Edition originale de la traduction française, un des 26 exemplaires lettrés sur vélin chiffon lana, tirage de tête.
Bel exemplaire.
"Bipède volupteur de lyre / Epoux châtré de Polymnie / Vérolé de lune à confire / Grand-Duc bouillon des librairies / Maroufle à pendre à l'hexamètre / Voyou décliné chez les Grecs / Albatros à chaîne et à guêtres / Cigale qui claque du bec
Poète, vos papiers!"
Edition originale de la traduction française, un des 26 exemplaires lettrés sur vélin chiffon lana, tirage de tête.
Bel exemplaire.
Rare édition originale, dont il n’existe aucune réimpression avant le xxe siècle, complète de toutes ses poésies néo-latines, écrites pour l’essentiel à Rome. On trouve aussi deux poèmes en grec aux ff. 60 et 62, ainsi qu’un poème à l’origine du célèbre sonnet Heureux qui comme Ulysse.
Reliure moderne en plein vélin souple, dos lisse, tranches rouges, contreplats et gardes blanches.
Quelques défauts à l’intérieur de l’ouvrage : discrète restauration en marge intérieure du verso de la page de titre ; petite déchirure sans manque en pied des ff. 2 et 3 ; trace d’humidité en marge inférieure des ff. 25 à 28, et 45 à 48 ; infime accident marginal au f. 44, sans atteinte au texte.
Publié au mois de mars 1558, ce précieux exemplaire réunit quatre livres de poèmes latins – Elegiæ. Varia Epigrammata. Amores Faustinae. Tumuli – composés par Du Bellay à Rome et à Paris entre 1553 et 1557. Notre recueil, également référencés sous les noms de Poemata et Œuvres latines, fut imprimé la même année que trois autres ouvrages de la période romaine : Les Regrets, Divers Jeux Rustiques et Les Antiquitez de Rome.
Edition rare et imprimée sur vergé, sans doute tirée à petit nombre pour les bibliophiles picards (cf. Hage Chahine, 4071.)
Au CCF, exemplaires seulement à Arras, Amiens et Compiègne.
Quelques petites rousseurs.
Reliure en demi maroquin cerise, dos légèrement éclairci à cinq nerfs, quelques frottements sur le dos, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier peigné, tête dorée, reliure de l'époque signée Petit, successeur de Simier.
Robert de Clari (vers 1170 - après 216) était un chevalier picard, vassal du châtelain Pierre d'Amiens.
Il partit à la quatrième croisade avec son seigneur Pierre d'Amiens. Après la mort en 1205 de ses suzerains directs Pierre d'Amiens et Hugues IV de Campdavaine, comte de Saint-Pol, il rentra rapidement en Picardie.
Du pillage de Constantinople il avait rapporté entre autres des reliques dont il fit don à l'abbaye de Corbie. Il composa donc en français et en picard La Conquête de Constantinople, un récit de cent-vingt chapitres dans lequel il évoque la quatrième croisade et ses suites immédiates jusqu'en 1216.
Il est donc mort après cette date sans que nous en sachions plus sur son compte.
Exemplaire agréablement établi dans une reliure signée de Petit, successeur de Simier.
Édition originale, imprimée sur vélin d’Angoulême, avec les coquilles habituelles et comportant les six poèmes condamnés, un des quelques exemplaires remis à l’auteur et « destinés à des amis qui ne rendent pas de services littéraires ».
Reliure en plein maroquin lie-de-vin, dos à cinq nerfs orné de multiples filets estampés à froid, couvertures dites de troisième état, plats encadrés de multiples filets estampés à froid, gardes et contreplats de papier marbré, dentelle intérieure dorée, toutes tranches dorées, étui de papier marbré bordé de maroquin, reliure signée Semet et Plumelle.
Précieux exemplaire enrichi d’un envoi autographe signé de l’auteur à l’encre sur la page de dédicace, adressé à Paul Meurice, dramaturge, journaliste et très proche collaborateur de Victor Hugo : « À Paul Meurice, témoignage d’amitié. Ch. Baudelaire » avec des corrections autographes de l’auteur à la dédicace imprimée et à quatre poèmes :
– À la dédicace : deux corrections au crayon aux derniers mots de la première ligne. Baudelaire ajoute un pluriel à « ès langues françaises », « es » étant, en effet, la contraction de « en les ». Surprenante correction syntaxique au détriment de la cohérence que l’auteur modifiera en 1861 par « Magicien es Lettres Françaises ».
– « La muse vénale », page 29 : une correction à l’encre au dernier mot du dernier vers du premier tercet. « GuèreS » : une des premières coquilles corrigées par Baudelaire, qui lui avait pourtant échappé sur les épreuves, comme d’ailleurs la suivante.
– « Le chat », page 110 : une correction à l’encre, au deuxième vers du sixième quatrain, « au » devient logiquement « un ».
– « Don Juan aux enfers », page 43 : trois corrections à l’encre, au troisième vers du troisième tercet.
La première, pourtant simple coquille, « errantS » avait déjà tourmenté Baudelaire sur les épreuves. Mais sa correction d’alors n’avait pas été répercutée.
Les deux autres, « les rivages », ne sont pas des corrections orthographiques mais constituent l’une des deux premières variations poétiques, absente de la plupart des exemplaires offerts, annonçant la prochaine réécriture complète des Fleurs et la nouvelle édition originale de 1861.
– « Le reniement de Saint Pierre », page 217 : une correction au crayon au quatrième vers du deuxième quatrain. Le « D » qui remplace le « C » de « Cieux » est souligné trois fois. Pourtant, c’est exactement l’inverse que nous dévoilent les épreuves, « Les Dieux » était alors corrigé par un « C » également énergiquement souligné ! Repentir anticlérical ou altérante allitération ? Cette correction, présente sur de rares exemplaires, attirera l’attention du poète sur une autre coquille, restée intacte sur notre exemplaire, qu’il corrigera sur les envois tardifs : « au X doux bruit ».
