Edition originale, un des 894 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers après 109 réimposés.
Bel exemplaire complet de son papillon d'errata.
Le Surréalisme, c’était mieux avant !
Un siècle de matérialisme n’aura pas réussi à contraindre la profonde modernité du geste surréaliste qui, depuis 1921, provoque à chacune de ses « manifestations », une révolution des sens et des consciences.
Si d’aucuns déclarent aujourd’hui la mort du Surréalisme,
il n’en demeure pas moins que son cadavre est exquis...
Edition originale, un des 894 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers après 109 réimposés.
Bel exemplaire complet de son papillon d'errata.
Edition originale illustrée d'une eau-forte originale en frontispice et de 4 dessins hors-texte d'Henri Laurens, un des 324 exemplaires numérotés sur vélin du marais.
Page de titre ombrée, sinon agréable exemplaire.
Signatures manuscrites au crayon de papier de Tristan Tzara et Henri Laurens en dessous de la justification du tirage.
Edition originale du catalogue de l'exposition des oeuvres de Max Ernst s'étant tenue du 15 novembre à la fin d"cembre 1961.
Bel exemplaire.
Iconographie, avant-propos d'Alain Bosquet.
Envoi autographe signé de Max Ernst à madame de Harting.
Edition originale de la traduction française, un des 26 exemplaires lettrés sur vélin chiffon lana, tirage de tête.
Bel exemplaire.
Edition originale, tirage de tête, un des 58 exemplaires numérotés sur Montval signé par l'artiste à la justification, avec deux lithographies originales en couleurs signées par Max Ernst.
En sus, l'ouvrage est illustré de 11 dessins reproduits en noir à pleine page et de reproductions de tableaux de l'artiste, dont une dépliante.
Exemplaire tel que paru, couverture verte illustrée d'une oeuvre originale d'Ernst en parfait état de conservation sans trace de décoloration comme habituellement.
Superbe exemplaire du catalogue de l'exposition Max Ernst publié en 1950 par la galerie René Drouin à Paris, signé par l'artiste et accompagné de deux lithographies signées, accompagné des textes de Joë Bousquet et Michel Tapié.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Préface d'André Breton intitulée "Convulsionnaires" composée d'aphorismes et imprimée sur papier vélin crème.
Illustrée de 12 photographies légendées par Man Ray imprimées sur papier couché jaune paille.
Couverture bleu Klein parfaitement conservée sous chemise noire à fenêtre et à un rabat.
Exemplaire en suberbe état de ce célèbre "livre de dialogues" surréaliste de Man Ray préfacé par André Breton.
Album de signatures conçu par Cecil Henland, exemplaire de 1908 comportant 36 signatures de grandes figures de la littérature, du cinéma, de la musique, de la presse et du théâtre français, chacune datée entre 1908 et 1910.
Reliure en chagrin rouge, dos lisse avec le titre estampé à l’or, vignette contrecollée sur le premier plat, tranches dorées, reliure de l’éditeur.
Illustrée d’un frontispice reproduit sur une vignette sur le plat représentant un exemple de fantôme (The Ghost of a Celebrated General) tiré de la signature du célèbre général Baden Powell, fondateur du scoutisme.
Un des plus précieux exemplaires de cet album fantomatique, préfigurant le test de Rorschach et les décalcomanies surréalistes, ayant appartenu à Yvonne Redelsperger, future femme de l’éditeur Gaston Gallimard.
Les plus grands figures du Paris artistique y ont laissé d’étranges signatures repliées lorsqu’elles étaient encore humides, révélant 36 squelettiques silhouettes d’encre à partir de leurs noms : Edmond Rostand, Georges Feydeau, Sacha Guitry, Maurice Leblanc et Gaston Leroux, Octave Mirbeau, Camille Saint-Saëns, ainsi que les proches amis de Proust, Paul Hervieu, Robert de Flers et Gaston de Caillavet – ces deux derniers étant passés à la postérité sous les traits de Robert de Saint-Loup dans La Recherche du temps perdu.
Encre originale dédoublée par pliage et signée dans l’œuvre « Marie-Laure », accompagnée d’une carte postale autographe signée adressée à Valentine Hugo et rehaussée de dessins et inscriptions autographes sur le dessin de la place Victor Hugo.
Superbe décalcomanie surréaliste de Marie-Laure de Noailles adressée à la peintre, modiste et photographe Valentine Hugo, la « Dame de Carreau » des surréalistes.
