Portrait de l'écrivain Léo Malet.
En 1983 débute pour Bruno de Monès une collaboration régulière avec Le Magazine littéraire qui va perdurer jusqu'au milieu des années quatre-vingt-dix.
Photographie originale à l'albumine de Eugène Delacroix au format carte de visite, représentant le peintre assis sur un fauteuil ; le plus célèbre portrait de Delacroix. La séance de pose chez Pierre Petit fit l'objet de plusieurs poses. On en trouve des tirages différents au Musée d'Orsay et au Metropolitan de New-York.
Une photographie montée sur carton. En marge basse, Pierre Petit. Au dos, publicité de Pierre Petit avec son adresse.
Photographie originale sur papier albuminé, au format carte de visite, contrecollée sur un carton. Quelques petites piqûres.
Rare exemplaire de cette photographie en pied, qu'on trouve seulement au Musée Carnavalet, musée du Louvre et musée d'Orsay.
Éléphant
je pense souvent à toi
quand je suis tout seul
quand je suis avec les autres
quand je me promène dans la campagne avec une petite badine
[...]
Tu es le grand animal je connais tes oreilles
Enfant je suis monté sur toi dans un jardin
[...]
Je te vois tel que tu es
Présent comme une véritable chose vivante
Et tout ce que les hommes racontent sur toi
me fait rire
du mauvais rire
[...]
Portrait à l'encre et à l'aquarelle du poète Paul Verlaine par son amie Marie Crance, portant la signature de l'artiste et la mention manuscrite « Paul Verlaine à l'hôpital ».
Une feuille sous cadre et marie-louise. Une inscription au dos du cadre « écrit en marge (par l'encadreur) : « Pour Messieurs Thénot et Lercey, 25 avril 1894 » indique le probable terminus post-quem du dessin.
Marie Crance (1860-1945), surnommée Marie-aux-fleurs, était à l'époque la compagne du dessinateur Frédéric-Auguste Cazals, qui l'épousera en 1912. Tour à tour blanchisseuse, bonne, et chanteuse dans les tripots préférés du poète, elle fut pour Paul Verlaine une amie et une protectrice dévouée. Elle lui pansait sa jambe malade lorsque le poète se dérobait aux médecins pour s'installer seul dans des hôtels des faubourgs parisiens. Gaie, simple et pétillante, elle lui rendit également visite durant ses séjours hospitaliers à Broussais, Tenon, Cochin, ou Saint-Antoine où elle réalisa ce portrait en buste de Verlaine, au regard perçant du poète, raidi par d'antiques rhumatismes. Verlaine lui consacra un sonnet dans la deuxième édition des Dédicaces qu'il accompagne aussi d'un charmant dessin (Verlaine, Lettres inédites [...], éd. Georges Zayed, 1976, p. 45) :
« Je veux donc dire de ma voix la mieux timbrée,
Et les tracer du bec de ma meilleure plume,
Vos mérites et vos vertus dans l'amertume
Douce de vous savoir d'un autre énamourée
Mais d'un autre... »
Émouvant portrait du poète vagabond étrangement robuste, dont la silhouette se noie dans les douceurs de l'aquarelle.
Rare portrait photographique d'Amélie Destouches, tante de Louis-Ferdinand Céline, au format carte cabinet sur papier albuminé contrecollé sur un carton du studio Louis.
Légendes manuscrites « Suzannica 3 ans, Bucarest ce 14 juin 1877 » et « Zenon Zawirski » d'une autre main, au dos.
Le portrait est réalisé par les studios Louis, au 127 Calea Mosilor à Bucarest.
Amélie épouse à vingt-quatre ans le riche roumain Zenon Zawirski, qui pose à ses côtés avec leur fille Zenone Zawirska, alors âgée de trois ans. Céline lui consacre un portrait peu flatteur dans Mort à crédit, et emprunte ses traits pour le personnage de la tante Hélène, dont il transpose les aventures slaves en Russie et non en Roumanie. Encore vivante à l'époque de la rédaction du roman, Céline fait pourtant mourir son personnage dans le déshonneur et la honte :
« Elle a pris tout le vent dans les voiles. Elle a bourlingué en Russie. À Saint-Pétersbourg, elle est devenue grue. À un moment, elle a eu tout, carrosse, trois traîneaux, un village rien que pour elle, avec son nom dessus. Elle est venue nous voir au Passage, deux fois de suite, frusquée, superbe, comme une princesse et heureuse et tout. Elle a terminé très tragiquement sous les balles d'un officier. Y avait pas de résistance chez elle. C'était tout viande, désir, musique. Il rendait papa, rien que d'y penser. Ma mère a conclu en apprenant son décès : "Voilà une fin bien horrible ?! Mais c'est la fin d'une égoïste ?!" »
Photographie originale montée sur un carton rigide, représentant Fernand Destouches, père de l'écrivain Louis-Ferdinand Céline (en haut à droite) posant aux côtés de ses frères René, Georges et Charles - de haut en bas et de gauche à droite.