– Baudelaire a également inscrit un large « C » au crayon, p. 52, 73, 91, 187, 191 et 206, en tête des six poèmes condamnés le 20 août 1857 à être expurgés des exemplaires en librairie. Il a reporté ce même « C. » sur la table des matières en regard des 6 titres incriminés : Les Bijoux, Le Léthé, À celle qui est trop gaie, Lesbos, Femmes damnées : À la pâle clarté et Les Métamorphoses du vampire.
Soit en tout, 20 interventions autographes de Charles Baudelaire.
Manuscrit autographe signé de la « Ballade du fou » de Victor Hugo, chantée par le bouffon Elespuru dans Cromwell (IV, 1). 2 pages sur un feuillet remplié contrecollé sur papier glacé vert.
Superbe manuscrit de la plus célèbre chanson poétique de Victor Hugo, chantée par le fou Elespuru dans sa retentissante pièce Cromwell.
Grotesque et sublime, cette œuvre incarne la liberté du théâtre romantique prônée par Hugo dans la fameuse préface de la pièce : comme le souligne la Bibliothèque nationale de France, cette chanson « est le seul passage de la pièce qui peut rivaliser avec sa préface pour la notoriété ».
Nouvelle édition, en partie originale, comportant une préface inédite ; l'originale était en effet parue en 1927 à l'adresse de Tokyo, à la fin de l'ambassade de Claudel au Japon (1921-1927), et forme trois volumes in-4 au format éventail.
Ouvrage illustré de caractères japonais calligraphiés par Ikuma Arishima. Cet essai, qui forme un mixte de calligraphie traditionnelle, de haïku, et de poésie brève à l'occidentale fut composé de juin 1926 à janvier 1927, et atteste, entre autres productions, de l'influence de l'Orient sur la poésie claudélienne.
Emouvant et exceptionnel envoi autographe signé et daté de Paul Claudel à sa fille aînée, Marie Claudel, dite "Chouchette" (1907-1981), et à son gendre Roger Méquillet en tête de la page de garde et au crayon de paper ; "A mes chers enfants Roger et Chouchette de tout mon coeur. claudel. Paris 30 juin 1942 Paul."
Poème autographe signé « V. H. » de Victor Hugo, quatre quatrains à l’encre noire sur une page d’un feuillet présenté sous encadrement en baguette d’acajou.
Cachet à froid de la ville de Bath dans la partie inférieure gauche. Plis horizontaux et verticaux, petites rousseurs le long des plis, quelques taches pâles en marge inférieure droite, sans atteinte au texte. Quelques petites traces sombres en marge inférieure droite, l’une affectant une seule lettre du mot « retombe ».
Manuscrit original et version antérieure au texte final de l’émouvant poème autographe de Victor Hugo, publié sous le titre « Écrit sur le tombeau d’un petit enfant au bord de la mer » dans son recueil Les Rayons et les ombres (Paris, Delloye, 1840).
Édition originale illustrée, en frontispice, d'un portrait de l'auteur et d'une planche de musique hors-texte.
Non cité par Schwab.
Reliure en demi veau glacé havane, dos lisse orné de filets, chaînettes et fleurons dorés, plats de cartonnage safran, tranches marbrées, reliure de l'époque.
Mors fendus en pieds et plus légèrement en têtes, agréable exemplaire.
Important ouvrage du célèbre orientaliste autrichien (1774-1856) consacré à la poésie persane ancienne, avec un très grand nombre d'extraits traduits en allemand et un copieux index.
L'ouvrage, dédié au grand orientaliste français Silvestre de Sacy, est très soigneusement imprimé en caractères gothiques ; les traductions du persan sont données sur deux colonnes.
Bel exemplaire grand de marges et joliment relié à l'époque.
Édition originale imprimée sur vélin d'Angoulême, exemplaire bien complet des six pièces condamnées et comportant les coquilles habituelles.
Reliure en demi basane rouge, dos à quatre nerfs orné de fleurons dorés, plats de percaline rouge, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées, reliure de l'époque.
Édition originale rare et recherchée.
Reliure en demi chagrin noir, dos à quatre nerfs, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier caillouté, tranches mouchetées, reliure de l'époque.
Quelques rares et claires rousseurs comme habituellement.
Rare exemplaire en reliure strictement de l’époque.
Nouvelle édition, un des 50 sur grand papier (29/500) et nominatifs, le nôtre spécialement imprimé pour le baron Emmanuel-Alban Guillaume-Rey (1837-1916), orientaliste et archéologue spécialiste de la Syrie médiévale.
Reliure en plein vélin rigide, dos lisse orné de filets et fleurons dorés, pièce de titre basane brique, date et lieu dorés en queue du dos, fleurons dorés en écoinçons sur les plats, couvertures conservées, reliure de l'époque.
Il s'agit d'une narration poétique des exploits de Pierre Ier de Lusignan, roi de Chypre (1328-1369), écrite très peu après la mort de ce dernier à la demande de Charles V, et centrée sur la "croiserie alexandrine", expédition sans lendemain qui eut lieu en 1365 à l'appel du pape Urbain V, et qui aboutit à la prise du port égyptien le 10 octobre 1365.
Agréable exemplaire joliment établi dans une reliure imitant le style médiéval.
Edition originale collective sur papier courant.
Agréable exemplaire.
Précieux envoi autographe signé de Louis Aragon : "A Maurice Druon, pour n'en pas perdre l'habitude. Louis."
Édition originale de cet important témoignage sur Buffon, sa vie privée, son caractère et les relations qu'il entretenait avec ses familiers ; mais on y trouve également de nombreuses références à ses travaux scientifiques (cf Quérard I, 119 donne : "Lyon, Grabit, 1788". Dureau, "Notice sur Joseph Aude", p. 15.)
Reliure en demi vélin, dos lisse, pièce de titre de chagrin rouge en long, plats de papier marbré, coins légèrement émoussés, tranches mouchetées.
