Lettre autographe signée à Mr. Poirot fustigeant le peu d'esprit politique animant ses concitoyens : "sous la pression des charlatans, des aventuriers et des drôles qui dirigent et exploitent la presse polulaire, disons au moins aux sots et aux lâches où on les mène"

Lettre autographe signée de Jules Ferry, 17 lignes à l'encre noire, à un ami, à en-tête de la Chambre des députés.
Traces de pliures inhérentes à l'envoi postal
Jules Ferry soutient la ligne politique de son correspondant et met tout en oeuvre pour sa bonne réussite : "J'avais l'intention de réunir nos amis à Epinal..." même s'il déplore l'attitude du Peuple français, prêt à se jeter dans les bras des ligues nationalistes alors en pleine effervescence, qui confine à la cécité et à la facilité : "Si ce pays mobile et brouillon est fatigué de la liberté parce qu'elle ne lui sert pas les alouettes toutes rôties, si nous devons reprendre la voie de douleur et d'opprobre, de césarisme et de l'invasion, sous la pression des charlatans, des aventuriers et des drôles qui dirigent et exploitent la presse polulaire, disons au moins aux sots et aux lâches où on les mène..."
Jules Ferry entend ne pas être mêlé à cette sauce électoraliste et populiste : "Dégageons notre responsabilité devant la France et devant l'histoire."
Belle lettre autographe, toute empreinte de révolte et d'une brûlante actualité, dénonçant les sirènes du populisme dans les bras desquelles le Peuple est toujours ausi prompt à se précipiter.