Portrait de Tsugouharu Foujita, photographie originale sur papier albuminé. Tampon bleu de l'atelier "Photographie Simon's 40, rue de Passy, Paris" au verso du cliché.
Superbe portrait enrichi d'un bel envoi autographe de Foujita à la plume, écrit le jour de son anniversaire : "A Lolotte Rabinovitz / Avec mes amitiés / Je suis toujours / prêt à toi [sic] / à Yoshinoya New York / ma fête 27 nov 1930".
Après seize ans passés en Europe marqués par une période d'intense création à Montparnasse, Foujita entama une série de voyages internationaux. Il dédicace ce beau portrait le à l’automne 1930 pendant son premier séjour aux Etats-Unis, où il expose à la galerie Reinhardt à New-York.
"Il a pour habitude d’offrir sa tête plutôt que des fleurs : « Garde ma tête, au moins elle ne fane pas ! » dit-il communément. Interroger son image est pour lui le moyen de s’interroger tout court : l’homme questionne l’artiste au travail, qui pense et pose face à son image. Ensemble, ils interrogent le regardeur. Que pense-t-on de moi, de l’homme, de l’artiste ? Et moi-même que dois-je en conclure ? Plus que servir son dandysme, ce genre reflète la gravité de sa démarche artistique, de son questionnement éthique." (Foujita, Musée Maillol)
Rare dédicace du peintre le jour de ses 44 ans, sur un portrait arborant les caractéristiques mythiques de son apparence d'artiste-dandy: un regard pénétrant caché derrière ses lunettes rondes, encadré par une lourde frange et une fine moustache.