Taches en marges de la page de titre et du dernier feuillet
Les souvenirs proprement dits s'arrêtent à la page 55.
Les pages suivantes contiennent les poésies annoncées par le titre.
La rareté de ce volume était déjà signalée par Dureau en 1868…
Le chevalier Aude [1755-1841], auteur dramatique prolifique et ancien secrétaire de Caraccioli, avait été en outre le secrétaire de Buffon, et avait séjourné "en Eckermann" auprès du grand naturaliste dans sa propriété de Montbard.
Ex-libris armorié "Sapere Aude" encollé au verso du premier plat de reliure, vraisemblablement un descendant du chevalier.
Lettre autographe datée et signée Alexis Léger, 26 lignes à l'encre bleue, adressée, depuis Washington, à son amie Emily Amram lui décrivant les affres de sa convalescence après un "stupide accident".
Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli.
Le poète remercie son amie de ses attentions florales alors qui'il était souffrant : "combien la présence de vos fleurs m'a aidé contre les mauvaises ombres pendant mes jours de réclusion ! " et doit, à son grand dam, encore différer, à une date ultérieure, la visite qu'il lui a pourtant promise : "une mauvaise grippe washingtonnienne, qui m'a surpris, déjà fatigué, peu après mon retour chez moi, achevé de me déprimer, et pour ne pas accabler encore l'affectueuse sollicitude de bons amis comme vous et Phil, je n'ai su, écoeuré de moi-même, que me condamner au silence et à la solitude."
Il va tenter de noyer ses noires pensées en s'octroyant un séjour à la mer dand le sud : "Je pars demain pour le sud et vais demander au voisinage de la mer la possibilité de me libérer, par la natation; des dernières traces de mon stupide accident."
Carte postale autographe inédite d'André Breton, signée par lui-même, sa femme Elisa, Benjamin Péret, Toyen et Jindrich Heisler, adressée à Marcel Jean et son épouse et rédigée au dos d'une vue photographique en noir et blanc des rochers de la Chaise-du-Curé de l'Île de Sein (Finistère).
Charmante carte postale poétique, rédigée lors d'un séjour breton : "la corne de brume manque à tous ses devoirs quoique le coupage au couteau soit de règle. Dans la vase à quoi se limite la vue de l'hôtel de l'Océan un bateau penché dit son nom : "Rose effeuillée". Rien de moins. Mais c'est toujours très bien dans l'ensemble." Revenant à des discussions plus "professionnelles", Breton demande des nouvelles du galeriste américain Sidney Janis : "Qu'est-il résulté de la visite Janis ?"
Edition originale de cette revue dirigée par Ivan Goll et réunissant les écrivains et surréalistes français alors en exil aux Etats-Unis et leurs amis américains.
Nombreuses contributions dont celle de Saint-John Perse, Roger Caillois, William Carlos Williams, Alain Bosquet, Ivan Goll, André Breton, Aimé Césaire, André Masson, Henry Miller, Kurt Seligmann, Denis de Rougemont, Julien Gracq, Eugène Guillevic, Robert Lebel...
Illustrations de George Barker, André Masson, Wifredo Lam, Yves Tanguy.
Agréable et rare ensemble malgré un petit manque en pied du dos du double numéro 2 & 3.
Collection complète en 6 numéros et 5 livraisons (le N°2&3 étant double) de cette importante revue qui offre un paranoma du mouvement Surréaliste en exil et qui fournit un aperçu de l'influence des contributeurs sur le développement de la scène artistique new-yorkaise.
Edition préoriginale des 18 poèmes de Charles Baudelaire occupant les pages 1079-1093 de la Revue des Deux Mondes et qui présentent de très nombreuses variantes par rapport au texte de l'édition originale publiée en 1857 par Poulet-Malassis & De Broise.
Reliure en plein chagrin noir, dos lisse, encadrement de deux filets à froid sur les plats, gardes et contreplats de papier peigné, reliure légèrement postérieure.
Rare et bel exemplaire.
Edition originale.
Reliure de l'éditeur, dos lisse de toile vert olive partiellement décoloré, coiffe supérieure arasée, plats de cartonnage crème mouchetés de rose, coins émoussés, gardes ombrées.
Envoi autographe signé de Thomas Nelson Page en tête de la page de titre.
Edition originale du numéro de cette revue consistant en deux feuillets rempliés.
Manques marginaux très habilement comblés sur les feuillets.
Sur le premier, une xylographie en couleurs représentant Paul Signac par Georges Seurat.
Sur les suivants, texte de Félix Fénéon en édition originale intitulé "Signac".
Très rare numéro.
Deuxième édition de la traduction française établie par François-Victor Hugo.
Reliures en demi chagrin rouge, dos légèrement éclaircis à quatre nerfs ornés de triples caissons dorés et décorés de fleurons centraux dorés, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées, reliures de l'époque.
Quelques rousseurs, petites piqûres noires sans gravité sur certains dos, coins supérieurs du tome 10 accidentés.
Notre ensemble, joliment établi en reliure uniforme de l'époque, est bien complet en 18 volumes et donc, de ses trois derniers volumes d'écrits apocryphes, qui manquent souvent.
Edition originale, un des 10 exemplaires lettrés sur hollande, seuls grands papiers.
Ouvrage illustré, sur la couverture, d'un portrait de Max Jacob par Pablo Picasso.
Rare et bel exemplaire.
Édition originale devenue rare selon Clouzot.
Reliure en demi basane fauve, dos lisse comportant d’habiles restaurations, plats de papier marbré, première garde partiellement ombrée, modeste reliure de l’époque (comme généralement selon Clouzot). Gardes partiellement ombrées, rousseurs éparses, claires auréoles en marge supérieure droite de certains feuillets.
Rarissime et touchant envoi autographe signé de Victor Hugo, âgé de vingt ans, sur son premier recueil poétique : « À mon cher et respectable monsieur de la Rivière. Hommage de profond et reconnaissant attachement. Victor. »
Edition originale, un des rares exemplaires imprimés sur vergé.
