Édition originale, un des 1000 exemplaires numérotés sur vélin de Renage, seuls grands papiers après 26 pur fil.
Important ensemble des mémoires de Marcel Pagnol.
Petites rousseurs sur les tranches supérieures des volumes.
Très beaux exemplaires.
Édition originale, un des 1000 exemplaires numérotés sur vélin de Renage, seuls grands papiers après 26 pur fil.
Important ensemble des mémoires de Marcel Pagnol.
Petites rousseurs sur les tranches supérieures des volumes.
Très beaux exemplaires.
Très rare édition originale de la traduction arménienne illustrée d'un frontispice et d'un titre frontispice lithographiés sur fond teinté par Weger (Leipzig), sur papier fort, ainsi que de quelques figures (reproductions de sceaux) dans le texte.
Le CCFr ne présente que des exemplaires de l'édition en français (la même année 1871 vit en effet la publication d'une première traduction française ; puis une seconde édition française fut donnée à Paris en 1888, date à laquelle on imprima également, à l'adresse de Leipzig, une version allemande.)
Reliure à la bradel en demi percaline marron, dos lisse orné de filets et d'une frise dorés, plats de papier marbré, gardes salies, coins émoussés, tranches mouchetées de bleu.
Quelques petites rousseurs principalement en début de volume.
En-dehors du frontispice et du titre-frontispice, l'intégralité du texte est imprimée en arménien. Fumagalli, Biblioteca Etiopica, 304.
Le Père Dimothéos Vartabet Sapritchian, prêtre arménien de Constantinople, voyagea en Ethiopie en 1867 en compagnie de l'un de ses compatriotes, l'archevêque Isaac.
Les voyageurs, qui apportaient au roi Théodore d'Abyssinie un message du patriarche arménien, pénétrèrent dans le pays par Wahni, dans l'ouest, et traversèrent les régions de Bagemder et Tegré avant de s'embarquer à Massawa.
La première partie contient la relation proprement dite. La seconde renferme des observations sur l'histoire, les moeurs et les coutumes du pays.
On trouve aussi des réflexions sur l'église éthiopienne, le clergé, le baptême, la confession, la pénitence, les mariages, les rites funéraires, les fêtes, etc.
Rare impression de Jérusalem : l'imprimerie dans cette ville remonterait à 1823.
Lettre écrite par un secrétaire et signée par Louis XVI adressée au cardinal Ludovico Calini, rédigée à l'encre sur onze lignes. La signature de Charles Gravier, comte de Vergennes, figurant en pied du bifeuillet, accompagne celle du roi pour ces vœux de nouvelle année. Est inscrit au verso le nom du destinataire : « Mon Cousin le Cardinal Calino ».
Quelques mouillures, un trou discret à « qu'il vous ait ».
« Mon Cousin, J'ai vu avec plaisir par votre lettre du 1er octobre et le témoignage de la sincérité des vœux que vous formez pour moi au commencement de cette année. Vos sentiments me sont autant connues que vous devez être persuadé du désir que j'ai de vous donner des preuves de mon estime et de mon affection. Sur ce je prie Dieu qu'il vous ait, Mon Cousin, en sa sainte et digne garde. Écrit à Versailles le 31 janvier de 1776. »
Très rare édition originale des nouvelles lois édictées en 1775 par Catherine II, tsarine de Russie, et traduites en turc à l'intention des nouvelles provinces turcophones récemment conquises sur l'Empire Ottoman.
Elle se compose de deux parties : la première, datée du 12 novembre 1775, comprend les 28 premiers chapitres (pp. 1-190) ; la seconde contient les chapitres 29 à 31 (pp. 191-248).
Reliure en demi basane marbrée à petits coins, dos muet à cinq nerfs orné de doubles filets et de chardons dorés, plats de papier marbré, tranches rouges, reliure moderne.
Mouillures claires en marges supérieures droites des premiers feuillets.
Bronze du crâne du Marquis de Sade exécuté par le Maître Fondeur d'art Avangini. Un des 99 uniques exemplaires numérotés portant l'empreinte de la signature de Sade, le nôtre le N°31.
On joint le certificat d'authenticité signé par la Comtesse de Sade et portant le cachet de cire de la famille.
Le vendredi 2 décembre 1814, à l'hospice de Charenton, mourait Donatien Alphonse François Marquis de Sade à l'âge de soixante-quatorze ans.
Au mépris de ses dispositions testamentaires, le Marquis fut inhumé religieusement dans le cimetière de la maison de Charenton. Ironie du destin, Sade, même mort, ne resta pas longtemps au sein de l'église, puisque, quelques années plus tard, sa tombe devait être « profanée », au nom de la science, par le médecin de l'hospice, docteur L. J. Ramon. Après avoir étudié l'occiput de l'énigmatique Marquis, il le confia à son confrère allemand Johann Spurzheim, disciple du célèbre Franz Joseph Gall, fondateur de la très récente et très en vogue phrénologie.
Spurzheim réalisa un moulage - aujourd'hui conservé au laboratoire d'anthropologie du Musée de l'Homme - du précieux crâne et exposa l'original au fil de ses conférences en Europe avant de l'égarer, semble-t-il en Allemagne ou en Amérique. Quelle liberté plus grande pouvait espérer celui qui vécut le plus clair de son temps enfermé ?
