Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Dos ridé, petites traces de pliures angulaires sur les plats.
Envoi autographe daté et signé de Marguerite Duras à Yvonne Beaujour.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Dos ridé, petites traces de pliures angulaires sur les plats.
Envoi autographe daté et signé de Marguerite Duras à Yvonne Beaujour.
Edition originale de ce périodique comportant, pour l'année 1781 complète (du 2 janvier au 28 décembre), 104 livraisons ; le texte étant sur deux colonnes et la pagination continue.
Reliures en demi basane fauve marbrée, dos lisses ornés de caissons et de fleurons dorés, pièces de titre de basane beige, pièce de tomaison de basane bleue, petits manques et frottements sur le dos et les mors, quelques éraflures sur les plats de cartonnage bleu, coins émoussés, tranches rouges, reliures de l'époque.
Interversion des ff. 357-58 et 359-60, initiales à l'encre noire et numérotation sur les gardes, ex-libris encollé et marginalement déchiré sur le premier volume, ex-libris recouvert sur le second.
Périodique bihebdomadaire, fondé en juin 1776 et qui parut jusqu'en décembre 1792.
Parmi ses rédacteurs, on comptait Serres de la Tour, Théveneau de Morande et Brissot, tous publicistes déjà célèbres et fort peu "ministériels" comme on disait : publiée en Angleterre à la destination des deux publics de chaque côté de la Manche, mais plus spécialement pour servir de feuille d'information aux Français sur les institutions anglaises, elle fut lue très avidement à Paris, et surtout pendant toute la durée de la guerre anglo-française pour les colonies d'Amérique. Le long des colonnes du journal, on trouve, en effet, une documentation très riche sur cette guerre (forces en présence, compte-rendus des engagements maritimes et terrestres, débats du Parlement anglais, négociations diplomatiques, etc.). Mais pas seulement : ce qui retenait nécessairement l'attention des lecteurs français du Courier en cette période d'anglomanie, et ce qui fait surtout le prix du journal, ce sont ses comptes rendus détaillés des plus importantes séances parlementaires anglaises et les nombreux articles traduits de l'anglais et empruntés aux journaux anglais et américains.
Édition illustrée de 13 compositions d’Arthur Rackham en couleurs contrecollées sur carton fort sous serpentes légendées et 14 compositions en noir dans le texte par Arthur Rackham, dont un portrait d’Alice en frontispice, un des très rares 20 exemplaires sur japon, enrichis d’un signature autographe d’Arthur Rackham en justification, tirage de tête. Il existe quelques exemplaires hors commerce nominatifs sur ce même papier.
Cartonnage de l’éditeur en plein vélin, dos lisse titré à l’or et présentant une illustration dorée du Chat du Cheshire, premier plat estampé à l’or du titre et d’une illustration représentant deux animaux fantastiques, gardes et contreplats illustrés, tête dorée. Rares rousseurs.
Bel exemplaire du plus recherché des illustrés d’Arthur Rackham, un des rarissimes exemplaires sur papier Japon.
Très rare tête de collection de ce passionnant périodique maritime, dont la publication, dirigée par le célèbre Edouard Corbière (1793-1875), se poursuivit jusqu'en 1838 (18 livraisons en tout), avant que le titre ne soit absorbé par le Journal de la marine (cf Polak, 6955 qui ne rencense et connaît que le premier volume).
L'ensemble est illustré de 15 planches : 4 planches lithographiées hors-texte dont une dépliante pour le premier volume ; 2 planches hors-texte dont une lithographiée pour le second, 3 planches lithographiées pour le troisième tome, un frontispice lithogaphié dans chacun des volumes suivants : 4, 5, 6 et 7, et 3 planches lithographiées, dont un frontispice pour le huitième volume.
Reliures en demi veau vert olive à coins, dos légèrement assombris à cinq nerfs sertis de guirlandes dorées et ornés de filets dorés ainsi que de fleurons à froid, roulettes à froid en marges gauches des plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées, reliures romantiques de l'époque.
Mors fendus et fragiles, des coiffes rognées ou frottées, quelques rousseurs.
Edition originale de ce numéro du Journal officiel des Etablissements français de l'Océanie, paraissant tous les samedis, à 3 heures du soir (cf O'Reilly & Reitman, Bibliographie de Tahiti, 10280).
Une petite déchirure marginale inhérente à la pliure centrale du journal.
Journal officiel du territoire, dont le tirage était, en 1865, de 450 exemplaires.
Ce numéro est divisé en deux sections : la première, dite "partie officielle", contient les textes de trois ordonnances de la reine Pomaré IV concernant l'acquisition de terres, par donation, vente, ou location à long terme, dans les limites des vingt-deux villages des îles Tahiti et Moorea; la nomination d'un chef de district et président d'un conseil de village à Moorea; l'octroi d'une remise de peine à certains prisonniers indigènes.
