Gravure originale in folio non rognée, extraite du Voyage dans la Basse et la Haute Egypte de Vivant Denon.
Planche ornée d'une gravure subdivisée en 7 figures, ainsi décrites par l'auteur:
N° 1. Cette figure de trois quarts de nature, sculptée de haut-relief sur la porte principale de l'intérieur du portique du temple de Latopolis à Esnê, est sans doute celle du dieu auquel étoit dédié ce monument, le Jupiter égyptien, celui adoré à Ammon.
N° 2. J'ai trouvé plusieurs fois cette grande figure sculptée à côté de la porte des tombeaux, où il n'y avoit qu'un seul corps ; je l'ai toujours trouvée dans cette attitude de pitié et d'attendrissement : seroit-ce la veuve du mort exprimant ses regrets ? seroit-ce le costume des femmes égyptiennes, que l'on ne trouve nulle part ailleurs ? dans ce cas il auroit été aussi incommode à porter que désagréable à voir. Cette figure-ci a été prise dans les tombeaux qui sont dans les carrieres de Silsilis (voyez planche LXXVI, n ° 1).
N° 3. Ces figures, prises dans le même temple, et près de celles planche CXXI, n° 1, pourroient bien être la suite de la représentation du même événement ; ici ce seroit l'encens présenté au héros qui auroit remporté une victoire : on peut remarquer , comme dans l'autre tableau, des particularités dans le costume, et plus de mouvement dans les figures.
N° 4. La tête d'Isis, qui occupe le milieu de la corniche du frontispice du grand temple de Tintyra, et qui placée là semble indiquer la consécration de ce monument à cette divinité (voyez pl. XXXIX, n° 2). Cette même figure est sculptée d'une proportion gigantesque sur la partie extérieure du mur du fond du temple.
N° 5. Tableau sculpté dans l'intérieur du portique de Latopolis à Esnê. Est-ce une chasse au filet ? en un pareil cas ils n'ont pas mis des figures emblématiques (voyez planche CXXV, lettre F). Sont-ce trois mois pendant lesquels les ibis se répandoient dans l'Egypte, ou ceux de la retraite des eaux, ceux de l'abondance ? la quatrieme figure, avec une tête d'ibis, et tenant une clef des canaux, sembleroit étayer cette derniere opinion.
N° 6. Sistre avec la tête d'Isis : on sait que cet instrument étoit employé aux cérémonies du culte de cette déesse ; celui-ci, sculpté avec soin, a été dessiné avec exactitude dans le temple de Tintyra.
N° 7. Offrande faite par un héros au dieu de l'abondance ou de la reproduction, la grande divinité de Thebes ; le héros est en habit militaire, dans le costume des triomphateurs, accompagné d'un génie protecteur. Ce tableau est sculpté en grand dans l'intérieur de la partie sacrée du temple de Luxor.
Quelques rousseurs principalement marginales, sinon bel état de conservation.
Gravure originale in folio, extraite du Voyage dans la Basse et la Haute Egypte de Vivant Denon.
