Dos légèrement insolé et ridé.
Envoi autographe signé d'Alberto Moravia à Claude Bonnefoy.
Édition originale.
Reliure en plein maroquin rouge, dos rond à cinq nerfs ornés de fleurons dorés, légers frottements sur les coiffes, double encadrement de filets dorés à froid sur les plats, avec des fleurons aux angles de l’encadrement intérieur, coins légèrement émoussés, gardes et contreplats de papier marbré, tranches et chasses dorées, très élégante reliure du XIXe à la Du Seuil signée Quinet sur la première garde.
Rare édition originale du premier succès théâtral de Marivaux. Cette pièce, représentée au printemps 1722 avant d’être publiée l’année suivante en 1723, contient déjà toute l’essence du marivaudage, toute sa galanterie subtile. Selon le poète romantique Théophile Gautier, elle serait même son chef-d’œuvre.
Édition originale sans mention pour laquelle il n’a pas été tiré de grands papiers.
Reliure en demi maroquin marron à coins, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs avec reprise de teinte, date dorée en queue, plats, gardes et contreplats de papier marbré façon bois, couvertures et dos conservés, tête dorée, élégante reliure signée Alix.
Ex-libris manuscrit à l’encre noire et une discrète restauration en angle supérieur droit de la première garde.
Edition originale, un des exemplaires du service de presse.
Petites rousseurs sur le dos et en marges des plats, agréable exemplaire au regard de la méduocre qualité de ce papier.
Envoi autographe signé de Raymond Queneau à Dominique Aury.
Edition originale sur papier courant comportant le bon achevé d'imprimer du 22 juin 1999.
Agréable exemplaire en dépitnde deux taches claires en marge droite du second plat.
Envoi autographe signé de Jean Echenoz à Jean-Pierre Métais.
Edition originale, un des 85 exemplaires numérotés sur pur fil, tirage de tête après 26 hollande.
Dos et plats légèrement insolés, déchirures marginales sur les plats en en pied du dos.
Rare exemplaire à toutes marges.
Edition originale sur papier courant.
Agréable et touchant exemplaire.
Bel envoi autographe signé de Dominique de Roux à son frère : "Pour mon cher Xavier père et maître des circonvolutions de ce récit. Et sans qui la vie n'aurait aucun sens. Affection fraternelle. Dominique."
Edition originale sur papier courant.
Petites mouillures claires sur le dos.
Envoi autographe signé et daté de Maurice Genevoix à un Nicole et Philippe Derez.
Edition originale, un des 45 exemplaires numérotés sur vélin du marais, le nôtre un des 15 lettrés hors commerce, seuls grands papiers.
Bel exemplaire en dépit d'une claire ombre en marges du premier plat.
Edition originale, un des 160 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers.
Reliure en demi chagrin rouge à coins, dos à quatre nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, plats de ppairr à effet moiré, gardes et contreplats de papier marbré, couvertures et dos conservés, tête dorée. Bel exemplaire agréablement établi.
Rare et grande photographie originale en tirage albuminé d'époque, contrecollée sur carton, représentant Colette languissamment allongée sur une peau de lion et recouverte d'une peau de léopard.
Un tirage largement tronqué, portant le même numéro manuscrit figurant au dos de notre photographie ("11214"), est conservé dans le fonds Reutlinger, à la Bibliothèque nationale de France (Album Reutlinger de portraits divers vol. 53, p.3). Nous n'avons pu trouver aucun autre exemplaire de cette photographie dans d'autres collections publiques. Une photographie similaire, dédicacée tardivement à Maurice Chevalier, est passée en vente en 2008.
Très beau et sulfureux cliché de Colette, probablement pris l'année de son scandaleux spectacle de danse « Rêve d'Egypte » au Moulin Rouge avec son amante Missy, qu'elle embrasse sur scène.
Edition originale rare du premier ouvrage d'Hector Berlioz.
Quelques restaurations et manque comblés sur les dos, tomaison sur le dos du second volume partiellement effacée, plats consolidés et ou doublé (premier plat du premier volume), quelques taches sur les premiers plats des deux volumes,
Agréable état intérieur quasi exempt de toute rousseur.
Notre exemplaire est présenté sous chemises et étuis en demi chagrin vert, plats de papier marbré, étuis bordés du même chagrin, titres et dates dorées sur les dos.
Rare.
Deuxième édition en partie originale, avec une nouvelle préface (« An Constantin Frantz », datée du 28 avril 1868 à Tribschen bei Luzern). La première édition a été publiée chez le même éditeur en 1852.
Reliure en plein maroquin bordeaux, dos à cinq nerfs, date dorée en queue, gardes et contreplats de papier coquille, encadrement d'une dentelle dorée sur les contreplats, premier plat de couverture conservé, tête dorée, double filet doré sur les coupes.
Quelques rousseurs, plus prononcées sur certains feuillets, une petite restauration au coin supérieur droit page IX-XIV sans atteinte au texte, une annotation au crayon pages 116 et 139, habiles restaurations en tête et en pied du mors supérieur.
Exceptionnel et intime envoi autographe signé de Richard Wagner à un ou une mystérieuse dédicataire :
« Hierbei sollst du meiner gedenken, denn alles habe ich ernstlich gemeint. R. W. »
[Tu te souviendras de moi, car tout cela je l'ai pensé sérieusement].
Cette émouvante confidence manuscrite à la tonalité éminemment personnelle, de surcroît sur le plus important de ses écrits théoriques, se distingue radicalement des expéditifs « Zur Erinnerung » écrits par le compositeur sur ses partitions d'opéra, ou des petits mots qu'il avait coutume de distribuer aux mécènes à l'issue de ses représentations.
