Lettre autographe signée adressée à Jacques Bourgeat : « Tu sais que je parle très bien l'anglais, ici on ne parle que ça alors j'arrive à présent à bien me débrouiller, t'as pas fini d'entendre "My tailor is rich" »
Stockholm 28 mai 1947|17.90 x 26 cm|2 pages sur un feuillet, enveloppe jointe
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Lettre autographe signée d'Edith Piaf adressée à Jacques Bourgeat, deux pages rédigées à l'encre noire sur un feuillet à en-tête du Castle Hotel de Stockholm. Enveloppe jointe. Pliures transversales inhérentes à l'envoi, un petit manque en tête portant atteinte à quelques lettres mais ne gênant pas la lecture. Belle lettre adressée par « Piafou » à son meilleur ami Jacques Bourgeat dit « Jaquot ». C'est en octobre 1935, alors qu'Edith a dix-neuf ans et qu'elle vient de perdre tragiquement son mentor Louis Leplée, que Jacques Bourgeat fait sa connaissance. Lui a quarante-sept ans et deviendra un père de substitution pour la Môme Piaf. Les deux amis ne se quitteront alors plus ; il lui écrira sa première chanson « Chand d'habits » et se fera tour à tour son précepteur, son confident et son confesseur. Jacques Bourgeat fit don de la majorité des lettres d'Edith Piaf à la Bibliothèque nationale de France en 1964, exigeant qu'elles ne soient pas publiées avant 2000. La lettre que nous proposons est inédite et a été expédiée par Piaf depuis la Suède alors qu'elle effectuait une tournée avec les Compagnons de la Chanson en Europe du Nord : « Nous continuons notre travail et tu sais il est rare qu'un soir je ne reçoive pas de fleurs, quand (sic) au (sic) Compagnons ils reçoivent des boîtes de chocolats, vraiment les gens sont merveilleux c'est d'ailleurs passionnant de connaître chaque pays avec sa mentalité ses coutûmes (sic). » C'est la première fois que la Môme se produit hors de France et notre lettre témoigne de son enchantement : « Mais vois-tu, partout la France est adorée et tu ne peux pas savoir comme on est fier de l'être, le Français a peut-être des défauts mais il a encore bien plus de qualités et je comprends qu'il soit tant aimé. » À son ami, qui fit aussi son éducation en lui faisant découvrir la littérature, elle vante ses progrès : « Tu sais que je parle très bien l'anglais, ici on ne parle que ça alors j'arrive à présent à bien me débrouiller, t'as pas fini d'entendre "My tailor is rich" ».