Très bel exemplaire.
Rarissime édition originale de la première traduction française d'une œuvre philosophique de Kant et seconde traduction d'un texte kantien, les autres ne seront connus du public non-germanophone qu'au cours du XIXe siècle. Cette édition, dont l'originale allemande parut en 1764 à Königsberg sous le titre Beobachtungen über das Gefühl des Schönen und Erhabenen, est illustrée d'un portrait de l'auteur par J. Béniry dit Dubuisson.
Relié à la suite : Seconde traduction française du texte de Burke, considéré comme le premier essai philosophique sur l'Esthétique, établie par E. Lagentie de Lavaïsse, après celle, critiquée, de l'abbé Des François en 1765. Elle est illustrée d'un portrait de l'auteur par Mariage. La première édition anglaise, intitulée A Philosophical Enquiry into the Origin of Our Ideas of the Sublime and Beautiful, est parue en 1757.
Reliure de l'époque en demi basane brune à coins de vélin, dos lisse orné de doubles filets dorés, plats de papier à la colle, gardes et contreplats de papier blanc, toutes tranches jaunes mouchetées de rouge. Quelques traces sur les gardes, rousseurs éparses plus prononcées sur quelques feuillets.
L'ouvrage de Kant contient les premières observations du philosophe - qui n'avait jusqu'alors publié que des textes scientifiques - sur l'Esthétique et plus particulièrement le Sublime, concept qui acquerra toute sa portée dans Critique du jugement. Celle-ci, à l'instar du reste de l'œuvre du philosophe, ne sera traduite en français qu'au cours du XIXe siècle.
« Certes dès avant 1781, le nom de Kant n'était pas totalement inconnu à l'Université de Strasbourg où quelques étudiants et professeurs l'avaient cité dans leurs recherches ou dans leurs cours, et les travaux de l'Académie de Berlin, contenant des mémoires d'adversaires résolus du kantisme, n'étaient pas complètement ignorés en France, mais il faut attendre la Révolution française et même la fin de la Convention et le début du Directoire, c'est-à-dire près de quinze ans après la parution de la Critique de la Raison pure, pour qu'en France on commence à parler de Kant et de son œuvre. » (Jean Ferrari, « L'œuvre de Kant en France dans les dernières années du xviiie siècle » in Les Études philosophiques n° 4, Kant (octobre-décembre 1981), pp. 399-411).
Si Kant est incontestablement celui qui institue l'Esthétique comme discipline essentielle de la philosophie moderne, il doit au manifeste empiriste d'Edmund Burke, les origines mêmes de sa réflexion, et plus particulièrement la distinction entre le Beau et le Sublime. Toutefois, alors que Burke considérait le sublime comme une « terreur délicieuse », produit suprême de l'œuvre d'art, Kant - admirateur de sa philosophie - dépassera cette considération, définissant le Sublime comme « ce qui est absolument grand », la terreur étant la conséquence de la confrontation de la raison humaine à l'illimité.
Pertinente et précoce association des deux premières définitions modernes du Sublime et fondements de la philosophie esthétique, réalisée par un érudit conscient des débats philosophiques de son époque.
Edition originale, un des 150 exemplaires numérotés, seuls grands papiers.
Envoi autographe signé de Jean-Pierre Abel à Paul Devivat.
Rare et bel exemplaire à toutes marges.
Edition originale publiée sous le pseudonyme de Cévennes et achevée d'imprimer sous l'oppression à Paris le 1er août 1944.
Agréable exemplaire.
Edition illustrée de 57 gravures sur bois dessinées et gravées par Frans Masereel, un des exemplaires numérotés sur papier anglais.
Petites déchirures sans gravité en tête et en pied du dos, agréable exemplaire exceptionnellement enrichi d'un second état (sur japon ou sur chine) de 9 des gravures de l'ouvrage.
Première édition en volume, la rare édition originale fut imprimée en livraisons entre 1845 et 1856 (Brunet, I, 1707. Garrison et Morton citent 3 titres de Cazenave sur les maladies de la peau).
Ouvrage illustrée de 60 grandes et superbes planches en couleurs.
Reliure en demi chagrin rouge, dos à cinq nerfs orné de doubles filets noirs et dorés, plats de papier oeil-de-chat, quelques éraflures en tête du premier plat, gardes et contreplats de papier peigné, coins émoussés, reliure moderne.
Quelques petites rousseurs, agréable exemplaire.
Edition ornée d'illustrations originales en couleurs d'Alain Tercinet.