Bords du carton rigide émoussés.
Ce portrait des quatre frères Destouches en uniforme au col lauré, date de leurs heureuses années d'écolier au lycée du Havre. La photographie, véritable incarnation d'un passé insouciant et révolu, devait indiscutablement revêtir une importance aux yeux des quatre frères, qui reproduiront à l'âge adulte la pose exacte de ce portrait d'enfance pour un second portrait, familial, conservé dans la collection de François Gibault (Anton, Sonia, « Louis-Ferdinand Céline, d'un Havre à l'autre : entre autofiction, transposition et imaginaire », Le Territoire littéraire du Havre dans la première moitié du XXè siècle, 2013, fig. 20, photographie prise vers 1905).
Notre photographie est reproduite en page 11 de l'Album Céline (Gallimard, 1977).
Rarissime photographie originale représentant Charles Baudelaire sur papier albuminé, tirage d'époque au format carte de visite, contrecollée sur un carton de l'atelier Nadar 35 boulevart (sic) des Capucines : « Portrait photographique à nous communiqué par Nadar. Fait le même jour que le précédent, mêmes dimensions avec même costume. Le gilet est toujours déboutonné, mais Baudelaire cache ses mains dans les poches de son pantalon. Vu de face, il paraît plus souffrant et plus triste qu'à la précédente épreuve. » (Ourousof, 1896)
« Autre carte de visite du même jour que le n°4.1 précédent [...] un tirage d'époque albuminé se trouve dans les collections du Musée d'Orsay (Provenance : collection Braive puis collection Marie-Thérèse et André Jammes, 1991, acquis par les Musées Nationaux avec le concours du fonds du Patrimoine [...] musée d'Orsay, fiche 39389) » (S. Plantureux, Charles Baudelaire ou le Rêve d'un curieux).
Ce cliché, réalisé en 1862, a été commercialisé entre 1862 et 1871, comme en témoigne l'adresse du photographe au dos du carton. Seules deux poses de Baudelaire semblent avoir été retenues lors de cette séance.
« S'il est permis à la photographie de suppléer l'art dans quelques-unes de ses fonctions, elle l'aura bientôt supplanté ou corrompu tout à fait, grâce à l'alliance naturelle qu'elle trouvera dans la sottise de la multitude » écrivait Charles Baudelaire dans le Salon de 1859.
On ne connaît que quinze portraits photographiques différents de Baudelaire, réalisés entre 1855 et 1866 (trois séances chez Nadar, trois chez Carjat et une chez Neyt), dont il ne subsiste pour certains qu'un seul exemplaire.
Baudelaire et Nadar se rencontrèrent en 1843 et leur amitié perdura jusqu'à la mort du poète en 1867. Le photographe réalisa au total sept portraits de son ami entre 1855 et 1862. Les deux hommes, plein d'admiration l'un pour l'autre, se rendirent d'émouvants hommages dans leurs œuvres respectives : Baudelaire dédia « Le rêve d'un curieux » (in Les Fleurs du mal) au portraitiste qui lui consacra pour sa part, outre des caricatures et des portraits photographiques, un ouvrage sans fard intitulé Charles Baudelaire intime : le poète vierge (1911).
Rarissime et bel exemplaire de cette photographie peu connue de Baudelaire par le photographe français le plus important du XIXè siècle.
Photographie originale sur papier albuminé, au format carte de cabinet, contrecollée sur carton jaune bordé de rouge de Nadar, avec sa marque au dos, rue d'Anjou St-Honoré.
Portrait de l'actrice accoudée, le visage reposant dans le creux de la main, regardant le photographe ou celui qui regarde la photographie, l'air mélancolique. Très belle photographie. Les photographies de Sarah Bernhardt sont le plus souvent en costume de scène, jouant la comédie, celles la représentant au naturel, plus anciennes et où elle se trouve plus jeune, sont beaucoup plus rares. L'actrice aura été assez fidèle au photographe car on retrouve plusieurs portraits d'elle de ses débuts jusque vers 1900.
Annotation manuscrite au dos.