Autograph letter signed by Emile Zola addressed to Henry Fouquier, written in black ink on a bifolium. Usual folds from mailing.
This letter was transcribed in the complete correspondence of Emile Zola published by the CNRS and the Presses de l'Université de Montréal.
A fine letter evoking La Terre and Tolstoy's The Power of Darkness.
Henry Fouquier (1838-1900) was a literary critic and columnist for numerous newspapers. A close friend of Guy de Maupassant, he supported Emile Zola’s candidacy for the Académie française.
This letter was written to him the day after the performance of Tolstoy's The Power of Darkness at the Théâtre-Libre. We have not found evidence of an article in which the journalist explicitly drew a parallel between the Russian drama and Zola’s La Terre, but Zola here addresses his thanks: « Merci, mon cher Fouquier, de ce que vous voulez bien dire de « la Terre », si attaquée. J'en suis touché vivement, et croyez à toute ma gratitude. » It must be said that the fifteenth volume of the Rougon-Macquart cycle was harshly received, unleashing passions from the moment of its serial publication in Gil Blas. On 18 August 1887, even before the conclusion of the novel was revealed to the public, Le Figaro published the “Manifeste des Cinq,” written by Paul Bonnetain, J.-H. Rosny, Lucien Descaves, Paul Margueritte and Gustave Guiches. These young authors issued a severe verdict: « La Terre a paru. La déception a été profonde et douloureuse. Non seulement l'observation est superficielle, les trucs démodés, la narration commune et dépourvue de caractéristiques, mais la note ordurière est exacerbée encore, descendue à des saletés si basses que, par instants, on se croirait devant un recueil de scatologie : le Maître est descendu au fond de l'immondice. [...] Nous répudions ces bonshommes de rhétorique zoliste, ces silhouettes énormes, surhumaines et biscornues, dénuées de complication, jetées brutalement, en masses lourdes, dans des milieux aperçus au hasard des portières d'express. De cette dernière œuvre du grand cerveau qui lança L'Assommoir sur le monde, de cette Terre bâtarde, nous nous éloignons résolument, mais non sans tristesse. Il nous poigne de repousser l'homme que nous avons trop fervemment aimé. »
Zola, who had been developing the idea of a peasant novel for a decade, was deeply affected. Though he never responded publicly to these accusations, his correspondence is strewn with clarifications about the work, whose sheer brutality alone seemed to occupy readers’ minds: « Mais vous ajoutez que notre thèse, à Tolstoï et à moi, est la même et peut se résumer en ceci : le travail de la terre est corrupteur. Tolstoï, il me semble, protesterait bien haut, et quant à moi, je vous affirme que je n'ai jamais voulu prouver une telle chose, radicalement fausse à mon avis. Ce que je pense, c'est que la petite propriété, telle qu'elle existe chez nous, c'est que la suite de faits sociaux qui ont abouti à notre forme sociale, nous ont donné notre paysan d'aujourd'hui, avec ses qualités et ses vices. Notre paysan est le prisonnier de sa terre, et non l'homme libre qu'il devrait être. Comment voulez-vous qu'il n'y étouffe pas, dans son ignorance et sa passion unique ? Labourer est très sain, mais à la condition qu'on sera le maître de son champ, au lieu d'en être le forçat. Je me suis exténué à faire sortir cette vérité de mon livre, si l'on ne m'a pas compris, la faute en est sans doute à moi. »
A remarkable letter from the master of Naturalism, shedding new light on one of the most brutal volumes of the Rougon-Macquart series.