Edition originale, un des 30 exemplaires numérotés sur vergé lafuma, seuls grands papiers.
Bel exemplaire.
Edition originale, un des 30 exemplaires numérotés sur vergé lafuma, seuls grands papiers.
Bel exemplaire.
Edition originale rare de ce projet à l'élaboration certes collective (y ont collaboré plusieurs démocrates, parmi lesquels Frédéric Charrassin, Charles Fauvety, Adolphe Louis Chouippe, Alexandre Erdan), mais qui fut rédigé par le philosophe néo-criticiste Charles Renouvier (1815-1903).
Reliure en demi basane cerise, dos lisse orné de filets dorés, quelques frottements sur le dos et les plats, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, ex-libris moderne encollé sur un contreplat, coins émoussés, quelques accrocs sur les coupes, tranches mouchetées, reliure de l'époque.
Quelques petites rousseurs sans gravité.
L'idée maîtresse de cet ouvrage est l'idée du gouvernement direct, de la législation directe, inspirée par le débat lancé par Rittinghausen.
Elle a pu à l'époque être jugée utopique et dangereuse, comme dans les débats actuels, en ce qu'elle discréditerait le régime représentatif et ferait, contre l'intention des auteurs, les affaires du césarisme qui venait (on est en 1851 ...).
Il s'y trouve aussi d'autres idées de réforme institutionnelle, notamment celle du canton adopté comme élément de l'unité administrative et politique de la nation et choisi pour constituer la vraie commune française.
Provenance : bibliothèque de Georges et Geneviève Dubois avec leur ex-libris encollé sur un contreplat.
Édition originale de cet ouvrage en latin qui traite de l'histoire de la Méditerranée dans l'Antiquité : la Sardaigne et les influences de la Grèce, l'Afrique du nord, les Syrtes et les tribus des numides, l'histoire du tyran de Syracuse, les Baléares, la Corse, l'île de Rhodes, etc... (cf. Adams, L-704. Voir Durling, 2796 (qui ne mentionne que des éditions postérieures).
Reliure restaurée en plein veau brun, dos à cinq nerfs orné de fleurons dorés en grande partie estompés, filets à froid et fleurons d'angles dorés encadrant les plats, médaillon doré au centre renfermant une devise en caractères grecs, inscription manuscrite sur la tranche, reliure ancienne.
Numérotation à l'encre noire en tête du verso du second plat; charnière intérieure fendue.
Bel ouvrage de l'officine de Johannes Frobenius à Bâle, avec sa marque typographique sur le titre et en fin de volume.
Surnommé "le prince des imprimeurs", Jean Froben fut un des premiers à utiliser les caractères italiques, s'inspirant des travaux d'Alde Manuce.
Professeur de philosophie, de grec et de latin à l'Université de Padoue, le vénitien Tomeo Nicoló Leonico (1456-1531) faisait l'admiration d'Erasme.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Bel exemplaire.
Envoi autographe signé de Pierre Bourdieu à l'anthropologue Emmanuel Terray.
Troisième édition, revue, corrigée et augmentée de quelques Additions importantes de l'auteur qui n'ont paru qu'après sa mort, et de quelques Remarques du Traducteur. Exemplaire complet de son portrait de John Locke par Godfrey Kneller, gravé par François Morellon de La Cave.
Reliure d'époque en plein veau brun, dos à cinq nerfs ornés de caissons dorés, pièce de titre en maroquin brun, plats encadrés d'un triple filet à froid, tranches rouges, contreplats et gardes marbrés.
Coiffes manquantes, plusieurs épidermures sur les plats et un manque de cuir en partie supérieur gauche du plat inférieur, coins pliés et émoussés, frottements sur les coupes avec un petit manque de cuir en pied du premier plat, ex-dono à l'encre sur un feuillet blanc en tête de volume.
À l'intérieur de l'ouvrage : mouillures marginales sans gravité en début de volume, puis aux pp. 53 à 58 et aux pp. 463 à 472.
Ouvrage enrichi d'annotations à l'encre : « n°23 = » au dos de la première garde, et une autre inscription sur le recto de la seconde. Quelques corrections à l'encre sur les marges et dans le texte aux pp. 3, 125, 127, 148 et 269.
Rare édition originale de ce petit opuscule, qui est considéré traditionnellement comme formant la quatrième partie (sur cinq) de l'Euphormionis Satyricon, une satire allégorique des goûts du roi Jacques Ier, et le second plus important ouvrage de l'auteur après son Argenis (cf. Brunet I, 652.)
Reliure en pleine basane brune, dos à cinq nerfs orné de caissons décorés de fleurons dorés, pièce de titre basane cerise, coiffes arasées, une trace d'étiquette de rangement en pied du dos, encadrement de simple filet à froid sur les plats, filets dorés sur les coupes, coins inférieurs émoussés, tranches mouchetée, reliure légèrement postérieure.
Manque comblé sur la page de titre qui comporte aussi deux annotations à la plume, exemplaire légèremetn rogné.
La première partie parut à l'adresse de Londres en 1605, la deuxième en 1607 à l'adresse de Paris, la troisième en 1611 sous le titre de "Apologia Euphormionis pro se".
Toutefois, ces deux derniers textes ne sont pas des fictions et ne se relient que de manière très lâche aux deux premières parties.
Notre ouvrage, que l'on peut traduire par Tableau des esprits forme en effet un essai de description et de classification, d’après nature, des traits qui font les différences et les ressemblances entre les Européens.
Barclay observe leurs signes intérieurs et extérieurs, qui tiennent tantôt aux conditionnements de la nature humaine et de l’éducation, tantôt aux caractères des nations et aux déterminations sociales ou professionnelles.
L’homme européen trouve ici une de ses premières définitions, la plus contrastée qui soit, mêlant l’histoire et la géographie, la culture et les idéaux religieux sécularisés, dans un manuel qui échappe à toute catégorisation en genre, multiplie les perles d’écriture et oblige le lecteur d’aujourd’hui à méditer sur ses préjugés.
Edition originale, un des exemplaires imprimés sur vélin.
Infimes manques sans gravité en pied du dos, piqûres affectant essentiellement le second plat.
Très rare envoi autographe signé de René Guénon au journaliste, écrivain, militant royaliste, puis collaborationniste français Jean Héritier.