Planche composée de 9 vues ainsi décrites par l'auteur:Le n° 9, que j'expliquerai d'abord, est la carte topographique de l'emplacement général de la ville de Tintyra, de ses ruines, et du gisement de ses temples, dont on a les vues pittoresques et géométrales planches XXXVIII et XXXIX, et dont le plan est détaillé sur cette même planche XL, n° 8. Le plus grand monument qui est au milieu de la carte est le grand temple, dont on peut voir les détails n° 8 ; ce qui est en avant est une porte ; et plus avant encore, dans la même direction, un petit temple qui n'a jamais été terminé, dont le plan est n° 7, et la vue particuliere, planche XXXVIII, n° 2. Le petit monument qui est derriere le grand temple a son plan particulier n° 1, et les détails de son entrée n° 3. Le monument à droite est un Typhonium, dont le plan est détaillé n° 6, et dont la vue particuliere est à la planche XXXVIII, n° 3. Les deux autres monuments à gauche sont deux portes ; c'est sur celle qui est la plus proche des temples qu'est l'inscription grecque que j'ai citée dans le journal, tome II, page 212. Tout le reste des ruines sont celles de constructions en briques qui n'ont conservé aucunes formes. Les montagnes figurées au haut de cette carte sont celles de la chaîne libyque ; la ligne blanche qui traverse est le chemin de Haw à Dindera ; les palmiers que l'on voit au bas désignent le point où arrive l'inondation et la culture : la vue générale de toute cette carte est planche XXXVIII, n° 1. Le n° 1, petit sanctuaire, dont la paroi est dégradée , mais dont l'intérieur est aussi bien conservé que bien travaillé : j'y ai pris divers tableaux hiéroglyphiques, dont je rendrai compte dans la suite du journal, et dans l'explication des planches de ce genre. Le n° 3 est le plan particulier de l'entrée des trois chambres du temple ci-dessus. Le n° 6 est le plan d'un temple dédié à Typhon , à en juger par les ornements des frises, où ce mauvais génie est toujours en attitude d'adoration devant la déesse Isis. Le portique, fort enfoui et fort en ruine, est représenté n° 3, planche XXXVIII. Le n° 7 est le plan du temple ouvert, qui n'a jamais été achevé, et dont on voit la ruine n° 2 , planche XXXVIII. Le n° 4 est une vue perspective d'une colonne isolée du péristyle du grand temple ; la partie carrée du chapiteau représente un temple avec la divinité sous le portique du sanctuaire; quatre faces d'Isis, avec des oreilles de vache, et la coiffure des femmes égyptiennes achevent de composer ce chapiteau; tous les ornements qui couvrent le fût sont exacts, ainsi que la base de la colonne, que j'ai fait fouiller pour m'en rendre compte. Le n° 5, le chapiteau renversé, et vu en plan. Le n° 2, une des gouttieres qui décorent les côtés de la nef. Le n° 8, le plan du grand temple et de son portique , soutenu de vingt-quatre colonnes semblables à celles n° 4 ; les plafonds sculptés et peints sont les zodiaques de la planche CXXXII, n° 1 et 2, et les n° 1 et 3 de la planche CXXXI. La piece qui suit, soutenue de six colonnes, est fort enfouie, et ne reçoit de jour que de la porte ; les chapiteaux des colonnes qui soutiennent les plafonds de cette piece sont composés du chapiteau de la colonne du portique; plus un chapiteau évasé , comme celui planche LX , n° 7 ; je n'ai pu juger du reste de la colonne. La piece qui suit, fort déblayée, est fort obscure ; celle au-delà, très ornée, recevoit un peu de jour de larmiers situés auprès du plafond; la lumiere est représentée en sculpture, sous l'embrasure du larmier, par des gouttes triangulaires qui vont toujours en se chassant et en s'agrandissant (voyez les rayons du soleil, planche CXXXII, n° 1) ; toute la face du fond de cette piece est décorée de la belle porte, dont je donne la vue n° 1, planche XXXIX ; rien ne dénote quel en étoit l'usage. La piece du fond étoit sans doute le sanctuaire ; elle ne recevoit de jour et d'air que de la porte, qui donnoit sur une piece déja fort obscure : s'il se faisoit quelques fonctions dans l'intérieur de ces temples, ce devoit être de nuit, car si les cérémonies religieuses n'eussent eu lieu qu'à l'extérieur, à quoi bon l'extrême magnificence des détails de la décoration intérieure ? le sanctuaire, absolument déblayé, a été fouillé jusque sous le sol de son pavé, qui portoit sur le rocher aplani ; cette piece étoit isolée, comme tous les sanctuaires. Sans avoir pu pénétrer dans l'espace qu'il y a entre le mur du fond et celui de l'extérieur du temple, j'ai pu, par la comparaison des mesures intérieures et extérieures, juger de son espace : toutes les parties du plan qui sont ombrées sont des pieces trop encombrées où je n'ai pu pénétrer ; une des trois pieces latérales contient un escalier à palier, dont les marches n'ont que quatre pouces de hauteur, et qui monte sur la terrasse de la nef du temple, d'où un autre escalier latéral montoit encore sur la plate-forme la plus élevée du portique : les sculptures de ces escaliers sont aussi nombreuses et aussi soignées que celles du sanctuaire ; celles de l'escalier sont pour la plupart des figures de prêtres et de militaires présentant des offrandes ( voyez planche CXXI, n° 2 et 6 ). Le long des marches qui montoient à la plate-forme du péristyle étoient quatorze divinités sur quatorze marches, à-peu-près pareilles à celles représentées dans le plafond du portique, n° 3, planche CXXXI.A la partie extérieure du fond du temple il y a une tête d'Isis, semblable à celle de la corniche du péristyle, mais dans des dimensions colossales, à laquelle de chaque côté deux figures gigantesques sculptées en bas-relief présentent l'encens.Le n° 2 est un sphinx à tête de lion, servant de gouttiere à verser l'eau dont on arrosoit sans doute la plate-forme du temple, soit pour la nettoyer, soit pour la rafraîchir.Ce que j'ai encore à décrire de ce que j'ai pu ramasser à Tintyra consiste en détails hiéroglyphiques, aussi intéressants que ce que j'en ai déja représenté : j'y ai fait vingt voyages dans lesquels j'ai travaillé autant qu'il m'a été possible; je l'aurois habité six mois que je n'aurois pas achevé de rendre compte de tout ce qu'il y a d'intéressant.