Reliure de l'éditeur en pleine toile brique, dos lisse, exemplaire complet de sa jaquette ilustrée qui comporte de petites déchirures marginales et dont le dos est bruni.
Exemplaire légèrement gauchi, agréable état intérieur.
Envoi autographe signé d'Alain Tercinet à Robert Sabatier.
Édition originale.
Brochure illustrée de 16 dessins de Georges Adam.
Superbe exemplaire de cette rare plaquette de Louis Aragon, véritable catéchisme « anticlérical, anticapitaliste, anticolonialiste, antipatriotique » (Pierre Juquin) destiné aux enfants des masses laborieuses exploitées.
Édition originale, non mise dans le commerce (cf Sabin 30913.)
Quelques accrocs avec manques sur le dos, petites pliures angulaires sur les plats, gardes ombrées, sinon agréable état intérieur.
Ouvrage publié l'année même du couronnement de Maximilien. L'auteur, autrichien, est favorable à l'acceptation de la couronne par le prince-archiduc, opinion que beaucoup de ses compatriotes ne partageaient pas. Contient des considérations sur la nation mexicaine, les deux Amériques, la politique des États-Unis, etc.
Edition originale, un des exemplaires du service de presse.
Couvertures et dos très discrètement restaurés.
Précieux envoi autographe signé de Pierre Drieu La Rochelle à Henri Béraud.
Edition originale, un des exemplaires du service de presse.
Reliure à la bradel en plein cartonnage façon bois, dos lisse, pièce de titre de maroquin rouge, couvertures et dos conservés, reliure signée de Thomas Boichot.
Bel exemplaire agréablement établi.
Précieux envoi autographe signé de Jacques Chardonne à Henri Béraud.
Tête de collection de cet important périodique médical, dont l'importance n'est plus à démontrer. Il parut jusqu'en 1914 (volume XLII) et accueillit la plupart des contributions essentielles à l'avancée des sciences médicales au XIXe siècle.
L'ensemble est illustré de 61 planches hors-texte dont certaines lithographiées et/ou dépliantes.
Reliures en demi veau cerise, dos lisses ornés de filets dorés ainsi que d'arabesques romantiques et de fleurons à froid, quelques petits frottements sur certaines coiffes ou mors, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, certains coins un peu émoussés, tranches marbrées, reliures de l'époque signée Bunetier.
Bel ensemble établi dans une reliure romantique de l'époque signée de Brunetier.
Edition originale, un des 1200 exemplaires numérotés sur alfa, seuls grands papiers après 50 Marais.
Dos très légèrement passé comme généralement.
Précieux envoi autographe signé de Henri Michaux à Raymond Queneau.
Rare et véritable édition originale posthume des six premiers livres des Confessions, les suivants ne seront publiés qu'en 1789. Plusieurs autres éditions parurent peu après celle-ci mais les travaux en lien avec les commentaires publiés dans la livraison de juin 1782 du Journal Helvétique montrent bien que cette édition séparée dite « en gros caractères » est bien la toute première (F. Michaux « L'Édition originale de la première partie des "Confessions" de J.-J. Rousseau » in Revue d'Histoire littéraire de la France, 35e Année, No. 2 (1928), pp. 250-253).
Reliures de l'époque en demi basane blonde, dos lisses ornés de dentelles dorées ainsi que de pièces de titre et de tomaison de maroquin havane, plats de papier caillouté, toutes tranches bleues.
Bel exemplaire de ce texte fondateur du genre autobiographique, établi dans une reliure de l'époque.
Edition originale de la traduction française, un des 51 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers.
Dos et plats légèrement et marginalement éclaircis comme habituellement.
Rare et bel exemplaire de cet ouvrage qui fut magnifiquement porté à l'écran, en 1967, par Richard Brooks avec, dans les rôles principaux : Robert Blake, Scott Wilson, John Forsythe et John MacLiam.
Richard Brooks alla même jusqu'à à filmer dans la propre maison du crime, ainsi que dans le même palais de justice, où 7 des 12 jurés interprètent leur propre rôle.
Prospectus de Soucription tiré au format de l'ouvrage et comportant 2 reproductions en noir dans le texte et 2 hors-texte en couleurs.
Bel exemplaire.
Edition originale ornée d'un frontispice, ainsi que d'illustrations et cartes dans le texte, et d'une carte à double page "in fine".
Collaboration littéraire de Joseph Sachot.
Les dessins, couverture et cartes sont d'André Millot.