Le musée conserva également la notice de la très partiale analyse phrénologique de « l'organisation cérébrale du Marquis de Sade » réalisée par l'assistant de Spurzheim, qui n'est rien moins qu'un nouveau procès posthume se concluant sur une nouvelle condamnation sans appel :
« Issue des passions les plus honteuses et empreintes de sentiments de l'opprobre et de l'ignominie, une conception aussi monstrueuse, si elle n'était l'œuvre d'un insensé, rendrait son auteur indigne du nom d'homme et flétrirait à jamais la mémoire de sa postérité. »
Nous lui préférerons la plus honnête description qu'en fait le docteur Ramon dans ses Notes sur M. de Sade : « Le crâne de Sade n'a cependant pas été en ma possession pendant plusieurs jours sans que je l'aie étudié au point de vue de la phrénologie dont je m'occupais beaucoup à cette époque, ainsi que du magnétisme. Que résulta-t-il pour moi de cet examen ? Beau développement de la voute du crâne (théosophie, bienveillance) ; point de saillie exagérée derrière et au-dessus des oreilles (point de combativité - organes si développés dans le crane de du Guesclin) ; cervelet de dimensions modérées, point de distance exagérée d'une apophyse mastoïde à l'autre (point d'excès dans l'amour physique). En en mot, si rien ne me faisait deviner dans Sade se promenant gravement, et je dirai presque patriarcalement, l'auteur de Justine et de Juliette, l'inspection de sa tête me l'eut fait absoudre de l'inculpation de pareilles œuvres : son crâne était en tous points semblable à celui d'un Père de l'église. »
Témoin de l'impénétrable secret du Marquis et de son intolérable liberté, ce crâne de bronze, seule réplique de l'occiput mystérieusement disparu semble répondre à la question shakespearienne par une reformulation sarcastique :
Être où ne pas être !
Edition originale très richement illustrée de reproductions d'oeuvres d'Edouard-Marcel Sandoz.
Reliure de l'éditeur en pleine toile crème, dos lisse, exemplaire complet de sa jaquette illustrée.
Très bel exemplaire.
Précieux ensemble des quatre premiers volumes de l’édition intégrale, respectant le découpage original américain. Le volume 1, présenté dans un coffret en métal à lettres repoussées et enrichi d’une carte dépliante du domaine de Westeros, est un exemplaire du tout premier tirage collector français publié en 2012, particulièrement recherché pour sa rareté. Les tomes 2 et 3 sont des tirages de 2013, le tome 4 de 2014.
Tous les volumes sont enrichis d’une exceptionnelle signature autographe de George R. R. Martin sur la page de titre réalisée à l’occasion de l’unique séance de signature que l’auteur a consacrée à ses fans français, à Dijon le 3 juillet 2014. Le cinquième volume ne paraîtra qu’en 2015.
Couvertures illustrées en couleurs à rabats. Coins légèrement émoussés, discrets frottements d’usage aux dos des volumes 2 et 3, traces de plis anciens à l’angle du plat supérieur du volume 3, à l’angle du plat inférieur du volume 4 et sur le premier rabat du volume 3, tranches faiblement jaunies ou noircies pour les volumes 2, 3 et 4. Coffret légèrement frotté sur le dos et les plats.
Édition originale pour chacun des volumes.
Bel exemplaire de Du côté de chez Swann en édition originale de second tirage comportant toutes ses caractéristiques (premier plat à la date de 1913, présence de la table des matières, absence du catalogue in fine) ; exemplaire, en édition originale portant la mention de quatrième édition pour À l'ombre des jeunes filles en fleurs (portant le bon achevé d'imprimer du 30 novembre 1918); bien que portant le même achevé d'imprimé du 30 novembre 1918, les 128 exemplaires réimposés ne seront imprimés qu'un an plus tard, avec les grands papiers de la réédition de Swann ; pour les 11 volumes suivants, exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers avec les réimposés.
L'édition originale complète de La Recherche du temps perdu comprend les deux premiers volumes sur papier ordinaire avec les particularités mentionnées ci-dessus, puis des exemplaires de luxe pour les volumes suivants. Ces exemplaires de luxe sur pur-fil sont de même format que les deux premiers volumes.
Restaurations avec manques comblés sur le dos et les plats du premier volume et du deuxième, dos du troisième volume bruni, petites déchirures ou légers manques sans gravité en pied de certains dos, second plat du cinquième volume partiellement insolé, quelques rousseurs sur la tranche du sixième volume, ex-libris manuscrits en angles supérieurs droits du premier plat et de la page de titre du premier volume.
Cette collection complète de La Recherche comprend les titres suivants : Du côté de chez Swann, A l'ombre des jeunes filles en fleurs, Le Côté de Guermantes (2 volumes), Sodome et Gomorrhe (3 volumes), La Prisonnière (2 volumes), Albertine disparue (2 volumes) et Le Temps retrouvé (2 volumes).
Bel ensemble tel que paru intégralement en édition originale.
Edition originale de la traduction pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Petites rousseurs sans gravité sur la tranche.
Agréable exemplaire.
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Exceptionnelle et très esthétique carte d'Albert Einstein à « l'ami des plus grands génies de son temps » - selon Schrödinger - le mathématicien et physicien Ludwig Hopf, qui permit la rencontre d'Einstein avec un autre génie du XXe siècle : Carl Jung. Le maître invite ici son élève à un dîner comptant au nombre des invités le scientifique Max Abraham, futur grand rival des années zurichoises et fervent opposant à la théorie de la relativité d'Einstein.
Le destinataire de cette carte, Ludwig Hopf, rejoint Einstein en 1910 en tant qu'assistant et élève à ses séminaires de physique et de théorie cinétique à l'Université de Zürich. Ils signent deux articles fondamentaux sur les aspects statistiques de la radiation et donnent leurs noms à la force de résistance « Einstein-Hopf ». Leurs échanges épistolaires retracent le complexe cheminement des travaux d'Einstein sur la relativité et la gravitation, témoignant de leur grande complicité et du précieux apport de Hopf dans les recherches du maître. Quelques mois après l'écriture de cette missive, Hopf trouvera même une erreur dans les calculs d'Einstein sur les dérivées de certaines composantes de la vitesse que ce dernier corrigera dans un article l'année suivante. Ils forment également un duo musical et interprètent les grands génies de la musique, Hopf accompagnant au piano le violon du maître sur des morceaux de Bach et Mozart.