Édition originale ornée, en fin de volume, de tableaux, imprimés sur deux grandes planches dépliantes comprises dans la pagination (cf. Ferguson 2165a.)
Reliure en demi chagrin bordeaux, dos très légèrement décoloré à cinq nerfs sertis de filets noirs, plats de papier à la cuve, gardes et contreplats de papier peigné, couvertures marginalement salies et comportant de petites restaurations conservées, non rogné, reliure moderne signée Laurenchet.
Botany Bay, sur la côte orientale de l'Australie, avait été choisie en 1787 par le gouvernement anglais comme lieu de déportation. Cette étude a pour objet de démontrer l'inefficacité des colonies pénales, alors que le projet d'en créer une avait alors, en France, de nombreux partisans.
Agréable exemplaire.
Nouvelle édition, revue, corrigée, & considérablement augmentée.
Reliures en demi basane fauve mouchetée à coins, dos lisses ornés de filets dorés, pièces de titre et de tomaison, plats de cartonnage marron, tranches mouchetées, reliures de l'époque.
Quelques petits frottements sans gravité sur les dos, quelques coins émoussés.
L'Esprit des loix occupe les volumes I à IV ; La Défense de l'Esprit des loix le volume V (avec un index général) ; les Lettres persanes le volume VI ; le volume VII regroupe les Considérations et les pièces annexes ; le volume VIII correspond aux oeuvres posthumes.
Cette collective de Montesquieu ne présente pas de particularité notable quant à son contenu, mais forme une très rare impression de Zweibrücken, avec la fausse adresse de Saarbrücken : Deux-Ponts constituait en effet un centre typographique autonome et très pratique (en raison de sa proximité) pour faire rentrer dans le royaume de France des titres qui ne pouvaient échapper à la censure.
Edition originale de la traduction française, un des rares exemplaires lettrés hors-commerce sur pur fil, le nôtre portant la la letttre A, seuls grands papiers avec 25 exemplaires numérotés sur pur fil.
Exemplaire à toutes marges, plats et dos légèrement et marginalement insolés, quelques rousseurs affectant certains feuillets et témoins.
Edition originale rare (cf. Martin & Walter 25 395).
Reliures en demi basane fauve à coins, dos lisses ornés de doubles filets dorés, plats de cartonnage recouverts de papier rose, pièces de titre de basane rouge, pièces de tomaison de basane verte, plats de cartonnage recouverts de papier rose, tranches jaunes, coins émoussés, reliures de l'époque.
Quelques frottements et pâles taches sur les dos et les plats avec manques de papier rose, un petit trou en tête du dos du premier volume, rousseurs et tache ssur les tranches sans atteinte au texte.
Du même auteur, a été relié à la suite, dans le volume tomé II : "Appel au tribunal de l'opinion publique. Du rapport de M. Chabroud, et du décret rendu par l'Assemblée nationale le 2 octobre 1790. Examen du mémoire du Duc d'Orléans, et du plaidoyer du comte de Mirabeau, et nouveaux éclaircissemens sur les crimes du 5 et du 6 octobre 1789" imprimé à Genève, s.n., 1790, (titre, ij pp., pp. 3-352). Edition originale également peu commune de cette réfutation du rapport tendancieux du président de la Constituante Chabroud à propos des émeutes des 5 et 6 août 1789.
Nouvelle édition.
Reliure en demi basane fauve, dos à cinq nerfs sertis de pointillés dorés et orné de caissons dorés et décorés de motifs floraux dorés, pièce de titre de basane blonde, plats de cartonnage vert comportant des éraflures, accrocs sur les coupes, tranches rouges, reliure de l'époque.
Dos restauré et frotté, déchirure sans manque en têtes des pages 33-34 et 35-36, précision manuscrite à la plume en marge de la page de titre qui a été rognée par le relieur.
La première édition des Recherches sur l'origine du despotisme oriental date de 1761, et le texte en a été fortement remanié par le Baron d'Holbach et ses idées athéistes, puisqu'il fut en réalité l'éditeur de tous les ouvrages attribués à Boulanger, mort en 1759.
Initialement conçu pour servir de commentaire à l'Esprit des Loix de Montesquieu, le livre associe dans une même réprobation ce qu'il appelle "théocratie" (en réalité, toute source transcendante du pouvoir) et "despotisme" (en fait, tout type de monarchie non limitée, abusivement associée aux sociétés non occidentales), avec bien évidemment une visée de critique des régimes alors en vigueur en Europe.
Deuxième édition illustrée d'un frontispice macabre gravé (cf. Quérard II, 516. Cioranescu, XVIII, 13544 (pour l'originale de 1712)
Annotations manuscrites de l'époque au feuillet de titre.
Reliure en pleine basane brune, dos à cinq nerfs orné de caissons dorés et décorés, pièce de titre de basane rouge pour une grande partie manquante, filet à froid encadrant les plats, tranches mouchetées, coins émoussés, reliure de l'époque.
Coiffes arasées, quelques frottements sur le dos et les plats.
Deuxième édition de ce très agréable ouvrage "libertin" au sens ancien du terme.
Le projet des Réflexions prend sa source dans une remarque de Montaigne : "Si j'estoy faiseur de livres, je feroy un registre commenté des morts diverses. Qui apprendroit les hommes à mourir, leur apprendroit à vivre" (Essais, I, XX).
Mais ce premier ouvrage du jeune Boureau-Deslandes, mis à l'Index en 1758, n'est pas pour autant une simple compilation d'anecdotes divertissantes. On y voit certes défiler des hommes et des femmes célèbres qui ont eu une attitude remarquable au moment de mourir, mais ces exemples visent principalement à démontrer qu'il existe une philosophie susceptible de réconcilier la vie et la mort sans avoir recours à la religion.
Edition originale, un des 24 exemplaires numérotés sur alfa, seuls grands papiers.
A propos notamment de Cesar Pavese, Alberto Moravia...
Rare et bel exemplaire du premier ouvrage de Dominique Fernandez.
Rarissime édition originale, imprimée vraisemblablement en Prusse, de cet essai rédigé directement en français par le baron de Bielfeld (1716-1770), inspecteur des universités prussiennes et ami de Frédéric le Grand dès le temps où celui-ci n'était que prince héritier de Prusse.