Reliure en demi toile chagrinée verte à coins, dos lisse muet, plats de papier marbré, couvertures illustrées montrées sur onglets et conservées, reliure de l'époque,
Intéressant témoignage sur la vie et la condition des populations esquimaudes : le Père Roger Bulliard (1909-1978), Oblat de Marie Immaculée, fut pendant quinze années missionnaire en Arctique, avant d'être versé dans l'aumônerie militaire canadienne.
L'ouvrage connut un immense succès au moment de sa sortie, et fut à l'origine de plusieurs vocations de voyageurs.
Notre exemplaire comporte un billet autographe signé de Roger Bulliard à un ami surnommé Titi, sur papier pelure, en date du 19 mars 1950.
Nous joignons aussi :
I. Deux cartes postales manuscrites adressées au destinataire du billet, et des coupures de périodiques.
II. Un petit album in-12 oblong de toile verte à oeillets et attaches, regroupant 29 tirages argentiques, de petit format (de 12x 7 cm à 4 x 4 cm) contrecollés sur papier fort, et représentant soit l'auteur, soit différentes étapes de son voyage de 1947.
Agréable ensemble.
Rarissime édition originale de la traduction française établie par Désiré Mouren.
Il semble ne pas y avoir eu d'édition en portugais de ce travail pionnier en matière d'océanographie.
Manques sur le dos, premier plat tendant à se détacher, petits manques marginaux sur les plats.
Francisco Calheiros da Graça (1849-1906), lieutenant de marine brésilien, avait participé aux opérations contre le Paraguay et mené plusieurs travaux scientifiques et relevés hydrographiques.
Rarissime
Ex-libris manuscrit en tête du premier plat de couverture.
Edition illustrée d'un frontispice et de 60 gravures in-texte.
Aucun exemplaire au CCF.
Reliure de l'éditeur en percaline marron, dos lisse, dos et plats ornés de décors africanisants dorés, encadrement estampé à froid sur les plats, tranches marbrées, coins inférieurs un peu cornés.
Agréable exemplaire.
Cet ouvrage consiste en une biographie populaire de David Livingstone, réduite à son activité africaine, et destinée à un public de langue allemande.
Catalogue d'exposition des oeuvres peintes de Tony Curtis présentées à la Center Art Galleries d'Hawaï.
Catalogue illustré de reproductions d'oeuvres de Tony Curtis.
Bel exemplaire. Nous joignons l'enveloppe d'expédition du catalogue.
Signature manuscrite de Tony Curtis au feutre bleu sur le premier plat du catalogue.
Provenance : du fonds du grand collectionneur d'autorgaphes Claude Armand.
Retirage d'une photographie en noir et blanc représentant Joan Crawford dans les années 1950.
Bel exemplaire. Nous joignons l'enveloppe d'expédition adressée au collectionneur.
Envoi autographe signé de Joan Crawford au grand collectionneur d'autographes Claude Armand : "Dear Claude thnak you for your warming letter. Bless you Joan Crawford."
Photographie originale en couleurs représentant Jacques Chirac souriant.
Bel ensemble retenu par un trombone qui a laissé une discrète trace en marge supérieure gauche de la photographie.
Nous joignons un courrier administratif, une enveloppe et un bristol sur lequel Jacques Chirac, alors premier ministre, a inscrit au feutre noir ces quelques mots : "vous remercie de votre aimable message de félicitations et vous adresse ses sentiments les meilleurs."
Signature manuscrite de Jacques Chirac à l'encre bleue en pied de la photographie.
Coupure de presse de la Tribune de Genève avec photographie d'Uri Geller évoquant ses talents de magicien et de tordeur de métal.
Rare signature manuscrite d'Uri Geller au feutre noir sur sa photographie.
Edition illustrée de 192 planches en couleurs d'uniformes, surtout de la Révolution et de l'Empire, d'après les aquarelles de Job (cf Colas I, 1549.)
Textes par plusieurs membres de la Sabretache.
Reliures en demi chagrin maroquiné cerise, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, têtes dorées, couvertures conservées, reliures de l'époque,
Les planches illustrées se répartissant comme suivant : pour le premier volume, 48 planches en couleurs sous serpentes chiffrées ; pour le deuxième, 48 planches en couleurs non chiffrées ; pour le troisième, 48 planches en couleurs non chiffrées et, pour le dernier, 48 planches en couleurs non chiffrées.
Tout ce qui a paru dans la Sabretache comprenant 48 livraisons renfermant chacune 4 planches en couleurs.