Nous n'avons pu référencer aucun autre exemplaire d'Oper und Drama avec envoi passé sur le marché ou dans une institution. L'autobiographie et la correspondance du compositeur révèlent cependant l'existence de deux dédicaces sur cette œuvre majeure. Un premier envoi est adressé à Theodor Uhlig sur le manuscrit original du texte, avec une citation autographe inspirée de Goethe. Le second et seul autre envoi mentionné dans une lettre de Wagner aurait été réalisé sur la présente édition pour Malwida von Meysenbug. S'il n'est pas impossible que notre exemplaire du « livre de tous les livres sur la musique », selon Richard Strauss, soit celui-ci, le style et la teneur de l'envoi permettent de légitimement attribuer cet exemplaire à un dédicataire plus prestigieux encore.
Première édition collective en partie originale, « extrêmement importante » selon Clouzot : « De plus en plus recherchée, à juste raison, elle comporte en édition originale : une partie des Fleurs du Mal, les Petits Poèmes en prose, les Curiosités esthétiques (sauf les deux Salons), L'Art romantique (sauf Gautier et Wagner). »
Les Fleurs du Mal est en troisième édition – et dernière voulue par l'auteur – en partie originale, à la bonne date de 1868. Vingt-cinq poèmes des Fleurs du Mal paraissent ici pour la première fois, l'édition totalisant à présent 151 poèmes (contre 100 pour l'édition de 1857).
Volume 1 : Les Fleurs du Mal, volume 2 : Curiosités esthétiques, volume 3 : L'Art romantique, volume 4 : Petits Poèmes en prose, volume 5 : Histoires extraordinaires, volume 6 : Nouvelles Histoires extraordinaires et volume 7 : Aventures d'Arthur Gordon Pym - Eurêka.
Reliures en demi chagrin bordeaux, dos à cinq nerfs ornés de fleurons dorés, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier caillouté, reliures de l'époque.
Une très évocatrice lettre autographe de charles Baudelaire citant toutes ses œuvres en cours signée « C. B. » et adressée à Auguste Poulet-Malassis a été montée sur onglet en tête des Fleurs du Mal. Quatre pages rédigées au crayon de papier sur un double feuillet en date du 13 juin 1859. Cette lettre a été publiée dans Les Lettres (Mercure de France, 1906). Baudelaire écrit de Honfleur à son éditeur, où il se trouve chez sa mère depuis avril 1859. Cette dernière a réservé à son fils deux pièces mansardées de sa maison et la proximité de la mer semble propice au travail : « Vous me direz ce que vous pensez de mon Salon. Et de mon Gautier ? Dans peu de temps, je vais pouvoir vous livrer votre Opium et Haschisch, et peu de temps après, les Curiosités complètes, qui seront suivies des Nouvelles fleurs. » Le poète doit travailler sans relâche pour éponger ses dettes parisiennes et notamment celles contractées auprès du destinataire de cette lettre : "Puis-je aller à Paris, sans crainte ? Sans inquiétude ? "Je fais allusion au billet de 430 […], et à la promesse de renouvellement que vous m'avez faite à Paris. […] Vous vous brouilleriez avec De Broise, si vous aviez un protêt, et si j'en avais un ici, ma mère me flanquerait à la porte. Or, je veux utiliser jusqu'à la fin de l'année la bonne disposition du travail où je suis. »
Rare et précieux ensemble en reliure uniforme de l'époque de la célèbre première édition des œuvres complètes précédée de la longue et belle notice de Théophile Gautier rendant hommage à son disciple « impeccable », enrichi d'une belle lettre autographe dans laquelle l'Albatros évoque ses principales œuvres.
Trois photographies originales de Maurice Béjart enfant aux côtés de sa mère, prises à Mougins. Nous joignons le faire-part de naissance, datant du 1er janvier 1927, imprimé à son nom « Maurice Jean Berger ».
Provenance : archives personnelles de Maurice Béjart.
Journal intime autographe de Maurice Béjart écrit sur un agenda de l'année 1969 célébrant le centenaire de la naissance de Mahatma Gandhi.
52 feuillets autographes, rédigés aux stylos rouge et bleu dans un cahier à spirales. Ce journal figure parmi les très rares manuscrits de Béjart en mains privées, les archives du chorégraphe étant partagées entre sa maison bruxelloise, la fondation Béjart de Lausanne et le Théâtre Royal de la Monnaie.
Journal du chorégraphe Maurice Béjart, écrit durant l'année 1969. Rarissime collection de pensées, d'interrogations, d'introspections sous le prisme de l'hindouisme et de la sagesse bouddhique, que Béjart adopte à la suite d'un premier voyage en Inde en 1967.
Le journal constitue un témoignage emblématique de l'époque indo-hippie des années 1960, renaissance spirituelle et artistique qui inspira au chorégraphe de nombreux ballets (Messe pour le temps présent, Bhakti, Les Vainqueurs).
Une sélection de ce journal fut publiée par Maurice Béjart dans le second tome de ses mémoires (La Vie de Qui ? Flammarion, 1996).
Durant l'année 1969, Béjart prend quotidiennement des notes dans un agenda publié à la mémoire de Mahatma Gandhi. Fasciné par le mysticisme hindou depuis un voyage en Inde en 1967, il remplit ce journal spirituel de nombreux mantras et prières (« Krishna guide mon char, la lumière est au bout du chemin. OM » ; « Le Bouddha est partout présent » ; « Laisser Dieu entrer, mais comment ouvrir la porte ? ») et invoque tant les divinités hindoues que les Bodhisattvas Manjur et Tar - figures apaisantes du panthéon bouddhique. La « période indienne » de Béjart fut particulièrement riche en chefs-d'œuvre chorégraphiques, dont on suit la progression dans son journal (Baudelaire en début d'année, la création des Vainqueurs à Bruxelles et des Quatre fils Aymon à Avignon, ainsi que le tournage et la projection de son ballet indien Bhakti). à la croisée du New Age et du mouvement hippie, la « conversion » de Béjart est symptomatique d'une époque en refus du progrès et en soif de spiritualité : « Calcutta n'est pas l'Inde mais notre visage occidental. Ce n'est pas la religion ni la pensée traditionnelle qui est coupable mais le capitalisme. L'Inde pays riche avant la colonisation ». La visite des Beatles dans l'ashram du guru Maharishi et le concert de Ravi Shankar à Woodstock en 1969 marquèrent le début d'une véritable passion occidentale pour la musique et la culture indiennes, qui fut déterminante dans les ballets de Béjart à cette époque.