Ces ordonnances, datées du 14 août 1864, sont signées par Pomaré et contresignées par le commissaire impérial Gaultier de La Richerie.
Le texte est en français, suivi de sa traduction en tahitien. La partie "non officielle" contient des renseignements sur l'état de la population tahitienne pendant le 2e trimestre 1864 (naissances, mariages, décès), le service des subsistances et celui de la poste, la justice, les mouvements du port et le marché de Papeete, etc.; elle donne aussi des informations sur la campagne du Mexique, avec une proclamation de l'empereur Maximilien du 28 mai 1864 après son débarquement à Vera Cruz.
Rare et agréable exemplaire.
Précieuse tête de collection de cet intéressant journal économique, agricole et industriel fondé par l'économiste et statisticien César Moreau (1791-1860), qui fut à l'origine de la "Société française de statistique" (cf. BNF, "Catalogue collectif des périodiques", III, p. 157. Pas dans Hatin.)
Texte imprimé sur trois colonnes.
Reliure en demi basane brune, dos lisse orné de palettes dorées, frottements sur les mors qui ont été restaurés, plats de cartonnage recouverts de papier marbré, coins émoussés, tranches jaunes mouchetées de rouge, reliure de l'époque.
Le numéro 23 de la deuxième année est absent à notre ensemble dont la collation est la suivante :
Très rare édition originale de cet ouvrage jamais réimprimé.
Un seul exemplaire au CCF (Versailles).
Reliure en demi chagrin vert bouteille, dos à quatre nerfs sertis de filets dorés et orné de doubles caissons dorés et décorés de motifs floraux dorés, nom doré en queue du dos, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées, reliure de l'époque.
Quelques rousseurs, tampon de colportage mexicain sur la page de titre.
Unique édition de ce recueil présenté selon le point de vue mexicain, avec introduction de José Maria Lafragua Ibarra (1813-1875).
Nom R. Criado, poussé en lettres dorées en queue du dos.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Reliure à la bradel en demi percaline grise, dos lisse orné d'un fleuron central doré, double filet doré en queue, pièce de titre de chagrin rouge comportant des frottements, plats de papier à la cuve, gardes et contreplats de papier gris.
Quelques rousseurs, ex-dono manuscrit sur la page de titre.
Texte précédé de trois lettres manuscrites de Jules Vallès en fac-similé.
Préface de Julien Lemer.
Rare collection (complète ?) de cet hebdomadaire populaire chilien imprimé à Valparaiso qui ne figure pas au catalogue des périodiques de la Bibliothèque nationale.
Reliure en demi basane rouge, dos lisse orné de doubles filets noirs et dorés, pièce de titre de chagrin noir, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier peigné, reliure moderne.
Bien que les sujets abordés soient essentiellement historiques et politiques (avec de nombreuses attaques contre l'Espagne et le Pérou), cette feuille provinciale affiche aussi des prétentions littéraires : on y trouve notamment un grand nombre de poèmes, illustrés parfois de petits bois gravés. Les "petites annonces", très intéressantes, et les programmes des spectacles, nous renseignent sur la vie quotidienne d'une ville chilienne au milieu du XIXe siècle.
La dernière page de chaque numéro contient les annonces publicitaires. Quelques petits rousseurs sans gravité.
Très rare.
« Le 28 juin 1970, j'ai suivi la première célébration new-yorkaise de la Gay Pride. La date correspond au premier anniversaire des émeutes de Stonewall, qui ont lancé le mouvement de libération LGBTQ+ aux Etats-Unis. Nous sommes partis de Christopher Street, haut lieu de la culture gay dans Greenwich Village, et avons remonté la 6e Avenue jusqu'à Central Park. Pour terminer la journée, un concours du plus long baiser a été organisé au milieu du parc ! C'était un grand moment de joie, d'amour et de liberté. Ce couple, qui s'est embrassé pendant des heures sous un parapluie, n'avait visiblement que faire des photographes ! » (Entretien avec Clément Thierry, 2021)
Photographie originale en noir et blanc et en tirage argentique d'époque ; elle porte au verso le tampon de Jean-Pierre Laffont pour l'agence Gamma, ainsi qu'une longue légende ronéotypée à destination de la presse française. Une pâle mouillure en marge haute du cliché.
Les tirages originaux des photographies de cette manifestation sont d'une insigne rareté, les musées et galeries ne possédant que des retirages.
Emouvant témoignage des prémices de la désormais célèbre Marche des fiertés, au lendemain des émeutes de Stonewall premier jalon de l'émergence du mouvement LGBTQ+ aux Etats-Unis et dans le monde.
Le 28 juin 1969, la police effectua une descente au Stonewall, un bar dansant de Greenwich Village, tenu par la mafia et recevant une clientèle essentiellement constituée d'homosexuels et de personnes transgenres. A cette époque, les Etats-Unis interdisaient aux établissements de servir de l'alcool aux homosexuels et ces derniers étaient souvent victimes de violences policières. Cette soirée au Stonewall fut celle de trop : les policiers, acculés par les clients, furent contraints de se retrancher à l'intérieur du bar et l'émeute dura sept jours. Il faudra attendre cinquante ans, le 6 juin 2019, pour que le New York City Police Department présente ses excuses à la communauté LGBT.