Les sujets regardant la chose militaire, le patriotisme, voire le chauvinisme, étaient la spécialité de Jacques Onfroy de Bléville (1858-1931), illustrateur à la vocation initialement contrariée.
Agréable ensemble joliment établi en reliure uniforme de l'époque.
Réunion de quatre rarissimes éditions originales :
– le Thuileur des trente-trois degrés de l'écossisme (1813), « ouvrage rare et recherché est un des meilleurs thuileurs qui existent... » (Caillet, I, 2910). Le texte est illustré d'un titre frontispice, de 14 planches (dont une dépliante) et d'un grand tableau dépliant reliés à la fin du volume.
– la Récapitulation de toute la maçonnerie ou Description et explication de l'hiéroglyphe universel du maître des maîtres (1812) contient deux planches.
– l'Explication de la croix philosophique (1806) présente une planche dépliante représentant ladite croix.
– l'Explication de la pierre cubique (1806) contient une planche dépliante décrivant la pierre.
Notre exemplaire est, en outre, enrichi d'un petit papillon (8 x 10,5cm) intitulé « Couplets d'obligations », relié à la page 30 ; ces chants « doivent être chantés à la fin de chaque Banquet Maçonnique ».
Reliure de l'époque en demi veau havane, dos lisse richement orné de dentelles et fleurons dorés, pièce de titre de maroquin de Russie rouge, plats de papier vert émeraude. Bel exemplaire.
Ex-libris à la plume biffé sur la page de titre.
Edition originale illustrée de bois gravés in-texte par Gavarni, Daumier, D'Aubigny...
Reliure à la bradel en pleine percaline beige, dos lisse orné d'une étiquette de papier noir, Premier plat orné d'une peinture à l'huile reprenant le frontispice et signée en bas à droite "A. Dangleterre d'après document d'époque". Coiffes et mors habilement restaurés.
Rare publication sur le Paris de Louis-Philippe. L'ensemble procède par sujet et articles : Le bureau des nourrices, bouquetières, bains, réverbères, trottoirs, sorties de spectacle, la barbe et les moustaches, le jardin du Luxembourg, le bal de l'Opéra, hôtel des commissaires-priseurs, lorettes et courtisanes (Alexandre Dumas), restaurants et gargottes, mont-de-piété, Monographie de la presse parisienne (Balzac), Jokey-club, etc.
"Ouvrage très important et remarquable par la belle pléiade de littérateurs et d'artistes de la période romantique qui y ont collaboré." Carteret (Le trésor du bibliophile romantique et moderne).
Édition originale rare et très recherchée (cf. Clouzot) à la bonne date de 1850, certains exemplaires invendus ayant été remis en vente chez le même éditeur en 1852.
Reliures à la bradel en plein cartonnage vert bouteille ornementé de motifs floraux estampés à froid, pièces de titre de maroquin marron, ex-libris encollés sur les contreplats.
Un petit manque de papier en pied de la dernière page du second volume sans aucune atteinte au texte, quelques rares rousseurs.
Très rare et bel exemplaire élégamment relié strictement à l’époque.
Lettre autographe signée de George Sand adressée à son amie Stéphanie Bourjot, fille d'Étienne Geoffroy-Saint-Hilaire. Quatre pages rédigées à l'encre bleue sur un feuillet remplié au chiffre de George Sand. Pliures inhérentes à l'envoi.
Cette lettre a été partiellement publiée dans Correspondance, t. XIV, n° 7846.