L'Inde s'offre également aux yeux de Béjart comme un lieu où l'art et les traditions ancestrales n'ont pas subi les perversions du positivisme. Il cherchera dans ses créations à exprimer l'esprit d'une culture qui unit intimement le corps et l'esprit, et dans laquelle la danse joue un rôle cosmique et spirituel majeur.
Les systèmes de danse indienne et les chants védiques découverts grâce à l'orientaliste Alain Daniélou furent insérés dans ses ballets - en 1968, il ouvre la Messe du temps présent par un long solo de vînâ qui dura quinze minutes : « Béjart est dans son quart d'heure hindou. Et là-bas, les quarts d'heure hindous, ça peut durer des heures... » commenta Jean Vilar, directeur du festival d'Avignon. Un vent de mode indienne passera également dans les costumes de la troupe du Ballet du XXème siècle : larges pantalons de soie, tuniques, bijoux et yeux orientaux. Dans le journal, Béjart affirme qu'il n'y a « pas de vérité sans yoga », un art découvert auprès d'un maître indien que l'on trouve dans nombre de ses ballets sous la forme d'exercices de danse à la barre. Il décide également de faire de Bhakti « un acte de Foi » en filmant lui-même la chorégraphie du ballet, et prépare pendant l'été les Vainqueurs, une rencontre insolite entre Wagner et les ragas traditionnels indiens.
Au-delà de l'artiste prolifique, on découvre aussi dans le journal la personnalité troublée du chorégraphe, en proie au doute et à la mélancolie : « état vague d'apesanteur physique et de vide moral. Léthargie ou paresse. Faiblesse. Vertige. Torpeur. Inconscience ». Malgré les succès, Béjart tentera d'apaiser son état fragile par la méditation et l'enseignement de prophètes et brahmanes indiens, qu'on rencontre au fil des pages du journal (Ramana Maharshi, Swami Ramdas, le Dalaï-Lama, Apollonios de Tyane). Ses amours parfois contrariées avec son danseur fétiche Jorge Donn l'accaparent et le plongent dans l'angoisse - à la veille de la première des Vainqueurs, il écrit « Avant-générale. Chaos. [Jorge] Donn parti. Tara absente. Moi perdu. ». Déchiré entre la jouissance et la maîtrise de soi, il voyage à rythme effréné avec sa troupe du Ballet du XXème siècle, d'abord aux Pays-Bas puis en Italie à Milan, Turin et Venise : « Je quitte Venise complètement asservi à la paresse au sexe et à la facilité et pourtant étrange bien-être de la brute qui a bu et baisé ». Pourtant, ces moments heureux ne parviennent pas à satisfaire Béjart, pour qui la « Joie a un arrière-goût de mort » malgré la « vie de travail et de discipline » qu'il s'impose durant cette année riche en créations. à la fin de sa vie, Béjart reviendra avec humour sur ses frasques indiennes et le ton résolument sombre de son journal : « Je ne peux pas m'empêcher de rire de cet idiot qui pleure et qui geint, alors qu'il créait des ballets en grand nombre [...] Quand je pense qu'à la fin de ce journal de 1969 je songeais résolument à la retraite ? ! ».
Rarissime document retraçant la rencontre entre l'Orient et l'Occident dans la vie intime et l'œuvre chorégraphique de Maurice Béjart. Ce journal incarne une époque de contre-culture et de syncrétisme culturel qui marqua durablement le ballet d'avant-garde européen.
Provenance : archives personnelles de Maurice Béjart.
Manuscrit autographe signé du peintre et écrivain Jacques-Emile Blanche, intitulé « Serge de Diaghileff ». 5 feuilles rédigées à l'encre noire, avec de nombreuses corrections en bleu. Foliotation autographe à l'encre noire, et foliotation postérieure au crayon bleu. Le feuillet 4, initialement en deux parties, a été assemblé à l'aide d'un morceau d'adhésif collé au verso.
Passages biffés et corrections.
Très bel éloge funèbre de Jacques-Emile Blanche à son ami Serge Diaghilev, directeur des célèbres Ballets Russes.
Le peintre et écrivain Jacques-Emile Blanche rend hommage au génie de Serge Diaghilev, peu après sa disparition à Venise en 1929. Choisi comme « parrain » des Ballets Russes, le peintre suivit avec attention l'action du chorégraphe comme régénérateur des arts scéniques et applaudit Le Sacre du printemps de Stravinski. Il réalisa également de nombreux portraits des danseuses des Ballets russes, qu'il présenta en 1912 à la Biennale de Venise.