Les évènements du Stonewall, aujourd'hui considérés comme fondateurs de la libération gay, menèrent à la formation de certains des premiers groupes d'activistes homosexuels radicaux, tels que le Gay Liberation Front et Street Transvestite Action Revolutionaries (plus connu sous l'acronyme STAR et fondé par deux des plus célèbres militantes transgenres : Marsha P. Johnson et Sylvia Rivera).
Il s'agit dès lors de transformer ce moment en un mouvement. C'est dans cette perspective que s'organise, le 28 juin 1970, un an jour pour jour après les émeutes de Stonewall, la Christopher Street Libération Day March. Le défilé, constitué de seulement quelques courageux groupes au départ de Sheridan Square (Greenwich village) voit ses rangs largement augmentés à l'arrivée à Sheep Meadow (Central Park), réunissant alors plus de 10 000 manifestants. Cette manifestation aura lieu chaque été, à New York et dans d'autres grandes villes américaines, avant de toucher d'autres continents quelques années plus tard, devenant aujourd'hui un marqueur des sociétés démocratiques à travers le monde.
Sur ce cliché, pris lors du concours du plus long baiser, apparaît Judy Bowen, importante militante transgenre et fondatrice des Transsexual Anonymous, qui embrasse langoureusement son ami Philip Raia, l'un des membres fondateurs de la Gay Activists Alliance.
Jean-Pierre Laffont arriva aux Etats-Unis en 1965 et débuta sa carrière de photojournaliste à New York pour Status Magazine puis comme correspondant U.S. de l'agence française Reporters Associés. Il devient ensuite Premier Correspondant Etranger pour Gamma Press et en 1969 avec sa femme Éliane, ils ouvrent le bureau de Gamma Presse Images aux U.S. Il va couvrir les principaux événements américains de cette période - le mouvement des Droits Civils et les émeutes raciales, la guerre du Viêtnam, les démonstrations pour la Paix, pour les droits des femmes et pour l'affirmation des homosexuels, etc. Initialement destinées à la presse, ces œuvres d'une grande valeur artistique sont aujourd'hui iconiques et figurent dans les collections photographiques internationales.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Bel exemplaire.
Envoi autographe signé de Pierre Bourdieu à un ami prénommé Emmanuel.
Photographie originale dédicacée représentant Emile Zola de face, la tête légèrement tournée vers la gauche. Tirage d'époque sur papier albuminé contrecollé sur un carton au cachet du studio Eugène Pirou, rue Royale à Paris.
Envoi autographe signé d'Emile Zola à Otto Eisenschitz : "à M. Otto Eisenschitz / cordialement / Emile Zola".
Lettre autographe signée d'Emile Zola adressée à Octave Mirbeau, datée de sa main du 4 Mars 1901. Deux pages à l'encre noire sur un bifeuillet.
Trace de pli horizontal inhérente à l'envoi postal.
Publiée dans sa Correspondance, t. X, p. 242.
Précieuse lettre de Zola à son grand soutien Octave Mirbeau, qui avait payé pour lui son amende au terme de son deuxième procès pour "J'accuse !".
Désormais amnistié, l'écrivain tente - en vain - de récupérer la somme pour le rembourser.
Après son historique cri du cœur dans l'Aurore, Zola est condamné une première fois par le jury de la Seine le 23 février 1898 à un an de prison et trois mille francs d'amende. Le jugement est annulé en cassation, et l'affaire est renvoyée devant les assises de Versailles, qui ne retiennent que trois lignes sur les huit cent que comptent "J'accuse !" comme chef d'accusation. Pour ne pas accepter un tel étouffement des débats, la défense de Zola décida de faire défaut, et la condamnation fut confirmée le 18 juillet - Zola part le soir même pour Londres afin d'éviter la prison. Le tribunal lui réclame par ailleurs 7555 francs, que Mirbeau décide spontanément de payer de ses propres deniers. C'est aussi Octave Mirbeau qui permit d'éviter la saisie des meubles de Zola, en obtenant de Joseph Reinach les 40 000 francs de dommages qu'on avait condamné Zola à payer aux trois pseudo-experts en écriture qu'il avait "diffamés" dans J'accuse!...
