Edition originale de la traduction française (cf. Sabin, 43416. Smith, Pacific Northwest Americana, 6381. Pilling, Bibl. of the Algonquian Languages, 327. Hoefer, XXXII, 566-567.)
Ouvrage illustré d'un portrait de l'auteur d'après Sir Thomas Lawrence en frontispice du premier volume, et, en fin de chaque volume, de 3 cartes gravées , représentant la route du fort Chipiouyan à la mer Glaciale en 1789 et à l'océan Pacifique en 1793, ainsi que la partie de l'Amérique comprise entre les 40e et 70e degrés de latitude nord et les 45e et 180e degrés de longitude ouest.
Reliures en demi chagrin rouge, dos lisses ornés de quintuples filets dorés, traces d'étiquettes en tête de chaque dos, petits frottements sur les mors, plats de cartonnage rouge, gardes et contreplats de papier à la cuve, reliures du milieu XIXe.
Restauration sur la page de faux-titre du tome 1.
Agréable exemplaire de cette importante relation.
Né en Ecosse mais établi au Canada, Alexander MACKENZIE fut employé, dès 1779, dans une maison de commerce en pelleteries située à Montréal.
Au printemps de 1785, il fut envoyé au fort Chipiouyan, à l'ouest de la baie d'Hudson, afin d'y faire le commerce des peaux.
"Ce fut là pendant huit années environ le principal séjour de Mackenzie, qui ne s'en éloignait que pour aller traiter avec les tribus indigènes. La connaissance qu'il avait acquise du pays et des habitants, son intelligence et l'activité de son caractère engagèrent ses patrons à le mettre à la tête d'un voyage de découverte vers les régions boréales…" (Hoefer).
Il quitta le fort Chipiouyan le 3 juin 1789, descendit la rivière de l'Esclave, atteignit le lac du même nom et rencontra une autre rivière qu'il suivit. Etant le premier Européen à naviguer sur cette rivière, il lui donna le nom de Mackenzie's River et, poursuivant son voyage, il parvint à l'océan Arctique le 15 juillet suivant. En septembre, il fut de retour à Chipiouyan.
Il partit à nouveau le 10 octobre 1792 pour un second voyage d'exploration : ayant remonté l'Ungigah ou rivière de la Paix, il traversa, en mai 1793, les Montagnes Rocheuses puis atteignit la Tacoutché-Tessé et aborda, le 23 juillet, près de la pointe Menzies, dans l'océan Pacifique. Il fut ainsi le premier Européen à traverser le continent nord-américain. La récit de ses voyages fut publié à Londres en 1801. La présente édition, traduite par Castéra, est précédée par un traité sur le commerce des pelleteries, des observations et un vocabulaire sur la langue des Indiens Knisteneaux, Chipiouyans et Algonquins; elle contient, à la fin, des observations météorologiques et un itinéraire par le vice-amiral Bougainville.