Einstein invite par cette carte son élève et ami Hopf à un dîner avec Max Abraham, à l'aube d'une controverse scientifique majeure qui les opposera à partir de 1911. La théorie de la relativité restreinte selon Abraham ne convaincra pas Einstein qui soulignera le peu de moyens de vérification par l'observation et son manque de prédiction de la courbure gravitationnelle de la lumière. En 1912, leur différend deviendra public par publications interposées. Abraham ne reconnaîtra jamais la validité de la théorie einsteinienne.
Au cours de leurs brillants échanges artistiques et intellectuels, Hopf a sans doute réussi là où Freud avait échoué comme il lui avouera dans une lettre : « Je romprai avec vous si vous vous glorifiez d'avoir converti Einstein à la psychanalyse. Une longue conversation que j'ai eue avec lui il ya quelques années m'a montré que l'analyse lui était tout aussi hermétique que peut m'être la théorie de la relativité. » (Vienne, 27 septembre 1931). Fervent adepte de la psychanalyse, Hopf est en effet connu pour avoir présenté le célèbre psychanalyste Carl Jung à Einstein. Hopf et son maître partiront tous deux pour l'Université Karl-Ferdinand de Prague en 1911, où ils fréquenteront l'écrivain Franz Kafka et son fidèle ami Max Brod dans le salon de Mme Fanta.
Avec l'avènement du régime nazi, les destins de ces deux théoriciens de la mécanique du monde seront marqués par les persécutions et l'exil, Einstein se réfugiant tout d'abord en Belgique, Hopf en Grande-Bretagne après sa mise à pied en 1934 de l'université d'Aix-la-Chapelle à cause de ses origines juives. Les deux savants continueront à entretenir une prolifique correspondance au cœur de la tourmente, Einstein suggérant à Hopf l'ouverture d'une université à l'étranger pour les étudiants allemands exilés. Hopf s'éteindra peu de temps après avoir pris la chaire de mathématiques du Trinity College de Dublin en juillet 1939.
Précieuse invitation du grand physicien à l'ultime dîner réunissant la "vieille école" scientifique symbolisée par Max Abraham, à l'aube de la publication de la théorie de la relativité générale, qui bouleversera les conceptions classiques de l'espace et du temps et propulsera la Science dans le XXe siècle.
"Lieber Herr Hopf, ich hatte bei unserer Verabredung vergessen, dass ich morgen 6 Uhr Fakultätssitzung habe. Deshalb habe ich Herrn Abraham für morgen nach der [biffé :Vorlesung] Sitzung zum Abendessen gebeten (halb 8 Uhr). Ich bitte Sie, auch zu kommen. Herrn Rusch werde ich auch einladen und wahrscheinlich Herrn Prof[essor] Zermelo. Mit besten Grüssen / Ihr Einstein"
"Cher Monsieur Hopf, j'avais oublié lors de notre rendez-vous que j'avais une réunion de faculté demain à 6 heures. C'est pourquoi j'ai demandé à Monsieur Abraham de venir dîner demain après la [biffé :conférence] séance (7h30). Je vous prie de venir également. J'inviterai également Monsieur Rusch et probablement Monsieur le Prof[essor] Zermelo. Avec mes meilleures salutations / Votre Einstein"
Edition originale ornée d'un frontispice, ainsi que d'illustrations et cartes dans le texte, et d'une carte à double page "in fine".
Collaboration littéraire de Joseph Sachot.
Les dessins, couverture et cartes sont d'André Millot.
Reliure en demi toile chagrinée verte à coins, dos lisse muet, plats de papier marbré, couvertures illustrées montrées sur onglets et conservées, reliure de l'époque,
Intéressant témoignage sur la vie et la condition des populations esquimaudes : le Père Roger Bulliard (1909-1978), Oblat de Marie Immaculée, fut pendant quinze années missionnaire en Arctique, avant d'être versé dans l'aumônerie militaire canadienne.
L'ouvrage connut un immense succès au moment de sa sortie, et fut à l'origine de plusieurs vocations de voyageurs.
Notre exemplaire comporte un billet autographe signé de Roger Bulliard à un ami surnommé Titi, sur papier pelure, en date du 19 mars 1950.
Nous joignons aussi :
I. Deux cartes postales manuscrites adressées au destinataire du billet, et des coupures de périodiques.
II. Un petit album in-12 oblong de toile verte à oeillets et attaches, regroupant 29 tirages argentiques, de petit format (de 12x 7 cm à 4 x 4 cm) contrecollés sur papier fort, et représentant soit l'auteur, soit différentes étapes de son voyage de 1947.
Agréable ensemble.
Catalogue d'exposition des oeuvres peintes de Tony Curtis présentées à la Center Art Galleries d'Hawaï.
Catalogue illustré de reproductions d'oeuvres de Tony Curtis.
Bel exemplaire. Nous joignons l'enveloppe d'expédition du catalogue.
Signature manuscrite de Tony Curtis au feutre bleu sur le premier plat du catalogue.
Provenance : du fonds du grand collectionneur d'autorgaphes Claude Armand.
Edition illustrée de 192 planches en couleurs d'uniformes, surtout de la Révolution et de l'Empire, d'après les aquarelles de Job (cf Colas I, 1549.)
Textes par plusieurs membres de la Sabretache.
Reliures en demi chagrin maroquiné cerise, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, têtes dorées, couvertures conservées, reliures de l'époque,
Les planches illustrées se répartissant comme suivant : pour le premier volume, 48 planches en couleurs sous serpentes chiffrées ; pour le deuxième, 48 planches en couleurs non chiffrées ; pour le troisième, 48 planches en couleurs non chiffrées et, pour le dernier, 48 planches en couleurs non chiffrées.