Suite à la loi d'amnistie qui met fin aux poursuites judiciaires de « tous les faits criminels ou délictueux connexes à l'affaire Dreyfus », Zola est relaxé mais n'est pas remboursé pour autant. Cette lettre atteste du désir de l'écrivain de rétribuer Mirbeau pour son acte de générosité : "Labori [son avocat] va tenter une démarche pour tâcher de rattraper les sept mille et quelques francs que vous avez versés en mon nom, pour l'affaire de Versailles. Il désire seulement à avoir une lettre de vous, afin de la montrer et d'être ainsi autorisé à parler en votre nom. Vous n'avez certainement pas là bas le reçu qui vous a été délivré. Peut-être vous en rappelez-vous les termes. En tous cas, s'il faut attendre, on attendra, car rien ne presse en somme. L'important est seulement aujourd'ui de tâter le terrain, pour voir si l'on nous rendra l'argent". Pourtant, le parquet lui refusera sa requête. Furieux, Zola écrira deux jours plus tard une lettre à Labori lui demandant de renoncer à réclamer le moindre centime - il la publiera dans L'Aurore sous le titre "Qu'ils gardent l'argent" : "on torture le texte de la loi et l'Etat lui aussi garde l'argent. Si le parquet s'entête à cette interprétation, ce sera une monstruosité encore, dans l'indigne façon dont on m'a refusé toute justice [...] Je ne veux pas être complice en acceptant quoi que ce soit de leur amnistie [...]". Selon Pierre Michel, ces tentatives infructueuses de recouvrement, dont atteste cette lettre, ont "incité Zola à adopter une attitude qui souligne davantage encore son désintéressement et celui de son "ami", qui n'est pas désigné [dans l'article de L'Aurore], sans doute à la demande de Mirbeau."
La grâce de Dreyfus et l'amnistie de ses soutiens ne satisfait pas l'écrivain, mais marque néanmoins la fin de longues années de lutte : "J'ai fini mon écrasante besogne, et je vais me reposer un peu car je suis fourbu". Frappé en pleine gloire l'année suivante, il ne pourra être témoin de la réhabilitation du capitaine Dreyfus.
De belles lignes de Zola à Mirbeau qui lui a donné les moyens de poursuivre son combat pour la justice.
Willy Ronis m'avait donné rendez-vous à 10 h. 30, au coin de la rue Tiquetonne et de la rue Montorgueil. Paraît qu'il y photographiait des sportifs. Ah ! c'était ce restaurant où, jadis, on allait manger avec Vaillant-Couturier, et il y avait des types de l'AF [Action Française] qui nous fusillaient du regard...
En fait de sportifs, Willy était là, dans son veston de velours, avec ses bésicles, qui prenait de droite et de gauche, au comptoir, un couple d'amoureux. Gentils, les amoureux... La petite, surtout...
C'est peut-être un sport.
[...]
Il n'y a rien de plus solennel que Caroline Reboux. C'est le temple des chapeaux. S'il vivait de nos jours, c'est ici qu'Aristote écrirait. Caroline Reboux, elle, a fait les bibis de Nana et d'Eugénie de Montijo ; chez elle, Bel-Ami se tortillait la moustache en regardant dans les glaces les dames essayer leurs coiffures... La cour d'Angleterre n'a été, pendant trois règnes, chapeautée que de ces mains-là... Enfin, un photographe ici, c'est un scandale. J'ai laissé le mien dans l'antichambre.
Mlle Paule, Dieu merci, était là ! Ah ! si je pouvais vous décrire Mlle Paule ! C'est la magie, Mlle Paule... Un jour, les Sardou de l'avenir mettront en scène Caroline Reboux, et Mlle Lucienne, et Mlle Paule... En attendant, que ne puis-je vous montrer les vitrines avec les chapeaux d'avant le déluge, c'est-à-dire ceux de 1900 ou de 1910, le chapeau de Réjane pour la première d'Alsace, ou si ce n'est pas lui... Elle m'a tout de suite compris.
[...]
Merveille du printemps, avenue Montaigne. Cette avenue qui va des fontaines de Lalique à une statue de Bourdelle. Le beau temps de Paris s'accroche aux lourdes fleurs blanches des marronniers. Le bitume est propre comme un sou neuf, et devant les maisons, consulats, ministères, commerces de luxe, hôtels, et cette porte cochère d'où s'échappent des soldats britanniques, il y a des petits jardins en banquettes, grilles et fusains, ici lilas, là magasins de luxe... Par quel bout la prendre, cette avenue du diable, pour ne faire de réclame gratuite à personne, ni à cette lingère, ni à ce couturier, ni à Kodak, ni aux ballets espagnols de cette gitane qui vient d'arriver ?
Willy Ronis met Mlle X... en scène. Devant une porte, entre deux plates-bandes de fusains. Allez, tournez sur vous-même, que la robe s'envole et que je vous prenne en mouvement. Un drôle de demi-tour à droite, pas très militaire. Il s'agit d'atterrir devant l'objectif. Mais non, Mademoiselle, avec plus de laisser-aller... Je vous prends en mouvement... De la gaîté, Mademoiselle, de la joie... Willy Ronis montre comment faire, il pivote des omoplates dans son veston de velours. Et les gens s'arrêtent, un facteur sort de la porte cochère, la concierge, dans l'entrebâillement, secoue un chiffon... Une Antillaise regarde Mlle X..., elle est de toutes les couleurs, elle, pas de drame pour les chaussures...
