Agréable exemplaire.
Envoi autographe signé de Paul Valéry à Jacques Boulenger enrichi de la signature manuscrite d'Emilie Noulet.
"Bipède volupteur de lyre / Epoux châtré de Polymnie / Vérolé de lune à confire / Grand-Duc bouillon des librairies / Maroufle à pendre à l'hexamètre / Voyou décliné chez les Grecs / Albatros à chaîne et à guêtres / Cigale qui claque du bec
Poète, vos papiers!"
Édition originale, un des 48 exemplaires sur pur fil, seuls grands papiers.
Ouvrage orné d’illustrations de Jean Hugo.
Légers frottements aux extrémités de l’étui.
Superbe reliure en marqueterie de bois exotique sombre signée Pierre-Lucien Martin, datée de 1962.
Reliure en box marron chocolat à bandes, dos lisse, titre doré dans la longueur, premier plat formé d’un jeu de pièces de bois sombre mosaïquées, au veinage agencé en sens contraire, portant le titre gravé verticalement et le nom de l’auteure révélé en acrostiche, second plat formé d’une grande plaque du même bois déroulé bordé de box chocolat, gardes et contreplats de papier chocolat, tête dorée sur témoins, couvertures et dos conservés, étui de papier chocolat bordé de box chocolat, intérieur de feutrine brune, élégant ensemble signé Pierre-Lucien Martin et daté sur le second contreplat de 1962.
Edition originale, un des 75 exemplaires numérotés sur papier couleurs surfine.
Ouvrage illustré de 3 aquatintes de Mimi Parent.
Une éraflure de trois taches claires sur le premier plat.
Agréable exemplaire.
Précieux et surréaliste envoi autographe signé de José Pierre à Marie Cermínová Toyen :"A Toyen, les violons monégasques fabriqués secrètement dans les presbytères en partant de l'anémone de mer, José."
Signatures de José Pierre et Mimi Parent en dessous de la justification du tirage.
Lettre autographe datée du 3 juin 1941 et signée adressée à Frédéric Lefèvre, 40 lignes à l'encre bleue sur deux pages d'un double feuillet, depuis Lyon.
Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli, enveloppe jointe.
En ces temps troubles, Frédéric Lefèvre est difficilement joignable pour son ami Francis Carco : "J'ai appris par Raymond Millet - qui me donne ton adresse - que tu es à Vichy ! On m'avait dit que tu étais retourné à Paris... [...] c'est pour cette raison que je ne t'ai pas envoyé mon dernier livre mais je dois recevoir des exemplaires prochainement et le premier sera pour toi."
Francis Carco évoque ses projets futurs : "J'irai me poser en Haute Savoie afin d'écrire le roman que je dois à Gringoire. [...] un éditeur suisse désire publier une petite plaquette de mesvers inédits. N'aurais-tu pas une copie de ceux que je t'ai envoyé à Cannes, l'automne dernier, et de ceux qui commencent par : C'est le pays de Gérard de Nerval..."
Édition originale du premier livre de Pierre Drieu la Rochelle, un des 150 exemplaires numérotés sur vergé de Hollande, seuls grands papiers.
Précieux envoi autographe signé de Pierre Drieu la Rochelle : « à Charles Maurras ce témoignage inquiet. Pierre Drieu la Rochelle ex. sergent au 146e d'infanterie. 1er Octobre 1917. »
Important témoignage de l'admiration du jeune Drieu la Rochelle – alors en pleine construction intellectuelle – pour le « maître de Martigues » à qui il envoie cet exemplaire de ses poèmes de guerre composés en 1916 après avoir été blessé à Verdun.
Démobilisé et déçu d'une guerre pour laquelle il s'était engagé dans l'espoir de laver la défaite de 1870, Drieu oscille entre le communisme d'Aragon et le nationalisme intégral de Maurras. Ayant découvert ce dernier à l'adolescence, il le considère dès lors comme l'un de ses maîtres à penser aux côtés de Maurice Barrès, Rudyard Kipling et Friedrich Nietzsche. En novembre 1918, il lui écrira d'ailleurs : « C'est vous, c'est votre pensée prudente qui a détruit en moi, vers 1915 ou 1916, ma conception germanique de la guerre joyeuse. Ayant fait la guerre dans l'infanterie pendant le premier hiver, je savais déjà et de reste que la guerre n'était pas joyeuse... »
Glorifiant Maurras comme « le plus grand penseur politique du dernier siècle » (Gilles), il est – à l'instar de nombreux jeunes de sa génération – séduit par l'aura patriotique ainsi que le goût de l'action et de la morale incarné par le chef de file de l'Action Française. Tout au long des années 1920, l'ambivalent Drieu hésitera sur la voie politique à emprunter, avant d'évoluer vers le fascisme, abandonnant définitivement l'idéologie conservatrice maurrassienne.