Tout ce qui a paru dans la Sabretache comprenant 48 livraisons renfermant chacune 4 planches en couleurs.
Les sujets regardant la chose militaire, le patriotisme, voire le chauvinisme, étaient la spécialité de Jacques Onfroy de Bléville (1858-1931), illustrateur à la vocation initialement contrariée.
Agréable ensemble joliment établi en reliure uniforme de l'époque.
Edition originale, sur papier courant, de la traduction française.
Une petite déchirure restaurée en pied du dos, agréable exemplaire.
Lettre-préface de Jean Cocteau, préface de Somerset Maugham.
Couverture illustrée d'un portrait de l'Aga Khan par Kees Van Dongen, iconographie.
Rare et précieux envoi autographe signé de l'Aga Khan à madame Avrillier.
Nouvelle édition illustrée de 47 planches de costumes gravées et coloriées (cf Colas 2784.)
Il s'agit d'une remise en vente, à l'adresse de Metz, d'une partie (tome IV) du Tableau Historique des costumes, des moeurs et des usages des principaux peuples de l'antiquité et du moyen âge, donné à l'adresse de Paris et Metz en 1804-1809.
Rare et agréable exemplaire présenté dans son brochage d'origine sous couverture muette d'attente, étiquette de titre encollée en tête du dos.
Édition originale de cet ouvrage important contenant 12 planches gravées et 85 figures dans le texte (cf Garrison-Morton 2485. Osler 1550. Duveen 461. Cushing P/139. Waller 10966. Norman 1658.)
En étudiant le processus de la fermentation, Pasteur découvrit que l'altération de la bière est causée par des micro-organismes présents dans l'air, et non par génération spontanée comme on le croyait jusque-là.
Ses recherches facilitèrent le traitement et la conservation de boissons périssables comme la bière, le vin ou le lait.
Très bel exemplaire présenté dans son brochage d'origine.
Édition originale illustrée de figures dans le texte et 9 planches dépliantes hors-texte ; cf En français dans le texte, 362. Norman 715 (" Esnault-Pelterie's most important contribution to rocketry ")
Petites déchirures sans gravité en tête et en pied du dos, agréable exemplaire.
Edition originale imprimée à tout petit nombre de ce très rare tiré à part (cf Voir Tardy 338 pour l'édition complète. Non cité par Polak. )
Quelques petites rousseurs, une lettre "R" inscrite à la plume en angle supérieur droit du premier plat.
Agréable exemplaire.
Edition originale abondamment illustrée de figures dans le texte.
Reliure en demi chagrin rouge, dos à cinq nerfs sertis de filets dorés et orné triples caissons dorés, initiales dorées en queue du dos, quelques frottements sur les nerfs, encadrement de filet à froid sur les plats de cartonnage rouge, gardes et contreplats de papier à la cuve, reliure de l'époque.
Rare et agréable exemplaire.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Bel exemplaire bien complet de sa bande annonce "L'amour-ogre".
Edition originale, un des 35 exemplaires numérotés sur pur fil, le nôtre non numéroté mais spécifié exemplaire imprimé pour Pierre Jean Jouve sous la justification du tirage, seuls grands papiers.
Trois petites piqûres sur le second plat.
Agréable exemplaire.
Edition originale de la traduction française établie par Dominique Aubier imprimée à 150 exemplaires numérotés sur vélin de rives, le nôtre un des 30 à comporter l'estampe originale numérotés et signée par Louis Chavignier.
Notre exemplaire est l'un des 10 exemplaires exceptionnellement enrichi d'une suite sur chine appliqué de l'eau-forte d'Alberto Giacometti et des 14 burins de Louis Chavignier.
L'ouvrage est illustré d'une eau originale en frontispice par Alberto Giacometti ainsi que de 14 burins originaux hors-texte du sculpteur Louis Chavignier.
Bel et rare exemplaire.
Nous joignons le compte-rendu de l'assemblée générale du 16 mai 1962 de l'association bibliophilique des Impénitents imprimé sur rives.
Enfin, nous joignons aussi le prospectus publicitaire illustré d'un burin original de Louis Chavignier qu'il a justifié et signé annonçant la parution prochaine de cet ouvrage.
Légères rousseurs sans gravité affectant un feuillet du dernier cahier.
Rare et bel exemplaire.
Fac-similé imprimé à 1000 exemplaires numérotés de la rarissime édition originale de 1931 parue chez Jeanne Walter.
Introduction de Fernand Léger.
Magnifique ouvrage illustré de 80 photographies de Moï Ver.
Rare et bel exemplaire complet de sa chemise étui en pleine toile grise.
Riche recueil de photographies comportant le titre et 65 tirages argentiques ovales contrecollés sur papier fort, le tout monté sur onglets.
Reliure en plein maroquin vert bouteille, dos muet à cinq nerfs sertis de filets noirs, encadrement de double filet à froid sur les plats, roulettes dorées sur les coiffes, titre poussé en lettres dorées au centre du plat supérieur, gardes et contreplats de papier peigné, large dentelle dorée en encadrement sur les contreplats, toutes tranches dorées, un coin supérieur légèrement émoussé, filets dorés sur les coupes, élégante reliure de l'époque signée Thouvenin fils.
Infimes épidermures.
