Barillot & fils • [ Durand]|A Genève • [Paris] 1749 (S.d)|19 x 25 cm|relié
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Seconde édition dans l'ordre des publications. Contrefaçon parisienne parue en janvier 1749 (elle aurait été imprimée par Prault), L'originale, d'une rareté insigne, datant, elle, d'octobre 1748. Cette contrefaçon se distingue par quelques points : elle reproduit les mêmes erreurs de paginations dans la préface que dans l'édition originale. L'adresse ne comporte qu'un R à Barillot. Il doit se trouver un feuillet d'errata en fin du tome I, détail qui atteste de la première émission de cette seconde édition. Bien que rare, cette contrefaçon se trouve bien plus aisément que l'édition princeps de 1748 qui fut essentiellement vendue en Angleterre.
Reliures en pleine basane marbré usagées d'époque. Dos à nerfs ornés. Pièces de titre en maroquin rouge et de tomaison en maroquin havane. Coiffes arrachées. Mors supérieurs ouverts. Mors inférieur du tome II ouvert. mors inférieur du tome I en partie fendu. Manque le caisson de queue et la moitié du caisson précédent au tome II. Coins émoussés et dénudés. Un morceau de cuir arraché au coin bas droit du tome I. Plats frottés et tachés. Cahier 35 à 38 du tome II détaché. Rares piqûres éparses.
Livre emblématique et phare du XVIIIe siècle, L'esprit des lois, c'est à dire les principes et les tendances par lesquels se font les lois, aura une influence déterminante sur la vie politique, et sera un guide pour la rédaction de la constitution de 1791 et de celle des États-Unis. La thèse générale de Montesquieu (1689- 1755), c'est que les lois ne sont pas seulement une création des hommes - L'esprit des lois c'est "les divers rapports des lois avec diverses choses" - mais que les causes qui les forment sont multiples ; il y a donc des causes physiques (le climat), des causes morales (religion, moeurs...) ; de plus une justice primitive est à l'origine des lois ; il y a donc bien un esprit des lois. Mais le livre n'est pas seulement un traité de l'esprit qui anime les lois, c'est avant tout un traité des gouvernements et surtout, de la liberté. Bien que le livre fût beaucoup lu, il fut accueillit avec une certaine froideur (par les philosophes, qui ne reconnaissaient pas en Montesquieu un des leurs et lui reprochaient son conservatisme) et beaucoup de critiques (de la part des ecclésiastiques). Ex-libris manuscrit : Madame de Dumesnil.