Poème autographe manuscrit en russe intitulé « Ананасы в шампанском » [« Ananas au champagne »] signé par Igor Severianine, 12 vers en trois quatrains sur un feuillet, quelques variations de ponctuation par rapport au texte originellement publié sous le titre « Ouverture » (Увертюра), inaugurant son recueil Ananas au Champagne (1915) dont il prit le nom.
Manuscrit autographe du chef-d’œuvre du fantasque poète Igor Severianine, l’un des poèmes les plus emblématiques de poésie russe, qui incarne à lui seul le mouvement de « l’égo-futurisme » créé par le poète à la fin de l’année 1911 – le tout premier mouvement futuriste créé en Russie.
À la veille de la révolution, cette œuvre inspirée puis violemment critiquée par Maïakovski se situe à la croisée de la provocation dada, du dynamisme futuriste et du dandysme d’une classe bourgeoise bientôt appelée à disparaître.
Lettre autographe signée inédite d'André Breton adressée au critique Charles Estienne ; une page et quelques lignes à l'encre noire sur un papier à en-être de la galerie de l'Étoile Scellée.
Deux pliures transversales inhérentes à l'envoi, un petit manque angulaire en marge haute droite.
Très belle lettre rendant compte de la disparition de l'un des amis les plus chers d'André Breton et de sa brouille avec Albert Camus.
Breton fait part à son ami de la disparition de l'artiste surréaliste tchèque Jindřich Heisler : « Votre lettre parlait de ces jours où il semble « qu'il y ait juste assez de feu pour vivre » : c'était bien loin d'être assez de feu lundi, lorsqu'elle me parvenait : un de mes deux ou trois meilleurs amis, Heisler, pris soudain de malaise en se rendant chez moi le samedi, avait dû être hospitalisé d'urgence et je venais de recevoir le pneumatique de Bichat m'annonçant sa mort. Je suis resté longtemps hagard devant ce fait non moins impensable qu'accompli : il n'était pas d'être plus exquis que celui-ci, mettant plus de chaleur dans ses entreprises, dont la plus constante était de tout alléger et embellir à ceux qu'il aimait. » Les deux poètes étaient en effet très proches : Heisler avait participé, au côté de Breton, au lancement de Néon en 1948 et l'avait soutenu lors d'un épisode dépressif, l'accompagnant avec d'autres amis à l'île de Sein. « Le début de l'année 1953 est assombri par la mort de Jindřich Heisler (le 4 janvier). Fidèle entre les fidèles, il « a vécu intégralement pour le surréalisme » selon Breton qui rend hommage à son activité d'animateur : « C'est ainsi qu'il fut de 1948 à 1950 l'âme de Néon et jusqu'à ses derniers instants le plus grand enfanteur de projets que son génie lui soufflait le moyen de réaliser comme par enchantement. » » (Henri Béhar, André Breton)
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Iconographie.
Bel exemplaire en dépit du dos légèrement décoloré.
Précieux et bel envoi autographe signé de Louis Aragon à Maurice Druon : "A Maurice Druon, pour qu'il sache que de temps je m'égarée dans Césarée. [sic] Louis".
Edition originale, un des 750 exemplaires numérotés sur vélin, le nôtre non justifié, seul tirage avec 50 Japon.
Agréable exemplaire.
Précieux et bel envoi autographe surréaliste signé de Benjamin Péret : "... pourquoi la chevelure, me direz-vous? Oui, pourquoi? Parce que les cheveux remplacent les parapluies..." à son ami Léo Malet.
Edition originale de cette revue dirigée par Ivan Goll et réunissant les écrivains et surréalistes français alors en exil aux Etats-Unis et leurs amis américains.
Nombreuses contributions dont celle de Saint-John Perse, Roger Caillois, William Carlos Williams, Alain Bosquet, Ivan Goll, André Breton, Aimé Césaire, André Masson, Henry Miller, Kurt Seligmann, Denis de Rougemont, Julien Gracq, Eugène Guillevic, Robert Lebel...
Illustrations de George Barker, André Masson, Wifredo Lam, Yves Tanguy.
Agréable et rare ensemble malgré un petit manque en pied du dos du double numéro 2 & 3.
