Agréable exemplaire.
Édition originale, illustrée de 4 très jolis entêtes par Pronk, 4 culs-de-lampe et 13 planches dépliantes sur les polypes. Exemplaire aux armes frappés sur le dos (hermines et macles) des Rohan-Chabot. Les reliures aux armes des Rohan et des Rohan-Chabot ont en effet la particularité de porter les meubles d'armes sur le dos exclusivement.
Reliure en plein veau blond d'époque. Dos à nerfs orné d'hermines et de macles couronnés. Mors intégralement fendus. Coiffes arasées. Coins frotement émoussés. Rares petites pîqûres, dernières planches avec la marge haute salie.
C'est dans ces mémoires que Tremblay découvrit l'hydre, ou hydra, polype d'eau douce qu'il observa durant plusieurs années, alors qu'il était précepteur du fils d'un comte qui possédait une propriété avec étang et ruisseaux. Il y relate méticuleusement et à l'aide d'un esprit particulièrement éclairé ses observations et ses expériences. Après avoir pris l'hydre pour une plante, Tremblay comprend qu'il a affaire à un animal, capable de se déplacer avec ses tentacules (les cornes), et qui est photosensible, se dirigeant instinctivement vers le point le plus lumineux. Il constate, par de multiples et intelligentes expérimentations que l'hydre a le pouvoir de se régénérer grâce à la division cellulaire, et enfin que l'hydre peut se reproduire de façon asexuée. Les études de Tremblay trouvèrent un écho auprès de ses contemporains, mais tombèrent rapidement dans l'oubli, certainement parce qu'elles étaient concurentielles de celles de Réaumur. La zoologie moderne réhabilita l'importance de ses travaux et la qualité de ses expérimentations.
Première édition illustrée et première édition collective complète, en partie originale et corrigée sur les manuscrits originaux.
Édition originale pour les deux derniers volumes comprenant : Dom Juan ou le Festin de Pierre, Dom Garcie de Navarre, L’Impromptu de Versailles, Melicerte, Les Amans magnifiques, La Comtesse d’Escarbagnas.
Elle est illustrée de 30 figures gravées sur cuivre par Jean Sauvé d’après Pierre Brissart, dont 21 hors texte et 9 comprises dans la pagination.
Reliures du XIXe en plein maroquin rouge, dos jansénistes à cinq nerfs, date dorée en queue, doubles filets dorés sur les coupes et les coiffes, large dentelle dorée en encadrement des contreplats et plats de papier à la cuve, toutes tranches dorées. Reliures signées M. Lortic.
Réalisée par deux amis intimes de Molière, Vinot et Lagrange (le plus célèbre comédien et ami intime de Molière qui fut également le secrétaire de sa troupe, l’Illustre-Théâtre), cette « première édition complète des œuvres de Molière [est composée à partir] du texte même des manuscrits de Molière, plus ou moins revu et corrigé par lui, soit pour les besoins des représentations, soit pour l’impression. De sorte que le texte de 1682 diffère souvent un peu de celui des éditions originales séparées et de l’édition collective de 1674. » (J. Le Petit, Bibliographie des principales éditions originales).
Cette édition demeure la plus célèbre édition complète des œuvres de Molière et le modèle des éditions ultérieures.
Edition originale, ornée d'un frontispice signé L.F.D.B. Page de titre en rouge et noir.
Reliure en pleine basane brune marbrée. Dos lisse orné de fers au gland encadrés de feuillages. Pièce de titre en maroquin rouge. Un manque en tête. Un accroc avec manque en queue. Coins émoussés. Manque les 2 pages de garde marbrée au début de l'ouvrage.
Un Turc est envoyé par son souverain dans les principales cours de l'Europe pour en porter témoignage. Le narrateur commence son voyage par la Russie, Moscou et Saint-Petersbourg, puis passe en Pologne, enfin à Vienne... Les lettres s'occupent de sujets variés, affaires européennes, puissance de l'Autriche, affaires françaises, opinions sur les eunuques, Amsterdam et la Compagnie des Indes Orientales. l'ouvrage contient d'intéressantes descriptions des villes visitées, s'attarde sur les moeurs et l'histoire des peuples, notamment russes...
Edition originale française, après la première anglaise de 1763.
Exemplaire aux armes de Anne-louis-Alexandre de Montmorency, (D'or à la croix de gueules cantonnée de seize alérions d'azur ordonnés 4 et 4) lieutenant-général des armées du roi, capitaine des grades corps du roi.
Reliure en plein veau granité d'époque. Dos lisse orné de 5 alérions des Montmorency. Armes frappées sur les plats. Pièce de titre en maroquin rouge. Frottement. Dos bruni. 2 coins émoussés. Brunissures en marge du faux-titre et de la page de titre, petites piqûres dans les marges. Bel exemplaire.
Milady Montagute était l'épouse de l'ambassadeur anglais à Constantinople. Le principal intérêt de ces lettres est de porter un témoignage direct sur les moeurs de la Turquie contemporaine. Les relations que contiennent la correspondance sont intéressantes, elles sont sans aucun doute le seul témoignage féminin sur la Turquie d'alors et sur les contrées qu'elle traversa pour s'y rendre, notamment la Grèce, et la Hongrie. Elle y aborde les moeurs des turcs mais aussi la vie dans les harems dans lesquels elle est la première Européenne à pénétrer et à visiter des bains maures. Son corset était alors tellement serré que les baigneuses orientales furent convaincues qu'il s'agissait d'une sorte d'instrument de torture dans lequel son mari l'avait enfermée. Lady Montagute envia non seulement la nudité de ces femmes, symbole d'émancipation et de luxe, mais fut aussi séduite par l'apparente liberté de certains aspects de leur vie. Elle semble également avoir été séduite par l'amour et la poésie amoureuse, et elle cite les vers du sultan à sa bien aimée. Le succès de ces lettres fut tel qu'on surnomma l'auteur "la Sévigné d'Angleterre". Voltaire fit un compte rendu relativement élogieux de cet ouvrage dans la gazette littéraire de 1764, évoquant l'érudition et la culture de l'auteur : "Il règne surtout dans l'ouvrage de Milady Montague un esprit de philosophie et de liberté qui caractérise sa nation."