Petites traces d'insolation en tête et en pied du dos qui est ridé, sinon agréable exemplaire.
On les nomme beaux papiers, tirages limités, exemplaires de têtes ou tout simplement éditions originales. Elles ont été imprimées à quelques exemplaires sur un papier de luxe et soigneusement conservées, dès la première heure, par les découvreurs de ces génies littéraires. Ces éditions sont l'origine de l'œuvre et sa pérennité.
Edition originale, un des 300 exemplaires numérotés sur hollande, le nôtre imprimé spécialement pour la sculptrice Renée Vautier, seuls grands papiers.
Reliure à la bradel en plein papier, dos lisse, plats de couverture comportant de discrètes restaurations conservés, larges témoins conservés, reliure signée Thomas Boichot.
Précieux envoi autographe signé de Paul Valéry, en dessous de la justification, à sa muse la sculptrice Renée Vautier qui réalisa notamment un célèbre buste du poète en 1935.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Dos légèrement décoloré comme généralement.
Précieux envoi autographe signé d'Eugène Ionesco à Raymond Queneau : "Pour Raymond Queneau, le Satrape, avec mon admiration affectueuse (et que tant je voudrais revoir plus que de temps à autre). Eugène Ionesco."
Edition originale, un des 30 exemplaires numérotés sur Lafuma, seuls grands papiers.
Très bel exemplaire malgré une légère ombre sur la page de faux-titre.
Edition originale sur papier courant.
Petites rousseurs éparses.
Reliure à la bradel en plein papier peigné, dos lisse, pièce de titre de maroquin marine sertie de filets dorés, élégante reliure pastiche signée de Thomas Boichot.
Rare et précieux envoi autographe signé d'Hector Malot : "A Guy de Maupassant, son dévoué confrère."
Edition originale sur papier courant.
Un petit accroc sur le dos légèrement fendillé en pied.
Précieux envoi autographe signé de Jean Giraudoux à André Gide : "... avec gratitude..."
Edition originale, un des 100 exemplaires numérotés sur alfa, seuls grands papiers après 5 pur fil.
Reliure en demi maroquin vert à coins, dos lisse, plats de papier à la colle, gardes et contreplats de papier marbré, couvertures et dos conservés, tête dorée, reliure de l'époque signée Lucie Weill.
Habile et discrète restauration en tête d'un mors.
Ouvrage illustré de 6 vignettes d'André Derain.
Bel envoi autographe signé d'Antonin Artaud : « à Alice & à Carlo Rim que j'aime beaucoup parce que j'aime dans la vie tout ce qui est nature, franc et sans fard et la vie d'Héliogabale aussi est franche et sans fard et dans la ligne de la grande Nature. Antonin Artaud leur ami. »
Edition originale, un des exemplaires du service de presse.
Dos légèrement insolé, petites taches marginales sur le premier plat.
Précieux envoi autographe signé de Maurice de Vlaminck à son ami montmartrois Pierre Mac Orlan : " ... son vieux copain..."
Edition originale, un des 25 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers.
Rare.
Longue lettre autographe de Stendhal, adressée à sa sœur Pauline, rédigée d'une écriture fine à l'encre noire.
Adresse du père de Stendhal chez qui réside sa sœur, à Grenoble et tampon « n°51 Grande Armée ». Cachet de cire rouge aux armes de Stendhal.
Plusieurs pliures d'origine, inhérentes à l'envoi postal. Un manque de papier, dû au décachetage de la lettre, habilement comblé.
Très belle lettre, empreinte de passion romantique, mêlant nostalgie de l'enfance et histoires sentimentales et préfigurant Le Rouge et le Noir.
Edition originale, un des 12 exemplaires numérotés sur papier de Hollande, seul tirage en grand papier.
Exemplaire complet de son plan dépliant in-fine.
Reliure en plein maroquin fauve, dos à cinq nerfs, date en queue, contreplats de papier peigné bordés d'une riche roulette dorée, gardes de papier peigné, filet doré sur les coupes, roulette dorée sur les coiffes, couvertures et dos conservés, toutes tranches dorées sur témoins, étui bordé de maroquin fauve, ensemble signé Semet et Plumelle.
Provenance : des bibliothèques du Docteur André Chauveau, Lucius Wilmerding et RBL avec leurs ex-libris encollés.
Magnifique exemplaire d'une insigne rareté en grand papier.
Edition originale imprimée sur alfa.
Une petite déchirure recollée en pied d'un mors, agréable exemplaire.
Précieux envoi autographe signé de Philippe Soupault à René Crevel au crayon de papier.
Edition originale, un des 500 exemplaires numérotés sur Featherweight, seuls grands papiers.
Un manque et rousseur sur la coiffe et la tranche supérieures, une trace de pliure et petites déchirures sur le premier plat, gardes légèrement ombrées sans gravité.
Exceptionnel envoi autographe signé de Benjamin Fondane : « A Jacques Prévert cordialement. B. Fondane. Paris / 3 / 33. »
Edition originale sur papier courant, après la destruction du tirage de 1923, suite à une querelle entre Tzara et l'éditeur.
Double envoi autographe signé et daté de Tristan Tzara, d'abord à Paul Éluard - « à Paul Éluard. Tristan Tzara. Juillet 1929 » - puis, après avoir biffé cette première dédicace, à René Char en septembre 1934 : « à René Char avec toute l'amitié grande de Tristan Tzara ». Ce second envoi est enrichi d'un petit dessin par Tzara, une main qui désigne de l'index le nom de Char.
Édition originale, un des 100 exemplaires numérotés sur vélin, le nôtre non justifié, seuls grands papiers après 15 Japon.
Ouvrage illustré, en frontispice, d'un dessin de Salvador Dali.
Précieux envoi autographe signé de Paul Eluard à René Char : « Exemplaire de mon ami René Char. Paul Eluard. »
Edition originale, un des 20 exemplaires de tête sur Hollande, seul grand papier, réimposé au format in-8 (l'édition commune se présentant au format in-12).
Cf. Vicaire III, 305-306. Carteret I, 222.
Reliure en plein vélin ivoire rigide, dos lisse, gardes et contreplats de papier à la cuve, reliure de l'époque.
Bel exemplaire.
Les bibliographes donnent 25 exemplaires, ce qui ne s'explique guère, la justification étant précisée au verso du faux-titre. Le procédé était habituel pour l'auteur (Les Six aventures, de 1857, connaîtront le même type de deux tirages).
Précieux envoi autographe signé de Maxime Du Camp au célèbre critique Jules Janin (1804-1874), qui a fait ensuite apposer sa vignette ex-libris sur les premières gardes.
Deuxième édition postérieure de seulement un mois à l’édition originale.
Dos légèrement ridé, petites traces de pliures en marges des plats, une légère tache sur le second plat.
Rare et précoce envoi autographe signé de Gabriel García Márquez sur son chef-d’œuvre à son ami et traducteur Claude Couffon : « Para Claude, con un gran abrazo de amigo, Gabriel 1968. » Spécialiste et traducteur des principaux écrivains hispanophones de la seconde moitié du XXe siècle, Claude Couffon traduira quelques années plus tard, Chronique d’une mort annoncée.
Sur la dernière page, en dessous de l’achevé d’imprimer, Gabriel García Márquez a ajouté une note manuscrite précisant une adresse à Barcelone, celle de son célèbre agent littéraire pour l’Espagne : « C/o Agencia Carmen Ballcells Urgel 241, Barcelona, 11. »
Édition originale.
Reliure en demi chagrin bleu marine, dos lisse légèrement foncé sans gravité orné de triples filets dorés, plats de papier marbré, tranches mouchetées, reliure de l'époque.
