Mention de seconde édition, en réalité quatrième édition, et seconde parisienne chez Prault. La première, selon La biographie universelle de Michaud, n'aurait été tirée qu'à 24 exemplaire à Newport et destinée aux amis de l'auteur, et la seconde serait tout aussi rare, publiée à Cassel en 1785 ; cependant cette dernière serait fautive et pirate, éditée sans le consentement de l'auteur et incomplète (seulement un volume in-12). La publication du second volume de cette édition, en 1791, après le premier volume publié en 1788, tend à penser qu'elle est la plus complète. 2 cartes dépliantes mises en couleurs à la main et 3 planches dépliantes in fine.
Reliures en pleine basane racinée d'époque. Dos lisses ornés de deux fers à l'étoile et de deux caissons à la grotesque. Pièces de titre en maroquin rouge, et de tomaison en maroquin vert. Petits manques en tête des deux volumes, sans réelle incidence pour les coiffes. Un trou de vers au premier caisson du tome I, une fente d'1 cm au mors inférieur en queue. traces de frottement, une trace d'épiderme sur le plat supérieur du tome II.
Bon exemplaire aux deux cartes coloriées.
L'ouvrage constitue un récit de la guerre d'indépendance américaine et un récit de voyage à Philadelphie, en Albany et sur la côte est des Etats-Unis, avec la description de nombreuses villes : Salem, Portsmouth... On considère que c'est le premier récit d'importance sur la vie aux Etats-Unis. Major général dans le corps expéditionnaire commandé par Rochambeau, Chastellux assura la liaison, en tant que Maréchal de camp, entre l'état major français et Washington. L'auteur raconte dans son journal ses entrevues et ses amitiés avec La Fayette, Washington, Jefferson... Oeuvre remarquable et d'importance, non seulement parce qu'elle fournit une relation de la guerre d'indépendance contre les Anglais, mais également pour ses nombreux récits sur la vie au sein de la jeune Amérique, et sur les relations précieuses que Chastellux entretint avec les grands hommes fondateurs des Etats-Unis.
En annexe Lettre à M. Madisson sur le progrès que les arts et les sciences doivent faire en Amérique.