Légères piqûres sans gravité sur les plats, agréable exemplaire.
Envoi autographe daté et signé de Lo Duca au scénariste, historien du cinéma et romancier Maurice Bessy.
Lettre autographe très probablement inédite signée adressée par Juliette Drouet à son amant Victor Hugo, quatre pages rédigées à l'encre noire sur un bifeuillet.
Pliures transversales inhérentes à l'envoi, pli unifiant les deux feuillets renforcé d'une fine bande de papier encollé à peine perceptible.
Absente de la très complète édition en ligne des lettres de Juliette Drouet à Hugo du Centre d'Études et de Recherche Éditer/Interpréter (Université de Rouen-Normandie).
Très belle déclaration d'amour et d'admiration de Juliette Drouet, le lendemain de la plaidoirie d'Hugo défendant son fils. Charles Hugo avait été traduit devant les assises, et condamné malgré l'intervention de son père, pour avoir vaillament fustigé la mise à mort de Claude Montcharmont.
Le grand amour d'Hugo adresse cette lettre en des temps troublés, où père et fils se retrouvent au devant de la scène pour leurs prises de position abolitionnistes. Scandalisé par l'exécution de Montcharmont, un braconnier du Morvan de 29 ans, Charles Hugo fait paraître un article dans l'Evénement qui lui vaut un procès pour atteinte au respect dû aux lois : la Seconde république n'existe déjà plus que de nom, et la presse fait l'objet d'attaques fréquentes, encore aggravées ici par la notoriété des Hugo. Victor tient à défendre son fils et livre un plaidoyer resté célèbre : "Mon fils, tu reçois aujourd'hui un grand honneur, tu as été jugé digne de combattre, de souffrir peut-être, pour la sainte cause de la vérité. A dater d'aujourd'hui, tu entres dans la véritable vie virile de notre temps, c'est-à-dire dans la lutte pour le juste et pour le vrai. Sois fier, toi qui n'est qu'un simple soldat de l'idée humaine et démocratique, tu es assis sur ce banc où s'est assis Béranger, où s'est assis Lamennais !"
Malgré l'historique intervention d'Hugo, Charles est condamné à six mois de prison et 50 francs d'amende - une décision que fustige amèrement Juliette, submergée par l'angoisse à l'issue du procès : "J'ai beau savoir que cet arrêt inique est non seulement supporté avec courage par vous tous, mais accepté avec orgueil et avec joie par le plus directement intéressé dans cette malheureuse condamnation, la fatigue et l'inquiétude que j'ai éprouvé pendant toute cette interminable journée d'hier m'a laissée une douloureuse courbature physique et morale".
12 juin jeudi matin 7h [1851]
Bonjour, mon pauvre sublime petit homme, bonjour, mon pauvre généreux homme. [...] Pourvu que l'émotion et la fatigue ne t'aient pas fait mal. [...] Jusque là ma pensée sera si souvent de la crainte à l'espérance et de l'espérance à la crainte avec cela que j'ai la tête brisée depuis hier. J'ai beau savoir que cet arrêt inique est non seulement supporté avec courage par vous tous, mais accepté avec orgueil et avec joie par le plus directement intéressé dans cette malheureuse condamnation, la fatigue et l'inquiétude que j'ai éprouvé pendant toute cette interminable journée d'hier m'a laissée une douloureuse courbature physique et morale dont je n'ai pas encore pu triompher jusqu'à présent. Je compte beaucoup sur la salutaire réaction que me causera le bonheur de te savoir pas plus satisfait que ce jour dernier [...] Ce que je sais ce qui ne s'embrouille jamais dans mon cœur c'est que je t'aime à l'adoration et que tu es le soleil de mon âme et la joie de mes yeux.
Superbe lettre, témoignage du désir commun de justice qui habitaient les plus célèbres amants du XIXe siècle.
Édition originale de ce recueil d'articles qu'Émile Zola écrivit durant l'Affaire Dreyfus, notamment le fameux « J'Accuse...?! » qui paraît pour la première fois en volume. La dernière partie intitulée Mon Père est une compilation d'articles en hommage à François Zola.
Reliure en demi , dos lisse, couvertures conservées, reliure signée C. Vilaine.
Envoi autographe d'Émile Zola à l'historien et journaliste Maurice Dreyfous.
Lettre autographe daté et signée de Jean Hélion adressée à Raymond Queneau, 41 lignes (quatre pages sur deux feuillets) rédigées à l'encre noire.
Jean Hélion ne peurt répondre favorablement à une invitation lancée par son ami Raymond Queneau en partie en raison de son esprit casanier : "J'ai pris l'habitude de rester chez nous, le samedi après-midi : à l'atelier jusqu'à 5 heures et là-haut jusqu'à l'heure du dîner pour y recevoit toutes sortes de jeunes gens que je n'ai pas le temps de voir un par un... Mais j'aimerais davantage vous montrer à vous seul, un peu tranquille et à n'importe quelle heure. Ne passez-vous jamais de ce côté ?"
