Lettre autographe signée de Stanislas de Guaita, de deux pages, adressée à Eugène Vallée qui fut un proche ami de la famille, de 27 lignes à l'encre noire, non datée mais probablement rédigée, depuis son domicile parisien, peu de temps après la parution de son "Rosa mystica" en 1885 chez Alphonse Lemerre.
Traces de pliures centrales inhérentes à une lettre glissée dans une enveloppe, rousseurs.
Dans cette lettre avec, en guise d'en-tête, sa couronne de marquis, Stanislas de Guaita fait montre de toute sa gratitude et de sa reconnaissance à l'égard de son correspondant qui a toujours été le bienveillant protecteur de sa mère et de lui-même et à qui, en guise de remerciement, il offre un des tous premiers exemplaires paru de Rosa Mystica : "Je vous apporte un exemplaire de Rosa mystica et vous prie de l'agréer comme un gage de mon affection et de ma vive gratitude pour tous les bons soins que vous avez bien voulu prodiguer à l'Enfant et à la Mère...
Il charge ensuite son ami de plusieurs missions : la distribution de ses ouvrages, par l'intermédiaire de son éditeur Alphonse Lemerre, à une personne dont il ignore l'adresse, de sonder ensuite Alphonse Lemerre sur la possibilité d'apporter quelques modifications à l'aspect qu'il estime par trop uniforme de ses ouvrages : "Demandez donc à Lemerre s'il ne pourrait faire varier les couvertures, au lieu de donner, tout jaune ou tout gris, à la vente ? et enfin il le questionne à propos d'une diplomatique interrogation : "Dites-moi par un mot s'il est dans les usages d'offrir un vol. avec dédicace à Alphonse Lemerre".
Nous joignons à cette lettre manuscrite de Stanislas de Guaita, un élogieux billet autographe d'une page, probablement rédigé par Eugène Vallée, concernant la parution et la renommée promise à Rosa Mystica récemment paru et qui résonne comme le manifeste d'une génération : "...un livre de poëmes tour à tour exquis et robustes, où palpite à chaque page l'âme fiévreusement mystique de notre époque décadente. Tantôt puissant et large, tantôt délicat et nuancé à l'infini..." puis il poursuit : "La longue préface du livre, où M. de Guaita juge et analyse minutieusement le talent de tous les poëtes contemporains, est appelée à un grand succès."