Ossian, fils de Fingal, barde du troisième siecle : poésies galliques
Chez Musier|à Paris 1777|12.50 x 20.30 cm|relié
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Edition originale de la traduction française de Le Tourneur. Longue introduction du traducteur sur la poésie gaëlique et sur Macpherson, Le Tourneur pensait comme tout le monde, qu'il s'agissait de poésies authentiques et originales, bien qu'il manifeste son étonnement dès le début de son introduction que de tels écrits aient pu subsistés. Reliure en pleine basane blonde flammée d'époque et glacée. Dos lisse de 4 fers et de roulettes. Pièces de titre de veau beige, pièces de tomaison de basane brune. Coiffes de tête en partie élimées, coiffe de queue du tome 2 arrachée. Mors supérieur du tome 1 étroitement fendu en tête. Coin émoussés. Estafilades sur le plat inférieur du tome 2. On aurait peine à croire aujourd'hui l'immense engouement de l'Europe entière pour les poèmes d'Ossian, prétendument du troisième siècle. Le monde des arts versa dans une complète passion pour les celtes et la poésie d'Ossian (On sait que Napoléon en fut particulièrement friand), célébrant l'auteur comme l'Homère du nord, et chaque nation fut bientôt conduite à rechercher ses racines littéraires nationales. L'Ossianisme fut ainsi le précurseur des romantismes nationaux, et le levier artistique pour gagner des terres étrangères au néo-classicisme (Ingres et Le rêve d'Ossian). Macpherson est l'auteur de cette supercherie littéraire, mais on sait aujourd'hui que si certains passages sont entièrement de lui, d'autres suivent rigoureusement d'anciennes poésies irlandaises retrouvées et que possédaient l'auteur (ces poésies furent retrouvées chez lui après sa mort). Les recherches menées au XXe siècle accréditèrent la véracité des sources dans lesquelles Macpherson avait puisées.