Le numéro se constitue de 4 pages et est illustré d'une bande dessinée d'Achille Lemot dit Uzès : "L'honneur est satisfait".
Contributions littéraires d'Albert Samain "Une", Rodolphe Darzens avec le poème "Crainte d'aimer", George Auriol "La mort du démon d'oubli", Paul Cary "Les deux sorties de ma tante", Rodolphe Salis...
Bel exemplaire malgré de petites auréoles marginales.
Le Chat noir est une revue hebdomadaire créée par Rodolphe Salis et Emile Goudeau, publiée de 1882 à 1897, dans le but de promouvoir le célèbre cabaret du même nom dont elle se veut la mémoire. On y publie les textes déclamés durant les spectacles. Il s'agit, en outre, d'un important témoignage littéraire et artistique de la fin du XIXe siècle, autour de la bohème et de l'effervescence parisienne qui lui est propre.
Edition originale, un des 50 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers.
Bel exemplaire.
Edition originale bilingue, un des 50 exemplaires numérotés sur vélin d'arches, tirage de tête.
La traduction en français, en regard du texte en anglais, a été établie par Patrick Guyon et Marie-Claude White.
Rare et bel exemplaire.
Édition originale imprimée sur vélin d’Angoulême, exemplaire bien complet des six pièces condamnées et comportant les coquilles habituelles.
Reliure en demi chagrin noir, dos à quatre nerfs orné de doubles filets dorés et décorés de motifs typographiques dorés, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier marbré, reliure de l’époque. Rares rousseurs éparses, légers frottements sur les coupes.
Très bel exemplaire.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Reliure en demi chagrin aubergine, dos à quatre nerfs orné de triples caissons dorés et décorés, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées, reliure de l'époque.
Ce recueil de poésie est suivi d'études sur Henry Murger par Théophile Gautier, Jules Janin, Arsène Houssaye, Paul de Saint-Victor...
Notre exemplaire est enrichi d'un billet autographe signé d'Henry Murger indiquant à son correspondant qu'il lui rendra visite bientôt.
Edition originale sur papier courant.
Reliure en demi maroquin rouge, dos à cinq nerfs sertis de filets dorés et orné de doubles caissons dorés et décorés, mention dorée en queue du dos "Ex. de Sainte-Beuve", doubles filets dorés sur les plats de papier marbré, petites taches noires sur les plats, gardes et contreplats de papier peigné, couvertures conservées, tête dorée.
Rousseurs éparses.
Précieux envoi autographe signé d'Auguste Brizeux : "A Sainte-Beuve, au poète et à l'ami. A. Brizeux."
Edition originale.
Reliure en demi chagrin vieux rouge comportant quelques discrètes restaurations, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de papier à la cuve, contreplats et gardes doublés de papier peigné, couvertures conservées, tête rouge, reliure de l'époque
Très précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Alphonse Daudet.
Tampon de la bibliothèque de Madame Daudet sur la première garde.
Victor Hugo représente pour Alphonse Daudet, comme pour les autres écrivains de sa génération, le maître incontesté du Panthéon des arts. Sa figure tutélaire parsème les œuvres de Daudet, fréquemment convoquée aux côtés de celles de Rousseau, Byron, Sand et Delacroix.
Si durant l'enfance et la jeunesse de Daudet, Hugo, géant exilé sur son île de Guernesey, demeure un idéal inaccessible, « presque en dehors de l'humanité », son retour en France lui permet de le rencontrer enfin. Aux alentours de 1875, peu après la parution de ses premiers ouvrages, Alphonse et Julia Daudet sont ainsi accueillis chez Hugo qui vit désormais avec Juliette Drouet.
Ils deviendront dès lors des intimes de la maison jusqu'à la mort du poète. Victor Hugo participe à l'éducation du jeune Léon Daudet, meilleur ami du petit-fils de Hugo, Georges et, plus tard, époux éphémère de Jeanne.
Dans ses Souvenirs d'un cercle littéraire, Julia Daudet évoque leur amitié de dix années avec l'« idole de toute la France poétique » :
« Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table ; le maître vieilli, un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête colorée, et cet œil de vieux lion qui se développe de côté avec des férocités de puissance ; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité des hommes connus et de leur séduction auprès des femmes. [...] Pendant le débat on est passé au salon, Victor Hugo songe au coin du feu, et célèbre, universel et demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse, tandis que Mme Drouet sommeille doucement. »
L'amitié entre le dernier grand écrivain romantique et l'un des maîtres de l'école naturaliste naissante témoigne de l'acuité de Victor Hugo qui, au faîte de sa gloire, conserve une attention particulière et bienveillante pour la littérature moderne pourtant éloignée du lyrisme hugolien.
Cette dédicace de Hugo à Daudet sur une œuvre qualifiée, avec Le Pape et La Pitié suprême, de « testament philosophique » par Henri Guillemin, résonne symboliquement comme le legs à un fervent disciple de la responsabilité politique et morale de l'écrivain.
Provenance: Alphonse Daudet, vente Sicklès (1990, IV, n°1200) puis vente Philippe Zoummeroff (2 Avril 2001).
Extrait de Souvenirs d'un cercle littéraire par Julia Daudet :
" Comment oublier cette première visite chez lui, rue de Clichy, dans le modeste appartement tellement disproportionné à sa gloire, à l'idée qu'on se faisait de cette gloire qui eût comblé des palais : Il se lève du siège qu'il occupait au coin du feu, en face de Mme Drouet, sa vieille amie, (...) je suis étonnée de sa petite taille, mais bientôt, quand il va m'accueillir et me parler, je le trouverais très grand, très intimidant. Et cette timidité que je ressentis alors, je l'éprouverai toujours en face d Victor Hugo, résultat de cette grande admiration, de ce respect, comme d'un dieu absent, que mes parents m'avaient inculqué pour le poète de génie. Je ne vaincrai jamais ce tremblement de la voix chaque fois que je répondrai à ses paroles obligeantes, et je m'étonnerai pendant près de dis ans d'entendre des femmes, admises auprès de lui, l'entretenir de leur intérieur et de leurs futilités habituelles.