Envoi autographe signé de Gustave Flaubert au jurisconsulte et homme politique rouennais F[rédéric] Deschamps : « hommage de la plus haute considération, souvenirs d'amitié ».
Frédéric Deschamps est « une des lumières du barreau rouennais et l'un des citoyens les plus estimés de la Normandie » (Biographie nationale des contemporains, Glaeser, 1878). Egalement républicain engagé aux côtés de Jules Sénard, mais aussi écrivain et poète, il défendra contre la mairie de Rouen la proposition de Flaubert d'édifier une statue en hommage à Louis Bouilhet.
Une partie de la correspondance entre Gustave Flaubert et Frédéric Deschamps est conservée à l'Institut de France.
Précieux exemplaire en reliure d'époque enrichi d'un amical envoi autographe signé de l'auteur à l'un des membres du cénacle rouennais.
Lettre autographe de George Sand adressée à Gustave Flaubert datée du 21 décembre 1867, 8 pages sur deux feuillets rempliés. Publiée dans la Correspondance, XX, pp. 642-645.
Issue d'une des plus belles correspondances littéraires du siècle, cette lettre écrite à la veille de Noël 1867 est un sublime témoignage de la franche amitié entre George Sand, le « vieux troubadour » et Gustave Flaubert baptisé « cul de plomb » après avoir décliné son invitation à Nohant pour achever l'Éducation sentimentale.
Malgré les dix-sept ans qui les séparent, leurs tempéraments opposés et leur conception de la vie divergentes, le lecteur est saisi par la tendresse mais aussi l'étonnante verdeur de cette longue confidence de George Sand. Alors au faîte de sa gloire littéraire et à la joie de son théâtre de Nohant, Sand s'entretient longuement de politique, de leur séparation, de leur conception du travail d'écrivain, de la vie même.
Dans cette lettre à l'allure de « courant de conscience », Sand couche naturellement et librement sur le papier huit pages de conversations avec l'écrivain, qui ne fait que de trop rares et brèves apparitions à Nohant : « Mais comme je bavarde avec toi ! Est-ce que tout ça t'amuse' Je le voudrais pour qu'une lettre de causerie te remplaçât un de nos soupers que je regrette aussi, moi, et qui seraient si bons ici avec toi, si tu n'étais un cul de plomb qui ne te laisses pas entraîner, à la vie pour la vie », tandis que chez Flaubert, alors plongé dans l'écriture de l'Éducation sentimentale, la devise est plutôt l'art pour l'art. Cette fin d'année 1867 est marquée par la douleur de la disparition d'un « presque frère », François Rollinat, que Sand apaise par ses lettres à Flaubert et les soirées animées à Nohant : « Voilà comme je vis depuis 15 jours que je ne travaille plus. [...] Ah' ! quand on est en vacances, comme le travail, la logique, la raison semblent d'étranges balançoires ». Sand lui reprochait volontiers de travailler sans relâche dans sa robe de chambre, « l'ennemi de la liberté », alors qu'elle, courait par monts et par vaux, de Cannes à la Normandie, jusque sur les terres de l'écrivain qu'elle avait visitées en septembre. À cette occasion, Sand avait relu avec bonheur Salammbô dont quelques lignes se retrouvent dans Mademoiselle Merquem, sa dernière œuvre en date.
Leur amitié littéraire et virile, comme celle avec Rollinat, défia toute la vieille garde des littérateurs qui affirmaient l'impossibilité d'une liaison sincère entre l'homme et la femme. Sand, qu'on a tour à tour qualifié de lesbienne, de nymphomane, rendue célèbre pour ses amours retentissantes et si diverses, entame une longue et riche correspondance avec Flaubert pour qui elle est une mère et un vieil ami. Le « vieux troubadour » ou « vieux cheval » ne se considérait même plus comme femme, mais comme un être quasi-homme, rappelant ses travestissements de jeunesse et son formidable mépris des barrières entre les sexes. À Flaubert qui avait écrit à celle qu'on surnomma la « papesse des gynandres » : « Pour mieux tirer à l'arc, elles s'écrasaient le téton », en évoquant les Amazones ; Sand répond « Je ne suis pas dans ton idée qu'il faille supprimer le sein pour tirer l'arc. J'ai une croyance tout à fait contraire pour mon usage et que je crois bonne pour beaucoup d'autres, probablement pour le grand nombre ». Guerrière certes, mais guerrière pacifique, Sand a volontiers adopté les usages d'un monde de lettrés misogynes, tout en ayant su rester elle-même : « Je crois que l'artiste doit vivre dans sa nature le plus possible. À celui qui aime la lutte, la guerre ; à celui qui aime les femmes, l'amour ; au vieux qui, comme moi, aime la nature, le voyage et les fleurs, les roches, les grands paysages, les enfants aussi, la famille, tout ce qui émeut, tout ce qui combat l'anémie morale. » ajoute-t-elle ensuite. Belle évocation de sa « période verte », ce passage consacre le temps des romans champêtres de Sand, qui, assagie par les années, s'était tout entière livrée à la contemplation pour l'écriture de François le Champi, La Mare au diable, et La Petite Fadette. Mais son amour de la nature ne l'a pas empêché de conquérir sur les hommes le terrain du langage, elle qui encore à 63 ans « scandalisait les inscandalisables », selon les frères Goncourt.
Fidèle à ses idéaux socialistes, elle laisse libre cours à son aversion pour Adolphe Thiers « Étroniforme est le mot sublime qui classe cette espèce de végétaux merdoïdes [...] Oui, tu feras bien de disséquer cette âme en baudruche et ce talent en toile d'araignée ! ». Devenu le chef de l'opposition libérale au Second Empire de Napoléon III, Thiers venait de prononcer un discours affirmant la défense des États pontificaux et faisant volte-face à Garibaldi, futur père de la patrie italienne. On avait en effet bien ri à Nohant de la logorrhée de Flaubert, envoyée trois jours auparavant : « Rugissons contre Monsieur Thiers ! Peut-on voir un plus triomphant imbécile, un croûtard plus abject, un plus étroniforme bourgeois ! » écrit-il. Sand renchérit sur le même ton et décline le néologisme : « Maurice trouve ta lettre si belle [...] Il n'oubliera pas étroniforme, qui le charme, étronoïde, étronifère ». Dans ce contexte d'intense polémique, Sand met également en garde Flaubert, qui court le risque de reléguer son œuvre au statut de roman de circonstance en incluant sa critique de Thiers dans l'Éducation sentimentale : « Malheureusement quand ton livre arrivera, il sera peut-être claqué et peu dangereux, car de tels hommes ne laissent rien après eux. Mais peut-être aussi sera-t-il au pouvoir. On peut s'attendre à tout. Alors, la leçon sera bonne. »
Leurs aspirations socialistes et leur anticléricalisme ne les empêchent pas d'entretenir des avis très divergents sur l'essence du roman et le travail de l'écrivain : « l'artiste est un instrument dont tout doit jouer avant qu'il joue des autres. Mais tout cela n'est peut-être pas applicable à un esprit de ta sorte qui a beaucoup acquis et qui n'a plus qu'à digérer. ». Le détachement de Flaubert, son cynisme affiché pour ses personnages à l'instar de Madame Bovary, sévèrement jugée par le narrateur, se distinguait nettement du rapport affectif et personnel de Sand à l'écriture. Cette attitude presque schizophrène de Flaubert la confond volontiers et lui fait craindre pour sa santé mentale : « Je n'insisterais que sur un point, c'est que l'être physique est nécessaire à l'être moral et que je crains pour toi un jour ou l'autre une détérioration de la santé qui te forcerait à suspendre ton travail et à le laisser refroidir. » Flaubert ne se trahit et ne se révèle jamais à travers ses romans, au contraire de Sand, qui se jette corps et âme dans ses œuvres : « Je crois que l'art a besoin d'une palette toujours débordante de tons doux ou violents suivant le sujet du tableau ».