[...] Tandis que Mlle X... pirouette et que sa robe fait fleur, si vous voyiez l'air de fantôme de l'égoutier, pas du tout classique, qui descend dans la trappe : un fantôme rouquin qui ressemble à mon ami le peintre Pignon, avec un chandail à raies transversales jaunes et vertes, du dernier Sing-Sing...
Mais Willy Ronis est insatiable. On revient devant le théâtre des Champs-Elysées, avec ses bas reliefs, on demande à un jeune homme habillé en battle-dress de ficher le camp du seul banc ensoleillé, et ici c'en est d'une autre. Mlle X... doit grimper sur le banc et en sauter, tandis que Willy accroupi la prend d'en bas. Voyons, voyons moiselle, de la joie, du dégagement... Il faut voir Willy Ronis, ses verres sur le nez, mimer l'affaire en lançant ses bras de tous les côtés...
[...]
J'ai été rechercher le cliché vers les 15 h. 30 chez Willy, à Sèvres-Lecourbe, une petite maison dont l'escalier est décoré de filets de pêcheurs. L'embarras du choix. Devant les contacts mouillés, Willy Ronis préfère cette épreuve-çi à cause du mouvement. [...] Et c'est au marbre que je retrouve Morgan, Daix et Marcenac. La photo où Mlle X... saute du banc a failli l'emporter — ça fait plus Giraudoux, c'est vrai. Mais il s'agit de l'article de Chéronnet, et à la fin des fins c'est le choix du photographe qui triomphe : l'élégance se déplace vers l'ouest...
A vrai dire, Mlle X... quittait le trottoir ouest de l'avenue Montaigne, entre une Buick et une Cadillac, toutes voiles vers l'est... Mais tout de même, la démonstration est faite : et du Palais
Royal où rêvait Restif de la Bretonne, le chic de Paris s'est esbigné rue Montaigne [...]
Lettre autographe signée d'Emile Zola adressée à Octave Mirbeau, datée de sa main du 19 août 1898. Quatre pages à l'encre noire sur un bifeuillet.
Trace de pli horizontal, inhérente à l'envoi.
Publiée dans ses Œuvres complètes, t. XLIX, éd. F. Bernouard, 1927, p. 808.
Superbe missive d'amitié et d'abnégation d'Emile Zola en exil, après avoir été condamné à la peine maximale pour avoir écrit "J'accuse !"
Après son historique cri du cœur dans l'Aurore, Zola est condamné une première fois par le jury de la Seine le 23 février 1898 à un an de prison et trois mille francs d'amende. Le jugement est annulé en cassation, et l'affaire est renvoyée devant les assises de Versailles, qui ne retiennent que trois lignes sur les huit cent que comptent "J'accuse !" comme chef d'accusation. Pour ne pas accepter un tel étouffement des débats, la défense de Zola décida de faire défaut, et la condamnation fut confirmée. Après sa sortie mouvementée du Palais de Justice, Clémenceau et son avocat Labori lui conseillèrent de quitter le pays avant que le jugement ne pût devenir exécutoire. Il partit le soir même par le dernier train, avec pour seul bagage une chemise roulée à la hâte dans du papier journal.
Un mois après son départ, l'écrivain rédige cette superbe réponse à une lettre de son fidèle soutien, Octave Mirbeau, qui lui écrit quelques jours auparavant : « Nous ne pensons qu'à vous ; il n'est pas une minute de notre existence que vous ne la remplissiez tout entière » (14 août 1898). Installé à Weybridge dans la banlieue londonienne, il reçoit avec colère les "échos de Paris" et enrage de voir Esterhazy encore blanchi, cette fois par la justice civile.
« Mon cher ami,
Merci de votre bonne lettre [...] Dans la lâcheté universelle, vous ne sauriez croire combien je suis ému de sentir quelques fidèles autour de moi.
Mon existence, ici, est devenue possible; depuis que j'ai pu me remettre au travail. Le travail m'a toujours réconforté, sauvé. Mais mes pauvres mains n'en restent pas moins tremblantes d'un frisson qui ne peut finir. Vous ne sauriez croire la révolte où me jettent les échos de France qui m'arrivent. Le soir, quand le jour tombe, je crois que c'est la fin du monde.
Vous pensez que je dois rentrer et me constituer prisonnier, sans retourner à Versailles. Cela serait trop beau, d'avoir ainsi la paix de la prison, et je ne crois pas que cela soit possible. Je ne suis pas parti pour rentrer ainsi, notre attitude ne serait ni logique, ni belle. Je crois plutôt que c'est pour moi l'exil indéfini, à moins de courir l'abominable risque d'un nouveau procès. D'ailleurs nous ne pourrons prendre un parti qu'en octobre. Et d'ici là, qui sait ? bien que je ne compte plus que sur un miracle, auquel je ne crois guère.