Très belle lettre, en partie inédite, dans laquelle George Sand évoque l'ouvrage de Marie Pape-Carpantier et l'éducation de sa jeune servante Marie Caillaud : « C'est un excellent livre, dans lequel j'apprends à lire à ma jeune servante, une fille extraordinairement intelligente et dont ce livre ouvre l'esprit à toutes sortes de bonnes notions. Ç'a été pour moi une éducation à part que celle de cet enfant de 18 ans qui n'en avait que 2, il y a six mois, et qui a maintenant son âge, avec toute la candeur de l'enfance conservée. Donc tous les soirs, nous lisons les historiettes de Marie Carpentier, et je m'y intéresse autant que mon élève. »
Marie Caillaud n'a que onze ans lorsque George Sand la fait entrer à son service afin de s'occuper de la vaisselle et du poulailler, ce qui lui vaudra le sobriquet de « Marie des poules ». Mais l'écrivaine repère bien vite l'intelligence de la jeune paysanne : elle en fait rapidement sa gouvernante et à partir de 1856, la jeune fille participe aux séances du petit théâtre de Nohant. C'est au début des années 1858 que l'on trouve mention de son apprentissage notamment dans une lettre de George Sand à son ami Charles Duvernet : « Dans mes soirées d'hiver, j'ai entrepris l'éducation de la petite Marie, celle qui jouait la comédie avec nous. De laveuse de vaisselle qu'elle était, je l'ai élevée d'emblée à la dignité de femme de charge que sa bonne cervelle la rend très apte à remplir. Mais un grand obstacle, c'était de ne pas savoir lire. Ce grand obstacle n'existe plus. En trente leçons d'une demi-heure chacune, total quinze heures en un mois, elle a su lentement, mais parfaitement toutes les difficultés de la langue. Ce miracle est dû à l'admirable méthode Laffore, appliquée par moi avec une douceur absolue sur une intelligence parfaitement nette. » (16 février 1858)
Intime de l'écrivaine, Marie Caillaud deviendra finalement une comédienne influente de la scène de Nohant et côtoiera les illustres invités de George Sand : Delacroix, Gautier, Dumas, le prince Jérôme Bonaparte...
Mais Marie ne fut pas la première élève de George Sand, qui demeura toute sa vie durant intéressée par la question de la pédagogie et apprit à lire non seulement à ses enfants, mais aussi à ses petits-enfants et à plusieurs personnes de son entourages (domestiques, paysans).
Cette lettre montre toute l'implication qu'elle eut dans son rôle de maîtresse, réfléchissant sans cesse à des manières pertinentes et efficaces d'enseigner : « Mais ce qui manque, du moins à ma connaissance, c'est une méthode de lecture. J'en ai fait une (pour mon usage, je ne l'ai pas écrite.) tirée d'abord de celle de Laffore, et modifiée à mon idée. Mais ce que je n'ai pas trouvé dans les manuels à l'usage de l'enfance et des écoles primaires, c'est un livre d'exercices bien faits pour apprendre à lire logiquement tout en se rendant compte de l'orthographe des mots. Ce livre existe-t-il ? » Loin d'être un simple passe-temps, l'éducation revêtit pour George Sand une importance capitale et, comme le souligne Georges Lubin, elle ne se borna donc pas à alphabétiser les plus jeunes. Il faut dire que la mère de Sand lui apprit elle-même à écrire dès l'âge de cinq ans : « Elle se rendit compte très tôt que la seule voie pour atteindre à l'égalité était l'émancipation intellectuelle. L'ignorance où les femmes étaient tenues était la cause de leur esclavage. L'ignorance où le peuple était tenu était le fondement de l'inégalité qui régnait entre les classes. L'éducation était le sésame qui ouvrirait les portes fermées. » (« George Sand et l'éducation » in Nineteenth-Century French Studies, 1976)
Beau et important témoignage du combat sans relâche que mena George Sand pour l'émancipation féminine par l'éducation.
Édition originale parue dans les oeuvres complètes de l'auteur.
Quelques rousseurs.
Reliure en demi chagrin maroquiné noir, dos lisse orné de triples filets à froid et de fleurons dorés, plats de papier caillouté, gardes et contreplats de papier à la cuve, reliure de l'époque.
Envoi autographe signé de George Sand : "à mon ami Charles Fournier."
Précision manuscrite de George Sand en dessous du titre sur la page de titre : "suite de Flamarande" paru la même année et chez le même éditeur que "Les deux Frères".
Edition originale sur papier courant comportant le bon achevé d'imprimer du 26 février 1926.
Agréable exemplaire.
Edition originale, un des 10 exemplaires numérotés sur japon impérial, le nôtre un des 3 hors commerce lettrrés, tirage de tête après 6 chine.
Reliure en plein maroquin terre de Sienne, dos lisse, date dorée en queue, gardes et contreplats de papier à effet moiré, encadrement d'un filet doré sur les contreplats, couvertures et dos conservés (dos restauré et doublé), tête dorée, étui bordé de maroquin terre de Sienne, étui de cartonnage façon bois, intérieur de feutrine blanche, reliure de l'époque signée Roger Arnoult.