Discrètes rousseurs principalement marginales, sinon bel état de conservation.
Publié pour la première fois en deux volumes, dont un atlas de gravures, chez Didot, en 1802, le 'Voyage dans la Basse et la Haute Égypte' connut un tel succès qu'il fut traduit dès 1803 en Anglais et en Allemand, puis quelques années plus tard en Hollandais et en Italien, notamment. Presque toutes les planches sont dessinées par Denon, qui en a aussi gravé lui-même un petit nombre, notamment des portraits d'habitants d'Egypte, qui ont encore gardée toute la fraîcheur d'esquisses prises sur le vif (nos 104-111). Une bonne vingtaine de graveurs ont également collaboré à la création des eaux-fortes dont Baltard, Galien, Réville et d'autres.
Dominique Vivant, baron Denon, dit Vivant Denon, né à Givry le 4 janvier 1747 et mort à Paris le 27 avril 1825, est un graveur, écrivain, diplomate et administrateur français. A l'invitation de Bonaparte, il se joint à l'expédition d'Egypte en embarquant dès le 14 mai 1798 sur la frégate " La Junon ". Protégé par les troupes françaises, il a l'opportunité de parcourir le pays dans tous les sens, afin de rassembler le matériau qui servit de base à son travail artistique et littéraire le plus important. Il accompagne en particulier le général Desaix en Haute Egypte, dont il rapporte de très nombreux croquis, lavis à l'encre et autres dessins à la plume, à la pierre noire, ou à la sanguine. Il dessine sans relâche, le plus souvent sur son genou, debout ou même à cheval, et parfois jusque sous le feu de l'ennemi. A l'issue d'un voyage de 13 mois durant lesquels il dessine plusieurs milliers de croquis, Vivant Denon rentre en France avec Bonaparte, et devient le premier artiste à publier le récit de cette expédition. Les 141 planches qui accompagnent son Journal retracent l'ensemble de son voyage, depuis les côtes de la Corse jusqu'aux monuments pharaoniques de la Haute Egypte. Bonaparte le nomme ensuite directeur général du musée central de la République, qui devient le musée Napoléon, puis le musée royal du Louvre et administrateur des arts. En 1805, Vivant Denon relance le projet de la colonne Vendôme, qui avait été suspendu en 1803. Il organise ensuite des expéditions dans toute l'Europe impériale pour amasser les objets d'art, qui sont pillés pour être emportés au Louvre. En 1814, Louis XVIII le confirme à la tête du Louvre, dont une aile porte encore son nom aujourd'hui. Il est considéré comme un grand précurseur de la muséologie, de l'histoire de l'art et de l'égyptologie.
Gravure originale in folio non rognée, extraite du Voyage dans la Basse et la Haute Egypte de Vivant Denon.
Planche composée de 11 vues ainsi décrites par l'auteur:
N° 1. Vue de Salmie, sur la rive gauche du Nil, dans le Delta. Voyez le journal, tome 1, page 97.