Collection complète en 6 numéros et 5 livraisons (le N°2&3 étant double) de cette importante revue qui offre un paranoma du mouvement Surréaliste en exil et qui fournit un aperçu de l'influence des contributeurs sur le développement de la scène artistique new-yorkaise.
Edition originale, un des exemplaires du service de presse.
Précieux envoi autographe signé de Paul Eluard à Benjamin Fondane.
Dos comportant trois petits accrocs restaurés et sans gravité.
Emouvante dédicace de poète à poète, réalisée à l'aube de la guerre durant laquelle les deux amis participeront ensemble à des revues de résistance poétique telle que l'Honneur des poètes.
La déportation et la mort de Fondane en 1944 avec celle de nombreux autres amis artistes et poètes marquera profondément Eluard qui composera en leur honneur un superbe hommage poétique, "Eternité de ceux que je n'ai pas revus", égrénant le nom de chaque disparu :
"Visages clairs souvenirs sombres
Puis comme un grand coup sur les yeux
Visages de papier brûlé
Dans la mémoire rien que cendres
La rose froide de l'oubli
Pourtant Desnos pourtant Péri
Crémieux Fondane Pierre Unik
Sylvain Itkine Jean Jausion
Grou-Radenez Lucien Legros
Le temps le temps insupportable
Politzer Decour Robert Blache
Serge Meyer Mathias Lübeck
Maurice Bourdet et Jean Frayse
Dominique Corticchiato
Et Max Jacob et Saint-Pol Roux
Rien que le temps de n'être plus
Et rien que le temps d'être tout"
Edition originale, un des 1000 exemplaires numérotés sur offset.
Bel exemplaire.
Ouvrage illustré de 10 dessins de René Magritte.
Photographie originale, tirage argentique d'époque sur papier crumière, réalisée à l'occasion de l'exposition surréaliste de Paris en 1938. Impression « Wide World Photos – Services photographiques The New York Times » au verso.
Précieux témoin photographique d'un rare « Cadavre exquis » plastique du père du Surréalisme.
Papillon ronéotypé encollé au dos du cliché : « L'exposition internationale du surréalisme 1938 s'est ouverte à la galerie des Beaux-arts. Paris. Que penser de cette curieuse « commode » aux jambes de femme ? Photo NYT Paris Fre. 18.1.38 DB »
Edition originale sur papier courant.
Une ombre verticale sur toute la longueur du deuxième plat, sinon bel exemplaire.
Couverture illustrée d'un dessin de Claude Cahun.
Précieux envoi autographe signé de l'auteur de Georges Ribemont-Dessaignes à André Breton : "... au grand chanteur / à la sirène / au ........ hélas".
Edition originale imprimée sur alfa.
Une petite déchirure recollée en pied d'un mors, agréable exemplaire.
Précieux envoi autographe signé de Philippe Soupault à René Crevel au crayon de papier.
Edition originale, un des 500 exemplaires numérotés sur Featherweight, seuls grands papiers.
Un manque et rousseur sur la coiffe et la tranche supérieures, une trace de pliure et petites déchirures sur le premier plat, gardes légèrement ombrées sans gravité.
Exceptionnel envoi autographe signé de Benjamin Fondane : « A Jacques Prévert cordialement. B. Fondane. Paris / 3 / 33. »
Edition originale, un des 57 exemplaires justifiés sur Arches et numérotés au colophon par Pierre-André Benoît, seuls grands papiers après 7 Chine.
Agréable et rare exemplaire.
Initiales manuscrites de René Char au colophon.
Notre exemplaire est enrichi d'un poème manuscrit de René Char, au crayon de papier, qu'il a signé de ses initiales sur la page de titre : "Tel un oiseau de mer qui n'accepte pas d'être arraché à sa vague pour suivre l'amont."
Edition originale sur papier courant, après la destruction du tirage de 1923, suite à une querelle entre Tzara et l'éditeur.
Double envoi autographe signé et daté de Tristan Tzara, d'abord à Paul Éluard - « à Paul Éluard. Tristan Tzara. Juillet 1929 » - puis, après avoir biffé cette première dédicace, à René Char en septembre 1934 : « à René Char avec toute l'amitié grande de Tristan Tzara ». Ce second envoi est enrichi d'un petit dessin par Tzara, une main qui désigne de l'index le nom de Char.
Édition originale, un des 100 exemplaires numérotés sur vélin, le nôtre non justifié, seuls grands papiers après 15 Japon.