Il s'inquiète du cheminement politique d'un de leurs amis en commun, le militant pacifiste Garry Davis qui créa en 1948 le mouvement des Citoyens du Monde et en 1954 l'organisation World Service Authority : "Je m'occupe encore de ce bon Garry Davis, qui s'engage maintenant dans la non-violence, mais d'une façon qui pourrait être violente... Breton a tapé dessus comme sur des cymbales. Mais moi, par amitié, autant que pour une confiance dans sa force instinctive, je l'aiderai tant que possible... Il veut encore consulter ses amis, et il en a grand besoin. Camus, Mounier, Altman, l'abbé Pierre et quelques autres lui sont demeurés dévoués."
Poème autographe d'André Pieyre de Mandiargues signé A.P.M. et daté du 5 juin 1974 intitulé "Le plus libre graveur" et qu'il dédia à Joan Miro .
Rédigé au stylo bille noir sur un feuillet, le poème, de 44 lignes, comporte quelques ratures et ajouts manuscrits ainsi qu'un ajout de feuillet découpé et encollé en angle inférieur droit du poème.
Ce texte tout à la gloire du peintre Joan Miro et de son style fut publié dans la revue XXe siècle en décembre 1974 :
"Feu d'air ou feu de terre
Feu de feu ou feu d'eau
Le haut feu de Miro
Se fait esprit de sel
Acide ardent fumant
Machoîre du dieu ivre
Qui va mordre le cuivre...
...
Parfois il grave sur le givre
il invente le regard
il noie le soleil
Il l'ébouillante
Parfois il balance l'homme
Il bascule la demoiselle,
...
La grande lingerie des noirs
Des bleus des rouges des roses
Des jaunes et des verts
Claquant au vent de Majorque
Un grand pavois d'allégresse
Imposé au blanc d'une page..."
Beau poème d'André Pieyre de Mandiargues magnifiant le style foisonnant de couleurs vives du peintre et graveur Joan Miro.
"Les rentes majorées émises ont du être payées le 10 janvier Monsieur. Etant prêt à partir la semaine prochaine, je désire savoir si je puis disposer chez vous de la petite somme résultant de deux semestres que vous avez dû recevoir pour moi."
Benjamin Constant écrit cette missive dans une période de sa vie marquée par les tumultes amoureux et financiers, et demande à son banquier des rentes qui lui sont dûes. Il partage encore son temps avec son épouse, Charlotte Hardenberg, qu'il maria en secret en 1808, et son amante de toujours, l'écrivaine Germaine de Staël. Constant multiplie alors les déplacements et les dettes de jeu. Dans cette lettre, il est "prêt à partir la semaine prochaine" chez Madame de Staël pour s'entretenir de délicates questions d'argent en son château de Coppet en Suisse, où se réunissait alors toute l'intelligentsia européeenne.
Précieuse relique constantienne de l'écrivain en pleine tourmente, tiraillé entre bonheur conjugal et complicité intellectuelle avec la grande Germaine de Staël.
Lettre autographe datée et signée de Charles de Gaulle, adressée à sa cuisinière Augustine Bastide, qui le servit de 1940 à 1958, 13 lignes à l'encre noire sur son papier à en-tête.
Trace de pliure inhérente à la mise sous pli.
Les de Gaulle avait recueilli la destinataire de cette lettre, Augustine Bastide, à leur arrivée à Londres. D'origine provençale elle servit la famille de 1940 à 1958 d'abord en Grande-Bretagne puis en France. A la table du couple de Gaulle dans une Angleterre sévèrement frappée par les rationnements, on pouvait alors trouver lapins, bigorneaux, et autres grenouilles. La "Méridionale au franc-parler" demeurera au service du général durant près de vingt ans, suscitant parfois l'hilarité du stoïque chef d'Etat :
« En 1946, alors qu'il venait de quitter le pouvoir volontairement, il lui a lancé : "Vous voyez Augustine, la politique c'est plus décevant que le travail aux fourneaux". Alors, les mains aux hanches, elle a rétorqué : "Mais général, pourquoi ne vous décidez-vous donc pas à rendre définitvement votre tablier ?" Mon père n'a pu se retenir de rire »
(Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père)
Lettre autographe signée de la peintre Elisabeth Vigée-Lebrun adressée à la peintre d'histoire et portraitiste Hortense Haudebourt-Lescot. Deux pages à l'encre noire sur un bifeuillet. Adresse autographe de Mme Haudebourt, au 19 de la rue Rochefoucauld, au verso du second feuillet. Deux traces de pli horizontales inhérentes à l'envoi, déchirure sans atteinte au texte sur le second feuillet dûe au cachet. Note d'un précédent bibliographe au crayon bleu sur le verso du dernier feuillet.
Lettre autographe datée et signée de Charles de Gaulle, adressée à sa cuisinière Augustine Bastide, qui le servit de 1940 à 1958. 21 lignes à l'encre noire sur son papier à en-tête.
Trace de pliure inhérente à la mise sous pli, infimes déchirures sans gravité au niveau des marges gauche et droite de la pliure centrale.
