Traité médico-philosophique sur l'aliénation mentale, ou la manie

Rare first edition illustrated with one table and two plates showing cranial shapes and portraits of the insane.

See Garrison Morton, 4922. En français dans le texte, 203. Kelly, p. 326. Foucault, Histoire de la folie, 523. Jan Goldstein, Console and classify, 65. Bariéty & Coury, 882.

Half calf binding with corners, smooth spine decorated with gilt floral and ornamental motifs, marbled paper boards, marbled endpapers and pastedowns, sprinkled edges; modern pastiche binding.

Some foxing mainly affecting the second volume.

Bound at the end of the volume is Jean-Etienne Esquirol’s "Des Établissemens consacrés aux aliénés en France, et des moyens de les améliorer. Mémoire présenté au ministre de l'Intérieur, en septembre 1818", published in Paris, undated, by Renouard, 35 pp.

On the verso of the title page: "Cet opuscule est extrait de l'ouvrage que l'auteur publiera à la fin de janvier 1838, sous le titre: Des maladies considérées sous les rapports médical, hygiénique, statistique et médico-légal." A rare offprint of the text that led to the adoption of the law of 30 June 1838, which established the creation of one psychiatric institution per department and made confinement subject to medical advice. "This Mémoire to the Minister of the Interior on conditions in Hospitals and Prisons is one of the ablest and most influential documents in the history of administrative psychiatry" (Zilboorg & Henry p. 391, cited in Haskell F. Norman Library, III, 1062). A judicious pairing of two fundamental texts.

Philippe Pinel was the great reformer of mental medicine: he was among the first to treat the insane humanely, removing their chains and placing them under the care of carefully selected physicians.

Garrison considered his book one of the foremost medical classics, which gave a major impetus to the humanitarian treatment of the mentally ill.

"Ce traité (...) procède à la description d'une entité clinique, à la codification du traitement moral de la folie, à l'amorce de la définition et de la glorification de l'institution asilaire, à la consécration de la psychiatrie comme discipline médicale à part entière (...) Il ouvre la voie à Broussais qui dans De l'irritation et de la folie en 1828 donnera une analyse pénétrante, trop injustement décriée, du fait mental élémentaire, et à Esquirol, élève favori de Pinel, qui (...) achèvera la fondation de la psychiatrie moderne". Cf. Serge Wasersztrum, in: En français dans le texte.

Michel Foucault also revealed another aspect of the new asylum system: "L'asile de l'âge positiviste, tel qu'on fait gloire à Pinel de l'avoir fondé, n'est pas un libre domaine d'observation, de diagnostic et de thérapeutique; c'est un espace judiciaire où on est accusé, jugé et condamné, et dont on ne se libère que par la version de ce procès dans la profondeur psychologique, c'est à dire par le repentir. La folie sera punie à l'asile, même si elle est innocentée au-dehors. Elle est pour longtemps et jusqu'à nos jours au moins, emprisonnée dans un monde moral".