Ouvrage illustré, en frontispice, d'un dessin de Salvador Dali.
Précieux envoi autographe signé de Paul Eluard à René Char : « Exemplaire de mon ami René Char. Paul Eluard. »
Edition originale, un des 950 exemplaires numérotés sur vélin vidalon signés par André Marchand, seult tirage après 49 vélin d'arches.
Reliure en demi chagrin noir à coins, dos lisse, encadrement de filets dorés sur les plats de papier oeil-de-chat, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures et dos conservés, toutes tranches dorées, étui bordé de chagrin noir, plats de papier marbré, ensemble signé D. Saporito.
Ouvrage illustré de 50 magnifiques lithographies originales d'André Marchand tirées par Mourlot.
Textes inédits de Georges Spyridaki, René Lacôte, Georges Hugnet, Gabriel Audisio, Raymond Queneau, David-Herbert Lawrence, Pierre Emmanuel, Luc Decaunes, Léon-Marie Brest, Jean Grenier, Antonio Machado, Marie Mauron, Paul Eluard...
Bel exemplaire agréablement établi.
Edition originale, un des 800 exemplaires numérotés sur montgolfier.
Ouvrage illustré de 2 pointes-sèches originales hors-texte et des dessins in texte de Jean Lurçat.
Dos et plats légèrement et marginalement éclaircis comme généralement, agréable exemplaire.
Édition originale consistant en 15 numéros en 15 livraisons, abondamment illustrée de photos en noir et blanc. Bien complet du numéro spécial « Hommage à Picasso » (nº 3 de 1930) et de la table des matières de l’année 1929, un cahier séparé de 8 pages imprimées en noir sur papier couché et agrafées.
Quelques dos légèrement insolés sans gravité, petites rousseurs en marges de certains plats.
Ensemble présenté dans un coffret au dos carré lisse en maroquin bleu pétrole, portant le titre au paladium et encadré d'un filet au palladium, plats de papier décoratif bleu, contreplats doublés de daim bleu ciel, bel ensemble signé Boichot.
Collection complète de cette revue mythique et non conformiste lancée par Georges Bataille, donnant une place aux « domaines de l’art et du savoir non reconnus par la culture officielle ou controversés : la littérature populaire, le jazz, le café-concert, la publicité, la vie quotidienne » (Annie Pirabot) ainsi que objets et arts dits primitifs.
Textes de Jean Babelon, Jacques Baron, Georges Bataille, Alejo Carpentier, Arnaud Dandieu, Robert Desnos, Carl Einstein, Roger Gilbert-Lecomte, Marcel Griaule, Juan Gris, Eugene Jolas, Marcel Jouhandeau, Michel Leiris, Georges Limbour, Marcel Mauss, Léon Pierre-Quint, Jacques Prévert, Raymond Queneau, Zdenko Reich, Paul Rivet, Georges Ribemont-Dessaignes, Georges-Henri Rivière, André Schaeffner, Roger Vitrac, etc.
Nombreuses contributions graphiques en pleine page de Hans Arp, Constantin Brancusi, Giorgio De Chirico, Alberto Giacometti, Juan Gris, Henri Laurens, Fernand Léger, André Masson, Joan Miró, Pablo Picasso, Joseph Sima, etc.
Edition originale, un des 249 exemplaires numérotés sur B.F.K. de Rives, seul tirage avec 1 Hollande et 24 vélin crème de Renage.
Ouvrage illustré de 4 lithographies en couleurs de Rufino Tamayo.
Notre exemplaire est enrichi d'une suite in-fine des 4 lithographies de Rufino Tamayo habituellement réservée aux exemplaires du tirage de tête.
Tampons imprimés aux versos de chaque gravure : "Annulation d'estampille pour annulation de vente".
Rare et agréable exemplaire.
Exceptionnel et surréaliste envoi autographe signé de Benjamin Péret à Toyen s'inspirant du panthéon aztèque : "A Toyen la fille de Pilzintacutli, son ami Huitzilopochtli. Rectifions : son père est Xochipilli, l'autre n'est qu'un intrus. Benjamin Péret 2 juin 1953.
Edition originale illustrée du célèbre pochoir original en couleurs "Aidez l'Espagne!", imprimé sur Arches, par Joan Miro.
Contributions littéraires de Christian Zervos à propos du "Guernica" de Pablo Picasso, Jean Cassou, Georges Duthuit, Pierre Mabille, Michel Leiris, Paul Eluard, René Char...