Au début du siècle, la compagnie de Diaghilev « les Ballets russes », avait en effet ébloui tous les publics européens par un art riche et vivace qui, de forme nouvelle en forme nouvelle, resta pendant vingt ans à l'avant-garde. Le peintre se souvient de sa première rencontre avec Diaghilev, personnage au charme incontestable : « j'éprouvai qu'on ne pouvait lui résister. Son autorité, ses caprices d'enfant gâté, on les subissait, tant son intelligence éclatait dans ses paroles d'adolescent. Il ressemblait, alors, assuraient ses compatriotes, au Tzar Alexandre Ier ». Il revient sur l'existence troublée de l'impresario et ses éblouissants succès avec les Ballets Russes : « Eh quoi ! vingt ans d'expériences, vingt ans d'incomparables spectacles - et la perfection d'une technique de plus en plus déconcertante, ne nous conseilla-t-il pas d'accorder crédit illimité à notre cher ami, le plus artiste des hommes - et somme toute, le plus sûr de soi-même, malgré l'extravagance, le paradoxe de la vie qu'il menait et qu'il imposait à sa troupe ? ».
Blanche souligne le goût de Diaghilev pour la culture française, qu'il partageait avec ses amis et collaborateurs. L'amour de cette culture, hérité des milieux aristocratiques russes, faisait de lui « Le plus parisien des cosmopolites, croyant au prestige de Paris comme un boulevardier du second Empire ». On apprend également le projet jamais réalisé de Diaghilev de se rendre à Moscou et de monter des ballets dans la jeune URSS, considérée à l'époque comme une terre d'avant-garde politique et artistique. La lettre s'achève sur une poignante évocation de Venise, où Diaghilev s'est éteint le 19 août 1929 :
« voici qu'un funèbre cortège de gondoles accompagne sur la lagune torride [...] les restes de notre cher camarade. Il est bien - puisqu'il devait nous quitter - qu'il fermât les yeux sur la cité du Sang, de la volupté et de la Mort ».
Admirable panégyrique du créateur et impresario Serge de Diaghilev par Jacques-Emile Blanche, fidèle ami et portraitiste des Ballets Russes.
Lettre autographe multicolore de Pablo Picasso à Max Pellequer, signée et datée par l'auteur du 27 janvier 1956, à l'adresse autographe de sa villa "La Californie". 14 lignes aux crayons vert, bleu, rose, orange, rouge, violet et turquoise sur un feuillet filigrané "BFK Rives".
Infimes traces de plis transversaux inhérents à l'envoi.
La couleur n'est pas systématiquement utilisée dans les lettres de Pablo Picasso. Il semblerait que l'artiste ait voulu faire un geste aimable envers son ami et banquier Max Pellequer, car plus ses lettres sont esthétiques, plus elles sont précieuses. Pour parler de son art, Pablo Picasso opte pour la couleur rouge : "je continue mon travail avec ardeur". Un choix significatif qui reflète toute l'énergie que l'artiste souhaite insuffler à ses créations.
Édition originale de cet important et précoce recueil de 50 superbes lithographies d'Alger sur chine montées sur papier fort exécutées par les deux peintres Emile-Aubert Lessore (1805-1876), pupille d'Ingres, et William Wyld (1806-1889), ami de Vernet, d'abord paru en cinq livraisons : bâtiments, paysages, types, scènes, etc...
Cf Bibliothèque algérienne de Gérard Sangnier, n°207. Pas dans Blackmer. Playfair, 517. Tailliart, 896. Gay, 919. Brunet III, 1018.
Reliure en demi chevrette verte, dos lisse orné de triples filets dorés ainsi que de fleurons estampés à froid, frises dorées en tête et en queue du dos, la frise de tête est partiellement effacée, plats de papier marbré comportant des traces de décolorations marginales, reliure de l'époque.
Dos restauré, rousseurs éparses.
Lettre autographe multicolore de Pablo Picasso à Max Pellequer, signée et datée par l'auteur du 5 juin 1956, à l'adresse autographe de sa villa "La Californie". 12 lignes aux crayons orange, rose, bleu, jaune et violet sur un feuillet.
Infimes traces de plis transversaux inhérents à l'envoi.
Très élégante missive calligraphiée aux pastels gras par Pablo Picasso.
Edition originale, imprimée à 500 exemplaires numérotés, de magnifique album archéologique comprenant 78 illustrations dans le texte et 13 planches hors-texte, sous serpentes (dont 7 à double page ou dépliantes).
Texte par Henri Lechat.
Reliure à la bradel de l'éditeur en pleine percaline vert sapin, dos lisse, coiffes légèrement affaissées, un mors fendu en tête, dos et plats ornés de filets ocres, coins légèrement émoussés, ex-libris encollé en tête du contreplat.
Exemplaire de l'industriel Anatole Descamps (1833-1907), avec vignette ex-libris gravée par Devambez, contrecollée sur un contreplat.
Bel exemplaire.
Édition originale ornée de 5 planches hors-texte dont 4 dépliantes lithographiées à Marseille par Charavel : Plan du camp au pied de l'Elbrouz, Vue du mont Elbrouz, Inscription en russe, Alphabet huno-scythe, Inscription sur deux marbres blancs trouvés à Magyar, (cf Blackmer 131. Atabey 105.)
Dos fendu avec petits manques, quelques manques angulaires sur les plats.
"The author was interested in tracing the origins of the Magyars to the Caucasian peoples. In 1829-1830 he travelled through the Caucasus and then into Armenia. He also produced a Turkish grammar,"
Abrégé de la Grammaire Turque, Pest, 1829" [Leonora Navari].
On trouve, au verso du faux-titre, les cachets et signatures autographes de l'auteur et de l'éditeur.
Ex-libris imprimé J. de Sainte-Foy.
Edition originale illustrée de 11 planches doubles au format in-folio, dont 2 plans sur papier calque. (Absent de Hage Chahine.)
Le Fascicule de texte est broché ou le recueil de gravure en feuilles, le tout sous dans chemise demi-toile noire à coins de l'éditeur, dos lisse muet, titre au centre du premier plat, plats de cartonnage sable comportant des taches et des éraflures, rabats et lacets.
Sur le rabat intérieur de la chemise de l'éditeur, envoi autographe signé d'Henri Chevrier à Pierre Glénat : "... dans l'espoir de faire un jour sa connaissance sous le soleil der Thèbes..."