Soyons donc braves, mon ami, et que notre oeuvre se fasse ! Si je puis continuer à travailler, tout n'ira encore pas trop mal.
[...]
Je vous embrasse vous-même, mon bon ami, l'ami fidèle et rare des jours mauvais »
Poignante confession manuscrite de l'écrivain justicier contraint à l'exil. La mort viendra le frapper en pleine gloire, sans qu'il puisse connaître le dénouement de l'Affaire à laquelle il a consacré de longues années de lutte.
Lettre autographe paraphée d'Emile Zola, datée de sa main du 10 avril 1898. Quatre pages à l'encre noire sur un bifeuillet, adressée à la femme d'Octave Mirbeau.
Trace de pli horizontal inhérent à l'envoi, de très rares et discrètes rousseurs sur le premier feuillet.
Particularité de cette correspondance d'exil, Zola choisit d'omettre sa signature dans ses lettres - ou comme ici, de parapher seulement, se prévenant de la censure ou des enquêtes de police.
Publiée dans ses Œuvres complètes, t. XXV, éd. F. Bernouard, 1927, p. 820.
Déchirante lettre de Zola écrite dans l'exil le plus total, la retraite la plus ignorée, le silence le plus absolu. L'écrivain justicier est reclus en Angleterre, contraint de quitter Paris après avoir été condamné à la peine maximale pour avoir écrit "J'accuse !"
é pendant ces heures cruelles.
"je ne suis très fort que parce que je m'attends à tout et que mon seul but est le peu de vérité que nous réussirons sans doute à faire encore. Après, mon Dieu, qu'importe !"
Manuscrit autographe signé du paraphe de Jean Cocteau, intitulé "L'Aurore" et daté par l'auteur du 17 janvier 1949. Un feuillet au stylo bleu. Publié dans l'Aurore du 19 janvier 1949 (n°1353, VIIIe année).
Jean Cocteau rédige pour le journal L'Aurore ce superbe tableau textuel de la ville qui ne dort jamais, après un séjour de vingt jours à New York. L'écrivain prolongera ce récit par sa Lettre aux Américains (Grasset, 1949), qui reprend quelques termes et expressions écrits sur le vif dans ce charmant manuscrit.
Selon la légende, l'écrivain commença à rédiger sa Lettre aux Américains dès le vol du retour. On peut s'imaginer Cocteau affairé dans son avion, les yeux encore brillants des lumières de la ville, notant ses premières impressions dans ce feuillet :
« Il est bien difficile de parler en quelques lignes d'une cité comme New York. Mon voyage a-t-il duré vingt jours ou vingt ans ? Je me le demande [...] Rien n'est plus léger que l'air de New York. Trop léger. Tout y tourbillonne. Ce qui se pose et se repose est très rare. Les gratte-ciel eux-mêmes se balancent légèrement au faîte et la lumière les traverse comme du tulle. La nuit, Broadway est en proie à d'effroyables tics électriques. Et des arbres de Noël lumineux d'une hauteur de six étages ornent Park Avenue. »
Cocteau s'était envolé vers New York dans les derniers jours de décembre 1948 pour la première de L'Aigle à deux Têtes, dont il réalise l'adaptation cinématographique avec Edwige Feuillère dans le rôle de la reine, et son grand amour Jean Marais en jeune poète anarchiste. Il espérait convaincre l'immense actrice Greta Garbo d'interpréter un rôle dans un de ses prochains films :
« C'était la première fois que je passais le nouvel an hors de ma ville et j'ai eu la chance, lorsque sonnait minuit, d'embrasser Greta Garbo dont le visage est de plus en plus admirable. »
L'écrivain achève le manuscrit par une magistrale ode à la vie trépidante de la capitale du Nouveau Monde :
« Il y a des villes assises. Il y a des villes couchées. New York n'aime ni s'asseoir si s'étendre. C'est une ville qui dort debout. »
A New York, Cocteau trouvera une vie à l'image de son exubérance créatrice et c'est Philippe Halsman, le plus new yorkais des photographes qui, durant ce court séjour, capturera le plus parfaitement « what goes on inside [the] poet's mind ».
Réalisés pour LIFE magazine, ses portraits emblématiques - un double profil en aigle à deux têtes, ou en monstre-magicien aux trois paires de mains, fumant, dessinant et lisant - ont saisi avec une incomparable justesse cet artiste surprenant de variété.
Précieuses impressions new-yorkaises d'un Cocteau dandy et protéiforme, irrésistiblement attiré par l'énergie débordante de New York.