Alors que Flaubert, besogneux et pétri d'angoisses littéraires, est reclus à Croisset, Sand jouit cependant de sa liberté à Nohant, lieu de félicité familiale mais aussi de vie égalitaire où elle « [s']amuse à en être éreintée ». Elle troque volontiers les séances de tête à tête avec l'encrier pour les planches du petit théâtre à Nohant : « Ces pièces-là durent jusqu'à 2 h du matin et on est fou en sortant. On soupe jusqu'à 5 h. Il y a représentation deux fois par semaine et le reste du temps, on fait des trucs, et la pièce (qui) continue avec les mêmes personnages, traversant les aventures les plus inouïes. Le public se compose de 8 ou 10 jeunes gens, mes trois petits-neveux et les fils de mes vieux amis. Ils se passionnent jusqu'à hurler. ». Persévérante, elle incite une nouvelle fois son « cul de plomb » à sortir de sa retraite forcée : « Je suis sûre que tu t'amuserais follement aussi, car il y a, dans ces improvisations, une verve et un laisser-aller splendides, et les personnages sculptés par Maurice ont l'air d'être vivants, d'une vie burlesque, à la fois réelle et impossible ; cela ressemble à un rêve. » Deux ans plus tard, Flaubert fera une entrée fracassante à Nohant et Sand en sortira « courbaturée » après des jours de fête. Le Normand fit la lecture intégrale de son Saint-Antoine et dansa la cachucha habillé en femme !
Exceptionnelles pages de George Sand en communion spirituelle avec son illustre confrère ; Flaubert fut l'un des seuls à qui elle s'adressa aussi librement, crûment, mais tendrement, scellant par les mots sa profonde amitié avec le « grand artiste [...] du petit nombre de ceux qui sont des hommes » (lettre à Armand Barbès, 12 octobre 1867).
Notre lettre est présentée sous une chemise en demi maroquin noir, plats de papier caillouté, contreplat d'agneau velours noir et en regard garde de plexiglas protégeant la lettre, étui bordé de maroquin noir, plats de papier caillouté, ensemble signé P. Goy & C. Vilaine.
Tapuscrit de 340 pages de l'ouvrage L'Intelligence en guerre de l'écrivain journaliste résistant Louis Parrot, accompagnées de notes manuscrites concernant les pages de titre, de faux-titre, de préface et de bibliographie en début (4 pages en tout) et de l'index des noms cités en fin de volume (en tout 6 pages). Nombreuses pliures et décharges de rouille dues aux attaches métalliques.
Le tapuscrit comporte des corrections et des modifications manuscrites, notamment 25 pages entièrement autographes, et des ajouts en marge de quelques dizaines de pages, figurant dans leur intégralité dans la version publiée en 1945 aux éditions La Jeune Parque.
Édition originale de cet ouvrage publié à Toulouse, berceau de l'aéronautique.
Précieux et rare envoi autographe signé de Clément Ader à René Fonck, « l'As des As » de l'aviation française qui comptabilisa le plus de victoires dans le ciel au cours de la Première Guerre Mondiale : « à monsieur René Fonck membre du Comité de Direction de l'Aéro-Club. En souvenir du 2 mars reconnaissant hommage. »
Cette précieuse dédicace fut vraisemblablement rédigée le 2 mars 1922 à l'occasion d'un banquet d'honneur organisé par l'Aéro-Club de France, au Palais d'Orsay, afin de célébrer la remise de la cravate de commandeur de la Légion d'honneur à Clément Ader, le premier Français qui dès 1890 effectua des tentatives de vols sur ses prototypes baptisés « Éole » et « Zéphyr ». Cet ultime hommage marqua l'apogée de la carrière de ce génial inventeur dont l'armée française s'était pourtant détournée après la démonstration de décollage peu concluante de son « Aquilon » à Satory en 1897.
Rare et agréable exemplaire enrichi d'un exceptionnel envoi autographe signé du père de l'aéronautique au héros militaire de l'aviation française et alliée René Fonck, surnommé « l'As des As » pendant la Première Guerre mondiale avec à son actif soixante-quinze victoires homologuées.
Édition parue la même année que l'originale, illustrée d'un portrait de l'auteur, de trois planches dépliantes : un plan de Longwood et deux cartes.
Quelques rousseurs.
Superbes reliures en plein veau noir avec reprise de teinte, dos lisses ornés d'arabesques romantiques dorées, plats décorés en leurs centres d'une mandorle et d'arabesques romantiques estampées à froid, large filet doré en encadrement des plats, une discrète restauration en marge du premier plat du premier volume, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches marbrées, liserés dorés en têtes et en queues des coupes. Luxueuses reliures romantiques de l'époque en plein veau estampé, état très rare pour ce titre.
Rare envoi autographe signé de l'auteur à un vieux grognard, sur la page de titre du premier volume : « À Mr. Foucauld, ancien s.[ous] officier de la Grande Armée. Passy 19. 7bre 1840 par le Cte de Las Cases. »
La dédicace du mémorialiste date de l'année du retour des cendres de Napoléon, quelques jours avant l'arrivée à Sainte-Hélène de la frégate La Belle Poule, venue rapatrier la dépouille impériale en terre de France. Après avoir ressuscité la mémoire de l'Empereur grâce à cet ouvrage, Las Cases signe cet envoi alors que les yeux du monde entier se tournent à nouveau vers Sainte-Hélène - une seconde résurrection allait se produire avec le retour en triomphe du cercueil délivré de sa prison d'oubli :
« Ciel glacé, soleil pur. - Oh ! brille dans l'histoire, Du funèbre triomphe impérial flambeau ! Que le peuple à jamais te garde en sa mémoire, Jour beau comme la gloire, Froid comme le tombeau ! » (Le Retour de l'Empereur, Victor Hugo).
La fameuse compilation de souvenirs et confidences de Napoléon en exil fut considérée dès sa parution comme le véritable bréviaire du culte napoléonien.
Les envois du mémorialiste de Sainte-Hélène sur son chef-d'œuvre éponyme sont de toute rareté. Las Cases adresse cette dédicace à un autre fidèle serviteur de l'Empire, alors que se déroule l'un des événements les plus importants de l'histoire napoléonienne : le long périple de la mission des cendres, auquel l'auteur, âgé et malade, dut renoncer au profit de son fils. Il assista malgré tout à la grandiose cérémonie des Invalides, fidèle à son passage du Mémorial : « Le ciel a béni mes efforts en me permettant d'aller jusqu'au bout ».
Un sublime exemplaire enrichi d'un rare envoi autographe chargé de sens, sur l'ouvrage qui fut à la source de la mythologie napoléonienne, magnifiquement établi dans une reliure du temps aux fers romantiques.
Edition originale du deuxième ouvrage de l'auteur, un des 10 exemplaires numérotés sur Hollande, seuls grands papiers.
Reliure en demi maroquin jaune à coins, dos à cinq nerfs, date dorée en queue, une petite tache noire en tête du dos, plats de papier à motifs floraux et moirés, gardes et contreplats de papier vert pâle, couvertures conservées, tête dorée, ex-libris de Gérard Pesme Baron de Saint-Genies encollé sur un contreplat, reliure signée de Thomas Boichot.
Page de faux-titre intégralement ombrée.
Bel exemplaire agréablement établi.