Notre exemplaire est enrichi d'une lettre autographe signée d'une page de Jean Cocteau et montée sur onglet, écrite depuis La Roche Posay dans la Vienne, probablement adressée à Pierre Benoit et dans laquelle il évoque humoristiquement Charlie Chaplin, son fragile état de santé et son ennui : "... Me voilà dans ce film de Charlot : "Charlot fait une cure" - parmi les clowns et clowneries du mercurochrome... Le docteur H. arrive à éteindre mon fer de travail avec ses pelotes d'épingles aquatiques. Mon ventre gargouille. Si tu venais ce serait une très bonne cure. Que penses-tu de cette publicité pour La Roche : La Roche source d'ennuis."
Bel exemplaire agréablement établi par Roger Arnoult, élève de l'école Estienne, actif jusqu'en 1980 et qui travailla avec et pour les plus grands relieurs de son temps comme René Aussourd, Anthoine-Legrain, Paul Bonet, Georges Cretté, Pierre-Lucien Martin...
Edition originale, enrichie d'une lettre autographe signée de Louise Colet, 3 pages sur un bifeuillet montée sur onglet en tête du volume. Quelques petites rousseurs, une très pâle mouillure marginale affectant les derniers feuillets.
Reliure en demi maroquin noir à coins, dos à cinq nerfs sertis de doubles filets à froid, date en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couverture montée sur onglet conservée (petits petits manques angulaires comblés), élégante reliure signée Patrice Goy.
Rare envoi autographe à la marquise de Boissy, Teresa Guiccioli, qui fut la maîtresse du mari de Louise Colet et demeura célèbre pour sa liaison avec Lord Byron.
Colet la décrira en ces termes dans le roman : « Une femme qui a été à Byron ce que Béatrix fut à Dante et Vittoria Colonna à Michel-Ange, c’est-à-dire l’inspiration et l’amour » (p. 201).
Rare ensemble.
Exemplaire parfaitement établi.
« Tu me dis : Aime l'art, il vaut mieux que l'amour
[...]
Et moi. je te réponds : La langue du poête
Ne rend du sentiment que l'image incomplète ».
« Des maîtres les plus grands les œuvres les plus belles,
Auprès du beau vivant, compare, que sont-elles ? »
Tu me dis : Aime l'art, il vaut mieux que l'amour ;
Tout sentiment s'altère et doit périr un jour !
Pour que le cœur devienne une immortelle chose,
Il faut qu'en poésie il se métamorphose,
Et que chaque pensée en sorte incessamment,
En parant sa beauté d'un divin vêtement.
Sentir, c'est aspirer!... c'est encor la souffrance ;
Mais créer, c'est jouir, ! c'est prouver sa puissance ;
C'est faire triompher de la mort, de l'oubli,
Toutes les passions dont l'âme a tressailli!
Et moi. je te réponds : La langue du poête
Ne rend du sentiment que l'image incomplète ;
Concevoir le désir, goûter la passion,
Nous fait dédaigner l'art et sa création ;
Formuler les pensers dont notre esprit s'enivre,
Ce n'est que simuler la vie : aimer, c'est vivre ; !
C'est incarner le rêve, et sentir les transports
Dont l'art ne peut donner que des emblèmes morts !
Des maîtres les plus grands les œuvres les plus belles,
Auprès du beau vivant, compare, que sont-elles?
Corrége et le Poussin, Titien et Raphaël,
Rubens, dont la palette est prise à l'arc-en-ciel,
Éblouissant nos yeux, ont groupé sur leurs toiles
Des visages divins et de beaux corps sans voiles !
Mais hier, quand soudain à nos regards charmés
Ces tableaux immortels se trouvaient animés,
Lorsqu'au lieu de la chair que la couleur imite,
Nous avons admiré cette chair qui palpite,
Où le sang, à travers l'épiderme soyeux,
Circule en répandant des reflets lumineux ;
Lorsque nous avons vu d'exquises créatures,
Dont les beaux torses nus, les bras aux lignes pures,
Le sein ferme et mouvant, le visage inspiré,
Faisaient vivre à nos yeux quelque groupe sacré,
Oh ! n'as-tu pas senti quelle impuissante envie
C'est de vouloir dans l'art inoculer la vie
Et ne t'es-tu pas dit, du réel t'enivrant :
La beauté seule est belle, et l'amour seul est grand !
Edition originale, un des 25 exemplaires numérotés sur papier vélin bouffant des papeteries Salzer, le nôtre portant le N°1, seuls grands papiers.
Bel exemplaire de cet ouvrage récompensé par le grand prix du roman de l'Académie française.
Edition originale.
Chaque fascicule est abondamment illustré de figures ou photographies in et hors-texte.