"[Maurice de Fleury] entretient des relations étroites avec Émile Zola et Joris-Karl Huysmans, avec lesquels il correspond dans les années 1880-1890. Fervent admirateur de l'auteur des Rougon-Macquart, Fleury conseille Zola pour Le Docteur Pascal (1893) et confie son admiration dans un article du Figaro, en 1896. Très « à la mode » parmi les « intellectuels » (selon le mot de Victor Segalen), le jeune médecin figure également dans la liste des auteurs symbolistes - aux côtés de Paul Adam, Henri de Régnier et Gustave Kahn - dans un essai d'André Barre, en 1911" (Lola Kheyar Stibler)
"[Maurice de Fleury] entretient des relations étroites avec Émile Zola et Joris-Karl Huysmans, avec lesquels il correspond dans les années 1880-1890. Fervent admirateur de l'auteur des Rougon-Macquart, Fleury conseille Zola pour Le Docteur Pascal (1893) et confie son admiration dans un article du Figaro, en 1896. Très « à la mode » parmi les « intellectuels » (selon le mot de Victor Segalen), le jeune médecin figure également dans la liste des auteurs symbolistes - aux côtés de Paul Adam, Henri de Régnier et Gustave Kahn - dans un essai d'André Barre, en 1911" (Lola Kheyar Stibler)
Edition originale sur papier courant.
Une trace de pliure en pied du second plat, sinon agréable exemplaire.
Bel envoi autographe signé de Tristan Bernard : "A Charles Cuvillier cette oeuvre capitale qui absorba quinze ans de ma vie. Bien affectueusement Tristan Bernard."
Edition originale, un des 38 exemplaires numérotés sur alfa, seuls grands papiers.
Très bel exemplaire.
Lettre autographe datée et signée d’Antonin Artaud, à en-tête de la brasserie Le Dôme, adressée à Maurice Martin du Gard, fondateur et directeur des Nouvelles Littéraires, 29 lignes à l’encre bleue d’une écriture nerveuse.
Traces de pliures et petites déchirures marginales inhérentes à l’envoi postal et à la manipulation. Petites taches au début de la lettre.
Antonin Artaud se bat pour publier son article sur la peinture de Balthus, exposée pour la première fois en France. Il défend avec férocité celui qu’il considère comme son « double », tant ils étaient semblables physiquement et intellectuellement.
Nouvelle édition. Le journal parut pour la première fois en volume en 1712. Pages de titre en rouge et noir. Mention de cinquième édition.
Meuble d'arme au fétu de blé de Maynon de Farcheville dans les caissons sur le dos, et ex-libris du même sur les contreplats, aux trois fétus de blé. Vincent Michel Maynon, président de la quatrième chambre des enquêtes au Parlement de Paris, seigneur de Farcheville.
Reliure en pleine basane brune granitée et glacée de l'époque. Dos à cinq nerfs, pièces de titre en maroquin rouge, pièces de tomaison en maorquin brun, caissons et fleurons floraux dorés. Toutes tranches mouchetées rouges. Coiffe de tête du tome I en partie manquante, celle du tome III en tête en partie élimée. Manques en tête des tomes V et VI. Au tome I, manque au mors supérieur en tête. 5 coins un peu émoussés. Papier bien frais. Assez bel exemplaire.
Le Spectateur fut un des premiers périodiques anglais qui parut chaque jour de 1711 à 1712. Destiné à la Middle Class, Addison pense que malgré son tirage de 4000 exemplaires quotidiennement, il était lu par environ 60000 Londoniens. Le Spectator fut très populaire et réédité maintes fois au cours du XVIIIe siècle. Il porte un regard ironique sur la société anglaise et marqua durablement la presse par sa nouveauté. Chaque numéro tournait autour de 2000 mots, et Addison et Steele se sont partagés la rédaction. Le Spectateur dans sa version actuelle est aujourd'hui un journal bien connu des anglais.
Lettre autographe datée et signée d'Emile Zola, 23 lignes à l'encre noire sur une page et demie, adressée au patron de presse Arthur Meyer
Pliures inhérentes à l'envoi postal.
Emile Zola intervient auprès d'Arthur Meyer, patron du journal à grand tirage "Le Gaulois", en faveur de son ami Louis de Robert : "Vous sentirez comme moi que c'est un garçon d'avenir, et je suis convaincu que vous l'utiliserez... Je le connais et je désire qu'il travaille." en qui il reconnait un écrivain de talent : "Me permettrez-vous de vous recommander un de mes jeunes confrères Louis de Robert, dont j'ai lu les chroniques charmantes. Je crois que vous devriez l'encourager, le mettre à l'essai, car vous trouveriez en lui un excellent rédacteur pour "Le Gaulois"..."
Liste manuscrite d'André Malraux (20 lignes au stylo bille bleu) apportant des précisions et des indications pour André Parinaud et concernant la parution de ses ouvrages formant la collection "Ecrits sur l'art" illustrés de photographies de Roger Parry.
Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli.
Résistant participant à Combat, André Parinaud est un journaliste, chroniqueur, critique d'art et écrivain. De 1959 à 1967, il ccupe le poste rédacteur en chef de l'important hebdomadaire Arts regroupant l'élite de la création française dans tous les domaines artistiques : littérature, peinture, théâtre, cinéma... Il réalisera alors plus de 1000 interviews radiophoniques avec les plus grands écrivains et artistes dont Salvador Dali, Louis-Ferdinand Céline, Colette, Paul Léautaud, André Breton, Georges Simenon et André Malraux... Tout en continuant de travailler à l'O.R.T.F. et à la radio, il fonde plusieurs festivals ou manifestations artistiques comme Le Festival international du film d'art, l'Académie nationale des arts de la rue.
