Texte et photographies de Raymond Depardon.
Bel envoi autographe daté et signé de Raymond Depardon à Florence Malraux : "... avec toute mon admiration et mes plus sincères salutations. Bonne route. A bientôt j'espère."
Edition originale, bien complète de la grande carte dépliante qui manque souvent, et du fac-similé. Exemplaire paru à l'origine en couverture muette d'attente, et donc sans les couvertures imprimées, ainsi que le stipule le papillon de vente.
Reliure en demi cuir de Russie marine à coins fin XIXe, dans le goût de l'époque. Dos à nerfs orné de 3 fleurons, roulettes sur les nerfs, en tête et en queue. Têtes dorées. Belle fraîcheur du papier non rogné, totalement exempt de rousseurs. 2 petites restaurations de la carte.
Très bel exemplaire.
Ex libris Ludo Van Bogaert. Ex libris F. M. Caye.
Edition originale française illustrée d'un frontispice et de 23 hors-texte sur papier fort par Adrien Marie, ainsi que de plusieurs vignettes in-texte, le tout sur bois. Traduction et adaptation de P. J. Stahl, pseudonyme de Jules Hetzel.
Reliure d'éditeur en demi chagrin rouge signée en bas du dos A. Lenègre. Dos à faux nerfs orné de caissons à la grotesque. Plats de percaline chagrinée. Tranches dorées. Traces de frottement. Coins émoussés. Taches sombres sur les plats. Quelques rousseurs éparses. Bon exemplaire.
Ce roman mettant en scène quatre soeurs durant la guerre de Secession eut un grand succès aux Etats-Unis et enchanta des générations d'enfants. Il connut 4 adaptations au cinéma dont la première en 1918 et la dernière en 2019, et de multiples versions à la télévision.
Edition originale sur Hollande.
Reliure à la bradel en demi vélin, dos lisse, titre à l'or, plats de papier à motif floral, reliure signée Thomas Boichot.
Bel et rare exemplaire.
Edition originale du premier et unique recueil de poèmes d'Ephraïm Mikhael, un des rares exemplaires sur Hollande. Un poème manuscrit autographe de deux pages intitulé "L'automne", comportant quelques corrections d'Ephraïm Mikhael, inaugure cet ouvrage d'une insigne rareté.
Première œuvre publiée du jeune poète alors âgé de vingt ans, L'automne paraît la même année que les Illuminations d'Arthur Rimbaud. Cette plaquette de 14 poèmes marqués par une mélancolie intense et profonde assura la célébrité de Mikhaël : « Ce jeune homme, cet enfant, laissait un livre qui, tant qu'on parlera la langue française, sera lu, relu, admiré » (Catulle Mendès). Parfaits pendants des tableaux de Gustave Moreau, hantés de mirages et d'Orient fabuleux, (« La reine de Saba », « Le Mage », « L'Etranger »), les souples alexandrins de Mikhaël rappellent l'influence des maîtres du jeune poète, Baudelaire et Mallarmé. Fréquemment cité dans les anthologies du symbolisme, ce recueil fut aussi considéré comme une des premières œuvres du mouvement, qui naît également en 1886 avec le manifeste du symbolisme écrit par son ami Charles Moréas.
Choisi par Ephraïm Mikhaël comme titre du recueil, le poème « L'automne » constitue la pièce maîtresse de cet ouvrage, dont notre exemplaire renferme le manuscrit autographe. Offrant un exemple pionnier de poésie fin-de-siècle, il annonce l'imminence d'une fin par l'évocation d'un paysage symbolique, à la fois naturel et spirituel. L'automne n'est plus seulement, comme chez les romantiques, la représentation d'un état d'âme mais l'expression d'un espoir puis d'une sublime décadence du poète et de son poème :
« C'est l'altière saison des grappes empourprées
Des splendeurs de jeunesse éclatent dans les champs.
Si j'allais me mêler aux foules enivrées
De clairs raisins et si j'allais chanter leurs chants ?
Je suis las à présent de mes rêves stériles
Que j'ai gardés comme un miraculeux trésor.
Je hais comme l'amour mes fiertés puériles
Et la rose de deuil comme la rose d'or. »
A la lecture des vers de ce poème, le jeune Ephraïm Mikhaël rappelle des Esseintes, l'égérie symboliste fringante et désabusée du roman d'Huysmans A Rebours, qui partageait ses vues désenchantées sur cette saison. Bel hommage à son mentor et ami Mallarmé, « L'automne » s'achève sur une vision crépusculaire (« Contemple les lueurs candides des grands cygnes / Glissant royalement sur les lacs bleus de soir ») faisant référence aux vers du Cygne mallarméen : « Ce lac dur oublié que hante sous le givre/Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui ! ».
Le recueil L'automne, héritier des parnassiens et pionnier du symbolisme français fut l'unique chef-d'œuvre d'Ephraïm Mikhaël : « c'était le livre de la vingtième année, non pas pourtant un de ces livres de jeune, plein de savoureuses promesses, mais un livre achevé de fier et très haut poète » (Bernard Lazare).
Considéré par Victor Hugo comme « l'espoir de la poésie française »[1], ce Rimbaud méridional injustement oublié fut emporté par la tuberculose à l'âge de 23 ans.