GV 1700-1910, t. 111, p. 374. Pas dans Conlon (qui ne cite que l'éd. d'Amsterdam de la même année). Aucun exemplaire aux U.S.A.
Reliure en plein maroquin rouge à décor doré, dos lisse orné à la grotesque, roulettes dorées sur les coiffes, triple filet d'encadrement sur les plats, filets dorés sur les coupes, gardes et contreplats de papier à motifs étoilés et dorés, encadrement d'une dentelle dorée sur les contreplats, toutes tranches dorées, reliure de l'époque.
Petites taches noires sur les plats, quelques petites rousseures sans gravité.
L'auteur a certainement eu l'intention dans cet ouvrage de complaire à son souverain en montrant combien les princes de la maison de Brandebourg, et tout particulièrement « le monarque qui occupe aujourd'hui le trône », avaient eu « la glorieuse maxime d'accorder à leurs sujets une entière liberté de penser & une protection généreuse à tous les talents ».
Exemplaire de grande qualité, dans une reliure parisienne sortie d'un des meilleurs ateliers de la capitale et conservée quasiment sans défaut.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Petites taches sans gravité sur les plats.
Envoi autographe signé de Georges Didi-Huberman à une amie prénommée Annick.
Edition originale, un des exemplaires du service de presse.
Reliure à la bradel en plein papier à motifs abstraits, dos lisse, date dorée en queue, pièce de titre de maroquin rouille, couvertures conservées, reliure signée P. Goy & C. Vilaine.
Envoi autographe signé de André Malraux à J. Ernest-Charles.
Edition dite « de Kehl », la plus fameuse des éditions des œuvres de Voltaire, en grand papier et illustrée de figures. Elle a été tirée sur cinq papiers différents et seuls les tirages sur grand papier, le nôtre sur vergé, possèdent les gravures, ce sont naturellement les exemplaires les plus recherchés et les plus rares.
Reliure en pleine basane peinte à décoration de 'nid d'abeille', dos lisse orné de fleurons, roulettes et caissons dorés, pièces de titre et de tomaison en veau beige clair, roulette de chaînons dorés en encadrement des plats, contreplats et gardes de papier marbré, roulette dorée sur les coupes, toutes tranches marbrées, reliure de l’époque. Deux volumes (vol. 50 et 70) avec quelques fers dorés différents sur les dos, pièces de titre de maroquin orangé et traitement des tranches et plats légèrement différents. Pour l'ensemble, ors légèrement passés, coins frottés, rares rousseurs, anciennes et discrètes restaurations et quelques trous de vers dans les reliures sans atteinte aux feuillets. 28 volumes (vol. 4, 5, 8, 10, 11, 13, 16, 17, 19, 20, 24, 27, 28, 33, 34, 35, 36, 37, 43, 48, 61, 62, 63, 65, 66, 67, 68, 70) ont les mors fendillés aux extrémités, et 20 volumes (vol. 8, 11, 12, 14, 16, 18, 33, 34, 37, 42, 46, 49, 53, 56, 57, 60, 65, 66, 68, 70) présentent des coiffes abîmées.
Deux éditions furent publiées en même temps. Notre exemplaire correspond à la prestigieuse édition in-8 en 70 volumes sur grand papier (l’autre édition étant de format in-12 en 92 volumes). Il est richement illustré de 125 planches gravées à l'eau-forte :
- on compte 17 portraits, dont 3 de Voltaire : un portrait frontispice de N. de Largillière gravé par P. Alex. Tardieu ; un dessiné d'après le buste de Houdon par Moreau le Jeune et gravé par P. Alex. Tardieu ; un portrait allégorique par Louis Croutelle d’après Moreau le Jeune, appartenant à la seconde suite d’illustrations des œuvres de Voltaire exécutée par Moreau pour l’éditeur Renouard. Les 14 autres portraits comprennent un frontispice allégorique de Frédéric-Guillaume prince de Prusse, représenté de profil dans un médaillon par Dambrun d'après Moreau le Jeune ; un portrait de Henri IV par Pourbus gravé par Tardieu ; un de Charles VII gravé d'après l'original du Cabinet du Roi par Mavieri ; un autre d'Agnès Sorel dessiné par Moreau le Jeune d'après l'original du Cabinet du Roi et gravé par Mavieri ; un de Jeanne d'Arc gravé par Beisson ; suivi du comte de Dunois gravé d'après l'original du Cabinet du Roi par J. B. Fosseyeux ; un de Louis XIV dessiné par Moreau Le Jeune d'après C. Le Brun gravé par J. B. Fosseyeux ; un de Charles XII gravé par P. Alex. Tardieu d'après l'original du Cabinet du Roi ; un de Pierre Ier gravé par P. G. Langlois d'après une peinture de L. Caravaque ; un de Madame du Châtelet d'après Marie Anne Loir et gravé par P. G. Langlois ; un du comte d'Argental d'après J. Defraine et gravé par J. B. Fosseyeux ; un de Frédéric II de Prusse peint d'après nature par Van Loo et gravé par P. G. Langlois ; un de Catherine II de Russie gravé par J. B. Fosseyeux ; et un de d'Alembert d'après De La Tour gravé par N. F. Maviez.
- 93 gravures de Moreau le Jeune dont 44 figures pour le Théâtre (gravées par Lingée, Simonet, de Launay, Trière, Halbou, Duclos, Romanet, Dambrun, de Longueil, Delignon, Le Mire, Le Veau), 10 pour la Henriade (gravées par Masquelier, Delignon, Dambrun, Patas, Gutemberg, Helman, Simonet, Duclos, Romanet), 21 pour la Pucelle (gravées par Simonet, Dambrun, Halbou, Baquoy, Trière, Delignon, de Longueil, Croutelle et Duclos), 4 pour les Contes (en vers, gravées par Langlois, Duclos, Delignon et Le Veau) et 14 pour les Romans (gravées par Trière, Duclos, de Longueil, Dambrun, Baquoy, Delignon, Simonet, Langlois et Halbou).
- 14 planches scientifiques dans le volume 31, illustrant les essais de Newton, Descartes et Leibniz.