Ce soir-là, quand il m'eut présentée, toute confuse, à Mme Drouet, elle me dit avec une charmante bonne grâce : — Ici, c'est le coin des vieux et vous êtes trop jeune pour nous. Mais M. Victor Hugo va vous présenter à sa bru, Mme Lockroy; lui seul a qualité pour cela.
Et je fus conduite à l'autre bout de la pièce, médiocrement grande, pourtant, mais qui était comme séparée en deux par une table surmontée d'un éléphant de bronze, très majestueux, japonais ou chinois, je pense. Il suffisait à faire deux petits groupements très distincts qui communiquaient facilement, mais sans se confondre.
A ce moment de son retour, Victor Hugo était éblouissant d'esprit, de souvenirs nombreux et racontés avec une verve inépuisable, quand la politique n'envahissait pas trop sa table hospitalière. Et quelle grâce dans l'accueil, quelles nobles façons, quel beau sourire de grand-père sous ses cheveux que j'ai vus peu à peu blanchir jusqu'à la neige des quatre-vingts ans. Les poètes, tous les poètes fréquentaient ce salon de la rue de Clichy, et plus tard l'hôtel de l'avenue d'Eylau. Mais là, fut-ce le changement de place ? Il y eut comme une marche descendue dans la santé, puis dans l'esprit du beau vieillard. Et pourtant, il aimait toujours à recevoir ses amis, et l'hospitalité de cette maison ouverte n'était pas un de ses moindres charmes, car, autour de la table, embellie en un bout par les deux petits-enfants du Maître, les convives cherchaient encore leur mot d'ordre aux yeux de l'hôte, et lui-même retrouvait parfois une veine de souvenirs si vivants, si pittoresquement exprimés, qu'on en restait ébloui toute une soirée. Mme Drouet vieillissait doucement auprès de lui, abritée sous deux bandeaux de neige, d'une élégance un peu théâtrale et surannée, jusqu'au jour où un mal impitoyable creusa ses traits si fins, en fit l'effigie douloureuse qu'a peinte Bastien Lepage, qui devait mourir en proie aux mêmes tortures. Dans les derniers temps, le Maître regardait douloureusement, aux dîners intimes, cette assiette vide, cette noble figure ravagée.
— Madame Drouet, vous ne mangez pas, il faut manger, avoir du courage.
Manger! Elle se mourait. Le savait-il? Essayait-il de se leurrer lui-même le beau vieillard si résistant et si fort, et qui voyait partir cette compagne de cinquante années!
Dans le grand salon où se penche le beau portrait de Bonnat, au geste paternel, où le buste par David préside immensément ; dans le petit salon, orné de ces tapisseries rayées et multicolores qui semblaient tendues pour Dona Sol ; dans le jardin rejoint à la vérandah par un perron de deux marches réapparaissent Leconte de Lisle, Meurice et Vacquerie, Paul de Saint-Victor, le souriant Banville, Flaubert et Goncourt conversant ensemble, Mallarmé, Léon Cladel, François Coppée, Catulle Mendès, Clovis Hugues, ombres dans un Eden évanoui ; puis Léon Glaize, Gustave Rivet, Pierre Elzéar, la toute petite Mme Michelet offrant des roses un soir de fête, puis des ambassadeurs, des diplomates, l'empereur du Brésil; des peintres, des sculpteurs, et tant d'hommes politiques que je n'en sais plus les noms !
Voici l'impression immédiate que je traçai de l'une de ces soirées où nous nous étions rendus, Alphonse Daudet et moi, un soir de neige, où pendant le trajet notre cheval tomba trois fois en traversant l'esplanade des Invalides :
Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table; le maître vieilli, un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête colorée, et cet œil de vieux lion qui se développe de côté avec des férocités de puis- sance ; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité des hommes connus et de leur séduction auprès des femmes. Alphonse prétend que dans un salon rempli de talents de toutes sortes, de tout âge, un tout jeune homme, l'auteur inconnu, le poète ignoré aura pour lui les regards féminins s'il est beau. Catulle Mendès lui répond qu'il restera d'abord inaperçu, et que toute les femmes iront à la notoriété : ceci me paraît plus vrai. Les femmes heureusement n'ont point que les yeux de leur visage, mais ceux de l'esprit et du cœur. Pour les intellectuelles, la beauté d'un artiste, d'un grand poète ne compte pas, c'est le regard du penseur, la physionomie tourmentée de l'homme qui vit de ses sensations. Elles vont au talent, au chagrin qui passe, elles ne songent guère à la beauté physique. Maintenant on pourrait répondre que c'est par une sympathie ambitieuse qu'elles recherchent les auteurs célèbres, mais l'autre sentiment, celui qui les attirerait vers cette jeunesse tentante dont parle Alphonse, me paraît moins avouable.
Et je ris de cette prétention des deux causeurs charmants, de nous classer, de nous analyser. Mais dire la femme, c'est comme si on disait l'oiseau ; il y a tant d'espèces et de genres, les ramages et les plumages sont tellement différents !
Pendant le débat on est passé au salon, Victor Hugo songe au coin du feu, et célèbre, universel et demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse, tandis que Mme Drouet sommeille doucement. Ses beaux cheveux blancs ombrant sa fine tête comme deux ailes de colombe, et les nœuds de son corsage suivant sa respiration douce, presque résignée, de vieille femme endormie.
Ce fut bientôt après cette soirée qu'eut lieu la grande manifestation de Paris défilant, avenue d'Eylau, devant les fenêtres de cette petite chambre qui devint mortuaire en mai 1885, remplie de roses et simplement meublée, telle que la représente, au musée Victor Hugo, une pièce prise dans l'ancien appartement du poète, place Royale.