Ephraïm Mikhaël figura parmi les précurseurs du symbolisme et fut unanimement acclamé et amèrement pleuré par le mouvement, qui perdit l'un de ses membres les plus prometteurs : « celui qui évoqua la nocturne dame déprise, l'hiérophante hautain et l'idéale vierge, n'est plus déjà. » (Préface de l'ouvrage posthume Poésies En Vers, Paris, Lemerre, 1890). »
Comptant seulement trois ouvrages publiés du vivant de son auteur, l'œuvre d'Ephraïm Mikhaël bénéficia d'une précoce notoriété en tant qu'émule du Parnasse, et fut exhumée il y a peu de temps après une longue période d'oubli. Cet ancien élève de l'école des Chartes épris de culture classique signa en effet un unique recueil de poèmes (L'automne), et composa les toutes premières pièces de théâtre symbolistes, notamment La fiancée de Corinthe, avec Bernard Lazare, qu'il adapta avec Catulle Mendès en opéra. Dans une France à l'aube de l'affaire Dreyfus, le jeune Mikhaël, originaire de la communauté juive toulousaine, fut également considéré par certains comme un ambassadeur du judaïsme, qu'il revendiqua en abandonnant définitivement son nom francisé « Georges Michel » pour sa forme hébraïque.
Au sein du lycée Fontanes, futur lycée Condorcet, ce jeune poète en recherche d'absolu dirigea dans l'esprit joyeux d'Alfred Jarry le groupe de La Pléiade, avec, entre autres, Rodolphe Darzens, Pierre Quillard et Saint-Pol-Roux. Marqué par l'émulation intellectuelle des débuts du symbolisme et la liberté grisante des années 1880 dont il demeura l'éternelle incarnation, son talent fut très vite reconnu par ses pairs : on le compta parmi les habitués des fameux "mardis" du poète Stéphane Mallarmé qui enseignait aussi à Condorcet. Mikhael fréquenta également Heredia, se lia d'amitié avec Villiers de l'Isle-Adam dans les cafés de Montmartre et fut rapidement invité à contribuer aux revues symbolistes, notamment La Basoche, La Pléiade, ou La Jeune France dirigée par Paul Demeny, destinataire de la célèbre Lettre du voyant de Rimbaud (« JE est un autre [...] »).
Durant ses huit années d'activités littéraire, Ephraïm Mikhael produisit une œuvre conséquente, suggérant le mystère du monde, la magie et le prodige ; on y rencontre des thèmes baudelairiens, des mythes antiques (Briséis, « La reine de Saba ») et du moyen-âge chevaleresque sous l'influence de Wagner (« Siegfried », « Florimond »). Mikhaël abandonna le mètre pour quelques œuvres dramaturgiques, dont le Cor fleuri, sa « féerie en un acte » qu'il monta au Théâtre Libre en 1888. Souvent qualifié de Décadent au regard de son mélancolique recueil de poèmes L'automne, il suscita l'admiration de Mallarmé, Maeterlinck et surtout Catulle Mendès, qui signe une des plus belles élégies après sa tragique disparition : « Ses tristesses sont bien les siennes, et il pleure, le cher enfant, nostalgique de tant de ciels de jadis, — l'automne, c'est le passé, — des larmes que ses yeux seuls ont pleurées. »
Mention de neuvième édition. Un titre-frontispice avec les armes en bas de page de Madame la Dauphine. 5 figures, pour L'office de la Sainte Vierge, Vespres du dimanche, Oraisons de l'église pour les dimanches et les grandes festes de l'année, Les sept pseaumes de la Penitence, Hymnes de l'Eglise pour toute l'année. Pour toutes ces gravures le filet d'encadrement a été rehaussé d'or et la page en regard voit son titre rehaussé d'or et de bleu, ainsi que ses lettrines ; les bandeaux d'ornement sont également rehaussés d'or.
2 pages de catalogue in fine.
Reliure en plein galuchat noir d'époque. Dos à nerfs muet et janséniste. Tranches dorées. Gardes de soie or. Présence d'un fermoir sur deux. Mors très étroitement fendus sur 8 mn en queue et tête. Un coin émoussé. Bel exemplaire, bien frais intérieurement.
Calendrier, conduite du chrétien, offices pour toute l'année.
Mention de troisième édition, après l'originale parue en 1809. Un troisième volume de nouvelles anecdotes paraîtra en 1817. 8 pages de catalogue in fine de l'éditeur Le Normant.
Reliure en pleine basane brune d'époque. Dos lisse orné de 3 caissons à la grotesque. Pièces de titre absentes. Pièce de tomaison du tome 1 absente. Pièce de tomaiosn du tome 2 en partie arrachée. Ensemble frotté. 3 coins émoussés. Rousseurs éparses.
Réunion de plusieurs centaines d'anecdotes sur des personnages du XVIIIe siècle, certains célèbres, d'autres inconnus : Helvétius, duc d'Ayen, M. de Clugny, Ctesse de Saconay, Melle Roman, Mme du Barry, Ducis, Blaisot, d'Ormesson, Sartines, Lenoir, Cte de Merle, Voisenon, Mise de Pompadour, Vergennes, Holbach, Cte de Salis, Potemkine, Audierne, Louis XV, etc.