Edition originale sur papier courant du premier et unique recueil de poèmes de l'auteur.
Reliure en demi maroquin parme à coins, dos décoloré à cinq nerfs orné de doubles caissons dorés, date dorée en queue, filets dorés en encadrement des plats de toile mauve, plats marginalement et légèrement décolorés, gardes et contreplats de soie moirée mauve comportant des rousseurs, couverture conservée, tête dorée.
Précieux envoi autographe d'Ephraïm Mikhael au poète symboliste Pierre Quillard à qui "Conseil du Soir", dernier poème de ce rare recueil, est dédié : "A Pierre Quillard, ces feuilles vulgaires, en attendant les impérissables papiers de hollande. E. Mikhael."
Première œuvre publiée du jeune poète alors âgé de vingt ans, L'automne paraît la même année que les Illuminations d'Arthur Rimbaud. Cette plaquette de 14 poèmes marqués par une mélancolie intense et profonde assura la célébrité de Mikhaël : « Ce jeune homme, cet enfant, laissait un livre qui, tant qu'on parlera la langue française, sera lu, relu, admiré » (Catulle Mendès). Parfaits pendants des tableaux de Gustave Moreau, hantés de mirages et d'Orient fabuleux, (« La reine de Saba », « Le Mage », « L'Etranger »), les souples alexandrins de Mikhaël rappellent l'influence des maîtres du jeune poète, Baudelaire et Mallarmé. Fréquemment cité dans les anthologies du symbolisme, ce recueil fut aussi considéré comme une des premières œuvres du mouvement, qui naît également en 1886 avec le manifeste du symbolisme écrit par son ami Charles Moréas.