Une des plus célèbres réalisations du photographe Alophe (1811-1883). Album commémoratif offrant les portraits photographiques de tous les représentants, ainsi que deux clichés de la salle des séances de l'Union : I. France (Adolphe Cochery - 2 portraits -, A. Besnier, Th. Ansault, Elie Roy, Martial Housez). - II. Allemagne (Stephan, Günther, Sachse, Hubert). - III. Argentine (Carlos Calvo). - IV. Autriche-Hongrie (Guillaume Dewez, Michel Gervay, E. Fritsch). - V. Belgique (J. Vinchent, F. Gife). - VI. Brésil (Itajuba). - VII. Chili (Alberto Blest Gana). - VIII. Danemark (J. L. Schou, Petersen). - IX. Egypte (Caillard, Chioffi). - X. Espagne (Gregorio Villaamil, Emilio de Navasqües). - XI. Etats-Unis (James Tyner, Joseph H. Blackfan). - XII. Grande-Bretagne (Adams, Page, Alan MacLean, Hogg, Ham). - XIII. Grèce (N.-P. Delyanni, Mansolas). - XIV. Haïti (Charles Noël). - XV. Hawaï (William Martin). - XVI. Italie (Tantesio). - XVII. Japon (Nanobou Sameshima, Samuel M. Bryan, Muralt). - XVIII. Liberia (Léopold Carrance). - XIX. Luxembourg (Victor de Roebe). - XX. Mexique (Gavino Barreda). - XXI. Norvège (Hefty). - XXII. Pays-Bas (Hofstede, C. W. Sweerts de Landas-Wyborgh). - XXIII. Pérou (Juan de Goyeneche). - XXIV. Portugal (Barros, Ferreira dos Santos). - XXV. Roumanie (Robesco). - XXVI. Russie (Velho, Poggenpohl). - XXVII. Salvador (Torres Caïcedo). - XXVIII. Serbie (Mladen Radoykovitch). - XXIX. Suède (Roos). - XXX. Suisse (Kern, Edmond Höhn). - XXXI. Turquie (Bedros Couyoumgian). - XXXII. Uruguay (Juan Diaz). - XXXIII. Vénézuéla (Antonio Parra Bolivar). - XXXIV. Bureau international (Eugène Borel, Moret, Recoing, Duparcq). Créée le 9 octobre 18741 lors de la Conférence internationale de la poste de Berne, l'Union générale des postes devint, avec l'augmentation importante du nombre de ses membres, l'Union postale universelle en 1878.
Très bel exemplaire parfaitement relié en pleinb maroquin par Thouvenin jeune.
Edition originale, un des 158 exemplaires numérotés sur pur fil, après seulement 45 hollande.
Bel exemplaire.
Photographie originale représentant Charles Gounod de face.
Tirage argentique d'époque contrecollé sur un carton réalisé par le photographe Isidore Alphonse Chalot au 18, rue Vivienne à Paris.
Indications manuscrites, aux encres noire puis bleue, au verso de la photographie par le dédicataire A. Lasserre contrôleur à l'Opéra Garnier : "Portrait de Ch. Gounod signé le soir de la 926eme représentation de Faust (samedi 29 septembre 1888) A. Lasserre.
Une autre indication manuscrite, au crayon de papier, en marge droite du verso : 1867e représentation de Faust le 28 septembre 1929.
Tampon imprimé "Maison Martinet Albert Hautecoeur, 18, bd des Capucines" en pied du verso.
Signature manuscrite datée de Charles Gounod en angle supérieur droit de la photographie : "Ch. Gounod 29 7bre / 88."
Carte postale photographique en noir et blanc représentant Louison Bobet en tenue de cycliste.
Bel exemplaire.
Envoi autographe signé de Louison Bobet à l'encre bleue au grand collectionneur d'autographes Claude Armand.
Louison Bobet possède l'un des palmarès les plus fournis de l'histoire du cyclisme : triple vainqueur du Tour de France entre 1953 et 1955 (premier coureur à remporter l'épreuve trois fois consécutives). champion du monde en 1954 et champion de France en 1950 et 1951, il est également le vainqueur de nombreuses courses classiques comme Paris-Roubaix, Milan-San Remo...
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Ronéotype réalisé par Boris Vian de son manuscrit original, avec ajout autographe du titre : "Le penseur" et deux corrections autogrpahes, nouvelle initialement parue dans la revue Dans le train n°15, 1949, puis publiée dans le recueil posthume Le Loup-Garou en 1970.
Sans doute réalisé pour conserver une copie de sa nouvelle, avant l'envoi à la revue Dans le train, ce ronéotype du manuscrit originale signé a été conservé dans les archives de l'écrivain jusqu'à sa mort. les deux corrections autogrpahes et le titre au crayon semble indiquer que Boris Vian avait prévu une nouvelle publication.
Cette biogaphie express de la courte vie d'un philosophe de génie : Urodonal Carrier, était destinée à être lue le temps d'un trajet en transport en commun. Elle fait partie douze textes que Boris Vian publia entre 1948 et 1950 dans la revue humoristique Dans le train.
Provenance : Fondation Boris Vian.
Manuscrit autographe original de 8 pages sur 4 feuillets quadrillés, abondamment corrigé et signé par Boris Vian. Discrets plis transversaux.
Cette nouvelle écrite le 7 juin 1948, selon Noël Arnaud, a été publiée dans la revue Dans le train n°2, puis reprise dans le recueil Le Loup Garou. Le manuscrit présente quelques petites variantes avec les versions imprimées.
Manuscrit autographe original de la nouvelle de Boris Vian, écrite en 1945 et publiée dans le recueil posthume Le Loup-Garou en 1970.
Manuscrit très dense de 17 pages sur 9 feuillets, rédigé à l'encre noire, avec biffures et corrections, sur des feuilles à carreaux perforées et daté « 25.10.45 » à la fin du texte. Un des très rares manuscrits datés par l'auteur.
Exceptionnel manuscrit de la première nouvelle de Boris Vian, écrite à 25 ans, quelques mois après la Libération.
Manuscrit autographe original de la nouvelle de Boris Vian, initialement parue dans la revue Une bouteille à la Mer n°72 de 1952, puis publiée dans Vercoquin et le plancton et repris dans le recueil posthume Le Loup-Garou en 1970.