Édition originale, très rare. "Aucun exemplaire de ce livre imprimé aux frais de la duchesse d'Orléans avant 1814 ne fut distribué de son vivant (Tourneux, Bibl. de l'hist. de Paris pendant la Révolution fr., IV, 21752)
Cf Quérard, VIII, 258. Brunet, II, 1136. Tourneux, 21572.
Quelques feuillets brunis ou roussis.
Reliures à la bradel en plein cartonnage aubergine à l'imitation du maroquin à long grain, dos lisses éclaircis ornés de filets, frises et fleurons dorés, chiffres couronnés dorés en têtes des dos, entièrement non rognés, coiffes légèrement affaissées, quelques accrocs aux coins des tomes 3 et 4, reliures de l'époque.
qqs ff. un peu brunis.
L'ouvrage est une réplique au libelle infamant de Montjoie, Histoire de la conjuration d'Orléans (1796), qui sera réimprimé et condamné sous le règne de Louis-Philippe. Il a été rédigé par un personnage controversé, homme politique et conventionnel originaire de Toulouse, Jacques-Marie Rouzet de Folmon (1743-1820).
Kuscinski (Dict. des conventionnels, pp. 540-541) note que Rouzet avait accompagné la duchesse douairière d'Orléans dans son exil, après l'avoir fait sortir de la prison du Luxembourg. Ils rentrèrent tous deux en France en 1814, et "au dire de Mme Cavaignac, il aurait fini par l'épouser, ce qui aurait presque complètement brouillé la mère avec ses enfants. Rouzet a été enterré à Dreux dans les caveaux de la chapelle de la famille d'Orléans."
Provenance : Précieux exemplaire relié pour Louis-Philippe duc d'Orléans, avec son chiffre couronné doré en tête des dos et le cachet de la Bibliothèque du roi, Palais royal sur les pages de titre.
La garde du premier volume porte cette indication manuscrite : "à l'armoire des médailles, par o[rdre] du Roi", autrement dit la réserve des livres précieux, ou tenus secrets, de la bibliothèque royale.
Rare et agréable exemplaire en cartonnage du temps, entièrement non rogné, bien complet des 3 ff. d'errata reliés à la fin.
Les deux derniers tomes ne sont pas coupés.
L'ensemble est conservé dans deux étui-boîtes modernes en demi-maroquin à long grain bordeaux, dos lisses ornés de filets.
Rare édition originale de la traduction française établie par Thomas-François Dalibard, à la requête du comte de Buffon (cf Wheeler Gift 367d. Waller 11339. DSB V, pp. 129-139).
Reliure en pleine basane fauve mouchetée, dos à cinq nerfs sertis de liserés dorés et orné de doubles caissons dorés et décorés de motifs floraux dorés, pièce de titre de maroquin rouge, roulettes dorées sur les coiffes qui sont en partie estompées, restaurations en tête et en pied du dos ainsi qu'en angles des plats, gardes et contreplats de papier à la cuve, liserés dorés sur les coupes, tranches marbrées, reliure de l'époque.
Quelques rousseurs, une mouillure en angle supérieur droit de la première garde.
L'édition originale anglaise fut publiée à Londres en 1751 sous le titre "Experiments and observations on electricity made at Philadelphia in America" (cf. Norman 830 pour cette édition).
Rare édition originale du premier ouvrage d'Euler consacré à l'astronomie (cf Houzeau et Lancaster I, 11948. Poggendorff I, 689. La Lande 422. DSB IV, 467-484.)
Ouvrage illustré d'un frontispice (ce dernier ayant été imprimé sur le f. A4) ainsi que de 4 planches gravées en fin de volume.
Quelques petites rousseurs principalement en fin de volume.
Reliure en demi vélin ivoire moderne, dos lisse muet, plats de papier peigné, tranches rouges,
Cet ouvrage s'inscrit au tout début de son séjour à Berlin (où il avait été convié par Frédéric II de Prusse), période de très intense activité dans plusieurs des domaines de la science.
L'oeuvre est qualifiée de "fundamental work on calculation of orbits" selon le Dictionary of Scientific Biography.
Jérôme De La Lande signalait déjà dans sa Bibliographie astronomique (Paris, 1803): «Ce livre est le premier où l'on ait traité analytiquement les orbites des planètes et des comètes».
Il s'agit de l'un des principaux ouvrages de l'astronomie dynamique, les équations d'Euler étant d'une importance capitale.
Edition originale du plus important voyage en Islande et au Groënland au XIXe siècle.
Quelques petites rousseurs sans gravité, bel exemplaire.
Les 8 volumes de texte se composent ainsi :
- Histoire du voyage, par Joseph-Paul Gaimard et Eugène Robert : 2 volumes ornés d'un portrait.
- Histoire de l'Islande, par Xavier Marmier : 1 volume.
- Littérature islandaise, par Xavier Marmier : 1 volume.
- Journal du voyage, par E. Mecquet : 1 volume.
- Zoologie et médecine, par Eugène Robert : 1 volume, tableau dépliant.
- Physique, par V. Lottin : 1 volume.
Pour les 4 volumes d'atlas :
- Minéralogie et géologie, par Eugène Robert : 1 volume. Atlas :
- Minéralogie et géologie : 1 volume orné de 36 planches en noir, quelques-unes sur chine appliqué.
- Historique : 2 volumes ornés de 150 planches et vues lithographiées en noir, sur chine appliqué.
- Zoologique, médical et géographique : 1 volume orné de 51 planches, dont 35 finement coloriées (1 planche est en double état : noir et couleur)
Reliures en demi veau blond, dos lisses ornés de guirlandes dorées ainsi que de filets dorés et à froid, frises dorées en queues des dos, pièces de titre et de tomaison de maroquins rouge et vert sapin, plats de papier marbré, reliures modernes signées Laurenchet.
Très rare et bel exemplaire complet et établi en reliure uniforme.
Edition originale de cette très rare collection complète de douze numéros contenant chacun une couverture de livraison en couleurs et 5 feuillets (titre, 4 pages numérotées de musique gravée et 1 feuillet blanc). Toutes les couvertures ont été lithographiées et coloriées au pochoir par Adolphe Cathelin dont le cachet se retrouve sur les titres.
Les oeuvres sont des compositeurs Alexandre Croisez, Alexandre Artus, Eugène Dupuis, Camille Michel, Alphonse Leduc, Emile Waldteufel, Voctir-Auguste Dolmetsch, Félix Joufferoy et Antony Lamotte.
Reliure en demi veau vert, dos lisse orné de pointillés et filets dorés et à froid, mors frottés, papier granité sur les plats encadrés de filets dorés gras et maigres, chiffre doré C.B. au centre du 1er plat, gardes et contreplats de papier à la cuve, coins émoussés, tranches jaspées, ex-libris encollé sur un contreplat, reliure de l'époque.
Quelques rousseurs principalement en fin de volume.
Bel et très rare ensemble relié à l'époque.
Édition originale de ce bel album superbement lithographié d'après divers artistes, alternant vues pittoresques et détails de motifs architecturaux (Manque au Ornamentstischsammlung Katalog Berlin.)
Ce magnifique album comporte 51 planches lithographiées hors texte, notre exemplaire avec eux planches en double ajoutées.
Reliure en demi maroquin noir, dos lisse orné de motifs typographiques dorés, plats d'origine de papier moiré noir avec titre en lettres dorées sur le premier conservés, plats des couvertures de livraison conservés, coins émoussés, quelques accrocs en marges des plats et sur les coupes, reliure moderne.
Quelques rousseurs.
Édition originale de la traduction française établie par Jean Dutourd, un des 86 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers.