Bien évocateur, ce vieux logis du Marais," et quand on pense que Victor Hugo y composa presque toutes ses pièces historiques on se représente le poète, ouvrant, aux heures matinales qui lui étaient familières, cette haute fenêtre sur les hôtels tous égaux et du même style, qui entourent la Place, et se remémorant les tournois, les duels, les promenades et les agitations de plusieurs générations disparues sous l'ombre de ces arcades anciennes et solides et ne gardant pas trace de la fugitive humanité.
Nous dînions encore chez Victor Hugo la semaine qui précéda sa mort. Il nous dit en entrant plus pâle qu'à l'ordinaire, la démarche fléchie :
— Je vais bientôt m'en aller, je le sens ; puis s'appuyant à l'épaule de Georges : Sans 'cela' il y a longtemps que je serais parti.
Je n'ai jamais oublié l'accent un peu solennel et comme prophétique de ces paroles, j'en fus pénétrée de tristesse et de pressentiment; j'y sentis la dispersion de ce centre unique au monde et qui ne put se reformer jamais !"
Edition originale, un des 42 exemplaires numérotés sur japon Barjon, tirage de tête avec 8 japon hors commerce réservés à l'auteur.
Introduction par Francis Scarfe et préface de Jean-Jacques Mayoux.
Rare et bel exemplaire du premier ouvrage de Kenneth White bien complet de deux photographies de Marie-Claude White.
Edition originale sur papier courant.
Reliure à la bradel en demi percaline grise, dos lisse orné d'un fleuron central doré, double filet et date dorés en queue, pièce de titre de chagrin havane, plats de papier oeil-de-chat, gardes et contreplats de papier bleu, reliure de l'époque.
Précieux envoi autographe signé de Jean Richepin à Léon Deschamps.
Edition originale du numéro de cette revue pacifiste fondée par le militant socialiste et anarchiste Henri Guilbeaux.
Contributions de Romain Rolland "La vérité dans le théâtre de Shakespeare", Jean Jaurès "Les causes de la guerre", Gustave Dupin "La guerre infernale", Elie Reclus "Lettre à Elisée Reclus", H.M. Swanwick "Les femmes et la guerre" (fin)...
Edition originale du numéro de cette revue pacifiste fondée par le militant socialiste et anarchiste Henri Guilbeaux.
Contributions d'Henri Guilbeaux "A quelques pharisiens" et "La diplomatie secrète", Jean Debrit "Une réforme de la presse ? ", L. de Wiskovatoff "Lettre à M. d'Annunzio" et "Lettres aux journalistes", Gustave Thiesson "Le peintre Gustave Courbet en 1870-71"...
Edition originale du numéro de cette revue pacifiste fondée par le militant socialiste et anarchiste Henri Guilbeaux.
Contributions d'Henri Guilbeaux "Mise au point nécessaire" et "Ernst Sieper", Gonzague de Reynold "La neutralité suisse et notre mission internationale ", A.M. Gossez "Deuils ?", Léon Tolstoï "Lettres inédites sur la paix (fin)"...
Edition originale imprimée à 245 exemplaires numérotés, seul tirage après 10 papier fort.
Reliure à la bradel en demi percaline bleue, dos lisse orné d'un motif floral doré, double filet doré en queue du dos, pièce de titre de chagrin rouge comportant un tout petit manque, plats de papier à la cuve, couvertures conservées, reliure de l'époque.
Envoi autographe signé de Paul Fort.
Edition originale, un des exemplaires du service de presse.
Petites traces d'insolation sans gravité en tête et en pied du dos.
Précieux envoi autographe signé de Francis Ponge : "Pour Marthe et Henri Calet leur ami. Francis Ponge."
Edition originale publiée à compte d'auteur et à petit nombre.
Quelques petites rousseurs.
Reliure à la bradel en plein papier rappelant la couverture quadrillée or de l'ouvrage, dos lisse, pièce de titre de maroquin rouge, fragiles couvertures conservées, tête dorée, reliure signée Thomas Boichot.
Rare envoi autographe signé d'Auguste Villiers de l'Isle-Adam au marquis de Monthec.
Lettre autographe signée de Charles Baudelaire, rédigée au crayon de papier, adressée à sa mère. Papier en-tête à tampon sec du Grand Hôtel Voltaire, Faubourg Saint-Germain. Adresse de Madame Aupick à Honfleur (Calvados) de la main de l'auteur ainsi que plusieurs tampons postaux en dates des 13 et 14 juillet 1858. Quelques soulignements, biffures et corrections de l'auteur. Trace de sceau de cire avec initiales de Charles Baudelaire au crayon, probablement de la main de l'auteur. Un morceau de papier du second feuillet a été amputé, sans atteinte au texte.
Cette lettre a été publiée pour la première fois dans la Revue de Paris le 15 septembre 1917.
Ancienne collection Armand Godoy, n° 102.
Précieux document, témoignage d'un moment décisif de la vie du poète : la réconciliation avec la désormais veuve Aupick, cette mère sacrée « qui hante le cœur et l'esprit de son fils ».
Edition originale, un des 1000 exemplaires numérotés sur offset.
Bel exemplaire.
Ouvrage illustré de 10 dessins de René Magritte.
« Tu me dis : Aime l'art, il vaut mieux que l'amour
[...]
Et moi. je te réponds : La langue du poête
Ne rend du sentiment que l'image incomplète ».
« Des maîtres les plus grands les œuvres les plus belles,
Auprès du beau vivant, compare, que sont-elles ? »
Tu me dis : Aime l'art, il vaut mieux que l'amour ;
Tout sentiment s'altère et doit périr un jour !
Pour que le cœur devienne une immortelle chose,
Il faut qu'en poésie il se métamorphose,
Et que chaque pensée en sorte incessamment,
En parant sa beauté d'un divin vêtement.
Sentir, c'est aspirer!... c'est encor la souffrance ;
Mais créer, c'est jouir, ! c'est prouver sa puissance ;
C'est faire triompher de la mort, de l'oubli,
Toutes les passions dont l'âme a tressailli!