Édition originale imprimée à tout petit nombre (cf Polak 1648-1649.)
Réunion de deux notices nécrologiques parues au lendemain de la mort d'Auguste-Nicolas Vaillant (1793-1858), le célèbre navigateur commandant "La Bonite" lors du fameux voyage d'exploration scientifique de 1835-1837.
Dotées d'une pagination continue (26 pp.), de deux titres de départ et d'un titre général, elles sont extraites du "Moniteur universel" et du "Journal des débats" du 9 novembre 1858 (Vaillant est mort le 1er novembre).
Les auteurs sont Frédéric Chassériau et J.-J. Baude (leurs noms se trouvent à la fin de chaque texte). Cf. Taillemite 332.
Rare et agréable exemplaire.
Belle lettre autographe signée de Colette adressée à son amie Bolette Natanson. Deux pages rédigées à l'encre sur un papier bleu. Pliures transversales inhérentes à la mise sous pli de la missive.
Comme à son habitude très protectrice et maternelle avec son amie, Colette la complimente : "Comme tu es gentille, - comme tu es Bolette". De dix-neuf ans son aînée, elle loue la jeunesse de "[son] enfant" : "Tu es ma "provision d'hiver", la jeunesse dont j'aurai besoin, plus tard, bien plus encore qu'à présent. Soigne-toi bien ma jeunesse en grange".
Evoluant depuis sa plus tendre enfance dans les milieux artistiques - elle est la fille d'Alexandre et la nièce de Thadée Natanson, les créateurs de la fameuse Revue Blanche - Bolette Natanson (1892-1936) se lia d'amitié avec Jean Cocteau, Raymond Radiguet, Georges Auric, Jean Hugo ou encore Colette.
Passionnée par la couture, elle quitte Paris pour les Etats-Unis avec Misia Sert, grande amie de Coco Chanel et est embauchée chez Goodman. Avec son mari Jean-Charles Moreux, ils créèrent en 1929 la galerie Les Cadres boulevard Saint-Honoré et fréquentèrent de nombreux artistes et intellectuels. Leur succès fut immédiat et ils multiplièrent les projets : la création de la cheminée de Winnaretta de Polignac, la décoration du château de Maulny, l'agencement de l'hôtel particulier du baron de Rothschild, la création de cadres pour l'industriel Bernard Reichenbach et enfin la réalisation de la devanture de l'institut de beauté de Colette en 1932. Bolette Natanson encadra également les œuvres de ses prestigieux amis peintres : Bonnard, Braque, Picasso, Vuillard, Man Ray, André Dunoyer de Segonzac, etc. En dépit de cette fulgurante ascension, elle mettra fin à ses jours en décembre 1936 quelques mois après le décès de son père.
Edition originale, un des exemplaires numérotés sur alfa du Marais, le nôtre non justifié.
Précieux envoi autographe daté et signé de Aimé Césaire à Raymond Queneau : "... très sympathique hommage de ces bucoliques de sang et de soleil..."
Dos et plats légèrement et marginalement insolés sans gravité.
Rare édition originale.
Agréable exemplaire.
Reliure en pleine percaline noire, dos lisse orné d’un fleuron doré, double filet doré en queue du dos, pièce de titre de chagrin rouge, gardes et contreplats de papier bleu, tranches mouchetées, coins légèrement effilochés, reliure de l’époque.
Très rare envoi autographe signé de Georges Gilles de La Tourette : « À mon cher confrère et ami le Dr Diamantberger. Gilles de La Tourette. »
L’envoi est adressé au docteur Mayer Saül Diamantberger, médecin adjoint à l’hôpital Rothschild dans les années 1890, qui compte parmi les précurseurs de la rhumatologie en France.
Édition originale, un des 55 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers.
Reliures en demi maroquin marron, dos à cinq nerfs, dates dorées en queue, plats de papier à motifs abstraits, gardes et contreplats de papier marron, couvertures et dos conservés, têtes dorées, reliures signées Thomas Boichot.
Précieux exemplaire de ce texte fondateur du féminisme moderne.
Lettre autographe multicolore de Pablo Picasso à Max Pellequer, signée et datée par l’auteur du 13 juin 1957, à l’adresse de sa villa « La Californie ». 2 pages sur un feuillet, 22 lignes aux crayons vert, bleu et rouge sur un feuillet filigrané. Infimes traces de plis transversaux inhérents à l’envoi.
Exceptionnel témoignage de la passion de Pablo Picasso pour la tauromachie, thème récurrent de son art depuis ses toutes premières œuvres peintes dès l’âge de huit ans (« Le petit Picador jaune », 1899).
Pablo Picasso détaille pour Max Pellequer et sa femme l’organisation d’un séjour à Arles les 5, 6 et 7 juillet 1957, auquel l’artiste les invite avec une poignée d’amis. Avec un enthousiasme non dissimulé, il leur annonce avoir réservé leurs chambres au « Norpinus » [hôtel Nord-Pinus] et leurs places pour la corrida. Ce n’est qu’après ces informations que le peintre évoque le vernissage de son exposition au Musée Réatu et le dîner officiel avec le grand collectionneur Douglas Cooper et le maire d’Arles, Charles Privat : « Dîner Cooper & maire ». Une représentation d’« Aïda aux arènes » est également programmée durant cette escapade arlésienne qui se clôture le 7 par une magistrale « course de toros avec présence d’un roi nègre ».
Ensemble de neuf estampes originales en couleur, tirées sur papier vergé. Les planches sont introduites par un texte signé Jeanne Ramon-Fernandez. Les croquis XII et XIII sont signés David, respectivement en bas à gauche et à droite des planches.