Reliure en maroquin anthracite, titre doré dans la longueur, date en queue, plats de galuchat noir bordés de maroquin, gardes de papier décoratif doré, couvertures conservées, tête dorée, élégante reliure signée Boichot. Couvertures et dos conservés, ce dernier légèrement insolé, pages de garde et de faux-titre intégralement et légèrement ombrées en raison de l’acidité du papier.
Rare exemplaire en grand papier d’un des textes les plus marquants de la littérature du XXe siècle, habillé d’une rare reliure en galuchat, rappelant le fameux poisson qui « étincelait dans la lumière ».
Nouvelle édition illustrée de 47 planches de costumes gravées et coloriées (cf Colas 2784.)
Il s'agit d'une remise en vente, à l'adresse de Metz, d'une partie (tome IV) du Tableau Historique des costumes, des moeurs et des usages des principaux peuples de l'antiquité et du moyen âge, donné à l'adresse de Paris et Metz en 1804-1809.
Rare et agréable exemplaire présenté dans son brochage d'origine sous couverture muette d'attente, étiquette de titre encollée en tête du dos.
Rare édition originale de l'un des nombreux prospectus en faveur de la célèbre Aqua mirabilis, ou eau admirable, inventée par Giovanni Paolo Feminis et issue de la distillation de spiritueux de raisin, d'huile de Néroli, de bergamote, de lavande et de romarin.
A moins qu'il ne s'agisse bien sûr de l'une de ses nombreuses contrefaçons.
Quatrième édition après l'originale de 1577 parue à Paris chez Nicolas Chesneau et l'édition d'Abel L'Angelier imprimée en 1584. Elle est identique à l'édition de 1612 d'Artus Thomas d'Embry, la première à contenir des gravures et à offrir les quatre derniers textes. Elle est illustrée d'un grand plan dépliant de Constantinople, d'une double planche légendée « Portraict de l'Armée de l'Empereur Turc rangée en Bataille », de 17 planches pour les tableaux prophétiques, de 62 gravures pleine page représentant les différents habitants de l'Empire ottoman (hommes et femmes) et de 27 planches de portraits de personnalités turques. Titre-frontispice répété. Pages de titre en rouge et noir.
Reliures de l'époque en plein veau brun, légèrement dissemblables, dos à six nerfs ornés de fleurons et caissons dorés. Une coiffe et certains coins refaits. Un travail de ver sans perte de lettres au premier volume, un mors fendu en pied du tome I, dernier feuillet de table du tome I remonté avec quelques manques de papier comblés sans atteinte au texte, sinon bon exemplaire.
Cette importante somme collective se décompose comme suit :
Tome I :
Histoire des Turcs par Chalcondyle Athénien, traduite par Thomas Artus et Blaise de Vigenère
Tome II :
suite et fin de l'Histoire des Turcs par François-Eudes Mezeray
Histoire générale du Serrail par Michel Baudier
Les Annales des Sultans
Plusieurs descriptions des accoustremens des Turcs
Tableaux prophétiques des Empereurs Sévère et Léon par Artus Thomas
Illustrations de Blaise de Vigenère bourbonnois, sur l'Histoire de Chalcondile athénien
Lettre autographe de Pierre-Joseph-Marie Proudhon, signée et datée du 7 novembre 1862. 3 pages pages à l'encre noire sur un bifeuillet. Pli du bifeuillet fragilisé, sans atteinte au texte. Absente de sa correspondance parue chez Lacroix en 1875.
Importante missive probablement inédite de Proudhon à son éditeur Alphonse Lebègue, qu'il considère comme "la cause de la liberté en France et de l'indépendance en Belgique" dans ces lignes.
Proudhon souligne l'importance de son combat idéologique pour le fédéralisme en Europe, après la publication controversée de son pamphlet La Fédération et l'unité en Italie, et quelques mois avant la parution de son testament politique Du Principe fédératif. Il critique violemment la piètre qualité de l'Histoire du Consulat et de l’Empire d'Adolphe Thiers, son célèbre adversaire. Depuis ses années à Bruxelles, Proudhon avait voulu écrire un livre déboulonnant le mythe de Napoléon porté dans cet ouvrage.
Édition originale, un des exemplaires de première émission numérotés à la presse, il n'a été tiré que 23 Hollande en grands papiers.
Ouvrage illustré, en frontispice, d'un portrait de Guillaume Apollinaire par Pablo Picasso.
Dos insolé comportant de discrètes restaurations.
Notre exemplaire est présenté sous chemise en demi maroquin rouge, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de papier, étui de papier identique bordé de maroquin rouge, ensemble signé Boichot.
Rare envoi autographe signé de Guillaume Apollinaire : « à Henri Ghéon dont j'aime la poésie, Guillaume Apollinaire ».
Notre exemplaire comporte, en outre, cinq corrections à la plume de la main d'Apollinaire aux pages 71, 77, 92, 110 et 189.
Un quatrain autographe à l'encre noire a été monté au verso du frontispice.
Edition originale.
Reliure de l'éditeur en plein cartonnage, dos toilé, premier plat illustré en couleur, contreplats illustrés, une photographie du couple Disney issue d'une coupure de presse encollée sur le premier contreplat. Infimes manques sur le premier plat, coins légèrement pliés.
Album enrichi d'un exceptionnel envoi autographe de Walt Disney sur le contreplat, : "Best wishes / Walt Disney", en dessous de son portrait encollé le représentant aux côtés de sa femme et son chien.
Edition originale.
Reliure en plein maroquin cerise, dos lisse orné de motifs typographiques romantiques dorés, roulettes dorées sur les coiffes, encadrement de doubles filets et d'entrelacs dorés avec fleurons d'angle sur les plats, chiffres AO dorés poussés aux centres des plats, guirlande dorée en encadrement des contreplats, gardes et contreplats de soie moirée bleu azur, trace d'ex-libris enlevé sur un contreplats, filets dorés sur les coupes, toutes tranches dorées, reliure de l'époque.
Les parties concernant les colonies sont les suivantes : Martinique, pp. 199 à 203, Guadeloupe et dépendances, pp. 204 à 209, Guyane française, pp. 210 à 212, Bourbon, pp. 216 à 220, Etablissements français de l'Océanie, pp. 223 à 224.
Exemplaire d'Antoine-Marie-Philippe d'Orléans, duc de Montpensier (1824-1890), dernier fils de Louis-Philippe, avec chiffre AO doré poussé au centre des plats. OHR 2590 (fer non répertorié).
Très bel exemplaire parfaitement établi en reliure romantique de l'époque et au chiffre du duc de Montpensier.
Edition originale illustrée de 6 planches dépliantes en fin de volume (cf Polak 5375.)
Reliure à la bradel en plein cartonnage rouge, dos lisse, pièce de titre en long de chagrin noir, chiffre doré frappé à l'or au centre du premier plat du Prince Eugène de Beauharnais, beau-fils de Napoléon, coins inférieurs émoussés, reliure de l'époque
Quelques petites rousseurs sans gravité.
Seulement deux exemplaires au CCF (BnF et Polytechnique).
Unique édition de cette intéressante réflexion sur l'état de la pensée navale française à la fin des guerres de la Révolution et de l'Empire, significativement dotée au titre de la devise Delenda est Britannia. Charles-Louis-Victor de La Rouvraye (1783-1850) était entré dans la marine en juin 1799 ; il servit dans la flotille de Boulogne, puis dans l'Océan Indien et fut fait prisonnier par les Anglais (1806-1811).
Provenance : Précieux exemplaire du Prince Eugène de Beauharnais, beau-fils de Napoléon, alors duc de Leuchtenberg, à son chiffre et celui de son épouse Augusta Amélie de Bavière.