Et moi. je te réponds : La langue du poête
Ne rend du sentiment que l'image incomplète ;
Concevoir le désir, goûter la passion,
Nous fait dédaigner l'art et sa création ;
Formuler les pensers dont notre esprit s'enivre,
Ce n'est que simuler la vie : aimer, c'est vivre ; !
C'est incarner le rêve, et sentir les transports
Dont l'art ne peut donner que des emblèmes morts !
Des maîtres les plus grands les œuvres les plus belles,
Auprès du beau vivant, compare, que sont-elles?
Corrége et le Poussin, Titien et Raphaël,
Rubens, dont la palette est prise à l'arc-en-ciel,
Éblouissant nos yeux, ont groupé sur leurs toiles
Des visages divins et de beaux corps sans voiles !
Mais hier, quand soudain à nos regards charmés
Ces tableaux immortels se trouvaient animés,
Lorsqu'au lieu de la chair que la couleur imite,
Nous avons admiré cette chair qui palpite,
Où le sang, à travers l'épiderme soyeux,
Circule en répandant des reflets lumineux ;
Lorsque nous avons vu d'exquises créatures,
Dont les beaux torses nus, les bras aux lignes pures,
Le sein ferme et mouvant, le visage inspiré,
Faisaient vivre à nos yeux quelque groupe sacré,
Oh ! n'as-tu pas senti quelle impuissante envie
C'est de vouloir dans l'art inoculer la vie
Et ne t'es-tu pas dit, du réel t'enivrant :
La beauté seule est belle, et l'amour seul est grand !
Edition originale, un des 500 exemplaires numérotés sur pur fil.
Reliure en plein maroquin terre de Sienne, dos lisse comportant un léger accroc en tête, date dorée en queue, gardes et contreplats de papier à effet moiré, encadrement d'un filet doré sur les contreplats, couvertures et dos conservés, tête dorée étui bordé de maroquin terre de Sienne, étui de cartonnage façon bois, intérieur de feutrine blanche, reliure de l'époque signée Roger Arnoult.
Notre exemplaire est enrichi d'une lettre autographe signée d'une page de Jean Cocteau et montée sur onglet, datée d'avril 1959, probablement adressée à Pierre Benoit : "Nôtre Pierre fantôme... c'est autour de votre souvenir qu'on se réunit. C'est une chaîne bien étonnante que celle de cette affreuse et délicieuse cabane. Pensez moi. Je pense à vous. Je vous aime et je me résigne à vous aimer en rêve."
Bel exemplaire agréablement établi par Roger Arnoult, élève de l'école Estienne, actif jusqu'en 1980 et qui travailla avec et pour les plus grands relieurs de son temps comme René Aussourd, Anthoine-Legrain, Paul Bonet, Georges Cretté, Pierre-Lucien Martin...
Edition originale bilingue, un des 270 exemplaires sur ingres d'arches comportant un portrait photographique de Ratna Mohini par son mari Henri Cartier-Bresson.
Rare et bel exemplaire.
Edition originale imprimée à 2000 exemplaires numérotés, le nôtre sous couverture et étiquette de revente chez Gallimard.
Bel envoi autographe signé de Jules Roy : "A Jean-Paul Bonnafous ces vieux chants d'un temps de misère, cordialement, Jules Roy."
Edition originale ; aucun exemplaire au CCF ni au Worldcat et un exemplaire conservé à la Real Academia Española.
Chemise en plein chagrin rouge, dos lisse muet, encadrement de double filet à froid et de guirlandes dorées avec rosaces en écoinçon sur les plats, titre poussé en lettres dorées au centre du plat supérieur, gardes er contreplats de soie moirée blanche, reliure de l'époque.
Envoi autographe signé d'Albertus Frederik Johan Reiger au au baron Joseph Louis Heinrich Alfred Gericke van Herwynen (1814-1899), ministre du roi des Pays-Bas près la cour de Bruxelles, et accompagnée d'un B.A.S. au même, en date du 12 décembre 1881 et envoyé de Lunteren (Gueldre).
Edition originale imprimée à 1500 exemplaires sur bouffant.
Nombreuses contributions dont celles de Marcel Béalu, Pierre Béarn, Blaise Cendrars, Jean Follain, Paul Fort, Max Jacob, Pierre Jean Jouve, Pierre Mac Orlan, Michel Manoll, Pierre Reverdy, André Salmon, Jules Supervielle...
Une petite déchirure sans gravité en pied du dos éclairci.
Bel et touchant envoi autographe signé de Dominique de Roux, fondateur des cahiers de l'Herne, à son frère Xavier : "Pour Xavier qui est à l'origine de [L'Herne] ce premier cahier dont le second verra son nom au comité en témoignage de mon affection reconnaissante son vieux et fidèle Dominique. 8 Mai 1961."
Edition originale, un des exemplaires du service de presse.
Petites rousseurs sur le dos et en marges des plats, agréable exemplaire au regard de la méduocre qualité de ce papier.
Envoi autographe signé de Raymond Queneau à Dominique Aury.
Première édition collective en partie originale, « extrêmement importante » selon Clouzot : « De plus en plus recherchée, à juste raison, elle comporte en édition originale : une partie des Fleurs du Mal, les Petits Poèmes en prose, les Curiosités esthétiques (sauf les deux Salons), L'Art romantique (sauf Gautier et Wagner). »
Les Fleurs du Mal est en troisième édition – et dernière voulue par l'auteur – en partie originale, à la bonne date de 1868. Vingt-cinq poèmes des Fleurs du Mal paraissent ici pour la première fois, l'édition totalisant à présent 151 poèmes (contre 100 pour l'édition de 1857).
Volume 1 : Les Fleurs du Mal, volume 2 : Curiosités esthétiques, volume 3 : L'Art romantique, volume 4 : Petits Poèmes en prose, volume 5 : Histoires extraordinaires, volume 6 : Nouvelles Histoires extraordinaires et volume 7 : Aventures d'Arthur Gordon Pym - Eurêka.