Numéro illustré de nombreuses reproductions d'oeuvres de Pablo Picasso, de l'oeuvre de Joan Miro "Le faucheur".
Quelques traces de frottements et déchirures sur le dos comme souvent, une pliure verticale sur le second plat, bel état intérieur.
Lettre autographe datée et signée d'André Breton, 21 lignes à l'encre bleue sur un feuillet, adressée à Georges Isarlo de la revue Combat-Art à propos d'un texte que lui a donné son ami José Pierre.
Fidèle à lui-même, le chef de file et Pape du surréalisme tient à éclaircir les choses vis-à-vis de son correspondant : "Vous comprendrez sûrement le souci que je puis avoir de ne pas, sous un vain prétexte d'anniversaire, laisser dénaturer le sens et gâter le fruit de quarante années de lutte et voudrez bien considérer qu'il a pour tous ses signataires - répondants du surréalisme aujourd'hui - la même importance vitale que pour moi."
" Ce qui va se disperser ici, soit dit que pour quelques-uns c'est un peu du trésor du temps. De la manne où nous puisons de quoi nous faire cette coquille_ le mobilier au sens très large où le conditionne aussi bien le choix des livres que des [parures] plantes ou des oiseaux. Si rares sont ceux qui, comme Lise Deharme, ont su extraire ce qui est électivement fait pour eux tant de l'intérieur [extérieur] que l'extérieur [intérieur]. "Au pays qui te ressemble", n'est-ce pas dont a parlé Baudelaire ?
Et l'on retrouve sa mélancolie à voir, au vent, filer comme graines [filer au vent comme un chardon] ces choses que tant de discernement passionnel avait réunies comme si, autour de celle qui s'en entourait, elles étaient venues obéissant à une loi d'attraction pure.
Le goût poétique d'une époque en ce qu'il a de spécifique, a étincelé là comme nulle part. Qu'en particulier il me soit permis de dire que [dans son caprice souverain, et ce qu'il exaltait du présent et retenait du passé] le surréalisme, à travers plusieurs d'entre nous, a vivement subi l'ascendant de ce caprice souverain.
"Ecris tout ce qui te passe par la fenêtre" disait [dit] Lise et [ne songe plus aujourd'hui à rien garder pour soi, que le] voici qu'elle ajoute : ne garde rien que ce que tu tiens du murmure de source de cette année-là et du parful du Pot de mousse.
Mais tout ce dont elle se sépare grâce à elle demeurera si chargé d'esprit que rien ne pourra l'éteindre dans sa gravitation vers d'autres destinées"
Edition originale très rare et recherchée à l'instar de tous les ouvrages de l'auteur, de cette pièce inspirée de l'un des nombreux tumultes de sa vie : l'empoisonnement que Forneret aurait subi des mains de son amante Jeanne Sarrey. Deux petites déchirures marginales restaurées sur le premier plat, titre discrètement inscrit à la plume en tête du dos muet.
Bel exemplaire.
Exemplaire enrichi d'une rarissime lettre autographe signée de Xavier Forneret, un des quelques manuscrits connus de la main de l'Homme noir. Le scandaleux génie tente de faire jouer Mère et fille au théâtre de la Gaîté. Lettre datée par l'auteur du 27 mai 1854, adressée au dramaturge Charles Desolme. Deux pages à l'encre noire sur un bifeuillet, petite déchirure marginale le long du pli du bifeuillet, sans atteinte au texte.
Ce littérateur foncièrement marginal, qui évolua à l'écart des cénacles littéraires parisiens, eut bien des peines à monter ses pièces à Dijon comme à Paris. Mère et fille met à nu "les sentiments de la famille débarassés du mouvement de personnages accessoires et du fracas d'une grande mise en scène" selon les propres mots de l'auteur. Les tentatives de Forneret dans cette lettre pour monter la pièce avec Hippolyte Hostein, alors directeur du théâtre de la Gaîté, demeurèrent vaines. La pièce fut créée l'année suivante au théâtre de Montmartre, et son auteur dépensa une fortune pour en faire la promotion. Elle aurait dû être jouée - avec Jamais, une autre de ses pièces désormais perdue - une nouvelle fois au Théâtre de l'Ambigu, qui revint sur son engagement. Bien familier des cours de Justice, Forneret attaqua avec succès son directeur Charles Desnoyers en 1856, qui se défendit en déclarant qu'il était "impossible de les mettre en scène, parce qu'elles étaient injouables". Près d'un siècle plus tard, ses oeuvres en majorité publiées à compte d'auteur et délaissées par ses contemporains, seront redécouvertes par les Surréalistes, qui proclamèrent enfin l'importance littéraire de Forneret au même titre que celles de Lautréamont et de Raymond Roussel.