- 1 plan de bataille hors texte dans le volume 24 sur l'Histoire de l'Empire de Russie sous Pierre le Grand.
Selon Bengesco (IV, n°2142), notre exemplaire est incomplet d'un portrait de Louis XV dans le tome 22, ainsi que d'un portrait de Voltaire par De La Tour (ici remplacé au dernier volume par un portrait allégorique par Louis Croutelle d’après Moreau le Jeune), Cet exemplaire comporte tous les portraits additionnels, à l'exception de deux figures qui manquent presque toujours : un portrait de Vertot et un tableau des Œuvres.
Édition originale imprimée à petit nombre de ce tiré à part de la Revue de Paris du 15 février 1906.
Émile Boutmy fut le fondateur de l’École libre des sciences politiques, futur Institut d’études politiques de Paris, plus connue sous le nom de Sciences Po.
Plats marginalement brunis, inévitables petites déchirures marginales et légers manques sans gravité au regard de la fragilité de cette brochure.
Précieux envoi autographe signé de Lucien Lévy-Brühl : « À Émile Durkheim, affectueusement, L. L. B. »
Réunion de quatre rarissimes éditions originales :
– le Thuileur des trente-trois degrés de l'écossisme (1813), « ouvrage rare et recherché est un des meilleurs thuileurs qui existent... » (Caillet, I, 2910). Le texte est illustré d'un titre frontispice, de 14 planches (dont une dépliante) et d'un grand tableau dépliant reliés à la fin du volume.
– la Récapitulation de toute la maçonnerie ou Description et explication de l'hiéroglyphe universel du maître des maîtres (1812) contient deux planches.
– l'Explication de la croix philosophique (1806) présente une planche dépliante représentant ladite croix.
– l'Explication de la pierre cubique (1806) contient une planche dépliante décrivant la pierre.
Notre exemplaire est, en outre, enrichi d'un petit papillon (8 x 10,5cm) intitulé « Couplets d'obligations », relié à la page 30 ; ces chants « doivent être chantés à la fin de chaque Banquet Maçonnique ».
Reliure de l'époque en demi veau havane, dos lisse richement orné de dentelles et fleurons dorés, pièce de titre de maroquin de Russie rouge, plats de papier vert émeraude. Bel exemplaire.
Ex-libris à la plume biffé sur la page de titre.
Edition originale, un des 95 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers après 45 hollande.
Une légère trace de pliure verticale sur le premier plat.
Bel exemplaire.
Édition originale sans mention pour laquelle il n’a pas été tiré de grands papiers.
Reliure en demi maroquin marron à coins, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs avec reprise de teinte, date dorée en queue, plats, gardes et contreplats de papier marbré façon bois, couvertures et dos conservés, tête dorée, élégante reliure signée Alix.
Ex-libris manuscrit à l’encre noire et une discrète restauration en angle supérieur droit de la première garde.
Édition originale, un des 55 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers.
Reliures en demi maroquin marron, dos à cinq nerfs, dates dorées en queue, plats de papier à motifs abstraits, gardes et contreplats de papier marron, couvertures et dos conservés, têtes dorées, reliures signées Thomas Boichot.
Précieux exemplaire de ce texte fondateur du féminisme moderne.
Édition originale après l'introuvable première version ronéotypée réalisée par l'autrice.
Inévitables petites traces d'usure en marges des plats et sur le dos, restauration en angle supérieur gauche du premier plat, coupure de presse jointe. Etiquette de prix Barnes & Noble encollée sur le premier plat.
Commentaire par Paul Krassner.
Ce sulfureux pamphlet, publié par la marginale et modeste maison d'édition Olympia Press, tout juste réinstallée à New-York, ne fut tiré qu'à un petit nombre d'exemplaires.
Discrimination de genre, discours de haine et appel au génocide, passage à l'acte avec une tentative de meurtre rageur, prémédité et sans repentir sur l'un des plus célèbres artistes du XXè, promotion d'une anarchie violente dans un grand rire scatologique, élimination ou humiliation programmée de la moitié du genre humain...
Dans son pamphlet misandre, Scum manifesto (« Society for Cutting Up Men »), Valerie Solanas ne témoigne d'aucune empathie, ne laisse aucune place à la modération ou à la réconciliation, n'accorde aucune exception à son projet de suppression de tous les hommes sinon pour « les hommes qui s'emploient méthodiquement à leur propre élimination [...] [comme] les travelos qui, par leur exemple magnifique, encouragent les autres hommes à se démasculiniser et à se rendre ainsi relativement inoffensif ». Le premier manifeste du féminisme radical ne s'adresse pas qu'aux femmes, il englobe également dans son combat les identités sexuelles rejetées par la société phallocrate que Solanas veut mettre à bas avec une rage inédite pour un tel combat.
« Life in this society being, at best, an utter bore and no aspect of society being at all relevant to women, there remains to civic-minded, responsible, thrill-seeking females only to overthrow the government, eliminate the money system, institute complete automation and destroy the male sex. »
Introduction qu'en 1971, Emmanuèle de Lesseps, s'attelant à une version française, traduira par :
« Vivre dans cette société, c'est au mieux y mourir d'ennui. Rien dans cette société ne concerne les femmes. Alors, à toutes celles qui ont un brin de civisme, le sens des responsabilités et celui de la rigolade, il ne reste qu'à renverser le gouvernement, en finir avec l'argent, instaurer l'automation à tous les niveaux et supprimer le sexe masculin. »
À la fois programme politique insurrectionnel, délire paranoïaque et texte poétique, le manifeste de Solanas dérange par son refus de se laisser enfermer dans un genre, sérieux, utopiste ou satirique. Car la question que pose un tel ouvrage n'est peut-être pas celle de sa moralité, mais du droit de son autrice à revendiquer l'excès. Publié après sa tentative de meurtre sur Andy Warhol, le terrible manifeste de Solanas est l'affirmation littéraire et littérale que l'homme n'a pas le monopole de la violence.
Bien qu'il s'offre comme un cri de colère rédigé dans l'urgence, SCUM est en réalité le fruit de deux années de réflexion et d'écriture avant d'être, à défaut d'éditeur, ronéotypé par Solanas en 1967 et vendu dans la rue (1 pour les femmes et 2 pour les hommes), sans rencontrer aucun succès.