Campagnes en Méditerranée (1952-1964) dont l'étude sur l'îlet du Grand Congloué, les campagnes en Méditerranée nord-orientale, sur les côtes de Provence et dans le golfe de Gênes.
Campagnes dans la mer Rouge et l'océan Indien (1951-1954) et dans l'Atlantique tropical (1956-1962) dont celle dans le golfe de Guinée, aux îles du Cap-Vert et au large des côtes atlantiques de l'Amérique du Sud. Table générale des fascicules I à XI.
Second plat du premier volume sali, une petite déchirure en tête du premier plat du troisième fascicule.
Rare et agréable ensemble complet en 11 volumes.
Edition originale, un des 500 exemplaires numérotés sur pur fil.
Reliure en plein maroquin terre de Sienne, dos lisse comportant un léger accroc en tête, date dorée en queue, gardes et contreplats de papier à effet moiré, encadrement d'un filet doré sur les contreplats, couvertures et dos conservés, tête dorée étui bordé de maroquin terre de Sienne, étui de cartonnage façon bois, intérieur de feutrine blanche, reliure de l'époque signée Roger Arnoult.
Notre exemplaire est enrichi d'une lettre autographe signée d'une page de Jean Cocteau et montée sur onglet, datée d'avril 1959, probablement adressée à Pierre Benoit : "Nôtre Pierre fantôme... c'est autour de votre souvenir qu'on se réunit. C'est une chaîne bien étonnante que celle de cette affreuse et délicieuse cabane. Pensez moi. Je pense à vous. Je vous aime et je me résigne à vous aimer en rêve."
Bel exemplaire agréablement établi par Roger Arnoult, élève de l'école Estienne, actif jusqu'en 1980 et qui travailla avec et pour les plus grands relieurs de son temps comme René Aussourd, Anthoine-Legrain, Paul Bonet, Georges Cretté, Pierre-Lucien Martin...
Edition illustrée de 2 cartes dépliantes hors texte et de 10 planches gravées hors-texte (cf Garrison & Morton 71. DSB 613-614.)
Reliure en plein veau brun marbré, dos à six nerfs orné de doubles caissons noirs décorés de motifs typographiques estampés à froid, pièce de titre chagrin bordeaux, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches rouges, reliure de l'époque.
Quelques restaurations sur la reliure, dos refait, trace de mouillure en têtes des feuillets du second volume.
Giovanni Maria Lancisi (1654-1720), médecin italien issu de l'université de Rome, est l'auteur d'intéressants travaux sur les moustiques et la malaria (il est l'introducteur du mot), sur les maladies cardio-vasculaires et les anévrismes, travaux qui figurent dans le présent ouvrage, illustré de dix planches d'anatomie cardiaque. "Lancisi, great Italian clinician, was the first to describe cardiac syphilis; he was also notable as an epidemiologist, with a clear insight into the theory of contagion. He was physician to Pope Clement XI, who turned over to him the forgotten copper plates executed by Eustachius in 1552. Lancisi published these with his own notes in 1714. [...] Lancisi's posthumous De aneurysmatibus published in 1728 appears only in later collected editions" (Garrison & Morton).
Edition originale (cf Polak, 9297. Seulement deux exemplaires au CCF (BnF et Marseille).
Un petit manque en pied du dos, couvertures marginalement salies, ex-dono manuscrit en tête du premier plat de couverture, quelques rousseurs.
Unique édition de ce tableau très sombre de l'état de la marine française à la fin de la Monarchie de Juillet ("Tout est à refaire dans la marine, c'est un échaffaudage craquant de tous côtés, il faut y faire une révolution radicale, si l'on veut obtenir un résultat digne de la France ; tous les palliatifs employés jusqu'à présent, pour masquer la décrépitude de l'édifice, ne tendent qu'à inspirer une dangereuse confiance à ceux qui ne voient que la surface des choses"). L'attribution provient d'une note manuscrite sur la première couverture, et elle est cohérente : le futur amiral Louis-Adolphe Bonard (1805-1867) venait d'être nommé capitaine de vaisseau en 1847, et avait effectué une grande partie de sa carrière en Océanie (cf. son chapitre VII sur les colonies).
Edition originale, ornée en frontispice d'une photographie montrant Gustave Eiffel dans son laboratoire et de 28 planches hors-texte parfois sur double page (on joint un double de la planche 26),
Reliure de l'éditeur en demi percaline blanche à coins, dos lisse comportant des salissures, petites déchirures en tête et en pied du dos, pièce de titre imprimée contrecollée au dos, titre imprimé sur le plat supérieur, coins légèrement émoussés.