« Le 28 juin 1970, j'ai suivi la première célébration new-yorkaise de la Gay Pride. La date correspond au premier anniversaire des émeutes de Stonewall, qui ont lancé le mouvement de libération LGBTQ+ aux Etats-Unis. Nous sommes partis de Christopher Street, haut lieu de la culture gay dans Greenwich Village, et avons remonté la 6e Avenue jusqu'à Central Park. Pour terminer la journée, un concours du plus long baiser a été organisé au milieu du parc ! C'était un grand moment de joie, d'amour et de liberté. Ce couple, qui s'est embrassé pendant des heures sous un parapluie, n'avait visiblement que faire des photographes ! » (Entretien avec Clément Thierry, 2021)
« Le 28 juin 1970, j'ai suivi la première célébration new-yorkaise de la Gay Pride. La date correspond au premier anniversaire des émeutes de Stonewall, qui ont lancé le mouvement de libération LGBTQ+ aux Etats-Unis. Nous sommes partis de Christopher Street, haut lieu de la culture gay dans Greenwich Village, et avons remonté la 6e Avenue jusqu'à Central Park. Pour terminer la journée, un concours du plus long baiser a été organisé au milieu du parc ! C'était un grand moment de joie, d'amour et de liberté. Ce couple, qui s'est embrassé pendant des heures sous un parapluie, n'avait visiblement que faire des photographes ! » (Entretien avec Clément Thierry, 2021)
« Le 28 juin 1970, j'ai suivi la première célébration new-yorkaise de la Gay Pride. La date correspond au premier anniversaire des émeutes de Stonewall, qui ont lancé le mouvement de libération LGBTQ+ aux Etats-Unis. Nous sommes partis de Christopher Street, haut lieu de la culture gay dans Greenwich Village, et avons remonté la 6e Avenue jusqu'à Central Park. Pour terminer la journée, un concours du plus long baiser a été organisé au milieu du parc ! C'était un grand moment de joie, d'amour et de liberté. Ce couple, qui s'est embrassé pendant des heures sous un parapluie, n'avait visiblement que faire des photographes ! » (Entretien avec Clément Thierry, 2021)
« Le 28 juin 1970, j'ai suivi la première célébration new-yorkaise de la Gay Pride. La date correspond au premier anniversaire des émeutes de Stonewall, qui ont lancé le mouvement de libération LGBTQ+ aux Etats-Unis. Nous sommes partis de Christopher Street, haut lieu de la culture gay dans Greenwich Village, et avons remonté la 6e Avenue jusqu'à Central Park. Pour terminer la journée, un concours du plus long baiser a été organisé au milieu du parc ! C'était un grand moment de joie, d'amour et de liberté. Ce couple, qui s'est embrassé pendant des heures sous un parapluie, n'avait visiblement que faire des photographes ! » (Entretien avec Clément Thierry, 2021)
« Le 28 juin 1970, j'ai suivi la première célébration new-yorkaise de la Gay Pride. La date correspond au premier anniversaire des émeutes de Stonewall, qui ont lancé le mouvement de libération LGBTQ+ aux Etats-Unis. Nous sommes partis de Christopher Street, haut lieu de la culture gay dans Greenwich Village, et avons remonté la 6e Avenue jusqu'à Central Park. Pour terminer la journée, un concours du plus long baiser a été organisé au milieu du parc ! C'était un grand moment de joie, d'amour et de liberté. Ce couple, qui s'est embrassé pendant des heures sous un parapluie, n'avait visiblement que faire des photographes ! » (Entretien avec Clément Thierry, 2021)
Collection complète des vingt premières années du journal Libération, fondé en 1973 par Jean-Paul Sartre, Serge July, Philippe Gavi, Bernard Lallement et Jean-Claude Vernier.
6 200 numéros à l'état de neuf (jamais ouverts).
Cette collection unique rassemble 6200 numéros du journal Libération en parfait état (jamais ouverts) et est absolument complète – y compris tous les « numéros zéros », les numéros publicitaires, les dossiers spéciaux, les suppléments thématiques (dont la totalité des célèbres « Sandwich ») et l'album commémoratif des vingt ans –, du lundi 5 février 1973 au lundi 3 janvier 1994.
La collection est vendue avec son meuble sur-mesure (2,60 m de hauteur, 4,20 m de longueur et 50 cm de profondeur). Il se compose de 35 casiers superposables de 84 x 36,5 x 50 cm, dans chacun desquels coulissent deux tiroirs. Chaque tiroir contient une centaine de numéros du journal.
Provenance : collection Frédéric Fredj.