En quête de reconnaissance, Valérie Solanas évolue alors dans le milieu underground new-yorkais et se lie d'amitié avec le pape de la contre-culture, Andy Warhol, dont elle fréquente la Factory. À défaut de pouvoir faire éditer son manifeste, « le meilleur texte de toute l'histoire, qui ne sera surpassé que par mon prochain livre », Solanas s'attèle à sa première œuvre littéraire : Up your Ass, une pièce de théâtre qu'elle veut faire produire par son mentor. Malheureusement, Warhol refuse la pièce et en égare l'unique manuscrit. En compensation, il offre à son amie un rôle dans deux de ses films. Solanas ne se satisfait pas de ce petit succès artistique et, le 3 juin 1968, fera feu à trois reprises sur Andy Warhol, blessant grièvement l'artiste et accédant du même coup à la célébrité. La jeune femme ne cache pas que son geste meurtrier, plus qu'une vengeance contre l'artiste, est surtout un acte politique et une nécessité artistique pour lui permettre de diffuser son œuvre. Ainsi, interrogée sur les motivations de sa tentative criminelle, elle soumet à la justice et aux médias cette réponse laconique : « Lisez mon manifeste, vous saurez qui je suis ».
Maurice Girodias, le sulfureux éditeur d'Olympia Press, condamné à plusieurs reprises notamment après la publication de Lolita et du Festin Nu, avait déjà remarqué Solanas l'année précédente. Il avait alors rejeté son manifeste mais lui avait proposé un contrat pour ses œuvres à venir. Après l'attentat, il décide finalement de publier également le pamphlet féministe de cette criminelle atypique qui déclare la toute-puissance des femmes et la nocivité du sexe masculin. Comble de la provocation, Girodias reproduit en second plat de couverture la une du New-York Post, relatant la tragique hospitalisation de Warhol.
Le livre de Solanas est-il l'œuvre de cette femme malade, enfant violée, lycéenne et étudiante prostituée, adulte diagnostiquée schizophrène paranoïde, échappée de plusieurs asiles, et qui finira ses jours dans une solitude et une pauvreté extrême ? Ou cette interprétation est-elle justement la démonstration de l'interdiction pour une femme de revendiquer toutes les extrémités du délire et de l'utopie anarchiste que l'on accorde aux hommes ?
En 1968, au cœur de l'interminable guerre du Vietnam, la violence n'est plus l'apanage des oppresseurs et la colère montante des minorités contre les discriminations endémiques des États-Unis se manifeste par de violents affrontements et la naissance de groupes radicaux tels que les Black Panthers. Mais les femmes restent exclues des revendications et leurs droits sont niés par les deux camps, comme le dénonceront également Angela Davis et Ella Baker.
Cependant, contrairement à elles, Solanas n'adhère à aucun combat d'émancipation et refuse toutes les utopies en vogue qui ne libèrent, d'après elle, que l'homme ; la femme restant, au mieux, une récompense :
« Le hippie [...] est follement excité à l'idée d'avoir tout un tas de femmes à sa disposition. [...] L'activité la plus importante de la vie communautaire, celle sur laquelle elle se fonde, c'est le baisage à la chaîne. Ce qui allèche le plus le hippie, dans l'idée de vivre en communauté, c'est tout le con qu'il va y trouver. Du con en libre circulation : le bien collectif par excellence ; il suffit de demander ».
« Laisser tout tomber et vivre en marge n'est plus la solution. Baiser le système, oui. La plupart des femmes vivent déjà en marge, elles n'ont jamais été intégrées. Vivre en marge, c'est laisser le champ libre à ceux qui restent ; c'est exactement ce que veulent les dirigeants ; c'est faire le jeu de l'ennemi ; c'est renforcer le système au lieu de le saper car il mise sur l'inaction, la passivité, l'apathie et le retrait de la masse des femmes ».
Véritable déflagration dans les milieux contestataires, S.C.U.M. divise les mouvements féministes émergeant comme NOW ou Women's Lib et donne naissance au féminisme radical. Pourtant, Solanas refuse toute affiliation et rejette même l'aide de l'avocate militante Florynce Kennedy en plaidant coupable à son procès alors que Warhol n'a pas voulu porter plainte contre elle : « Je ne peux pas porter plainte contre quelqu'un qui agit selon sa nature. C'est dans la nature de Valerie, alors comment pourrais-je lui en vouloir ». (Fascinant témoignage de l'emprise psychologique qu'exerçaient mutuellement ces deux êtres contraires).
Dans un grand feu d'artifice d'obscénité et d'extrémisme rigolard, l'ouvrage de Solanas déconstruit toutefois méthodiquement les propositions des intellectuelles progressistes autant qu'elle dévoile la structure irrémédiablement machiste d'une société faussement moderne. « S.C.U.M. se dresse contre le système tout entier, contre l'idée même de lois et de gouvernement. Ce que S.C.U.M. veut, c'est démolir le système et non obtenir certains droits à l'intérieur du système ».
Cinquante ans après, le manifeste de Solanas reste d'une acuité mordante, et la verve parfois délirante de son autrice ne saurait justifier l'effacement progressif de sa mémoire dans l'histoire sociale, à l'image de sa propre mère détruisant à sa mort tous ses manuscrits.
Outré(e), convaincu(e) ou abasourdi(e) par la cathartique violence du texte, nul(le) ne prétend ressortir indemne de l'expérience S.C.U.M. . Cela est sans doute lié à la force littéraire presque célinienne de la plume de Solanas mais peut-être également à l'indéniable actualité de sa révolte :
« Celles qui, selon les critères de notre « culture », sont la lie de la terre, les S.C.U.M. ... sont des filles à l'aise, plutôt cérébrales et tout près d'être asexuées. Débarrassées des convenances, de la gentillesse, de la discrétion, de l'opinion publique, de la « morale », du « respect » des trous-du-cul, toujours surchauffées, pétant le feu, sales et abjectes, les S.C.U.M. déferlent... elles ont tout vu - tout le machin, baise et compagnie, suce-bite et suce-con - elles ont été à voile et à vapeur, elles ont fait tous les ports et se sont fait tous les porcs... Il faut avoir pas mal baisé pour devenir anti-baise, et les S.C.U.M. sont passées par tout ça, maintenant elles veulent du nouveau ; elles veulent sortir de la fange, bouger, décoller, sombrer dans les hauteurs. Mais l'heure de S.C.U.M. n'est pas encore arrivée. La société nous confine encore dans ses égouts. Mais si rien ne change et si la Bombe ne tombe pas sur tout ça, notre société crèvera d'elle-même. »
Edition originale, un des 30 exemplaires numérotés sur Lafuma, seuls grands papiers.
