Autograph letter signed "Pauline" by Renée Vivien addressed to Natalie Clifford Barney and written in violet ink on a double sheet with violet letterhead, the Parisian address on the letterhead crossed out. Transverse folds inherent to mailing.
Fine letter evoking Renée Vivien's execration for Nice: "Ici, un soleil insolent — d'ignobles bâtisses — des gens — Je regrette Mytilène — [...] Mon Dieu, entre Nice et Paris, il n'y a pas de différence bien marquée, quelques oranges de plus ici — des palmiers d'opéra comique - une illusion de chaleur, c'est tout." ["Here, an insolent sun — ignoble buildings — people — I miss Mytilene — [...] My God, between Nice and Paris, there is no marked difference, a few more oranges here — comic opera palm trees — an illusion of warmth, that's all."] The evocation of Mytilene, where the two lovers had traveled the previous summer, continues in this missive: "Encore une lettre de ce vieux filou de Paradelli[s] — Je l'ai envoyé promener — Il est capable de faire main basse sur tout ce qu'il y a dans la maison —" ["Another letter from that old rogue Paradelli[s] — I sent him packing — He's capable of making off with everything in the house —"] It was Passagisti Paradellis who rented a villa on site, with a two-year lease, to Renée and Natalie. "The villa had been tastefully furnished. Collections of rare porcelain, mother-of-pearl inlaid furniture, a dining room with high-backed armchairs." (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses)
In this letter, the Violet Muse also gives the key to one of the characters in Une femme m'apparut whose revised version had just appeared: "Dis à Madame Mardrus (pas de ma part, de la tienne !) que Doriane, c'est elle, telle qu'elle s'est révélée à moi un jour — dans l'ardeur et dans la tristesse." ["Tell Madame Mardrus (not from me, from you!) that Doriane is her, as she revealed herself to me one day — in ardor and in sadness."] The work, whose rewriting had nevertheless tried the poetess, is here devalued by the latter: "En somme — je n'aime pas ce volume ou plutôt il m'est indifférent (ce qui est plus triste encore —)" ["In sum — I don't like this volume or rather it is indifferent to me (which is even sadder —)"]
It was at the end of 1899 and through the intermediary of Violette Shillito that Renée Vivien - then Pauline Tarn - made the acquaintance of Natalie Clifford Barney "cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables" (Colette, Claudine à Paris). Natalie, who had just lived through a summer idyll with the scandalous Liane de Pougy who had initiated her into sapphism, paid only discreet attention to this new acquaintance. Renée, on the other hand, was completely captivated by the young American and would relate this love at first sight in her autobiographical novel Une Femme m'apparut: "J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort." "Winter 1899-1900. Beginning of the idyll. One evening, Vivien is invited by her new friend to Mme Barney's studio [Natalie's mother], 153 avenue Victor-Hugo, at the corner of rue de Longchamp. Natalie ventures to read verses of her composition. When Vivien tells her she loves these verses, she replies that it is better to love the poet. A response quite worthy of the Amazon." (J.-P. Goujon, op. cit.) Two years of unequal happiness would follow, punctuated by Natalie's recurring infidelities and Renée's morbid jealousy, whose letters oscillated between inflamed declarations and painful mea culpa. "Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes." (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice)
In 1901 an important break occurred that would last almost two years; Renée, despite Natalie's solicitations and the intermediaries she sends to reconquer her, resists. "Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues." (J.-P. Goujon, Ibid.)
Precious and very rare letter from Sappho 1900 to the Amazon.