Manuscrit abondamment corrigé, rédigé à l'encre bleue sur le recto de chaque feuillet avec quelques reprises à l'encre violette et crayon noir.
Ronéotype réalisé par Boris Vian de son manuscrit original, avec ajout autographe du titre : "L'amour est aveugle", nouvelle initialement parue dans la revue Paris-Tabou n°1 de 1949, puis publiée dans le recueil posthume Le Loup-Garou en 1970.
"Une des meilleures nouvelles de Boris vian, mélant érotisme et science-fiction"
Sans doute réalisé pour conserver une copie de sa nouvelle, avant l'envoi à la revue Paris-Tabou, ce ronéotype du manuscrit originale signé a été conservé dans les archives de l'écrivain jusqu'à sa mort.
Ecrit d'un seul jet et comportant très peu de corrections, il témoigne de la créativité de l'écrivain et de son univers onirique hors du commun.
"It is worth noting that it was to this Saint-Germain-des-Prés based review that Vian first sent one of his best short stories, one combining eroticism and science fiction: "L'Amour est aveugle" ("Love is Blind")."
(Cf. Christelle Gonzalo, François Roulmann, If I Say If : The Poems and Short Stories of Boris Vian.")
Provenance : Fondation Boris Vian.
Important manuscrit autographe original signé de la nouvelle de Boris Vian écrite en 1950, initialement parue dans la revue Bizarre n°32-33 de 1964, puis publiée dans le recueil posthume Le Loup-Garou en 1970.
Nom et adresse autographe de Boris Vian en tête du manuscrit.
Manuscrit abondamment corrigé, rédigé à l'encre bleue et violette sur le verso de chaque feuillet, avec un placard de corrections encollé en page 13.
Impressionnante nouvelle d'anticipation dans laquelle Boris Vian prophétise l'intelligence artificielle comme module de conversation appuyé sur l'intégration de données encyclopédiques :
« Le modèle que vous voyez ici est destiné à acquérir l'ensemble des connaissances du grand memento encyclopédique Larousse de 1978 en seize volumes [...]. C'est une machine administrative, Florence. Elle doit servir de conseil (...). A chaque demande de renseignements (...), elle fournira (...) la réponse typique d'une culture française très étendue. En toute circonstance elle indiquera la marche à suivre, (...) expliquera de quoi il s'agit et comment se comporter (...). Il faut qu'elle absorbe tout. Elle n'a une chance d'avoir un comportement équilibré que si elle sait tout. C'est à cette seule condition qu'elle peut rester objective et impartiale. »
Contrairement aux utopies de l'époque, le narrateur de Vian ne conçoit pas une "I. A." ayant une pensée et une sensibilité individuelle mais un véritable agrégateur de savoirs doté d'un moteur de recherche autonome et efficace. La sensibilité de son robot sera au contraire la cause de son échec, puisque en absorbant Toi et moi le roman à l'eau de rose de Paul Géraldy, l'ordinateur tombera amoureux puis agressera son concepteur.
Mais s'il pressent Google et Chat Gpt plus de 50 ans avant leur apparition, Boris Vian cherche surtout dans ce petit conte futuriste à mettre en scène les relations hommes-femmes, véritable sujet de cette nouvelle dans laquelle il inverse joyeusement les rapports de séduction.
Très rare manuscrit romanesque signé par Boris Vian.
Provenance : Fondation Boris Vian.
Deuxième édition en partie originale car revue.
Dos légèrement bruni, premier plat marginalement sali, un gri-gri en tête de la première garde, agréable état intérieur.
Rare.
Manuscrit autographe complet d'Antoine de Saint-Exupéry. 9 pages sur 8 feuillets à l'encre noire. Traces de pli horizontaux et verticaux. Un petit manque au centre de deux feuillets.
Exceptionnel manuscrit inédit de Saint-Exupéry, à rapprocher de ses réflexions politico-économiques publiées dans les Carnets (1989, p. 43). Alors que les effets de la crise de 1929 se font ressentir en France, celui qu'on a surnommé "l'écrivain autodidacte", se passionne ici pour l'économie et apporte des hypothèses de réforme. A grands renforts de formules mathématiques et d'équations, il noircit de sa légendaire écriture des pages « Pour rendre les idées claires sur aujourd'hui » (feuillet 1), sur le fonctionnement économique de l'Etat et le marché du travail.
Ces lignes inédites témoignent de la grande curiosité intellectuelle de Saint-Exupéry, son insatiable besoin d'innovation dans tous les domaines du savoir : mécanique, technologique, politique, économique... Saint-Exupéry tente ici de réformer le système capitaliste dont il faisait la critique et qu'il personnifiera en la figure du businessman dans Le Petit Prince. Dans ce texte, il élabore des théories où l'Etat se fait unique employeur, banquier et gestionnaire de la production : « Si l'Etat paie tous les salaires y compris ceux des administrations et se considère comme propriétaire de tous les produits (rien à changer au système capitaliste en ce sens qu'il peut payer aux administrations des primes spéciales rentrant dans leurs salaires et fonction de la qualité ainsi que la quantité. Il débourse une somme X. Il vend (ayant taxé ses stocks de façon à ce qu'ils expriment Y) ». Sa réflexion fait suite aux conséquences du krach boursier qui avait eu raison de l'Aéropostale, colosse aux pieds d'argile où Saint-Exupéry avait déployé ses talents d'aviateur-écrivain. On se souvient également des sublimes lignes tirées de Terre des Hommes précisant l'opinion de l'écrivain sur la valeur du travail : « La grandeur d'un métier est peut-être, avant tout, d'unir des hommes: il n'est qu'un luxe véritable, et c'est celui des relations humaines ».