Très bel exemplaire malgré une légère ombre sur la page de faux-titre.
Edition originale, en librairie, et augmentée de la traduction française établie par G. Pauthier. (cf Cordier, "Sinica", 1399-1340.)
Une partie de l'ouvrage avait d'abord paru en 1832 dans la "Revue Encyclopédique" de mai-juin, et avait fait l'objet d'un tirage à part de 23 pages.
Le texte est traduit en français avec une version latine et le texte chinois en regard.
Les caractères chinois ont été réalisés avec les types chinois mobiles gravés sur poinçons d'acier et fondus par Marcellin-Legrand, graveur de l'Imprimerie royale.
Un manque angulaire en pied du second plat qui a necessité une légère restauration sur la dernière page du volume, petites déchirures sans gravité en tête et en pied du dos.
Carte autographe signée et datée du 16 avril 1912 par Henri Bergson adressée à M. Masson de Saint-Félix. Une enveloppe autographe jointe avec la mention du destinataire "Lettre de M. Bergson / Membre de l'Institut / mon professeur de philosophie au Lycée de Clermont Fd".
Touchante lettre de condoléances d'Henri Bergson à un ancien élève de sa classe de philosophie à Clermont-Ferrand où il enseigna cinq années — de 1883 à 1888 — au lycée Blaise-Pascal et à la Faculté des Lettres.
"Mon cher ami,
La nouvelle du grand deuil qui vous frappe me touche profondément. Laissez-moi vous envoyer l'expression de ma très vive sympathie. Depuis plus de 2 mois j'avais préparé une lettre pour vous, en réponse à celle que vous m'aviez adressée ; j'attendais pour vous l'envoyer d'avoir un de mes travaux que je désirais y joindre et dont l'édition est épuisée vous le recevrez bientôt. Je n'ai pas besoin de vous dire combien j'ai été heureux d'apprendre que vous ne perdez pas de vue la philosophie. Hélas quelle philosophie, si consolante soit-elle, vous consolera tout à fait des tristesses de la vie ? Cordialement à vous / H. Bergson"
Edition originale Première de cette traduction établie par l'abbé J.B. Morvan de Bellegarde, qui donne ici sa version de six des neufs livres de la célèbre Brevissima relacíon de Las Casas, publiée pour la première fois à Séville en 1552 (cf Sabin 11273. Medina BHA 1085n. Streit I:733. Palau 46966. JCB (4) 344-345. Leclerc 337. "European Americana" 697/33.)
Reliure en plein veau fauve marbré, dos lisse orné de caissons dorés et décorés, pièce de titre de maroquin rouge, roulettes dorées sur les coiffes, gardes et contreplats de papier à la cuve, filets dorés sur les coupes, tranches rouges, reliure de l'époque.
Petites restaurations sur les mors, légère réparation dans la marge de fond du frontispice.
Agréable exemplaire.
Las Casas l'écrivit en 1549, pour se disculper des accusations que les colonisateurs espagnols portaient contre lui à la suite de son apostolat en faveur des Indiens. Il y dénonce âprement le système de colonisation, uniquement fondé sur la violence et le pillage, introduit aux Indes par les Espagnols. Le mémoire eut un grand retentissement en Espagne et amena l'abolition des "encomiendas", répartition des terres qui, sous le couvert de conversion et d'assistance aux Indiens, légalisait le plus épouvantable des esclavages. Du point de vue de la filiation historique, c'est dans cet ouvrage qu'il faut voir l'origine de la formule du "bon sauvage" qui, à travers l'apologétique missionnaire, devait engendrer le mouvement primitiviste, d'où naquit, dans l'âme de Rousseau, le retour à la nature, et le nouveau climat moral, politique et esthétique du XIXe siècle. Cf. "Dict. des œuvres".
Carte autographe signée et datée du 18 février 1909 par Henri Bergson adressée à M. Masson de Saint-Félix.
Deux ans après la parution de L'Evolution créatrice, Bergson remercie un ancien élève de sa classe de philosophie à Clermont-Ferrand où il enseigna cinq années — de 1883 à 1888 — au lycée Blaise-Pascal et à la Faculté des Lettres.
"Merci mon cher ami, pour votre mot si aimable. Je n'ai pas besoin de vous dire quel bon souvenir je garde de votre passage dans ma classe à Clermont. Je ne sais si je pourrai aller de sitôt dans la Lozère, comme vous voulez bien m'y engager ; mais si vous vous trouvez à Paris, vous me ferez grand plaisir en venant causer avec moi / Bien cordialement / H Bergson"
Nouvelle édition collective des œuvres de Montesquieu.
Illustré d'un beau portrait frontispice dessiné par de Sève et gravé par Littret, qui figure ici pour la première fois, dans son premier état, ainsi que 2 cartes dépliantes au premier volume.
Reliures en plein veau marbré de l'époque, dos à nerfs ornés de caissons, fleurons, petits fers et roulettes guillochées sur les nerfs, pièces de titre de maroquin rouge et pièces de tomaison en maroquin vert, triple filets en encadrement sur les plats avec fleuron d'angle, roulette sur les coupes, tranches jaspées, frottements sur les coupes et les coins, un coin du vol. I émoussé, épidermures, travail de ver avec manque sur le premier plat du vol. I, petite tache marginale sans gravité sur la planche du vol. I, et p. 1 du vol. II, ainsi que p. 667 du vol. III.
Bel exemplaire en reliure d'époque des œuvres de Montesquieu, augmentées des 'Lettres familières'. L'édition fut établie par François Richer avec l'assistance du fils de Montesquieu sur les manuscrits de l'auteur.
Édition originale illustrée d'un frontispice gravé par De Launay d'après Marillier (cf Conlon, 83 :1107. Quérard, III, 174. Barbier, I, 276. Brunet, 5636. Non cité par Thiébaud).