Gravures originales réalisées pour l'illustration de La Gazette du bon ton, l'une des plus belles et des plus influentes revues de mode du XXème siècle, célébrant le talent des créateurs et des artistes français en plein essor de l'art déco.
Carnet personnel de Thierry Mugler contenant des dessins originaux et aphorismes autographes inédits.
Reliure à la bradel en pleine toile noire. Sur le premier plat, Thierry Mugler a peint une étoile blanche au correcteur.
Quinze pages du cahier ont été remplies par le styliste :
• La première au feutre bleu fluo présente le mot « Yes » ainsi qu'un grand point d'exclamation se terminant par la mythique étoile muglerienne.
• Sur une double page, le mot « blanc » rehaussé au correcteur et en majuscules sur fond de feutre noir, au feutre orange les mots « Indehain » ( ?) et « tribe » avec un dessin de soleil, plusieurs notes au stylo bille noir : « Aelino Rock-Elektro », « DJ », « Syath Choreographie ».
• Une double page présentant un très beau dessin de femme noire nue, plantureuse et à l'opulente chevelure rose, à gauche au stylo bille noir les mots « Super nova mama » ainsi qu'une étoile rehaussée au feutre violet.
• Une double page présentant trois lignes aux feutres vert, rouge et violet : « - La Perle de l'Afrique... / rien qui bouge ! ! ! / Le chic des mains de Paris ! » Le dernier point d'exclamation se termine par une étoile.
• Plusieurs dessins d'étoiles et esquisses de bouteilles de parfum au crayon de papier.
• Une liste de noms au crayon de papier, en face de certains la lettre « G » au feutre bleu, la mention « Kab » au feutre rouge et un tortillon au feutre orange.
• Une double page présentant en pied une planète sur laquelle est dessiné un phallus ; au-dessus, plusieurs lignes aux feutres bleu, violet, orange, vert et rouge constituant le texte suivant : « Alice se perdit dans Brocéliande et se fit courser par le centaure Manfred...et ses dangereux attributs...Pauvre petite fille riche...Ce n'est pas le luxe qui va la sauver. Ombre d'arbres sous la lune « EN TRAVERS » CQFD... Testostérone et innocence...la Belle et la Bête ! ! ! Rugissement furieux de métal...Perforation du Tympan et l'Hymen...L'HISTOIRE DU MONDE ! »
• Une double page au crayon de papier sur laquelle il a réalisé en marge gauche un croquis de pole danseuse la tête à l'envers ; autour le texte suivant : « Strip Tease intello : laide, pas laide... Qui suis je ? Oui !... Je suis belle. Non ! Je suis laide... Regardez moi ! Non ne me regardez pas ! Voyez moi ! Aimez moi ! BAISE MOI ! ! ! VAS T'EN ! Reviens. Folle... Pas folle... Grand Corps Malade ? Fabien » [Grand Corps Malade, de son vrai prénom Fabien, composa une chanson pour le spectacle de music-hall Mugler Follies].
• Une note au crayon : « Acte Vente Chelsea AT 92 ». Thierry Mugler vendit son penthouse dans le quartier de Chelsea à New York en 2012.
Les archives personnelles de Thierry Mugler sont d'une insigne rareté.
Un des très rares exemplaires enrichi d'un envoi autographe - on en recense moins d'une dizaine - de cette édition originale, comportant la Marseillaise.
Edition originale illustrée d'une gravure hors-texte gravée par Charles-Etienne Gaucher d'après Jean-Jacques Le Barbier et de 4 pages de partition gravée en fin de volume. La Marseillaise y figure dans sa véritable édition originale, ayant fait l'objet d'une pré-publication dans L'Almanach des Muses en 1793 et sous forme de feuillets libres.
Reliure en demi-basane d'époque, dos lisse orné de caissons, de fleurons et de dentelles dorés, pièce de titre maroquin rouge, plats de cartonnage noir. Plusieurs ex-libris manuscrits ou encollés sur le contreplat et les gardes. Dos restauré, quelques rousseurs. Les deux dernières lettres du nom du dédicataire ont été rognées à la reliure.
L'ouvrage est enrichi sur la page de faux-titre d'un exceptionnel envoi autographe de Rouget de L'Isle à un autre artiste de la Révolution : « M de La Chabeaussiè[re] / de la part de l'auteur ».
Rouget de Lisle et Poisson de la Chabeaussière, le destinataire de l'envoi, ont tous deux incarné la ferveur révolutionnaire et marqué l'Histoire républicaine par leur plume.
La Marseillaise figure dans l'ouvrage parmi d'autres poèmes et chants. Cette première édition livre le célèbre chant dans son état originel : il comporte six quatrains, tel qu'il a été écrit par le capitaine Rouget de l'Isle pour l'armée du Rhin en avril 1792, puis institué hymne national en 1795 par le décret du 26 messidor an III.
Paroliers et hommes de lettres, Rouget de l'Isle et la Chabeaussière furent les serviteurs zélés de la Révolution mais aussi les victimes de ses excès. A l'écriture de cette dédicace, en l'an V de la République, les deux hommes sont au faîte de leur gloire. L'un est l'auteur de l'hymne national qui fait vibrer la France révolutionnaire, et l'autre du catéchisme républicain le plus diffusé sous la Révolution. En effet, la Chabeaussière compose lui aussi une œuvre majeure de l'héritage révolutionnaire : un Catéchisme républicain, philosophique et moral, réédité 82 fois jusqu'à la IIIe République, et qui l'a promu à la Commission exécutive de l'instruction publique. Comme Rouget de L'Isle, il a connu le succès en tant que parolier et librettiste, notamment pour les opéras comiques de Nicolas Delayrac. L'histoire de La Marseillaise rencontre dès sa création celle de La Chabeaussière et du compositeur Delayrac, dont l'air offre une certaine ressemblance avec le drame héroïque de Delayrac intitulé Sargines ou l'Élève de l'amour.