Soucieux d'une meilleure répartition des richesses, il forme au fil des pages une théorie à mi-chemin entre Keynes et Marx, sur le marché du travail et le régime des retraites. L'écrivain était bien au fait du labeur de l'ouvrier, lui qui passa de longues heures, penché sur la mécanique de ses carlingues. Il détaille ses vues sur les durées de travail « Soit en fin de compte 5 heures de travail par exemple pour produire - par homme - tout ce qui est nécessaire à l'homme. Avec un travail faible et il est possible d'alimenter les hommes de tout ce qui leur est - et peut avec l'augmentation du luxe - leur devenir nécessaire », et fait des calculs sur les épargnes, les retraites, le pouvoir d'achat. Ses réflexions autour du travail inondent ses chefs-d'œuvre littéraires ainsi que ses écrits personnels, aspirant à un monde meilleur et une communauté humaine plus égalitaire :
« À côté du poète le nez dans les étoiles (ce qu'il pouvait être parfois), de l'enfant piégé dans une grande carcasse d'homme qui regretta toujours le paradis perdu de sa jeunesse, de l'humaniste mystique de Citadelle, facettes d'un être infiniment complexe, Saint-Exupéry était aussi un homme de son temps, passionné par la modernité, en particulier technique, et qui essaya sans cesse de réfléchir à tous les problèmes qui se posaient à elle. D'où ces carnets, notes, feuillets épars innombrables qu'il noircissait sans relâche et transportait toujours dans ses poches et ses malles, et dont il aurait peut-être un jour fait un livre. » (Jean-Claude Perrier)
Rares pages d'une personnalité profondément humaniste, d'un homme aux dons multiples d'aviateur, de romancier, de combattant politique et penseur économique. Saint-Exupéry pose ici les fondations d'une société idéale, et tente de calculer les facteurs à l'origine d'un ordre social harmonieux.
Édition originale de la traduction française établie par Emmanuelle de Lesseps .
Bel et très rare exemplaire.
Présentation de Christiane Rochefort.
Discrimination de genre, discours de haine et appel au génocide, passage à l'acte avec une tentative de meurtre rageur, prémédité et sans repentir sur l'un des plus célèbres artistes du XXè, promotion d'une anarchie violente dans un grand rire scatologique, élimination ou humiliation programmée de la moitié du genre humain...
Dans son pamphlet misandre, Scum manifesto (« Society for Cutting Up Men »), Valerie Solanas ne témoigne d'aucune empathie, ne laisse aucune place à la modération ou à la réconciliation, n'accorde aucune exception à son projet de suppression de tous les hommes sinon pour « les hommes qui s'emploient méthodiquement à leur propre élimination [...] [comme] les travelos qui, par leur exemple magnifique, encouragent les autres hommes à se démasculiniser et à se rendre ainsi relativement inoffensif ». Le premier manifeste du féminisme radical ne s'adresse pas qu'aux femmes, il englobe également dans son combat les identités sexuelles rejetées par la société phallocrate que Solanas veut mettre à bas avec une rage inédite pour un tel combat.
« Life in this society being, at best, an utter bore and no aspect of society being at all relevant to women, there remains to civic-minded, responsible, thrill-seeking females only to overthrow the government, eliminate the money system, institute complete automation and destroy the male sex. »
Introduction qu'en 1971, Emmanuèle de Lesseps, s'attelant à une version française, traduira par :
« Vivre dans cette société, c'est au mieux y mourir d'ennui. Rien dans cette société ne concerne les femmes. Alors, à toutes celles qui ont un brin de civisme, le sens des responsabilités et celui de la rigolade, il ne reste qu'à renverser le gouvernement, en finir avec l'argent, instaurer l'automation à tous les niveaux et supprimer le sexe masculin. »
À la fois programme politique insurrectionnel, délire paranoïaque et texte poétique, le manifeste de Solanas dérange par son refus de se laisser enfermer dans un genre, sérieux, utopiste ou satirique. Car la question que pose un tel ouvrage n'est peut-être pas celle de sa moralité, mais du droit de son autrice à revendiquer l'excès. Publié après sa tentative de meurtre sur Andy Warhol, le terrible manifeste de Solanas est l'affirmation littéraire et littérale que l'homme n'a pas le monopole de la violence.
Bien qu'il s'offre comme un cri de colère rédigé dans l'urgence, SCUM est en réalité le fruit de deux années de réflexion et d'écriture avant d'être, à défaut d'éditeur, ronéotypé par Solanas en 1967 et vendu dans la rue (1 pour les femmes et 2 pour les hommes), sans rencontrer aucun succès.
En quête de reconnaissance, Valérie Solanas évolue alors dans le milieu underground new-yorkais et se lie d'amitié avec le pape de la contre-culture, Andy Warhol, dont elle fréquente la Factory. À défaut de pouvoir faire éditer son manifeste, « le meilleur texte de toute l'histoire, qui ne sera surpassé que par mon prochain livre », Solanas s'attèle à sa première œuvre littéraire : Up your Ass, une pièce de théâtre qu'elle veut faire produire par son mentor. Malheureusement, Warhol refuse la pièce et en égare l'unique manuscrit. En compensation, il offre à son amie un rôle dans deux de ses films. Solanas ne se satisfait pas de ce petit succès artistique et, le 3 juin 1968, fera feu à trois reprises sur Andy Warhol, blessant grièvement l'artiste et accédant du même coup à la célébrité. La jeune femme ne cache pas que son geste meurtrier, plus qu'une vengeance contre l'artiste, est surtout un acte politique et une nécessité artistique pour lui permettre de diffuser son œuvre. Ainsi, interrogée sur les motivations de sa tentative criminelle, elle soumet à la justice et aux médias cette réponse laconique : « Lisez mon manifeste, vous saurez qui je suis ».
