Edition originale illustrée d'un frontispice allégorique par Cazes et gravé par Tardieu, une vignette de titre par Humblot répété, et 4 bandeaux de titre du même répétés, ainsi que d'une carte dépliante de la Grèce ancienne, et une planche de médailles. Pages des titres en rouge et noir.
Reliure en plein veau brun marbré glacé d'époque. Dos à nerfs richement orné. Pièce de titre en maroquin rouge, pièce de tomaison de veau brun orné. Manques en tête des tomes I et III. Fentes aux mors en tête du premier tome. Au tome I, de la page 190 à 370, deux trous de vers en marge haute ; à partir de la page 371, ces deux trous deviennent progressivement des petites galeries sur 1,5cm, en marge haute, proche de la tranche. Les 2 pages de garde avant le titre du tome I on été coupés, le livre s'ouvrant direcetement sur la page de titre. Dans l'ensemble frais, mais parfois quelques pages brunies ou portant de pâles brunissures.
La publication de l'ouvrage de Brumoy eut un énorme retentissement pour la renaissance du théâtre des Grecs en France, puis en Europe. Au moment où il rédige son oeuvre, les pièces classiques du théâtre grec n'étaient plus lus et connus que des érudits. Brumoy propose l'intégralité du théâtre grec tel qu'il était connu à l'époque, il offre ainsi des traductions en prose, intégrales ou anthologiques, des pièces d'Eschyle, Sophocle, Euripide et Aristophane. Il réunit dans ses deux premiers volumes les traductions complètes de trois tragédies de Sophocle (Œdipe-Roi, Électre, Philoctète) et quatre d'Euripide, et une anthologie et des analyses des autres tragédies des trois auteurs, Sophocle, Euripide et Eschyle. Le troisième volume est consacré à Aristophane et au drame satyrique avec de larges extraits des pièces. Eschyle n'apparaît donc que par des extraits et une présentation de ses pièces, ce choix assumé par Brumoy correspondait à la difficulté du théâtre d'Eschyle, où comparé à ses comparses, celui-ci se caractérise par une absence de dramaturgie et la présence seule du verbe.
Le livre débute par trois discours qui constituent une ample préface et une étude du théâtre grec : Sur le théâtre grec ; Sur l'origine de la tragédie ; Sur le parallèle du théâtre ancien et du moderne. Brumoy ne s'est pas contenté de fournir une traduction intégrale de 7 grandes pièces du théâtre grec, il en donne chaque fois une introduction, une analyse, et surtout une comparaison avec d'autres pièces qui sont commentées d'après des extraits, ainsi font suite à l'Oedipe de Sophocle (admise comme étant la perle du théâtre grec), l'Oedipe de Sénèque, puis celui de Corneille. En outre, le travail de traducteur de Brumoy est complètement nouveau, doué d'une véritable conception, non sans un caractère pédagogique nécessaire à son entreprise.
En 1773 paraîtront les tragédies de Sophocle qui n'avaient point encore été traduites, par Dupuy : Pour servir de supplément au Theatre des Grecs. Dupuy donne l'intégralité des pièces dont Brumoy n'avaient donné qu'une présentation et des extraits.