Ni la Chabeaussière, ni Rouget de l'Isle malgré la célébrité de sa Marseillaise n'échappèrent cependant aux affres de la Terreur. Déclarés « suspects » , ils furent incarcérés en 1793 respectivement à la prison des Madelonettes et de Saint-Germain-en-Laye. Au sortir de ces heures sombres, les deux hommes mènent une existence paisible et continuent de collaborer activement à l'Almanach des Muses, qui publia La Marseillaise pour la première fois en volume.
A la mort de la Chabeaussière en 1820, l'exemplaire connaît une histoire des plus romanesques. Il porte toujours l'inscription de son second propriétaire, Edouard Gendron : « Ce livre a été acheté en 1821 - à un carrefour près la place de l'école de médecine, parmi un tas de ferraille ».
Première publication par son compositeur du plus célèbre des symboles de la République française : La Marseillaise. Sa précieuse dédicace réunit des poètes révolutionnaires aux destins croisés, dont les écrits laissèrent leur immortelle empreinte dans l'histoire de France.
Ensemble de huit estampes originales en couleur, tirées sur papier vergé et signées en bas à droite et à gauche des planches. Les planches sont introduites par un texte signé Jean Cocteau et représentent des costumes pour la pièce de Shakespeare (deux Bergères, Paulina ou encore Le Temps).
Reliure à la bradel en plein papier à motif décoratif, dos lisse, pièce de titre de chagrin brun, reliure signée de Goy & Vilaine.
Gravures originales réalisées pour l'illustration de La Gazette du bon ton, l'une des plus belles et des plus influentes revues de mode du XXème siècle, célébrant le talent des créateurs et des artistes français en plein essor de l'art déco.
Célèbre revue de mode fondée en 1912 par Lucien Vogel, La Gazette du bon ton a paru jusqu'en 1925 avec une interruption durant la Guerre de 1915 à 1920, pour cause de mobilisation de son rédacteur en chef. Elle se constitue de 69 livraisons tirées à seulement 2000 exemplaires et est illustrée notamment de 573 planches en couleurs et de 148 croquis représentant des modèles de grands couturiers. Dès leur parution, ces luxueuses publications « s'adressent aux bibliophiles et aux mondains esthètes » (Françoise Tétart-Vittu « La Gazette du bon ton » in Dictionnaire de la mode, 2016). Imprimées sur beau papier vergé, elles utilisent une police typographique spécialement créée pour la revue par Georges Peignot, le caractère Cochin, repris en 1946 par Christian Dior. Les estampes sont réalisées grâce à la technique du pochoir métallique, rehaussées en couleurs et pour certaines soulignées à l'or ou au palladium.
L'aventure commence en 1912 lorsque Lucien Vogel, homme du monde et de la mode - il a déjà participé à la revue Femina - décide de fonder avec sa femme Cosette de Brunhoff (sœur de Jean, le père de Babar) la Gazette du bon ton dont le sous-titre est alors « Art, modes et frivolités ». Georges Charensol rapporte les propos du rédacteur en chef : « En 1910, observe-t-il, il n'existait aucun journal de mode véritablement artistique et représentatif de l'esprit de son époque. Je songeais donc à faire un magazine de luxe avec des artistes véritablement modernes [...] J'étais certain du succès car pour la mode aucun pays ne peut rivaliser avec la France. » (« Un grand éditeur d'art. Lucien Vogel » in Les Nouvelles littéraires, n°133, mai 1925). Le succès de la revue est immédiat, non seulement en France, mais aussi aux Etats-Unis et en Amérique du Sud.
À l'origine, Vogel réunit donc un groupe de sept artistes : André-Édouard Marty et Pierre Brissaud, suivis de Georges Lepape et Dammicourt ; et enfin ses amis de l'École des beaux-arts que sont George Barbier, Bernard Boutet de Monvel, ou Charles Martin. D'autres talents viennent rapidement rejoindre l'équipée : Guy Arnoux, Léon Bakst, Benito, Boutet de Monvel, Umberto Brunelleschi, Chas Laborde, Jean-Gabriel Domergue, Raoul Dufy, Édouard Halouze, Alexandre Iacovleff, Jean Émile Laboureur, Charles Loupot, Charles Martin, Maggie Salcedo. Ces artistes, inconnus pour la plupart lorsque Lucien Vogel fait appel à eux, deviendront par la suite des figures artistiques emblématiques et recherchées. Ce sont ces mêmes illustrateurs qui réalisent les dessins des publicités de la Gazette.
Les planches mettent en lumière et subliment les robes de sept créateurs de l'époque : Lanvin, Doeuillet, Paquin, Poiret, Worth, Vionnet et Doucet. Les couturiers fournissent pour chaque numéro des modèles exclusifs. Néanmoins, certaines des illustrations ne figurent aucun modèle réel, mais seulement l'idée que l'illustrateur se fait de la mode du jour.
La Gazette du bon ton est une étape décisive dans l'histoire de la mode. Alliant l'exigence esthétique et l'unité plastique, elle réunit pour la première fois les grands talents du monde des arts, des lettres et de la mode et impose, par cette alchimie, une toute nouvelle image de la femme, élancée, indépendante et audacieuse, également portée par la nouvelle génération de couturiers Coco Chanel, Jean Patou, Marcel Rochas...
Reprise en 1920 par Condé Montrose Nast, la Gazette du bon ton inspirera largement la nouvelle composition et les choix esthétiques du « petit journal mourant » que Nast avait racheté quelques années auparavant : le magazine Vogue.
