qualité de sa réalisation que pour l'appareil critique qui accompagne ces œuvres complètes des écrivains majeurs de la littérature française et internationale.

Marguerite de Navarre, Louise Labé, Mesdames de Sévigné, Lafayette et de Stael, Sand, Colette, Nemirovsky, Beauvoir, Duras, Yourcenar, Sarraute... Les femmes ont marqué l'Histoire de la littérature qui ne leur a pas toujours rendu justice...

« Sappho 1900 », la « Muse aux violettes », la « fille de Baudelaire » …autant de surnoms qui témoignent de l'indélébile empreinte que laissa Renée Vivien dans la littérature française et le Paris de la Belle Époque.

Née d'une mère américaine et d'un père anglais fortuné, c'est la capitale des arts et la très huppée avenue du Bois de Boulogne que choisit Pauline Tarn pour s'établir à la vingtaine. Passionnée de poésie, la jeune femme s'éprit rapidement de la sulfureuse Natalie Clifford Barney qui la première lut ses vers et l'initia au saphisme. Avec elle, elle entretint durant plusieurs années une relation des plus orageuses, qui ne l'empêcha pas de succomber aux charmes de l'exotique Kérimé Turkhan-Pacha à qui elle dédia de magnifiques poèmes.

Empruntant plusieurs pseudonymes pour finalement adopter celui de Renée Vivien, la poétesse eut une carrière éphémère mais très prolifique, publiant pas moins de douze recueils de poésie, sept volumes de prose, des romans et des nouvelles, sans compter ses traductions de l'œuvre de Sappho et d'autres poètes hellènes. Charles Maurras compara ses vers à ceux de Verlaine et la déclara la fille de Baudelaire à une époque où la critique faisait peu de cas de l'identité auctoriale féminine.

Ces louanges ne parvinrent cependant pas à apaiser le feu qui brûlait dans le cœur de Renée Vivien. Plongée dans une dépression suicidaire, rongée par l'alcool et les drogues, elle s'éteignit un matin de novembre, âgée de seulement de 32 ans.

Beranger, Mistinguett, Joséphine Baker, Serge, Bouglione, Grock, Mime Marceau... Sur la scène ou sous le chapiteau, les mots s'envolent, virevoltent, résonnent dans cette sélection sortie du chapeau du Feu Follet...

Blasons, emblèmes, armes, chiffres de familles royales...

Editions collectives illustrées, enrichies d'inédits ou de notes critiques, les œuvres complètes sont souvent élégamment reliées à l'époque. Elles constituent une pièce maîtresse de la collection du bibliophile.

A partir du XIXe siècle, l'invention de la lithographie transforme l'art de l'illustration. Les artistes s'emparent de cette technique offrant une liberté presque totale. Le livre de peintre fait son apparition et la couleur illumine la littérature...

Pensées laconiques, aphorismes poétiques, sentences définitives et maximes tranchantes ou plus légèrement anecdotes amusantes, bons mots irrévérencieux, épigrammes sarcastiques et réparties sans appels.

Classique, de boulevard, vaudeville, drame, comédie... Avant d'être un spectacle, sur scène, une pièce de théâtre est un texte : dialogues & didascalies se retrouvent dans des ouvrages précieux, éditions originales, signées, reliées ou non.

"Bipède volupteur de lyre / Epoux châtré de Polymnie / Vérolé de lune à confire / Grand-Duc bouillon des librairies / Maroufle à pendre à l'hexamètre / Voyou décliné chez les Grecs / Albatros à chaîne et à guêtres / Cigale qui claque du bec
Poète, vos papiers!"

Incontestablement le plus beau des papiers de luxe, le papier japon, comme le Chine, diffère radicalement des papiers européens puisqu’il est exclusivement composé de végétaux (écorce de murier ou autres arbrisseaux japonais). Cet épais papier, soyeux, satiné et nacré, contribue à faire de chaque page une œuvre à part entière. Il révèle ainsi toute sa noblesse lorsqu’il porte une œuvre poétique. De plus sa qualité d’absorption de l’encre et son affinité avec les couleurs en font le support idéal des livres d’artistes et des lithographies. Quasiment indéchirable et presque insensible aux rousseurs, il n’a pour défaut que son manque de souplesse et il nécessite presque toujours une reliure tant pour le manipuler que pour rendre honneur à sa perfection esthétique.

Le vélin, inventé par l’éditeur anglais John Baskerville, est ainsi nommé parce que son absence de trame et de grain évoque l’antique peau de vélin qui précéda l’invention du papier et servit encore longtemps pour les tirages uniques destinés à de grands personnages. Lisse et satiné, généralement d’une blancheur parfaite, c’est un papier homogène, sans grain ni texture qui ne s’offre pas à l’admiration du lecteur pour sa beauté, mais qui porte le texte avec netteté et sans transparence. « Pur fil », c’est-à-dire « riche » (mais rarement de composition exclusive) en lin et chanvre à l’instar des papiers de chiffons d’antan, il est d’une souplesse au feuilletage qui invite à une lecture insatiable et se prête idéalement aux découvertes de textes inconnus et de nouveaux auteurs.