Édition originale de cette importante et très rare collection complète en 4 numéros en 3 livraisons.
Collection complète de cette revue surréaliste luxueuse, dirigée et financée par Lise Deharme, qui se singularise par la place éminente qu’elle accorde à la photographie. Couvertures illustrées par Man Ray, illustrations en noir. Complet de son feuillet de souscription.
Contributions de Salvador Dali, Hans Arp, Dora Maar, Oscar Dominguez, Brassaï, Lee Miller, Jacques Lacan, James Joyce, Georges Ribemont-Dessaignes, Ilarie Voronca, Nathalie Barney, Benjamin Fondane, Pierre Drieu La Rochelle, Alejo Carpentier, Eugène Jolas, Lise Hirtz [Lise Deharme], Raymond Queneau, Claude Sernet, Roger Vitrac, Robert Desnos, Jean Follain, Léon-Paul Fargue, Pierre Keffer, Jacques Baron, Gottried Benn, Céline Arnauld, Monny de Boully, Georgette Camille, André de Richaud, Jules Supervielle, Claire Goll, Paul Laforgue, David Herbert Lawrence, Marcel Jouhandeau, Paul Dermée, Jean Painlevé, Nadar, Pétrus Borel et Stendhal. Quelques discrets frottements sans gravité sur les coins et les coiffes. Dos du troisième volume insolé.
Très bel exemplaire de cette rare revue d’avant-garde, qui « naquit au cours de quelques dîners qui réunissaient les dissidents du Surréalisme et autres poètes dans cette hospitalière demeure [de Lise Deharme]. Robert Desnos fournit le titre. Georges Ribemont-Dessaignes en fut le rédacteur en chef. Man Ray avait composé la couverture : sur fond photographique de bateaux à voile, la découpure d’un phare. [...] On y trouve des curiosités : un conte de Petrus Borel, une photo de Nadar, des chansons populaires, une enquête sur la névrose de guerre, des épitaphes prises dans un cimetière de bêtes. Entre autres curiosités, je signale un sonnet en bonne forme régulière du célèbre psychanalyste Jacques Lacan. II est intitulé Hiatus irrationalis. » (Jacques Baron, Cahiers de l’Herne Raymond Queneau p. 333).
Quatrain et tercet autographes de jeunesse signé de quatorze strophes de Jean Cocteau, 15 lignes écrites à l'encre noire et intitulé "Pour Abel Bonnard".
Ce poème manuscrit, comportant deux corrections manuscrites de Jean Cocteau, fut imprimé dans le recueil "Le prince frivole" édité au Mercure de France en 1910, second ouvrage publié par le poète.
Sur la quatrième page du double feuillet, un amorce du poème a été rédigée : le titre, le premier vers et le tout début du deuxième avec une légère modification par rapport à l'état définitif.
Ce manuscrit du Prince frivole fut réputé égaré : «Le manuscrit original de la main de Cocteau manque» (Oeuvres poétiques complètes, Bibliothèque de la Pléiade, page 1842).
L'ouvrage, encensé par Marcel Proust saluant ainsi Jean Cocteau comme un : «Banville de vingt ans qu'attendent de plus hautes destinées », sera renié par l'auteur qui ira jusqu'à interdire sa réédition.
"Pour Abel Bonnard" figure dans la suite des huit sonnets de l'hôtel Biron (Pour mes amis, Pour Marcel Cruppi, Pour Reynaldo Hahn, Pour Pierre Mortier, Pour Francis de Croisset, Pour Abel Bonnard, Pour le comte Robert de Montesquiou Fezensac, Pour Auguste Rodin et Pour Elle) qui ne portent pas de titres-dédicaces dans l'édition :
"Un ogre a fait s'enfuir dryade, fée ou muse...
C'est déjà loin nos promenades au couvent !
Vous cherchiez à chaque herbe un beau nom très savant
Insoucieux et gai comme un gamin qui muse
...
Armés d'outils de fer contre un grand parc qui dort
Marchait la horde interminable des vandales
Et vous le défendiez avec vos armes d'or ! "
Lettre autographe signée du comte dandy, 46 lignes écrites à l'encre noire recto-verso, à en-tête de l'Hôtel de France de Pau, adressée à une amie poètesse.
Trace de pliure inhérente à la mise sous pli.
Le poète se montre étonné des remontrances de son amie : "Pourquoi parlez-vous du mal que je pourrais vous faire ?... Alors il faudrait bien essayer, pour ne pas vous désobéir mais il me semble que je m'y mettrai sans conviction." et penche plutôt pour une malcompréhension de ses propos : "Est-ce donc ainsi que vous avez interprété ma grande, dirai-je ma belle lettre à Lapauze (elle a droit aux anthologies)? Mais, dans ce cas, elle serait comminatoire. Si elle l'est, ce n'est pas pour vous."