Le général de Gaulle la remercie : "J'ai été très touché des souhaits d'anniversaire que vous avez pensé à m'adresser...". Il partage les mêmes considérations que sa correspondante concernant le rôle que doit incarner la France sur le plan politique : "Vous savez que, là-dessus, mes sentiments sont les vôtres et que, malgré l'impuissance et la bassesse du présent, je ne désespère pas de l'avenir."
Les de Gaulle avait recueilli la destinataire de cette lettre, Augustine Bastide, à leur arrivée à Londres. D'origine provençale elle servit la famille de 1940 à 1958 d'abord en Grande-Bretagne puis en France. A la table du couple de Gaulle dans une Angleterre sévèrement frappée par les rationnements, on pouvait alors trouver lapins, bigorneaux, et autres grenouilles. La "Méridionale au franc-parler" demeurera au service du général durant près de vingt ans, suscitant parfois l'hilarité du stoïque chef d'Etat :
En 1946, alors qu'il venait de quitter le pouvoir volontairement, il lui a lancé : "Vous voyez Augustine, la politique c'est plus décevant que le travail aux fourneaux". Alors, les mains aux hanches, elle a rétorqué : "Mais général, pourquoi ne vous décidez-vous donc pas à rendre définitvement votre tablier ?" Mon père n'a pu se retenir de rire (Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père)
"[Maurice de Fleury] entretient des relations étroites avec Émile Zola et Joris-Karl Huysmans, avec lesquels il correspond dans les années 1880-1890. Fervent admirateur de l'auteur des Rougon-Macquart, Fleury conseille Zola pour Le Docteur Pascal (1893) et confie son admiration dans un article du Figaro, en 1896. Très « à la mode » parmi les « intellectuels » (selon le mot de Victor Segalen), le jeune médecin figure également dans la liste des auteurs symbolistes - aux côtés de Paul Adam, Henri de Régnier et Gustave Kahn - dans un essai d'André Barre, en 1911" (Lola Kheyar Stibler)
"[Maurice de Fleury] entretient des relations étroites avec Émile Zola et Joris-Karl Huysmans, avec lesquels il correspond dans les années 1880-1890. Fervent admirateur de l'auteur des Rougon-Macquart, Fleury conseille Zola pour Le Docteur Pascal (1893) et confie son admiration dans un article du Figaro, en 1896. Très « à la mode » parmi les « intellectuels » (selon le mot de Victor Segalen), le jeune médecin figure également dans la liste des auteurs symbolistes - aux côtés de Paul Adam, Henri de Régnier et Gustave Kahn - dans un essai d'André Barre, en 1911" (Lola Kheyar Stibler)
Edition originale bien complète de ses 18 planches hors-texte, parfois dépliantes.
L'ouvrage est également illustré d'une vignette de titre et de 2 bandeaux.
Quelques rousseurs, un cahier débroché.
Exemplaire présenté dans son rare brochage d'origine et recouvert d'une couverture d'attente comportant des manques marginaux.
Bel exemplaire tel que paru de l'expédition de Kerguélen dans l'Atlantique nord où il devient familier avec la navigation dans les mers froides, d'abord en 1767 avec la corvette La Folle en suivant la pêche à la morue, puis l'année suivante avec la corvette L'Hirondelle. Il ramène en 1768 deux oursons blancs pour la ménagerie du roi Louis XV.
Édition originale de ce texte considéré comme le premier roman homosexuel, un des 20 exemplaires numérotés sur hollande, seuls grands papiers après 10 japon.
Reliure en demi maroquin gris à bandes, dos lisse, date dorée en queue, plats de papier à motifs décoratifs abstraits, gardes et contreplats de papier pelure noir, couvertures conservées, ex-libris encollé sur un contreplat, tête dorée sur témoins, reliure signée Thomas Boichot.
Petites déchirures avec manques marginaux sur une garde et sur le premier plat de couverture.
L’ouvrage est dédié à Paul Verlaine qui en a réalisé la préface.
Précieux envoi autographe signé d’Henri d’Argis à Catulle Mendès.
Edition originale, un des 35 exemplaires numérotés sur vélin supérieur, seuls grands papiers.
Rare et agréable exemplaire.
Très élégante édition des contes de Perrault, réalisée au moyen de matrices mobiles en cuivre d'après le procédé de stéréotypie inventé par Louis-Etienne Herhan.
Illustrée de 5 doubles gravures hors texte, ainsi qu'une vignette sur le titre gravé, reprenant le frontispice d'Antoine Clouzier pour la fameuse édition de ses contes chez Barbin en 1697.
Reliure en pleine basane racinée, dos lisse orné de filets et petits fers dorés, pièce de titre noire, plats encadrés de filets et roulettes dorées, dentelle intérieure, gardes et contreplats de papier caillouté, toutes tranches dorées. Mors légèrement fendus en tête, une petite tache brune affectant la page de titre et le frontispice, quelques rousseurs.
Très rare édition, contenant La Barbe Bleue, Le petit chaperon rouge, Les fées, La belle au bois dormant, Le maitre chat ou Le Chat Botté, Cendrillon, Riquet à la houpe, Petit poucet, L'adroite princesse, Peau d'âne, Les souhaits ridicules.
OCLC ne référence aucun exemplaire publiés par Saintin à cette adresse.