Édition originale en premier tirage comportant toutes les caractéristiques décrites par Cohen. L’illustration comprend : un frontispice, 3 planches de dédicace, 4 fleurons sur les titres, 30 vignettes et un superbe cul-de-lampe à la fin du dernier volume, ainsi que 140 figures (compris le frontispice, les gravures étant numérotées de 2 à 140) par Boucher, Eisen, Gravelot, Leprince, Monnet, Moreau, gravées par Baquoy, Basan, Binet, Duclos, de Ghendt (48 pour le premier tome, 33 pour le second, 37 pour le troisième et 22 pour le dernier). Le frontispice, les fleurons des trois premiers volumes et les vignettes ont été dessinées et gravées par Choffart. La traduction française de l’abbé Antoine Banier est imprimée en regard du texte latin. Elle est accompagnée d’explications historiques du traducteur et d’une Vie d’Ovide tirée de ses écrits par M. G. Notre exemplaire est bien complet de l’avis au relieur à la fin du dernier volume. Les figures en hors-texte sur vélin fort, le texte sur un beau vélin fin.
Reliures de l’époque en plein maroquin rouge glacé, dos à cinq nerfs richement ornés de caissons et fleurons dorés, Ensemble bien frais, quelques rares piqûres et pâles rousseurs, quelques planches légèrement brunies. Au mors supérieur du tome III, une perforation et une micro fente.
Cette magnifique publication, fleuron des grands ouvrages illustrés du XVIIIe est l’œuvre du graveur Le Mire. Avec la célèbre édition des Fermiers Généraux des Contes de La Fontaine, c’est sans conteste l’ouvrage le plus galamment illustré du XVIIIe siècle. Les plus grands illustrateurs du siècle ont collaboré à l’entreprise ainsi que les meilleurs graveurs. Les sujets mythologiques ont particulièrement inspiré les artistes. L’immortel chef-d’œuvre d’Ovide, qui a traversé toutes les époques avec le même succès, contient 246 fables sur les métamorphoses, assemblées chronologiquement depuis le Chaos jusqu’à la transformation en étoile de Jules César, véritable mémoire de la mythologie gréco-romaine, répertoire iconologique inépuisable pour l’histoire de l’art.
Superbe et très rare exemplaire, en premier tirage, établi en maroquin rouge de l’époque.
Ex-libris aux armes du XIXe de William Vincens Bouguereau, fils du peintre. Une carte du Baron de Noirmont.