N° 2. Vue des pyramides de Gizeh et de Ssakarah, élevées sans doute aux extrémités nord et sud de Memphis; l'espace qui est entre ces deux groupes de pyramides fixe l'étendue de cette ville dans cette direction, tandis que le Nil et la chaîne libyque bornoient irrévocablement ses côtés est et sud.
N° 3. Coupe de la pyramide ouverte, appelée le Chéops, par laquelle on peut prendre une idée des galeries qui conduisent aux deux chambres sépulcrales, qui paroissent avoir été les seuls objets pour lesquels on avoit construit ces especes d'édifices. G, l'entrée de la premiere galerie, qui étoit recouverte par le parement général, et qui apparemment avoit à cet endroit quelque particularité qui aura pu faire découvrir cette entrée lorsqu'on en a tenté la fouille. La galerie G jusqu'à H se dirige vers le centre et à la base de l'édifice ; elle a soixante-cinq pas de longueur , que l'on est obligé de faire d'une maniere si incommode, que l'on ne doit les estimer qu'à cent soixante pieds : arrivé à H, l'incertitude, causée par la rencontre de deux blocs de granit L, a égaré la fouille, et en a fait tenter une dirigée horizontalement dans la masse de la fabrique ; cette excavation abandonnée, on est revenu au point I ; et, fouillant autour des deux blocs jusqu'à vingt-deux pieds en remontant, on a trouvé l'entrée de la rampe ascendante K, qui, jusqu'à M, a cent vingt pieds: on monte cette galerie étroite et rapide en s'aidant d'entailles faites dans le sol, et de ses bras contre les côtés de cette galerie étroite ; la fabrique en est de pierre calcaire, liée avec un ciment de brique. Arrivé au haut de cette rampe, on trouve un nouveau palier M, d'environ quinze pieds carrés ; à droite est une ouverture N, qu'on est convenu d'appeler le Puits, et qu'à l'irrégularité de son orifice on peut croire être encore une tentative de fouille : il faudroit du temps, delà lumiere, et des cordes, pour s'assurer avec exactitude de sa profondeur et de sa direction; on entend qu'elle cesse bientôt d'être perpendiculaire par le bruit qu'y fait la chute d'une pierre : ce puits a deux pieds sur 18 pouces de diametre ; il faudroit faire une fouille pour pouvoir hasarder quelque conjecture sur cette excavation; à droite de ce trou, est une galerie horizontale O, de 170 pieds, se dirigeant au centre de l'édifice, au bout de laquelle est l'entrée d'une chambre dite de la reine, E : sa forme est un carré long de 18 pieds 2 pouces sur 15 pieds 8 pouces; sa hauteur est incertaine, parcequ'une avide curiosité en a fait bousculer le sol, et creuser une des parties latérales, et que les décombres de toutes ces violations ont été laissés sur la place. La partie supérieure a la forme d'un toit d'angle à-peu-près équilatéral; aucun ornement, aucun hiéroglyphe , aucun vestige de sarcophage : une pierre calcaire fine, et liée d'un appareil recherché, fait tout l'ornement de cette piece. Voyez même pl., le plan et la coupe de cette chambre, n° 4 et 5. A quoi cette chambre a-t-elle été destinée ? étoit-ce pour mettre un corps ? Dans ce cas, la pyramide, bâtie à dessein d'en mettre d'eux, n'a pas été fermée à une seule époque; en cas d'attente, et que cette seconde sépulture fût effectivement celle de la reine, les deux blocs de granit, dont j'ai déja parlé, et qui sont à l'entrée des deux galeries inclinées, étoient donc réservés à clorre définitivement l'ouverture des deux chambres, et des galeries adjacentes.Revenons sur nos pas jusqu'à la plate-forme du puits M, où, en se hissant de quelques pieds, on se trouve au bas d'une grande et magnifique rampe, P Q, de 180 pieds de longueur, se dirigeant aussi vers le centre de l'édifice; sa largeur est de 6 pieds 6 pouces dans laquelle il faut comprendre deux parapets de 19 pouces de diametre , percés , par espace de 3 pieds 6 pouces ; de trous longs de 22 , larges de 