L'ouvrage appartint ensuite à un Montboissier de Canilliac avec sa vignette ex-libris armoriée contrecollée sur un contreplat, vraisemblablement Charles de Montboissier-Beaufort-Canilliac (1753-1836), préfet maritime de Cherbourg de 1816 à 1826.
Très intéressant recueil attribué soit au géographe Georges-Louis Le Rouge (repris par Polak), soit à l'ingénieur des Ponts La Serre (d'après une version manuscrite conservée à la Bibliothèque municipale du Havre).
Reliure en demi veau havane, dos lisse orné de quintuples filets dorés et d'ancres marines estampées à froid, queques petites restaurations sur les mors, petits coins en vélin vert, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, reliure du milieu du XIXe siècle.
L'ouvrage consiste en 35 planches gravées regroupant les plans de 42 port.
Nous avons, du nord au sud, et d'ouest en est : 1. Anvers. - 2. Flessingue. - 3. Ostende. - 4. Dunkerque. - 5. Gravelines. - 6. Calais. - 7. Boulogne. - 8. Dieppe. - 9. Valléry-en-Caux et Fécamp. - 10. Le Havre. - 11. Le Tréport et Honfleur. - 12. Rouen. - 13. Caen. - 14. Cherbourg. - 15. Granville. - 16. Port-Malo et Saint-Servan. - 17. Brest. - 18. L'Orient. - 19. Le Port-Louis. - 20. Nantes. - 21. Les Sables d'Olonne. - 22. Saint-Martin-de-Ré. - 23. La Rochelle. - 24. Rochefort. - 25. Concarneau, Mont-Saint-Michel et Oléron. - 26. Bordeaux. - 27. Bayonne. - 28. Saint-Jean-de-Luz. - 29. Port-Vendres et Collioure. - 30. Cette [Sète]. - 31. Marseille. - 32. Villefranche et La Ciotat. - 33. Toulon. - 34. Antibes et Saint-Tropez. - 35. Gibraltar.
Quelques petites rousseurs sans gravité.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Dos et second plat marginalement salis, agréable état intérieur.
Iconographie.
Précieux envoi autographe signé du général Gambiez : "A monsieur J. Debu-Bridel en bien cordial hommage cet envoi de synthèse sur la libération de la Corse cette île qui nous est si chère. Château de Vincennes 26 septembre 1974."
Emouvante relique résistante et gaulienne.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Riche iconographie.
Petites traces d'insolation sur le dos.
Précieux envoi autographe signé d'André Malraux à son amie, la grande résistante gaullienne Brigitte Friang : « Pour Brigitte. A. Malraux. Oct 1948. » enrichi d'un dessin original en couleur représentant le célèbre "dyable" marchant de profil tracé au crayon de papier rouge et bleu (pour l'oeil et les poils hérissés).
Édition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Reliure en demi basane marron, dos à quatre nerfs sertis de filets à froid et orné de fleurons dorés, quelques légers frottements sur le dos, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, reliure de l'époque.
Rare envoi autographe signé de Guy de Maupassant au Baron de Vaux, qui servit de modèle au personnage de Bel-Ami : "Au baron de Vaux / son ami / Guy de Maupassant".
Edition originale de la traduction française établie par Dominique Aubier imprimée à 150 exemplaires numérotés sur vélin de rives, le nôtre un des 30 à comporter l'estampe originale numérotés et signée par Louis Chavignier.
Notre exemplaire est l'un des 10 exemplaires exceptionnellement enrichi d'une suite sur chine appliqué de l'eau-forte d'Alberto Giacometti et des 14 burins de Louis Chavignier.
L'ouvrage est illustré d'une eau originale en frontispice par Alberto Giacometti ainsi que de 14 burins originaux hors-texte du sculpteur Louis Chavignier.
Bel et rare exemplaire.
Nous joignons le compte-rendu de l'assemblée générale du 16 mai 1962 de l'association bibliophilique des Impénitents imprimé sur rives.
Enfin, nous joignons aussi le prospectus publicitaire illustré d'un burin original de Louis Chavignier qu'il a justifié et signé annonçant la parution prochaine de cet ouvrage.
Légères rousseurs sans gravité affectant un feuillet du dernier cahier.
Rare et bel exemplaire.
Edition originale.
Série officielle absente de Polak.
Reliure en plein maroquin rouge, dos lisse orné d'arabesques romantiques dorées, roulettes dorées sur les coiffes, grand encadrement de quadruple filet, guirlande et losange dorés agrémentés de semis d'angle sur les plats, chiffres dorés et couronnés frappés à l'or aux centres des plats, gardes et contreplats de soie moirée bleue, encadrement d'une dentelle dorée sur les contreplats, piintillés dorés sur les coupes, toutes tranches dorées, superbe reliure romantique de l'époque.
Exemplaire de Ferdinand-Philippe d'Orléans (1810-1842), fils aîné du roi Louis-Philippe, avec chiffre FO couronné poussé au centre des plats.
Très bel exemplaire parfaitement établi dans une magnifique reliure romantique de l'époque.
Édition originale, un des rares exemplaires sur papier rouge et numérotés sur bouffant, seul tirage avec 5 Hollande.
Plats légèrement et marginalement salis, deux initiales à l’encre rouge en angle supérieur gauche du premier plat.
Ouvrage illustré d’un « portrait de crotte de bique et couillandouille par eux-mêmes ».
Très célèbre œuvre du canon dadaïste écrite par Pansaers un an avant sa mort prématurée – de surcroît l’exemplaire personnel du peintre Theo van Doesburg, portant sa signature manuscrite. Van Doesburg avait fondé le fameux mouvement neoplasticisme De Stijl avec Piet Mondrian en 1917.
Ayant rejoint le mouvement dada en 1921, Van Doesburg en fut également l’un des théoriciens. C’est avec cet exemplaire que le peintre découvre cette œuvre majeure du mouvement, qu’il encense dans son pamphlet Wat is Dada ? (1923) :
« [Pan-Pan au cul du nu nègre] et Bar Nicanor sont des écrits éminemment modernes où avec un surprenant et admirable talent, les nouvelles conceptions sont transposées dans la langue. »
Edition originale imprimée à 500 exemplaires numérotés sur arches et ornée de 48 illustrations en noir dans le texte ainsi que de 32 planches hors-texte d'après des dessins de Iacovleff, tirées en bistre et noir. Magnifique album, composé sous la direction de Jacques de Brunhoff avec la collaboration de Sergueï Grigorievitch Elisseeff (1889-1975).
C'est en 1917 que le peintre russe Aleksander Evgenevitch Iacovleff (1887-1938) passa six mois dans l'île japonaise d'Izu Oshima, après un séjour en Chine ; il ne reviendra jamais en Russie où les Soviets prirent le pouvoir cette même année, mais émigra en France. C'est là que se déroula l'essentiel de sa carrière (il sera le peintre officiel de la Croisière noire, puis de la Croisière jaune). Son intérêt pour l'Extrême-Orient se manifesta dans plusieurs albums illustrés (Dessins et peintures d'Extrême-Orient en 1920 ; Le Théâtre chinois en 1922 ; enfin, cet ouvrage).
Petits manques en tête et en pied du dos, une déchirure restaurée en tête du dos, petites déchirures et taches en sur le second plat, dernière garde légèrement et partiellement ombrée et comportant de petites rousseurs marginales, agréable exemplaire.
Edition originale de ce très important document sur l'état des hôpitaux parisiens à la fin du règne de Louis XVI, donné par le chirurgien de la Salpêtrière Jacques Tenon (1724-1816), et qui demeurera une source d'inspiration pour la politique hospitalière française jusqu'à la IIIe République incluse.
