Autograph letter by Renée Vivien addressed to Natalie Clifford Barney and written in violet ink on a double sheet bordered with violets. Transverse folds inherent to mailing.
Interesting letter of warning against the opportunist "Lottie": "Tout-Petit très cher, je t'envoie, te sachant insouciante autant qu'adorable (c'est tout dire) ce conseil amical : Méfie-toi de Lottie. Je crois t'avoir dit que la « scène de séduction » chez moi était très savamment préparée et combinée. Lottie a besoin d'argent. Elle en cherche avec âpreté. Elle me demande maintenant une « lettre d'introduction » pour Lugné-Poë... (et moi qui ne le connais pas !) Elle « t'embêtera » ... c'est le mot cru — le seul qui convient — Elle est exaspérée contre moi parce que je n'ai pas succombé et surtout parce que je ne lui donnerai pas d'argent. Si elle m'en avait demandé loyalement, franchement, au nom des jours d'autrefois, j'aurais cédé, mais cette comédie amoureuse me répugne — Je te le répète : Méfie-toi — Ne la vois point si cela t'est possible." ["Very dear Little One, I send you, knowing you to be as carefree as you are adorable (which says everything) this friendly advice: Beware of Lottie. I believe I told you that the 'seduction scene' at my place was very cleverly prepared and planned. Lottie needs money. She seeks it eagerly. She now asks me for a 'letter of introduction' to Lugné-Poë... (and I who don't know him!) She will 'bother you'... that's the crude word — the only one that fits — She is exasperated with me because I did not succumb and especially because I will not give her money. If she had asked me loyally, frankly, in the name of days gone by, I would have given in, but this amorous comedy disgusts me — I repeat: Beware — Do not see her if it is possible for you."]
Charlotte "Lottie" Stern, Countess Venturini was an actress also known by the name of Yorska and a close friend of Sarah Bernhardt. Alice Pike Barney, Natalie's mother, painted a very beautiful profile of her in pastel, entitled "Vamp of 1900" and today preserved at the Smithsonian American Art Museum in Washington. The Jacques Doucet library holds eighteen autograph letters that she addressed to Natalie Clifford Barney.
It was at the end of 1899 and through the intermediary of Violette Shillito that Renée Vivien - then Pauline Tarn - made the acquaintance of Natalie Clifford Barney "cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables" (Colette, Claudine à Paris). Natalie, who had just lived through a summer idyll with the scandalous Liane de Pougy who had initiated her into sapphism, paid only discreet attention to this new acquaintance. Renée, on the other hand, was completely captivated by the young American and would relate this love at first sight in her autobiographical novel Une Femme m'apparut: "J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort." "Winter 1899-1900. Beginning of the idyll. One evening, Vivien is invited by her new friend to Mme Barney's studio [Natalie's mother], 153 avenue Victor-Hugo, at the corner of rue de Longchamp. Natalie ventures to read verses of her composition. When Vivien tells her she loves these verses, she replies that it is better to love the poet. A response quite worthy of the Amazon." (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Two years of unequal happiness would follow, punctuated by Natalie's recurring infidelities and Renée's morbid jealousy, whose letters oscillated between inflamed declarations and painful mea culpa. "Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes." (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice)
In 1901 an important break occurred that would last almost two years; Renée, despite Natalie's solicitations and the intermediaries she sends to reconquer her, resists. "Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues." (J.-P. Goujon, Ibid.)
Precious and very rare letter from Sappho 1900 to the Amazon.