Agréable état intérieur.
Une claire mouillure en marge gauche du frontispice et en pied du second plat, salissures au bas du premier plat, quelques annotations au crayon dans les marges.
L'auteur présente les résultats des expériences effectuées au Champ-de-Mars, près de la Tour Eiffel : 1. Installation du laboratoire et méthodes employées (mesure des vitesses, balance aérodynamique, centres de poussée, pressions à la surface d'une plaque, etc.). - 2. Résultats généraux (plaques carrées, rectangulaires et courbes, surfaces parallèles, corps ronds, répartition des pressions). - 3. Ailes d'aéroplanes (monoplans Esnault-Pelterie, Nieuport ; biplans Wright, Maurice Farman, Bréguet). L'ouvrage est illustré de 28 planches contenant des schémas, des photographies, des graphiques et des diagrammes en rapport avec ces recherches. Intéressant exemplaire, annoté par un scientifique nommé René Arnout, auteur d'une communication publiée en 1910 dans les Comptes-rendus des séances de l'Académie des sciences ("L'équilibre longitudinal et la courbure des surfaces portantes des aéroplanes" ; voir la note autographe p. 20 du présent volume).
Edition originale de la traduction française de la seule partie traduite (et adaptée) de l'immense et excellente Geographie der Griechen und Römer, qui comprend 14 volumes publiée de 1788 à 1825 à l'adresse de Nuremberg, et qui formait à cette époque la meilleure synthèse de la perception géographique que les Anciens avaient du monde connu (cf Brunet 23 388).
Premiers cahiers déboîtés, manques angulaires sur le dos et les plats, quelques petites rousseurs.
Konrad Mannert (1756-1834) fut un des meilleurs historiens bavarois de son temps.
Seconde éditions, en partie originales, des traductions française et hollandaise, le texte étant bilingue : hollandais et français enrichi de nombreux passages imprimés en langue malaise (cf Cordier, "Indosinica", 1385. Non cité par Quérard).
Reliure en demi chagrin marron chocolat, dos à quatre petit nerfs orné de filets et de pointillés dorés, mors fendus puis recollés, plats de papier peigné comportant des éraflures, gardes et contreplats de papier à la cuve, petits accrocs sur les coupes, reliure du XIXe siècle.
Auréoles sur les tous premiers et tous derniers feuillets de l'exemplaire.
La longue préface du traducteur (47 pp.) paraît ici pour la première fois. Les pp. 235 à 344 contiennent les exercices (textes originaux et traductions). "The first proof sheet of my Dictionary of the Malayan language was received from the printer on the 21st March, and the last on 11th October 1811. On the 24th of that month I corrected the first sheet of the Grammar, and both works were published in the early part of the following year. The impression was large, and, unfortunately for my labours, the extensive possessions conquered from the Dutch, where the Malayan is spoken, were gratuitously restored to them, and my sale contracted. Within these few years the Government of the Netherlands has done me the honour of causing translations of my Grammar and Dictionary, which has been hably executed by M. Elout fils, and to the politeness of M. Elout, minister for the colonies, I am indebted for copies of them". Cf. Marsden, Memoirs, pp. 143-144, cité par Cordier. L'orientaliste anglais William Marsden (Dublin 1754 - 1836) fut également directeur de la Compagnie des Indes et secrétaire du Conseil de l'Amirauté. C'est à la suite de son frère, agent de la Compagnie, que Marsden s'était rendu à Sumatra en 1771 ; il consacra ses loisirs d'administrateur à apprendre la langue du pays. "Après avoir passé à Sumatra huit années bien employées, il revint en Angleterre pour tâcher d'obtenir un poste plus lucratif (1779). Il n'y réussit pas d'abord, et s'occupa dans la retraite d'un travail géographique et historique sur l'île de Sumatra. Sir Josph Banks, dont il fit la connaissance vers cette époque, le mit en rapport avec quelques hommes éminents tels que Darlymple, Rennel, Maskelyne, Solander, Herschel. Il fut reçu peu après membre de la Société royale. Son Histoire de Sumatra, publiée en 1782, justifia cette distinction (…) Les principaux fruits de sa studieuse retaite furent une Grammaire et un Dictionnaire de la langue malaye, une excellente traduction des Voyages de Marco Polo (1817), avec un commentaire du plus grand prix, un catalogue de sa riche collection de médailles orientales et trois Essais, dont le plus important a pour objet les langues de la Polynésie" [Hoefer].