Reliures en demi chagrin bordeaux, dos à cinq nerfs ornés de fleurons dorés, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier caillouté, reliures de l'époque.
Une très évocatrice lettre autographe de charles Baudelaire citant toutes ses œuvres en cours signée « C. B. » et adressée à Auguste Poulet-Malassis a été montée sur onglet en tête des Fleurs du Mal. Quatre pages rédigées au crayon de papier sur un double feuillet en date du 13 juin 1859. Cette lettre a été publiée dans Les Lettres (Mercure de France, 1906). Baudelaire écrit de Honfleur à son éditeur, où il se trouve chez sa mère depuis avril 1859. Cette dernière a réservé à son fils deux pièces mansardées de sa maison et la proximité de la mer semble propice au travail : « Vous me direz ce que vous pensez de mon Salon. Et de mon Gautier ? Dans peu de temps, je vais pouvoir vous livrer votre Opium et Haschisch, et peu de temps après, les Curiosités complètes, qui seront suivies des Nouvelles fleurs. » Le poète doit travailler sans relâche pour éponger ses dettes parisiennes et notamment celles contractées auprès du destinataire de cette lettre : "Puis-je aller à Paris, sans crainte ? Sans inquiétude ? "Je fais allusion au billet de 430 […], et à la promesse de renouvellement que vous m'avez faite à Paris. […] Vous vous brouilleriez avec De Broise, si vous aviez un protêt, et si j'en avais un ici, ma mère me flanquerait à la porte. Or, je veux utiliser jusqu'à la fin de l'année la bonne disposition du travail où je suis. »
Rare et précieux ensemble en reliure uniforme de l'époque de la célèbre première édition des œuvres complètes précédée de la longue et belle notice de Théophile Gautier rendant hommage à son disciple « impeccable », enrichi d'une belle lettre autographe dans laquelle l'Albatros évoque ses principales œuvres.
Edition originale, un des exemplaires numérotés sur alfa du Marais, le nôtre non justifié.
Précieux envoi autographe daté et signé de Aimé Césaire à Raymond Queneau : "... très sympathique hommage de ces bucoliques de sang et de soleil..."
Dos et plats légèrement et marginalement insolés sans gravité.
Un des très rares exemplaires enrichi d'un envoi autographe - on en recense moins d'une dizaine - de cette édition originale, comportant la Marseillaise.
Edition originale illustrée d'une gravure hors-texte gravée par Charles-Etienne Gaucher d'après Jean-Jacques Le Barbier et de 4 pages de partition gravée en fin de volume. La Marseillaise y figure dans sa véritable édition originale, ayant fait l'objet d'une pré-publication dans L'Almanach des Muses en 1793 et sous forme de feuillets libres.
Reliure en demi-basane d'époque, dos lisse orné de caissons, de fleurons et de dentelles dorés, pièce de titre maroquin rouge, plats de cartonnage noir. Plusieurs ex-libris manuscrits ou encollés sur le contreplat et les gardes. Dos restauré, quelques rousseurs. Les deux dernières lettres du nom du dédicataire ont été rognées à la reliure.
L'ouvrage est enrichi sur la page de faux-titre d'un exceptionnel envoi autographe de Rouget de L'Isle à un autre artiste de la Révolution : « M de La Chabeaussiè[re] / de la part de l'auteur ».
Rouget de Lisle et Poisson de la Chabeaussière, le destinataire de l'envoi, ont tous deux incarné la ferveur révolutionnaire et marqué l'Histoire républicaine par leur plume.
La Marseillaise figure dans l'ouvrage parmi d'autres poèmes et chants. Cette première édition livre le célèbre chant dans son état originel : il comporte six quatrains, tel qu'il a été écrit par le capitaine Rouget de l'Isle pour l'armée du Rhin en avril 1792, puis institué hymne national en 1795 par le décret du 26 messidor an III.
Paroliers et hommes de lettres, Rouget de l'Isle et la Chabeaussière furent les serviteurs zélés de la Révolution mais aussi les victimes de ses excès. A l'écriture de cette dédicace, en l'an V de la République, les deux hommes sont au faîte de leur gloire. L'un est l'auteur de l'hymne national qui fait vibrer la France révolutionnaire, et l'autre du catéchisme républicain le plus diffusé sous la Révolution. En effet, la Chabeaussière compose lui aussi une œuvre majeure de l'héritage révolutionnaire : un Catéchisme républicain, philosophique et moral, réédité 82 fois jusqu'à la IIIe République, et qui l'a promu à la Commission exécutive de l'instruction publique. Comme Rouget de L'Isle, il a connu le succès en tant que parolier et librettiste, notamment pour les opéras comiques de Nicolas Delayrac. L'histoire de La Marseillaise rencontre dès sa création celle de La Chabeaussière et du compositeur Delayrac, dont l'air offre une certaine ressemblance avec le drame héroïque de Delayrac intitulé Sargines ou l'Élève de l'amour.
Ni la Chabeaussière, ni Rouget de l'Isle malgré la célébrité de sa Marseillaise n'échappèrent cependant aux affres de la Terreur. Déclarés « suspects » , ils furent incarcérés en 1793 respectivement à la prison des Madelonettes et de Saint-Germain-en-Laye. Au sortir de ces heures sombres, les deux hommes mènent une existence paisible et continuent de collaborer activement à l'Almanach des Muses, qui publia La Marseillaise pour la première fois en volume.
A la mort de la Chabeaussière en 1820, l'exemplaire connaît une histoire des plus romanesques. Il porte toujours l'inscription de son second propriétaire, Edouard Gendron : « Ce livre a été acheté en 1821 - à un carrefour près la place de l'école de médecine, parmi un tas de ferraille ».
Première publication par son compositeur du plus célèbre des symboles de la République française : La Marseillaise. Sa précieuse dédicace réunit des poètes révolutionnaires aux destins croisés, dont les écrits laissèrent leur immortelle empreinte dans l'histoire de France.