"Mon cher Monsieur Desolme,
D'après notre conversation d'hier au sujet du renvoi de mon manuscrit, je regrette que M. Hostein en commettant cette action à la convenance, ne m'avait pas dit qu'il y avait moyen de s'entendre si je consentais à quelques modifications possibles, d'exigence scénique ; car je n'ai point la prétention d'avoir écrit un chef-d'oeuvre auquel il est défendu de retrancher ou d'ajouter un iota. Si donc, M. Hostein voulut bien prendre l'engagement de conserver le titre de ma pièce, les péripéties finales de chaque acte, et convenir entre nous, en une seule séance (si la chose est praticable) des changements à apporter à mon ouvrage [...] si au contraire, M. le Directeur de la Gaîté faisait une autre pièce de mon drame, au point que je dusse rougir de la signer, une oeuvre qui par cela seulement qu'elle ne serait plus la mienne, je me verrais contraint de me retirer ; en effet, que me resterait-il - je le demande - à vous, à tout homme de bonne logique et de bonne foi ? [...] je pars après-demain lundi, toutefois pour revenir bientôt si nous ne tombons pas d'accord, si résolu que je suis à ce que Mère et fille trouve à se caser quelque part [...]
Note manuscrite de Philippe Soupault, 22 lignes à l'encre mauve sur un feuillet, portant en tête cette inscription : "Les séances", consacré aux célèbres séances de "sommeil" réalisées dans l'atelier d'André Breton consistant en des écrits oniriques ou faits sous la dictée d'un rêveur.
Les notes manuscrites comportent trois ratures et corrections.
Philippe Soupault considère ses tentetives comme sujettes à caution et les taxe même d'imposture, se dégageant de toute appartenance active à ces pratiques : "Ni Aragon, ni moi-même ne participèrent activement aux expériences dites des sommeils alors que Breton accepta avec grand intérêt la suggestion de Crevel de se livrer à des expériences qu'il avait découvertes chez des amis. Il fallait s'endormir et de raconter ce "qu'on voyait"..."
Il se remémore les résultats pas toujours probants : "Crevel, Desnos et Péret "s'endormurent" et, malgré ses efforts Breton ne réussissait pas à s'endormir. En écoutant les récits de ces séances je ne pouvais m'empêcher de penser que les "dormeurs" ne craignaient pas de simuler pour se rendre intéressant." à tel point que l'intransigeant chef de file du surréalisme les interrompit : "Breton se rendit compte du danger des surenchères et surtout de l'exaltation de Desnos. Il cessa de tenter de nouvelles expériences de sommeil."
Intéressants souvenirs du dernier surréaliste historique vivant souvent peu tendre avec ses anciens ou nouveaux compagnons de route.
Edition originale, un des exemplaires du service de presse.
Une discrète restauratiion à l'aide d'une petite pièce adhésive au verso du premier plat se prolongeant sur la première garde.
Envoi autographe signé d'André Breton: "A Claude Aveline, hommage d'André Breton".
Surnommé à 21 ans "le plus jeune éditeur du monde", Claude Aveline éditera à partir de 1922, grâce à André Gide et Georges Duhamel, une cinquantaine d'ouvrages. En 1934, il s'engagera en politique, aux côtés d'Henri Barbusse et Romain Rolland, dans le mouvement antifasciste puis, dès août 1940, dans la Résistance d'abord à Paris puis en zone libre où il echappera par miracle à une arrestation par la Gestapo en avril 1944.
Edition originale, un des 75 exemplaires numérotés sur papier couleurs surfine.
Ouvrage illustré de 3 aquatintes de Mimi Parent.
Une éraflure de trois taches claires sur le premier plat.
Agréable exemplaire.
Précieux et surréaliste envoi autographe signé de José Pierre à Marie Cermínová Toyen :"A Toyen, les violons monégasques fabriqués secrètement dans les presbytères en partant de l'anémone de mer, José."