Maurice Girodias, le sulfureux éditeur d'Olympia Press, condamné à plusieurs reprises notamment après la publication de Lolita et du Festin Nu, avait déjà remarqué Solanas l'année précédente. Il avait alors rejeté son manifeste mais lui avait proposé un contrat pour ses œuvres à venir. Après l'attentat, il décide finalement de publier également le pamphlet féministe de cette criminelle atypique qui déclare la toute-puissance des femmes et la nocivité du sexe masculin. Comble de la provocation, Girodias reproduit en second plat de couverture la une du New-York Post, relatant la tragique hospitalisation de Warhol.
Le livre de Solanas est-il l'œuvre de cette femme malade, enfant violée, lycéenne et étudiante prostituée, adulte diagnostiquée schizophrène paranoïde, échappée de plusieurs asiles, et qui finira ses jours dans une solitude et une pauvreté extrême ? Ou cette interprétation est-elle justement la démonstration de l'interdiction pour une femme de revendiquer toutes les extrémités du délire et de l'utopie anarchiste que l'on accorde aux hommes ?
En 1968, au cœur de l'interminable guerre du Vietnam, la violence n'est plus l'apanage des oppresseurs et la colère montante des minorités contre les discriminations endémiques des États-Unis se manifeste par de violents affrontements et la naissance de groupes radicaux tels que les Black Panthers. Mais les femmes restent exclues des revendications et leurs droits sont niés par les deux camps, comme le dénonceront également Angela Davis et Ella Baker.
Cependant, contrairement à elles, Solanas n'adhère à aucun combat d'émancipation et refuse toutes les utopies en vogue qui ne libèrent, d'après elle, que l'homme ; la femme restant, au mieux, une récompense :
« Le hippie [...] est follement excité à l'idée d'avoir tout un tas de femmes à sa disposition. [...] L'activité la plus importante de la vie communautaire, celle sur laquelle elle se fonde, c'est le baisage à la chaîne. Ce qui allèche le plus le hippie, dans l'idée de vivre en communauté, c'est tout le con qu'il va y trouver. Du con en libre circulation : le bien collectif par excellence ; il suffit de demander ».
« Laisser tout tomber et vivre en marge n'est plus la solution. Baiser le système, oui. La plupart des femmes vivent déjà en marge, elles n'ont jamais été intégrées. Vivre en marge, c'est laisser le champ libre à ceux qui restent ; c'est exactement ce que veulent les dirigeants ; c'est faire le jeu de l'ennemi ; c'est renforcer le système au lieu de le saper car il mise sur l'inaction, la passivité, l'apathie et le retrait de la masse des femmes ».
Véritable déflagration dans les milieux contestataires, S.C.U.M. divise les mouvements féministes émergeant comme NOW ou Women's Lib et donne naissance au féminisme radical. Pourtant, Solanas refuse toute affiliation et rejette même l'aide de l'avocate militante Florynce Kennedy en plaidant coupable à son procès alors que Warhol n'a pas voulu porter plainte contre elle : « Je ne peux pas porter plainte contre quelqu'un qui agit selon sa nature. C'est dans la nature de Valerie, alors comment pourrais-je lui en vouloir ». (Fascinant témoignage de l'emprise psychologique qu'exerçaient mutuellement ces deux êtres contraires).
Dans un grand feu d'artifice d'obscénité et d'extrémisme rigolard, l'ouvrage de Solanas déconstruit toutefois méthodiquement les propositions des intellectuelles progressistes autant qu'elle dévoile la structure irrémédiablement machiste d'une société faussement moderne. « S.C.U.M. se dresse contre le système tout entier, contre l'idée même de lois et de gouvernement. Ce que S.C.U.M. veut, c'est démolir le système et non obtenir certains droits à l'intérieur du système ».
Cinquante ans après, le manifeste de Solanas reste d'une acuité mordante, et la verve parfois délirante de son autrice ne saurait justifier l'effacement progressif de sa mémoire dans l'histoire sociale, à l'image de sa propre mère détruisant à sa mort tous ses manuscrits.
Outré(e), convaincu(e) ou abasourdi(e) par la cathartique violence du texte, nul(le) ne prétend ressortir indemne de l'expérience S.C.U.M. . Cela est sans doute lié à la force littéraire presque célinienne de la plume de Solanas mais peut-être également à l'indéniable actualité de sa révolte :
« Celles qui, selon les critères de notre « culture », sont la lie de la terre, les S.C.U.M. ... sont des filles à l'aise, plutôt cérébrales et tout près d'être asexuées. Débarrassées des convenances, de la gentillesse, de la discrétion, de l'opinion publique, de la « morale », du « respect » des trous-du-cul, toujours surchauffées, pétant le feu, sales et abjectes, les S.C.U.M. déferlent... elles ont tout vu - tout le machin, baise et compagnie, suce-bite et suce-con - elles ont été à voile et à vapeur, elles ont fait tous les ports et se sont fait tous les porcs... Il faut avoir pas mal baisé pour devenir anti-baise, et les S.C.U.M. sont passées par tout ça, maintenant elles veulent du nouveau ; elles veulent sortir de la fange, bouger, décoller, sombrer dans les hauteurs. Mais l'heure de S.C.U.M. n'est pas encore arrivée. La société nous confine encore dans ses égouts. Mais si rien ne change et si la Bombe ne tombe pas sur tout ça, notre société crèvera d'elle-même. »
Éléphant
je pense souvent à toi
quand je suis tout seul
quand je suis avec les autres
quand je me promène dans la campagne avec une petite badine
[...]
Tu es le grand animal je connais tes oreilles
Enfant je suis monté sur toi dans un jardin
[...]
Je te vois tel que tu es
Présent comme une véritable chose vivante
Et tout ce que les hommes racontent sur toi
me fait rire
du mauvais rire
[...]