First edition, one of 20 deluxe copies on Holland paper, the only large-paper issue, reimposed in octavo format (the ordinary edition being in duodecimo).
Cf. Vicaire III, 305-306. Carteret I, 222.
Contemporary full stiff ivory vellum, smooth spine, marbled endpapers and pastedowns.
Fine copy.
Bibliographers mention 25 copies, which seems difficult to account for, as the limitation is clearly stated on the verso of the half-title. This procedure was customary for the author (Les Six aventures, 1857, was issued in the same dual printing).
Precious presentation copy inscribed and signed by Maxime Du Camp to the celebrated critic Jules Janin (1804–1874), who later affixed his engraved bookplate to the front endpapers.
Maxime Du Camp’s first novel and his third book. For this narrative, the author drew extensively on memories of his journey to the East undertaken with Gustave Flaubert: this fiction may be regarded as both an echo and a continuation in novelistic form of Souvenirs et paysages d'Orient, Du Camp’s first book published in 1848, followed in 1852 by his celebrated photographic album Égypte, Nubie, Palestine et Syrie. "Ouvrage fortement empreint d'autobiographie, le Livre posthume est la confession romancée de la première jeunesse de Maxime Du Camp, celle de 1848. Par une belle nuit étoilée, notre écrivain se lie avec un jeune voyageur prématurément usé par les passions et qui promène dans le désert d'Égypte un incurable ennui et une hantise désespérée de la mort. Quelque temps plus tard, Jean-Marc (c'est son nom) se suicide non sans avoir écrit ces mémoires que Maxime Du Camp est censé publier. On ne peut manquer d'évoquer le Livre posthume sans rappeler l'importance du lien qui unissait Maxime Du Camp et Gustave Flaubert dans leur jeunesse. On sait qu'ils se rencontrèrent et devinrent de grands amis en 1843, qu'ils voyagèrent ensemble en Bretagne, à l'été 1847, puis en Orient, de novembre 1849 à mai 1851, et enfin, qu'ils commencèrent à s'éloigner l'un de l'autre à leur retour de voyage. Intimement lié au souvenir de cette longue aventure, à l'Orient qui domine alors la pensée de Du Camp et fascine son imagination, le Livre posthume n'est pas l'oeuvre qu'il dédia à son compagnon de voyage mais celle où le souvenir, l'influence et même l'imitation de Flaubert furent les plus manifestes. Tel est le point de vue d'Edmond Maynial qui, en 1927, à partir des Souvenirs littéraires, des Notes de voyage et de la correspondance de Flaubert, démontra que toute la partie orientale du récit de Du Camp était conforme à la réalité (...) Plus révélatrice, la comparaison avec Novembre de Flaubert, alors inédit, mais que Du Camp connaissait (...) Au milieu des déceptions que ne leur ménage point la réalité, le héros de Novembre comme celui du Livre posthume éprouvent de périodiques aspirations vers les terres de lumière, vers le mirage des antiques et pittoresques civilisations : Égypte, Inde, Chine