Signatures de José Pierre et Mimi Parent en dessous de la justification du tirage.
Enveloppe manuscrite rédigée par André Breton à l'attention de son amie Géo Dupin, responsable de la galerie d'art La cour d'Ingres, au 17 quai Voltaire, chez qui le pape du surréalisme achetait des tableaux.
L'adresse est rédigée à l'encre noire (quelques lettres ayant bavé).
Agréable exemplaire.
Édition originale de cette importante et très rare collection complète en 4 numéros en 3 livraisons.
Collection complète de cette revue surréaliste luxueuse, dirigée et financée par Lise Deharme, qui se singularise par la place éminente qu’elle accorde à la photographie. Couvertures illustrées par Man Ray, illustrations en noir. Complet de son feuillet de souscription.
Contributions de Salvador Dali, Hans Arp, Dora Maar, Oscar Dominguez, Brassaï, Lee Miller, Jacques Lacan, James Joyce, Georges Ribemont-Dessaignes, Ilarie Voronca, Nathalie Barney, Benjamin Fondane, Pierre Drieu La Rochelle, Alejo Carpentier, Eugène Jolas, Lise Hirtz [Lise Deharme], Raymond Queneau, Claude Sernet, Roger Vitrac, Robert Desnos, Jean Follain, Léon-Paul Fargue, Pierre Keffer, Jacques Baron, Gottried Benn, Céline Arnauld, Monny de Boully, Georgette Camille, André de Richaud, Jules Supervielle, Claire Goll, Paul Laforgue, David Herbert Lawrence, Marcel Jouhandeau, Paul Dermée, Jean Painlevé, Nadar, Pétrus Borel et Stendhal. Quelques discrets frottements sans gravité sur les coins et les coiffes. Dos du troisième volume insolé.
Très bel exemplaire de cette rare revue d’avant-garde, qui « naquit au cours de quelques dîners qui réunissaient les dissidents du Surréalisme et autres poètes dans cette hospitalière demeure [de Lise Deharme]. Robert Desnos fournit le titre. Georges Ribemont-Dessaignes en fut le rédacteur en chef. Man Ray avait composé la couverture : sur fond photographique de bateaux à voile, la découpure d’un phare. [...] On y trouve des curiosités : un conte de Petrus Borel, une photo de Nadar, des chansons populaires, une enquête sur la névrose de guerre, des épitaphes prises dans un cimetière de bêtes. Entre autres curiosités, je signale un sonnet en bonne forme régulière du célèbre psychanalyste Jacques Lacan. II est intitulé Hiatus irrationalis. » (Jacques Baron, Cahiers de l’Herne Raymond Queneau p. 333).
Édition originale de ce pamphlet avec des interventions d'Éluard, Tzara, Marcel Duchamp sous son pseudonyme Rrose Sélavy, Benjamin Péret, Erik Satie, Philippe Soupault, Georges Ribemont-Dessaignes, Vincente Huidboro, Walter Serner, Matthew Josephson, Théodore Fraenkel.
Trois exemplaires trouvés en institutions (BnF, Thomas J. Watson Library, Princeton University Library, Ryerson & Burnham Libraries - Art Institute of Chicago).
Couverture réalisée par Ilia Zdanevich (Iliazd) sur un motif composé de reproductions de gravures sur bois du XIXe siècle : "La couverture de Le Coeur à barbe est une image emblématique de l'esthétique Dada, où des gravures anciennes sont associées à des mots pour créer des jeux de mots visuels et des associations imprévisibles." (Princeton University Museum).
Rarissime exemplaire en excellent état du seul numéro paru de cette célèbre revue Dada - la contre-attaque de Tristan Tzara à la suite des critiques d'André Breton dans le journal Comœdia du 2 mars 1922.
Edition originale, un des 9 exemplaires numérotés sur japon, tirage de tête, seuls grand papiers avant 35 sur pur fil et quelques-uns sur papier de couleur.
Quelques discrètes restaurations en tête et en pied du dos.
Ouvrage illustré de 20 planches photographiques hors-texte reproduisant 7 photographies de Man Ray, 4 de Brassaï, une de Dora Maar, de Henri Cartier-Bresson, et Rogi André, ainsi que des œuvres de Max Ernst, et la statue d'un « personnage féminin » de Giacometti dans laquelle l'écrivain voyait l'expression d'un « désir d'aimer et d'être aimé »...