L'ouvrage est bien complet de ses 17 planches dépliantes hors-texte (dont 2 tableaux et 14 plans et élévations d'hôpitaux).
Quelques petites rousseurs, l'exemplaire semble avoir été réemboîté dans cette nouvelle reliure.
Reliure en demi basane havane, dos lisse cloisonné et orné du chiffre et des armes dorés des Chodron de Courcel, plats de cartonnage vert, gardes et contreplats de papier à la cuve, reliure pastiche moderne.
L'élaboration de ce texte prit place dans le cadre d'un débat public sur ce qu'il fallait faire de l'Hôtel-Dieu de Paris.
Au XVIIIe siècle, ce dernier était notoirement surpeuplé, insalubre et sujet aux incendies. Il était utilisé presque exclusivement par des patients démunis qui n'avaient pas d'autres options. Il avait la réputation d'être un "piège mortel" en raison de ses conditions sordides et de son taux de mortalité élevé. Deux incendies graves s'étaient produits en 1737 et 1772, celui-ci ayant détruit une grande partie des bâtiments. Dans ce contexte, le baron de Breteuil, secrétaire de la Maison du Roi, chargea l'Académie des sciences de se pencher sur la question ; les Mémoires de Tenon sont le résultat de cette consultation. Notre texte se compose de cinq mémoires :
Exceptionnel ensemble des archives manuscrites inédites et complètes de Louis, Chevalier de Sade (1753-1832), auteur du Lexicon politique et cousin du Divin Marquis représentant environ 12 000 feuillets manuscrits dont plusieurs milliers inédits et écrits de sa main. Le Chevalier y expose un système de pensée de type « holistique », comprenant à la fois des réflexions historiques, politiques et scientifiques.
Précieuses archives géopolitiques, historiques et scientifiques d'un aristocrate érudit, témoin privilégié de la fin de l'Ancien Régime, de la Révolution française, du Consulat, de l'Empire et de la Restauration.
Fonds unique de recherches sur la mise en place d'une monarchie constitutionnelle.
Édition originale britannique.
Reliure de l’éditeur en pleine toile grise, dos lisse, bel exemplaire complet de sa jaquette illustrée d’un portrait photographique de l’auteur par Yousuf Karsh.
Illustré de cartes sur les contreplats et gardes, ainsi que de 37 photographies.
Rarissime envoi autographe signé du dernier dirigeant de l’union soviétique à un émigré de l’URSS, le journaliste Sam Yossman.
Edition originale de la traduction anglaise de Michael Glenny, qui se fit connaître en 1967 pour sa traduction du Maître et Marguerite de Boulgakov. Il n'a pas été tiré de grands papiers.
Reliure de l'éditeur en pleine toile noire, dos lisse, exemplaire complet de sa jaquette illustrée. qui comporte quelques inhérentes traces de nervure en raison dues au revêtement plastifié.
Bel exemplaire, iconographie.
Très rare hommage autographe daté du 27 avril 1990 et signé de Boris Eltsine.
Provenance : de la bibliothèque de Sam Yossman (Sam Jones) du service russe de la BBC.
Edition originale collective pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Reliures de l'éditeur en pleine toile vert amande, dos lisses, exemplaires complets de leurs jaquettes qui comportent de très légères déchirures marginales sans gravité.
Rare hommage autographe signé d'Alexandre Soljenitsyne daté du 1 mai 1992 à un émigré de l'URSS, le journaliste Sam Yossman, sur la page de titre du premier volume.
Edition originale, un des 45 exemplaires numérotés sur pur fil, tirage de tête.
Bel exemplaire complet de son prière d'insérer.
Rare et important envoi autographe signé d'Irène Némirovsky : "A Benjamin Crémieux hommage de l'auteur. Irène Némirovsky".
Crémieux s'était fendu d'une élogieuse critique du premier roman de Némirovsky David Golder, dont l'adaptation par Julien Duvivier compte parmi les premiers films parlants du cinéma français. C'est justement sur ce recueil intitulé Films parlés que Némirovsky, l'émigrée, envoie ses hommages à Crémieux, descendant d'une famille juive du midi assimilée depuis plusieurs siècles. Deux ans après la publication de ce recueil, le nom d’Irène Némirovsky apparaîtra aux côtés de Crémieux "dans une brochure antisémite anonyme, intitulée Voici les vrais maîtres de la France – plus de 800 noms, sous la rubrique « écrivains »"(Mémorial de la Shoah, Olivier Philipponnat). Ils ne reviendront pas des camps de la mort : "À Genève, en février 1945, l'envoyée du ministère des Réfugiés auprès de la Croix-Rouge, Olga Jungelson, n'obtient d'informations ni sur elle, ni sur les autres écrivains déportés dont elle a charge de retrouver trace: Benjamin Crémieux, Robert Desnos, Jean Cavaillès, Maurice Halbwachs" (La vie d'Irène Nemirovsky, Patrick Lienhardt, Olivier Philipponnat). Irène Némirovsky meurt à Auschwitz en 1942 et Benjamin Crémieux à Buchenwald en 1944.
Édition originale (cf Loukia Droulia 1817. Contominas 595. Blackmer 1372. Manque à Atabey.)
Reliure en demi veau blond, dos long à cinq faux-nerfs sertis ce guirlandes dorées et orné de caissons et filets à froid, frises dorées en tête et en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches marbrées, reliure de l'époque.
Rousseurs.
Edgar Quinet (1803-1875), avant de devenir l'historien et le républicain engagé qu'on connaît, a fait partie dans sa jeunesse de la brève commission scientifique de Morée en 1829.
Ce sont ses impressions qu'il consigna dans ce livre dont la 2e partie est intitulée De la Nature et de l'Histoire dans leurs rapports avec les Traditions Religieuses et Epiques.
Provenances : Au faux-titre cachet de la bibliothèque de Guizot. Ce même Guizot qui, en 1846, expulsa Quinet du Collège de France, tout comme son ami Michelet, pour anticléricalisme.
L'exemplaire a ensuite appartenu à un descendant de Guizot, Robert de Witt, qui a écrit son nom et mis son cachet sur la première garde le 11 mars 1875.
Édition originale, un des 115 exemplaires numérotés sur alfa, seuls grands papiers après 35 pur fil.
Deux petites rousseurs sur le premier plat de couverture, une discrète trace de pliure, bel exemplaire tel que paru.
Rare et très recherché en grand papier.
Edition originale, un des 30 exemplaires numérotés sur alfa, seuls grands papiers avec quelques hors-commerce également sur alfa.
Bel exemplaire de cet ouvrage dédié au souvenir de Simone Weil : "qui, si elle était morte assassinée, aurait consacré son dernier instant à prier pour ses bourreaux."
Edition en partie originale, car revue et corrigée, pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers, un des exemplaires du service de presse.
Dos et plats légèrement et marginalement insolés comme généralement.
Rare et précieux envoi autographe signé de Robert Antelme à Geneviève Hirsch.
"Il n'y a pas d'espèces humaines, il y a une espèce humaine. C'est parce que nous sommes des hommes comme eux que les SS seront en définitive impuissants devant nous.".
Cet ouvrage fondamental sur l'expérience des Camps nazis parut initialement en 1947. Ce fut la troisième et derniere publication de l'éphémère maison d'édition fondée par Marguerite Duras et Robert Antelme, son mari de 1940 à 1946.
