Seconde édition de cette version française (la première datant de 1781), approuvée par l'auteur, du Memorial most humbly addressed to the sovereigns of Europe, on the present state of affairs (Londres, juillet 1780) (cf. Sabin 64827.)
Exemplaire dérelié et présenté sous couverture de papier marbré moderne.
Ce texte avait en effet fait l'objet d'une première traduction d'après la Translation of the memorial d'Edmund Jennings, et John Adams, qui ne satisfaisait pas Pownall (il s'agit des Pensées sur la Révolution de l'Amérique-Unie, parues à l'adresse d'Amsterdam en 1780).
Le contenu des différentes versions se rapproche cependant et forme une prémonitoire exhortation aux souverains européens à se concerter pour entrer en relations commerciales et économiques avec la future puissance que Pownall discernait dans les colonies anglaises d'Amérique.
Le publiciste anglais Thomas Pownell (1722-1805) passa en 1753 dans les colonies d'Amérique, et représenta en 1754 au gouvernement les conséquences funestes que pouvait avoir la réunion du congrès d'Albany ; sa prévoyance ne fut point trompée, car ce congrès servit plus tard d'encouragement et de modèle à celui qui proclama l'indépendance. Bien qu'il n'eut pas réussi à faire agréer le plan qu'il avait proposé, il accepta les fonctions de gouverneur dans le Massachussets (1757), le New-Jersey et la Caroline du sud (1759). Rappelé sur sa demande en 1761, il devint directeur général du bureau de contrôle ; mais ayant obtenu en même temps le rang de colonel, il alla faire deux campagnes dans l'armée anglaise qui opérait en Allemagne sous les ordres du prince Ferdinand. En 1768 il entra dans la chambre des communes, y combattit de tout son pouvoir les mesures destinées à entretenir la guerre d'Amérique, et résigna son mandat en 1780, pour se retirer à Bath.