Lettre autographe signée : "C'est en effet un peu mièvre, mais c'est si Verlaine !"

Lettre autographe signée de Reynaldo Hahn. Quatre pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet.
Pliure inhérente à l'envoi, une fente entre les deux feuillets qui ne sont pas désolidarisés.
Intéressante lettre de réflexion sur le titre des Chansons grises : "Chansons grises me plait beaucoup, et l'épigraphe justifiera parfaitement le titre - c'est en effet un peu mièvre, mais c'est si Verlaine ! Toute son oeuvre est ainsi, et les poésies qui composent notre petit recueil, dont la dernière, ont toutes quelque chose de cette imprécision délicate. [...] J'avais pensé un moment à Chansons douces, mais je ne m'étais pas décidé."
Les Chansons grises tiennent une place remarquable dans l'oeuvre de Reynaldo Hahn qui n'était âgé que de dix-sept ans. Le recueil, publié en 1893 par Heugel, contient sept poèmes de Paul Verlaine, mis en musique par le compositeur. Hahn interprètera ces chansons en 1894 dans le salon de Mme Lemaire où il fera la connaissance de l'un de ses plus illustres amants : Marcel Proust.