A beautiful love letter sent from London while Renée was staying with her family: « Quand je pense qu'un télégramme va banalement et brutalement t'apprendre que je reste encore une semaine à Londres, j'ai envie de pleurer. Et pourtant, il ne faut pas que je pleure, cela m'affaiblirait trop, et j'ai besoin de toutes mes forces et de mon courage. » This painful separation is, in the young woman’s eyes, a necessary evil, the promise of a radiant future: « Si je te fais ce chagrin, mon amie, c'est pour que nous soyons plus heureuses après. [...] Ne m'en veux pas de te faire attendre, je souffre plus que toi ; et si je t'impose, en me l'imposant moi-même, cette souffrance du désappointement, c'est afin de mériter mieux l'amour que tu m'accordes et le bonheur que tu me donnes, par la douleur et par le sacrifice. Je serai ainsi plus digne de toi, et tu m'aimeras mieux pour les larmes que j'ai offertes à notre amour. » Only a few months had passed since Renée and Natalie had begun seeing each other, and one can already sense here the importance of this bond for the Muse of Violets and her insatiable need to be loved: « Tu me pardonnes, dis ? Tu me souris toujours ? Je t'en prie, envoie-moi ton pardon, afin que je le sente comme une rosée sur mon front. Dis-moi de loin que tu m'aimes toujours, et je t'entendrai à travers tout l'espace qui nous sépare. [...] Je t'aime à en mourir, enfant chérie qui es le beau sourire blond de ma vie. Tout ce que je te dis et [sic] sincère. Crois-moi. Aime-moi. » Idealizing this relationship, she launches into a magnificent litany: « Te faire souffrir, toi, qui m'as donné la joie rayonnante de mon existence ! Toi, qui m'as fait aimer la vie ! - Toi, qui m'as mis tant de beaux rêves dans l'âme, tant de bonheur et tant de chaleur au cœur ! - Toi, qui es ma consolation, mon espérance, mon extase, la merveille et le miracle de ma vie ! - Toi, qui m'as donné l'amour, qui me l'as révélé, qui me l'as fait sentir et comprendre ! - Toi, que j'aime ! »
A superb letter-river imbued with the consuming passion of the Muse of Violets for her Amazon.
At the end of 1899, through Violette Shillito, Renée Vivien—then Pauline Tarn—met Natalie Clifford Barney, “cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables” (Colette, Claudine à Paris). Natalie, fresh from a summer romance with the scandalous Liane de Pougy, who had introduced her to sapphism, paid little heed to this new acquaintance. Renée, on the other hand, was utterly captivated by the young American and would recount this coup de foudre in her autobiographical novel Une Femme m'apparut: “J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.” “Winter 1899–1900. The beginnings of the idyll. One evening, Vivien is invited by her new friend to the studio of Mme Barney [Natalie’s mother], 153 avenue Victor-Hugo, at the corner of rue de Longchamp. Natalie dares to read aloud her own verses. When Vivien tells her she admires them, she replies that it is better to love the poet. A response truly worthy of the Amazon.” (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) What followed were two years of uneven happiness, punctuated by Natalie’s recurring infidelities and Renée’s pathological jealousy, her letters oscillating between fervent declarations and painful mea culpa. “Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.” (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice)
In 1901 a major rupture occurred that would last nearly two years; Renée, despite Natalie’s entreaties and the intermediaries she sent to win her back, held firm. “Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues.” (J.-P. Goujon, Ibid.)