Passé inaperçu lors de cette première parution confidentielle, seuls quelques exemplaires furent vendus, il fut remis en vente l'année suivante sous de nouvelles couvertures par Robert Marin, l'ouvrage souffrira de la concurence des nombreux écrits sur le sujet parus immédiatement après guerre. Pourtant, comme le relate F. Lebelley : "à une époque où les récits abondent, la puissance particulière de ce livre-là, d'une sobriété première, bouleverse tel un texte fondateur. Livre d'écrivain aussi qui a pris, reconnaît Duras, "le large de la littérature". Robert Antelme n'en écrira jamais d'autre. Malgré les éloges et les honneurs, L'Espèce humaine restera l'oeuvre unique d'une vie." (in Duras, ou le poids d'une plume.)
Grâce à l'intervention d'Albert Camus, le livre reparaît dix ans plus tard, en 1957 chez Gallimard et connaît alors une diffusion plus large.
Dès lors, ce livre s'inscrit dans l'histoire littéraire comme un des plus importants écrits affrontant la douloureuse mais nécessaire réflexion sur les camps de concentration et la condition humaine. C'est à sa suite que des écrivains tel que son ami Jorge Semprun pourront commencer une nouvelle approche de l'impossible écriture des camps.
Dès 1947, Antelme annonçait dans son avant-propos « nous revenions juste, nous ramenions avec nous notre mémoire, notre expérience toute vivante et nous éprouvions un désir frénétique de la dire telle quelle. Et, dès les premiers jours cependant, il nous paraissait impossible de combler la distance que nous découvrions entre le langage dont nous disposions et cette expérience [...] Comment nous résigner à ne pas tenter d'expliquer comment nous en étions venus là ? Nous y étions encore. Et cependant c'était impossible. A peine commencions-nous à raconter, que nous suffoquions. A nous-mêmes, ce que nous avions à dire commençait alors à nous paraître inimaginable. »
Peu après cette réédition chez Gallimard, ce témoignage reçu son plus bel hommage sous la plume de Maurice Blanchot :
« Quand l'homme en est réduit à l'extrême dénuement du besoin, quand il devient "celui qui mange des épluchures", l'on s'aperçoit qu'il est réduit à lui-même, et l'homme se découvre comme celui qui n'a besoin de rien d'autre que le besoin pour, niant ce qui le nie, maintenir le rapport humain dans sa primauté. Il faut ajouter que le besoin alors change, qu'il se radicalise au sens propre, qu'il n'est plus qu'un besoin aride, sans jouissance, sans contenu, qu'il est rapport nu à la vie nue et que le pain que l'on mange répond immédiatement à l'exigence du besoin, de même que le besoin est immédiatement le besoin de vivre. » (Maurice Blanchot, L'indestructible, in La Nrf n°112, 1962 repris dans L'Entretien infini)
Les envois de Robert Antelme sont d'une insigne rareté.
Édition originale (l'ouvrage a été réimprimé en 1963) de l'un des deux textes majeurs de Marcel Sarrazin dit Vassal, actuellement considéré comme un grand "mentaliste" (c'est le terme moderne importé de l'anglais) de langue française (cf Fechner, p. 554. Seulement 2 exemplaires au CCF (BnF et Sainte-Geneviève.)
Petites taches en angle inférieur droit de la page de titre, sinon agréable exemplaire.
Reliure en demi basane fauve, dos à quatre nerfs orné fleurons dorés, légers frottements sur le dos, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, premier plat de couverture conservé, tranches mouchetées, très légers frottements sur les coins, reliure de l'époque.
Ouvrage illustré de figures dans le texte d'après les dessins de l'auteur, de 2 planches hors-texte (dont un tableau de 20 lampes, et une coupure de presse).
Exemplaire de l'artiste prestidigitateur Hervel (Benoît-Joseph Phillis, 1913-1992), avec cachet humide au titre.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Agréable exemplaire, ce qui est rare au regard de la fragilité de cet ouvrage généralement manié sans précaution.
Envoi autographe signé de Serge Gainsbourg à une personne prénommée Georges.
Edition originale de la traduction française établie par Marie Bonaparte, un des 70 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers.
Plats légèrement et marginalement ombrés, sinon bel et rare exemplaire.
Le texte est précédé d'une traduction de la nouvelle Gradiva de Wilhelm Jensen par E. Zak et G. Sadoul.
Suit une analyse psychanalytique du rêve et de la fascination du jeune archéologue Norbert Hanold pour la représentation d'une jeune fille sculptée dans un bas relief des collections du Musée de Rome.
Ensemble complet du premier trimestre publié (11 avril–12-19 juillet 1886) de la revue symboliste La Vogue, plus importante revue littéraire de la fin du XIXe siècle qui contient la première impression des Illuminations de Rimbaud. Les n° 1 à 12 parus régulièrement chaque semaine ont été rassemblés sous une couverture trimestrielle et mis en vente en septembre 1886. Il n’a pas été tiré de grands papiers du premier trimestre de cette revue au tirage très confidentiel.
Exemplaire tel que paru, dos restauré, manques angulaires et marginaux habilement comblés. Notre exemplaire est présenté sous chemise-étui en demi-maroquin gris, dos lisse, plats de papier marbré, contreplats de papier à la cuve, étui bordé de maroquin gris, plats de papier marbré, ensemble signé Boichot.
Nombreuses contributions dont celles de Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé, Auguste Villiers de L’Isle Adam, Charles Morice, Paul Adam, René Ghil, Jules Laforgue, Léo d’Orfer, Stendhal, Charles Henry, Stuart Merrill (traduit par Mallarmé), Édouard Dujardin, Joris-Karl Huysmans, Félix Fénéon, Paul Bourget, Walt Whitman, Teodor de Wyzewa, Fedor Dostoïevski, Charles Vignier, Jacques Casanova de Seingalt.
Toute première parution des Illuminations rimbaldiennes, dans cette revue qui fut le refuge des poètes maudits, et fit découvrir Walt Whitman aux lecteurs français.
Edition originale, un des 249 exemplaires numérotés sur B.F.K. de Rives, seul tirage avec 1 Hollande et 24 vélin crème de Renage.
Ouvrage illustré de 4 lithographies en couleurs de Rufino Tamayo.
Notre exemplaire est enrichi d'une suite in-fine des 4 lithographies de Rufino Tamayo habituellement réservée aux exemplaires du tirage de tête.
Tampons imprimés aux versos de chaque gravure : "Annulation d'estampille pour annulation de vente".
Rare et agréable exemplaire.
Exceptionnel et surréaliste envoi autographe signé de Benjamin Péret à Toyen s'inspirant du panthéon aztèque : "A Toyen la fille de Pilzintacutli, son ami Huitzilopochtli. Rectifions : son père est Xochipilli, l'autre n'est qu'un intrus. Benjamin Péret 2 juin 1953.
Lettre autographe de Jean Cocteau, signée de sa célèbre étoile, adressée à son grand amour, l'acteur Jean Marais. Une page à l'encre noire sur un feuillet.
Traces de plis, plis transversaux inhérentes à l'envoi, deux taches d'encre au verso vierge de la lettre n'affectant pas le texte.
Magnifique lettre d'amour de Cocteau à Marais, qui forment l'un des couples d'artistes les plus mythiques du XXe siècle. Sur fond de débâcle et d'Occupation allemande, leur lien indéfectible s'incarne en cette lettre de l'écrivain aux accents désespérés.
Edition originale, un des 110 exemplaires numérotés sur vergé pur fil d'arches, tirage de tête.
Bel exemplaire à toutes marges de cet ouvrage illustré de photographies.
Bel envoi autographe signé de Pierre Clostermann : "... en cordial hommage d'un "chasseur" des FADL qui maniait plus facilement son avion que la dédicace. Pierre Clostermann."