Mais le poète-comte-dandy ne lui en tient pas trop rigueur : "En attendant, ce qui est certain, c'est que je réciterai vos poèmes inédits, à l'inauguration du musée Ingres."
Poème autographe non signé de Théodore de Banville, intitulé "Les exilés", 20 lignes à l'encre noire comportant des ratures et des corrections.
Trace de pliures verticales et horizontales inhérentes à la mise sous pli.
En angle supérieur droit du feuillet, le poète a inscrit ces quelques mots : « envoi de livre à Don Bernardo Calderon ».
Ce poème de quatre quatrains semble inédit et ne pas avoir été retenu dans le recueil "Les exilés" paru en 1867.
«Ce livre, pleurant sur la gloire
Et sur le bonheur envolé,
Renferme toute notre histoire ?
Qui donc n'est pas un exilé ?
[...]
Heureux celui qui sous la mer,
Penchant son triste front blémi,
Poursuit sa route aride et nue
En tenant la main d'un ami !... »
Beau quatrain de Théodore de Banville probablement inédit.
Edition originale posthume de chroniques de Mallarmé pour le journal La Dernière mode.
Préface de S.A. Rhodes.
Reliure en demi-maroquin chocolat à coins, dos à cinq nerfs titre doré, plats de papier décoratif, gardes et contreplats de papier marbré. convertures et dos conservés, tête dorée, reliure signée Maylander. Dos de la reliure et sommet du plat supérieur éclaircis, une discrète trace d'adhésif sur l'un des feuillets liminaires.
Rare exemplaire de la seule édition originale de Mallarmé publiée au Etats-Unis, rassemblant des chroniques de son grand magazine d'esprit et d'opinion, La Dernière Mode, dont il écrivait lui-même toutes les pages sous divers pseudonymes féminins et masculins. Mallarmé disserte à propos des dernières toilettes féminines, et chante les louanges des grands couturiers de l'époque, notamment Emile Pingat ou encore Charles-Féréric Worth, "ordonnateur de la fête sublime et quotidienne de Paris".
Quatrain et tercet autographes de jeunesse signé de quatorze strophes de Jean Cocteau, 15 lignes écrites à l'encre noire sur une feuille de papier gris portant le monogramme argenté du poète en angle supérieur gauche.
Deux corrections manuscrites au crayon de papier.
Poème présentant une variante avec le poème imprimé dans le recueil "Le prince frivole" édité au Mercure de France en 1910, second ouvrage publié par le poète ; Versailles dont on a tant dit (Le vieux parc dont on a tant dit dans l'édition).
"L'interposition du poème entre la peinture et la musique a donc fait preuve d'un excellent conduit entre les arts grâce au fait que Hahn a respecté scrupuleusement l'esprit du poème tout en préservant son autonomie dans sa composition. Le lien entre la musique et la peinture se révèle après que les autres matériaux s'unissent entre eux ; c'est dans cette alliance que s'opère alors une étonnante complémentarité souhaitée sur la lumière apaisante d'Albert Cuyp" (Nicolas Vardon)
Nouvelle édition après l'originale de 1573. Jolie édition bien imprimée en italiques. Elle contient les poésies chrétiennes, absentes de l'édition de 1600. Exemplaire enrichi d'un portrait de l'auteur vers 1820.
Reliure en plein veau blond glacé Restauration signée en queue F. Bozérian jeune. Dos à nerfs orné de 5 fleurons, filets et roulettes sur les nerfs. Date en queue à froid. Plats croisillonés à froid avec roulette d'encadrement composée de cercles enlacés. Frise de grecques intérieure. Tranches dorées. Un petit fragment de tête manquant. Quelques traces de frottement. Papier très frais, la gravure a opéré une légère rousseur uniforme sur la page de titre. Bel exemplaire.
Le volumes contient : Les amours de Diane ; Les amours d'Hippolyte ; Les dernières amours de Cléonice ; Les Elégies ; Les imitations de l'Arioste ; Les meslanges contenant Les diverses amours, les bergeries et masquarades, les épitaphes, les prières et oeuvres chrétiennes.
La poésie de Desportes a été durablement influencée et façonnée par la littérature italienne. L'auteur revient en effet en France après un voyage en Italie où il subit l'ascendant de Pétrarque - on taxe par ailleurs ses premières poésies de néo-pétrarquisme. Son premier livre paraîtra dans un recueil collectif et rassemble ses poésies imitées de l'Arioste. Sa poésie claire, franche, maniériste et raffinée, une poésie de cour, éclipsa celle de Ronsard à la cour de Henri III. Elle fut à son tour critiquée et remplacée par celle de Malherbe. La littérature de Desportes ne constitue pas moins un aspect important de la poésie de la Renaissance.