Lorsque le dédicataire est prestigieux, lorsque la dédicace s'inscrit dans l'histoire de l'écrivain ou apporte un éclairage nouveau sur l'oeuvre... l'autographe d'exception témoigne d'un événement majeur : la rencontre de l'oeuvre avec l'Histoire.

De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l'Impair Plus vague et plus soluble dans l'air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. (...) De la musique encore et toujours ! (...) Que ton vers soit la bonne aventure Eparse au vent crispé du matin Qui va fleurant la menthe et le thym... Et tout le reste est littérature.

L’élégant vergé de Hollande, tout de vergeures et pontuseaux, est l’illustre descendant des vergés inventés en France par des artisans protestants qui se réfugièrent aux Pays-Bas après la révocation de l'édit de Nantes. Si ce beau papier, peu sensible aux rousseurs et au temps, n’est pas souvent celui des tirages infimes de tête réservés à l’auteur ou à quelques bibliophiles, il constitue cependant le tirage de luxe privilégié de la plupart des romans de la fin du XIXeme et du XXeme siècle. Ce papier épais et souple dont l’ivoire feutré s’imprègne de la lumière et la mêle à l’encre de mots contribue à cette intimité du lien entre le livre et son lecteur. Pour cela il se révèle le support idéal des relectures des textes de prédilection. Le vélin Pur Fil, inventé par l’éditeur anglais John Baskerville, est ainsi nommé parce que son absence de trame et de grain évoque l’antique peau de vélin qui précéda l’invention du papier et servit encore longtemps pour les tirages uniques destinés à de grands personnages. Lisse et satiné, généralement d’une blancheur parfaite, c’est un papier homogène, sans grain ni texture qui ne s’offre pas à l’admiration du lecteur pour sa beauté, mais qui porte le texte avec netteté et sans transparence. « Pur fil », c’est-à-dire « riche » (mais rarement de composition exclusive) en lin et chanvre à l’instar des papiers de chiffons d’antan, il est d’une souplesse au feuilletage qui invite à une lecture insatiable et se prête idéalement aux découvertes de textes inconnus et de nouveaux auteurs.

Le papier de Chine, composé d’écorce de bambou et fabriqué en plein air, ce qui lui donne sa teinte grise, est généralement considéré comme le plus luxueux des grands papiers. Il est réservé aux tirages de tête, parfois restreints à un ou deux exemplaires. Si c’est un papier d’une finesse et d’une souplesse sans égale, il est également très fragile, peu aisé à feuilleté et surtout sujet aux rousseurs, mais il a une qualité unique qui lui confère son statut d’exception, comme l’écrivait Anatole France dans le livre du bibliophile : « Le papier de Chine a besoin d’une mention spéciale ; il en faut préciser l’emploi. ‘…) Nous parlons du vrai Chine, léger comme du liège, très mince, et très spongieux à la fois, et doux et brillant comme un foulard de soie. Malgré toutes ses qualités, le papier de Chine, trop inconsistant, doit sa réputation, non pas à sa propre beauté, mais bien à ses affinités particulières avec l’encre d’impression. Son tissu, lisse et mou tout ensemble, est plus apte qu’aucun autre à recevoir un beau tirage. Cette propriété fait rechercher le papier de Chine pour le tirage des gravures… L’impression y vient avec une incomparable netteté. Les livres imprimés en petit texte gagnent particulièrement à être tirés sur chine.?»

Souple et très léger, ce beau papier bouffant et soyeux est pourtant le parent pauvre des tirages de luxe et n'est d'ailleurs même pas considéré comme un véritable "grand papier". En France, l'alfa est en effet utilisé pour les exemplaires d'auteurs ou comme dernier papier numéroté souvent en grande quantité. En Angleterre, où les grands papiers ne sont pas légions, l'alfa est devenu dès la fin du XIXème le papier d'édition classique. Souvent bon marché, les exemplaires sur Alfa sont très agréable à lire et permettent une bonne approche de la bibliophilie.

Apparitions, légendes, enchantements. Le livre se fait grimoire et ouvre les portes d'un monde peuplé de créatures mythiques, de magiciens et de prophètes.
Contes ou croyances?
Si c'est écrit...

Gravures en perspective rehaussées à l'aquarelle qui se contemplaient à travers un zograscope pour créer l'illusion du relief. Ces scènes de vies citadines et portuaires très appréciées au XVIIIe sont un superbe témoignage du siècle des lumières.

C'est notre première émotion littéraire, c'est aussi l'un des sommets de l'art du livre : Editions Hetzel, Cartonnages romantiques, illustrés de Robida, Doré, Job, Rabier... Le livre d'enfant réunit les arts: texte, image et reliure.

De la découverte de l'Amérique au Far West.

Livres à figures et à planches du XVIIe siècle dans tous les domaines de la bibliographie (littérature, sciences, emblemata, beaux-arts...)

Né de l’esprit humaniste de la Renaissance, le Collège de France, fondé en 1530 par Guillaume Budé, est un haut lieu d’excellence et de transmission du savoir. Découvrez notre sélection d'éditions originales ou dédicacées des grands esprits qui ont fait l'histoire de cette institution.

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