Edition originale. un des 50 exemplaires numérotés sur vélin de Rives à la forme, le nôtre un des 15 hors commerce numérotés en chiffres romains, tirage de tête après 7 japon.
Bel exemplaire à toutes marges présenté dans une chemise et un étui en demi chagrin marron, dos lisse, plats de papier façon bois, ensemble signé P. Goy & C. Vilaine,
L'ouvrage est orné d'une carte à pleine page de la ville et des ses environs.
Le premier livre de Paul Nizan s'ouvre avec cette phrase devenue célèbre : "J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie".
Sur la page de faux-titre, envoi autographe signé, à l'encre rouge, de Paul Nizan à son éditeur Frédéric Rieder,
C'est en 1926 que Nizan, jeune agrégé de philosophie, quitte Normale pour aller occuper un poste de précepteur à Aden (Yemen), espérant ainsi échapper à l'atmosphère jugée étouffante du petit monde universitaire et intellectuel parisien. Il retrouve cependant à Aden l'Europe qu'il espérait quitter, condensée dans une société coloniale dont il dénonce la sclérose et le scandale.
Paul Nizan (1905-1940), mort au combat lors de l'offensive allemande contre Dunkerque, avait été le condisciple et ami de Sartre à l'École Normale Supérieure.
Après un long purgatoire, certes dû à la rupture de Nizan avec le PCF, mais aussi à l'exigence éthique et la violence de la révolte qu'elle porte, l'œuvre sera republiée par Maspero en 1961 avec une belle préface de Jean-Paul Sartre.
"Nizan démolissait le mythe de l'exotisme tout en donnant du voyage en Orient la justification ultime d'une rentrée en soi-même, d'un recul pour mieux sauter." (Pascal Ory in Nizan, destin d'un révolté 1980).