3. Cette rampe étoit sans doute destinée à monter le sarcophage ; les trous avoient servi à assurer par quelque machine le hissement de cette masse sur un plan aussi incliné ; la même machine avoit sans doute nécessité des entailles au-dessus de la partie latérale de chacun de ces trous, qui ont été réparés ensuite par un ragréement. Cette galerie se ferme peu-à-peu jusqu'à son plafond par huit retraites de 6 pieds de hauteur; ce qui, joint à 12 qu'il y a du sol jusqu'à la premiere plate-bande, donne 60 pieds de clef à cette étrange voûte ( voyez sa coupe n° 6 ). Arrivé au-dessus, en s'aidant d'entailles assez régulieres, mais modernes, on trouve une petite plateforme , puis une espece de coffre de granit C , dont les parties latérales, soutenues par la masse générale de l'édifice, étoient destinées à recevoir dans le vide qu'elles laissoient des blocs de même matiere, qui, hersés dans des rainures saillantes et rentrantes , devoient masquer et défendre à jamais la porte de la principale sépulture ( voyez lettre C, n° 7 et 8 ). Il a fallu sans doute des travaux immenses pour construire d'abord et détruire ensuite cette partie de l'édifice ; ici, l'enthousiasme superstitieux s'est trouvé aux prises avec l'ardente avarice, et la derniere l'a emporté. Après la destruction de treize pieds d'épaisseur de granit, on a découvert une porte carrée F, de 3 pieds 3 pouces , qui est l'entrée de la piece principale D, de forme carrée, longue de 16 pieds sur 32 de large, et de 18 pieds de hauteur; la porte est à l'angle du grand côté, comme à la chambre d'en-bas. Vers le fond, à droite en entrant, est un sarcophage isolé , de 6 pieds 11 pouces de long sur 3 pieds de large, et 3 pieds 1 pouce 6 lignes d'élévation. Quand on aura dit que ce tombeau est d'un seul morceau de granit, que cette chambre n'est qu'un coffre de même matiere, avec un demi-poli d'un appareil assez précieux pour qu'il n'ait point nécessité de ciment dans tout son appareil, on aura décrit cet étrange monument, et donné l'idée de l'austérité de sa magnificence.Le tombeau est ouvert et vide , sans qu'il soit resté aucun vestige de son couvercle; la seule dégradation dans toute cette chambre est la tentative d'une fouille à un des angles, et deux petits trous à-peu-près ronds, à hauteur d'appui, auxquels des curieux ont attaché trop d'importance. C'est ici que se termine le voyage, comme c'est là qu'il paroit qu'ait été le but de cette immense entreprise, où les hommes semblent avoir voulu se mesurer avec la nature.Le citoyen Grosbert, ingénieur, qui a séjourné aux Pyramides, qui en a fait un plan en relief, que l'on voit avec intérêt au Jardin national des plantes, et une explication dans un livre intitulé, Description des pyramides de Djyzéh, de la ville du Caire et de ses environs, donne au Chéops 728 pieds de base, et évalue sa hauteur à 448 pieds, en comptant la base par la moyenne proportionnelle de la longueur des pierres , et la hauteur par l'addition de la mesure de chacune des diverses assises. D'après les calculs du citoyen Grosbert et de M. Maillet, la chambre sépulcrale est à 160 pieds au-dessus du sol de la pyramide. La base de la pyramide appelée Chefrenes est estimée par le même auteur de 655 pieds, et on élévation de 398 pieds ; sa couverte, dont il existe encore quelque chose à sa partie supérieure , est un enduit forme de gypse, de sable, et de cailloux. Le Miserinus, ou troisieme pyramide, dit encore le citoyen Grosbert, a 280 pieds de base, et 162 d'élévation : je renverrai mes lecteurs à cet écrivain pour les plans et les détails que je n'ai pas eu le temps de prendre, et que ses connoissances dans cette partie ont mis dans le cas de donner avec l'exactitude que mérite l'importance de ces édifices , et l'intérêt qu'ils inspirent.
Légères et discrètes rousseurs, sinon bel état de conservation.