Reliure en demi chagrin bleu marine à coins, dos éclairci à quatre nerfs, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier peigné, tête dorée, couvertures et dos conservés.
Agréable exemplaire.
Reimpression luxueuse de l'édition des Fermiers Généraux de 1762. Un des cent exemplaires sur chine numéroté 14 (l'édition comprenait 1004 exemplaires dont 500 sur Ecu Vergé, 300 sur Cavalier Vergé, 100 sur Whatman et 4 sur peau de vélin). Superbe impression, les gravures sur chine étant particulièrement fines. 85 figures retirés sur les cuivres originaux (cuivres retouchés et restaurés si nécessaire). L'édition a été enrichie de 3 planches, celles qui avaient été auparavant refusées pour l'édition de 1762, ainsi que 17 culs-de-lampe et fleurons nouveaux. Un portrait d'Eisen et un de La Fontaine. On sait que l'édition des Fermiers généraux fut elle tirée à 2000 exemplaires.
Reliure en plein maroquin havane d'époque. Dos à nerfs richement orné. Titre et tomaison dorés. Plats décors à la Du Seuil avec rectangle d'encadrement central et fleurons dans les écoinçons. Tête dorée. Riche frise intérieure et garde de soie moirée cognac. Etui noir bordée de cuir marron et recouvert d'un papier glacé noir imitant le cuir. Papier parfaitement frais, hormis 2 feuillant se succédant avec quelques pâles rousseurs..
Magnifique reliure de maître non signée. Superbe exemplaire à toutes marges, non rogné.
Cette édition recherchée du chef d'oeuvre d'Eisen fut condamnée en 1875 par le tribunal correctionnel de la Seine qui ordonna la destruction d'un certain nombre de planches, l'éditeur s'étant servi des planches découvertes. Remarquable illustration de Eisen (1720-1778), qui non seulement a réalisé son chef-d'oeuvre, mais également un des chefs-d'oeuvre incontestés du livre à figures du XVIIIe. Excellente édition précédée d'une étude sur l'édition des Fermiers Généraux et sur les planches par Paul Lacroix.
Edition originale.
Exemplaire aux armes de Le Camus de Néville, Seigneur de Bourg-Charente, conseiller à la cour des Aides, Directeur de la librairie et de l'imprimerie, Intendant de Pau et de Bayonne.
Reliure en plein maroquin rouge d'époque. Dos lisse richement orné. Pièce de titre en maroquin rouge. Plats frappés aux armes. Triple filet d'encadrement sur les plats. Tranches dorées. Traces de frottement. Un coin légèrement émoussé. Petit manque de papier au feuillet H2 ayant entraîné la perte de quelques lettres. Traces de mouillure dans la marge intérieure, sans conséquence. Ensemble frais néanmoins. Bel exemplaire.
Seul ouvrage publié par ce médecin basque, qui donne la traduction en basque du titre au verso du premier feuillet. Outre les chapitres classiques sur les régimes, l'eau, les affections de l'âme, les urines, la diète, plusieurs concernent le vin, le café, le chocolat et la conservation des aliments. D'Harce détaille avec des exemples précis les ruses des charlatans et leurs prétendus miracles. Au dernier feuillet, mention manuscrite : "Présenté par l'auteur". L'ouvrage a certainement été offert par l'auteur à Le Camus de Néville.
Première édition in-12, après l'originale in-4 parue à la même date. Traduction de l'espagnol de Baltasar Gracian par Amelot de la Houssaye. Cette édition ne possède pas le frontispice représentant Louis XIV cuirassé que l'on trouve dans l'édition in-4.
Reliure en pleine basane brune mouchetée d'époque. Dos à nerfs orné. Pièce de titre de basane brune. Petit manque en tête. Mors supérieur étroitement fendu en tête. Frottements. Du feuillet 289 jusqu'à la fin, trace de mouillure pâle au coin bas.
L'Homme de cour est un livre fondamental en cette fin du XVIIe siècle, et qui eut un écho retentissant dans toute l'Europe. D'une certaine façon, c'est une réaction contre le puritanisme, l'austérité et l'esprit des vanités propres au XVIIe siècle. Le livre réhabilite l'apparence comme coalescente de l'essence et justifie le mensonge ou la dissimulation par l'habileté politique et la bienséance, faisant du parfait homme de cour, un modèle insurpassé de "l'honnête homme". "L'apparence peut même, le cas échéant, suppléer le défaut de substance". L'oeuvre consiste en un recueil de 300 maximes dont le modèle caché est le roi Ferdinand II d'Aragon, dit "le Catholique", on y décèle une volonté et une habileté stylistique cherchant à condenser le maximum de sens dans le formule la plus brève et la plus concise possible. Cet homme de cour non seulement ressucite l'esprit chevaleresque mais fournira un modèle durable de perfection pour l'homme en société, pour le gentilhomme ou le dandy.