Suite complète des 115 planches gravées sur cuivre et enrichie d'une planche supplémentaire (soit 116 planches), toutes imprimées sur vergé et vélin et rehaussées à l'aquarelle à l'époque. Deux planches 39 entièrement différentes se suivent, la première : « Les Titus et les cache-folies » fut publiée dans les exemplaires de 1817 et 1822, la seconde : « La Politicomanie », n'apparaît qu'en 1827. Il s'agit de la série la plus complète, qui inclut également les 11 nouvelles planches parues de 1818 à 1822 et numérotées de 105 à 115.
Selon Vicaire, il est probable que les planches aient toutes été imprimées entre 1801 et 1822 et que seul le texte accompagnant les planches ait été réimprimé en 1827.
Reliure demi-maroquin cerise à long grain et à coins, dos lisse orné de multiples filets longitudinaux, fers dorés au centre, titre estampé en tête et encadré de filets dorés, plats de papier à motifs, gardes et contreplats de papier à la cuve. Rousseurs principalement cantonnées aux 24 pp. de texte, les planches n'en portent que très peu, principalement aux marges et aux versos.
Rare et célèbre recueil de mœurs, costumes et divertissements sous l'Empire et la Restauration, à très grandes marges et magnifiquement rehaussées en couleur à l'époque. Une véritable encyclopédie du frisson, du plaisir et de l'apparat, publié par le plus grand éditeur de mode en ce début de siècle : Pierre de la Mésangère. L'exemplaire se distingue par la présence des deux versions des planches 39, d'une insigne rareté.
Célèbre édition au texte entièrement gravé, richement illustrée de 6 titres gravés, un frontispice et un faux-titre gravé pour le tome I, et 243 figures, 473 vignettes et culs-de-lampe. L’illustration des trois premiers volumes est l’œuvre de Monnet et dans les 3 derniers, par Fessard d’après Bardin, Bidauld, Caresme, Desrais, Houel, Kobell, Le Clerc, Leprince, de Loutherbourg, Meyer. Le texte gravé est l’œuvre de Montulay et Drouet.
Reliures de l’époque en maroquin rouge, dos lisse orné d’un quadrillage semé de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison en maroquin fauve, triple filet doré en encadrement des plats, filet doré sur les coupes, roulette dorée en encadrement des contreplats, gardes et contreplats de papier bleu, dentelle intérieure dorée, tranches dorées. Discrètes restaurations aux mors.
Bel exemplaire élégamment relié en maroquin rouge de l’époque aux dos richement estampés à l’or de cette édition entreprise par Étienne Fessard, dédiée aux enfants de France, le duc de Berry, le comte de Provence et le comte d’Artois.
Edition originale de la traduction, par F. de Brotonne, conservateur adjoint de la bibiothèque Sainte Geneviève, d'après toutes les traductions anciennes comparées. L'ouvrage a été enrichi de la collection de 10 vignettes par Charlet, avec sa couverture sur papier rose conservée, avec une vignette, à la date de 1831 ; le recueil contient également un portrait de Cervantes.
Reliure en demi maroquin à coins lie-de-vin à grains longs signée en haut de la première page de garde S. David, à la fin du XIXe. Dos à 4 nerfs orné de fers complexes et criblés puis caissonés. Roulettes sur les nerfs. Double filet de séparation sur les plats et aux coins. Traces de frottement sur certains nerfs et aux mors et coins. Un coin un peu replié. Quelques piqûres dans un ensemble frais.
Couvertures conservées, ainsi que les dos. Reliure établie sur brochure au papier non rogné.
Très bel exemplaire.
Lettre autographe aux crayons bleu et rouge de Pablo Picasso à Max Pellequer, signé et daté par l'auteur du 7 juin 1956, à l'adresse autographe de sa villa « Californie ». 12 lignes au recto et deux lignes au verso sur un avis de parution imprimé d'un ouvrage de Thèrèse Leroy.
Traces de plis transversaux inhérents à l'envoi. Légère pliure à l'angle inférieur gauche.
Nous avons ici un rare témoignage écrit de Pablo Picasso se livrant à l'autodérision. Dans sa villa "Californie", Le peintre s'est servi d'un avis de parution imprimé de l'ouvrage "la technique du classement". Sous cette annonce, il s’est amusé à écrire les mots suivants : "Je vais m'y mettre. Un peu sur le tard", bien conscient de privilégier son art aux triviales tâches administratives. Picasso fait ainsi référence au sujet de sa missive, la découverte d'un nouveau document d'assurance sollicité par son destinataire. Max Pellequer, qui gérait ses finances, ne connaissait que trop bien le caractère désordonné de son ami, l'artiste aux 50 000 œuvres.
La composition graphique de cette courte missive témoigne elle-même des réelles préoccupations de Picasso qui a changé de couleur et de taille de caractères pour mettre au premier plan et au centre ce qui compte vraiment à ses yeux, la beauté et l’amitié :
« Mistral et soleil. Allez bien et bonne poignée de main de votre Picasso » !
Photographie en noir et blanc représentant Tony Curtis souriant.
Bel exemplaire, l'encre ayant un peu bavé sur deux dernières lettres de Curtis.
Signature manuscrite de Tony Curtis à l'encre bleue en marge gauche du cliché.
Provenance : du fonds du grand collectionneur d'autographes Claude Armand.
Retirage d'une photographie représentant Shirley Temple enfant allongée sur un lit.
Bel exemplaire.
Envoi autographe daté de 1988 et signé de Shirley Temple, au feutre noir, au grand collectionneur d'autographes Claude Armand.
Portrait photographique en noir et blanc représentant le dictateur philippin assis à son bureau.
Nous joignons le courrier administratif à en-tête de l'office de la présidence des Philippines avec son enveloppe.
Signature manuscrite de Ferdinand Marcos à l'encre noire.
Provenance : du fonds du grand collectionneur d'autographes Claude Armand.