Reliure en plein veau moucheté, dos lisse orné de caissons dorés et décorés, pièce de titre de basane verte, roulettes dorées sur les coiffes, filets dorés sur les coupes, gardes et contreplats de papier marbré, plats marginalement restaurés, quelques restaurations sur le dos, tranches jaunes, reliure de l'époque.
Charnières faibles, gardes marginalement salies, quelques taches sur les tranches, ex-libris manuscrit sur la page de faux-titre.
L'auteur, voyageur et naturaliste né à Montargis en 1734, mort près de Château-Thierry en 1802, s'embarqua pour les Indes Orientales vers 1753.
De Smyrne, il gagna Alep par voie de terre et atteignit Bagdad après diverses aventures fort mouvementées. De là, il descendit le Tigre, le Chat-el-Arab, s'embarqua sur le golfe Persique et atteignit la côte de l'Inde Orientale. "Cet ouvrage fut publié à la sollicitude de Buffon. L'auteur y traite de particularités inconnues jusque alors ; il nomme et décrit les animaux dont les divers peuples orientaux font leur nourriture. Il donne de curieux renseignements sur les crocodiles, les caméléons, les serpents, les sauterelles, etc. ; il raconte les nombreuses manières de chasser les animaux féroces ; explique les causes de la vénération des Indous pour certaines bêtes, etc." Cf. Hoefer.
On doit également à Foucher d'Obsonville un Supplément au voyage de Sonnerat (1785), une Lettre (…) sur la guerre des Turcs (1788) et la traduction d'un livre du corpus védique (1788).
Édition originale (cf Barbier IV, col. 211-212)
Reliure en plein maroquin janséniste rouge, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs, roulettes dorées sur les coiffes, filets à froid encadrant les plats, gardes et contreplats de papier marbré, encadrement d'une dentelle intérieure dorée sur les contreplats, filets dorés sur les coupes tendant à s'estomper, toutes tranches dorées, ex-libris encollé sur le contreplat, reliure de l'époque.
Quelques menus défauts intérieurs (mouillures et un manque en pieds de quelques feuillets).
Barbier consacre une longue notice à la condamnation de cet ouvrage sur le mouvement mystique du quiétisme pour lequel Fénelon affrontera longuement Bossuet, avant sa condamnation (et celle de Madame Guyon) par le pape Innocent XIII.
Provenance : précieux exemplaire de François-César Le Tellier, marquis de Courtanvaux, comte de Tonnerre, duc de Doudeauville (1718-1781), avec son cachet et son ex-bris gravé.
D’abord capitaine-colonel des cent-suisses de la garde du roi, il s’intéressa ensuite à la chimie, la physique et l'astronomie. Membre de l'Académie des sciences, il étudiera la construction d’instruments relatifs à la longitude. Astronome, il avait son observatoire astronomique personnel à Colombes.
Sa bibliothèque fut l'une des plus remarquables de l'époque.
Edition originale, un des 25 exemplaires numérotés sur vélin du marais, seuls grands papiers.
Bet et rare exemplaire.
Edition originale, un des 35 exemplaires numérotés sur alfa, seuls grands papiers.
Bel exemplaire en dépit du dos et des plats légèrement et marginalement décolorés.
Edition originale, un des 55 exemplaires numérotés sur vélin de rives, tirage de tête.
Bel exemplaire à toutes marges.
Edition originale de la traduction française.
Ouvrage illustré de photographies d'Erica Anderson, textes et légendes d'Eugène Exman.
Avant-propos de Daniel Halévy.
Agréable exemplaire complet de sa jaquette illustrée qui comporte de petits manques et déchirures angulaires sur le dos ainsi que quelques éraflures marginales sur les plats.
Ex-libris encollé au verso du premier plat.
Rare envoi autographe daté et signé d'Albert Schweitzer sur une garde blanche : "A monsieur Bernard Tessier en souvenir de son passage à Lambaréné le 1.9.1956, Albert Schweitzer."
Carte postale autographe signée de Jacques Derrida adressée à son ami Jos Joliet, depuis l'Université de Yale dans le Connecticut, 18 lignes à l'encre bleue, enveloppe manuscrite jointe.
La carte représente une vue du Sterling Memorial Library de l'université.
En 1975, Jacques Derrida devient professeur invité à l'université de Yale à New Haven dans le Connecticut.
Jacques Derrida déplore le fait de n'avoir pas eu l'opportunité de rencontrer son ami tout en se réjouissant de bientôt retrouver la France : "Dans quelques jours, je serai rentré (heureux de retrouver les "proches" mais un peu terrifié à l'idée de ce que je vais devoir affronter autrement..."
Joseph Joliet, ancien étudiant de Jacques Derrida devint un très proche ami du philosophe.
Très attentif à l'écriture de Joliet, Derrida rédigera la préface de son roman: "L'enfant au chien assis" et le soutiendra dans ses périodes difficiles (cf. Derrida de Benoit Peeters).
Edition originale, un des exemplaires du service de presse.
Reliure en demi chagrin bordeaux à coins, dos à quatre nerfs soulignés de filets noirs, date dorée en queue, légères traces de décoloration sans gravité sur le dos et en marges des plats, plats de papier à effet doré, gardes et contreplats de papier marbré, couvertures et dos (restauré) conservés, tête dorée.
Rare envoi autographe daté de Georges Duhamel et signé de son vrai patronyme : "A Paul Souday hommage dévoué. GDuhamel avril 1918."
Notre exemplaire est enrichi d'une lettre autographe datée du 16 décembre 1918 de Goerges Duhamel, montée sur onglet, adressée à Paul Souday, qui n'est pas nommément cité, dans laquelle il évoque la joie et l'honneur qui a eu d'obtenir tout récemment le prix Goncourt (Civilisation 1914-1918 fut couronné le 11 décembre 1918) pour cet ouvrage : "... le prix Goncourt me fait plaisir, mais moins encore que les quelques cordiales poignées de mains que je reçois à cette occasion."
Georges Duhamel déclare toute l'estime qu'il a pour son correspondant : "Vous m'avez déjà et très énergiquement témoigné votre sympathie. Soyez sûr que cette sympathie m'est chère. Et comme, en outre, elle m'est un guide précieux, je ferai tout ce que je pourrai pour la conserver et la mériter."
Edition originale, un des 100 exemplaires numérotés sur Johannot, tirage de tête.
Bel exemplaire.
Edition originale, un des 30 exemplaires numérotés sur alfa, seuls grands papiers avec quelques hors-commerce également sur alfa.
Bel exemplaire de cet ouvrage dédié au souvenir de Simone Weil : "qui, si elle était morte assassinée, aurait consacré son dernier instant à prier pour ses bourreaux."
Edition originale, un des 60 exemplaires numérotés sur alfa, seuls grands papiers après 28 pur fil.
Bel exemplaire.
Edition originale, un des exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers.
Bel exemplaire.
Edition originale, un des 230 exemplaires numérotés sur vélin du marais, tirage de tête.
Bel exemplaire.
Seconde édition, en partie originale (cf Gay, 3227. Grandidier, I, 1776. Ryckebusch, 3188. Boucher de La Richarderie, IV, 269-271. Brunet, II, 1278.)
L'ouvrage, deux volumes reliés en un, est illustré de 15 cartes et planches gravées : carte de l'île de Madagascar, plan du Fort Dauphin, carte de l'île Sainte-Marie, carte de l'île Bourbon, habitants en costumes, scènes de genre, plantes et animaux.
Les planches et cartes ont été montées sur papier fort, réparations anciennes aux pages 27 et 47.
Reliure en plein veau brun, dos à cinq nerfs sertis de guirlandes dorées et orné de doubles caissons dorés et décorés, quelques frottements sur les mors et les plats, gardes et contreplats de papier à la cuve, lisérés à froid sur les coupes, reliure de l'époque.
Neveu de Jules de Loynes, secrétaire général de la Marine et membre de la Compagnie de l'Orient créée en 1642 par Richelieu, Etienne de FLACOURT (1607-1660) fut nommé, en 1648, gouverneur de Fort-Dauphin à Madagascar. Il resta sept ans dans l'île, cherchant à en exploiter les ressources et à convertir les habitants au christianisme. Il explora aussi les îles avoisinantes et prit possession de l'île Mascareigne à laquelle il donna le nom d'île Bourbon. De retour en France en 1655, il fut le premier voyageur à donner une description détaillée de Madagascar, où les parties ethnographiques et botaniques sont particulièrement importantes : "Sa relation comprend deux parties. Dans la première, Flacourt fait une description générale de Madagascar, puis des descriptions particulières des provinces avec leurs rivières et les îles voisines : ces descriptions sont complètes et portent sur la religion, le langage, les usages et le gouvernement des habitants et aussi sur les plantes, les métaux et les animaux. La seconde partie est le récit des événements qui se sont passés depuis l'arrivée des Français dans l'île en 1642 : elle est complétée par la relation de quelques voyages qui ont été faits dans les îles voisines et dans les Mascareignes […]. Sans doute, il n'a pas tout vu et il ne peut pas tout rapporter : mais, après avoir bien étudié, il en arrive aux mêmes conclusions que son prédécesseur Cauche, dont il connaissait la relation, et, comme lui, il fait une peinture très enthousiaste des ressources végétales et minérales de Madagascar. Lorsque l'on a lu son livre, qui est le premier ouvrage sérieux sur la grande île, on comprend pourquoi la colonisation française n'a pas alors réussi malgré les grands avantages que l'on pouvait retirer de Madagascar. Dans l'édition de 1658 est une addition de 42 pages relative aux causes de l'insuccès que la Compagnie a eu : cette addition ne se trouve pas dans l'édition de 1661". Cf. Bourgeois & André, XI, 475.
Cependant, le présent exemplaire possède, relié à la fin, un opuscule de 17 pp. in-8 intitulé "Cause pour laquelle les interessez de la Compagnie n'ont pas fait de grands profits à Madagascar". Ce texte, extrait de l'Appendice de l'édition originale de 1658, a été ajouté au volume et ne fait pas partie de l'édition de 1661.
Agréable exemplaire de cet ouvrage rare, complet de toutes ses cartes et planches.
Edition originale, un des 40 exemplaires numérotés sur crèvecoeur du marais, seuls grands papiers.
Agréable exemplaire en dépit d'une petite insolation claire en pied du dos.
Nouvelle édition, mention de mille.
Iconographie.
Deux manques sur le dos, exemplaire complet de sa jaquette illustrée qui comporte de petits manques et déchirures angulaires, un cahier mal découpé averc de légers manques marginaux sans atteinte au texte.
Ex-libris encollé au verso du premier plat.
Rare envoi autographe signé d'Albert Schweitzer : "A monsieur et madame André Fontan en souvenir de leur passage à Lambaréné le 2.6.1963, avec mes bonnes pensées. Albert Schweitzer."
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Bel exemplaire.
Précieux envoi autographe signé de Claude Levi-Strauss à Jean-François Revel.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Agréable exemplaire.
Sur la page de faux-titre, envoi autographe signé de Jean-Claude Carrière à l'écrivain, essayiste et pianiste Catherine David : "... qui m'ouvrît avec grâce la lourde porte du temps, je m'incline sur son passage avec amitié."
Sur la page de garde, envoi autographe signé d'Umberto Eco à la même.
Nouvelle édition.
Dos très légèrement insolé sans gravité, agréable exemplaire.
Signature manuscrite de Jean-Paul Sartre sur la page de faux-titre.
Edition originale du premier numéro de cette revue animée notamment par Albert Camus et René Char.
Contributions d'Albert Camus "Le meurtre et l'absurde", René Char "Recherche de la base et du sommet", Georges Braque "Suite aux cahiers", Hermann Melville "Dialogue sur le créateur et la critique", Jean Grenier "L'histoire a-t-elle un sens ?", Louis Guilloux "En mon bel âge", Yves Battistini "Empédocle"...
Plats légèrement et marginalement salis.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Bel exemplaire.
Envoi autographe signé de Pierre Bourdieu à un ami prénommé Emmanuel.
Edition originale, un des exemplaires du service de presse.
Dos très légèrement insolé sans gravité.
Envoi autographe signé d'Emmanuel Berl à une amie prénommée Françoise.