Seconde édition en partie originale, la première mise dans le commerce, un des 55 exemplaires numérotés sur Hollande, seuls grands papiers.
Reliure en plein maroquin havane, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, gardes et contreplats de papier beige, couvertures et dos conservés; chemise à rabats en demi maroquin havane, dos à cinq nerfs, date dorée en queue, intérieur de feutrine chocolat, étui bordé de maroquin havane, reliure moderne.
Notre exemplaire est enrichi d'un poème autographe signé de l'auteur intitulé "A Gustave Le Rouge, qui tournait au pessimisme". Ce manuscrit comporte de multiple variantes avec la version imprimée du poème qui parait pour la première fois dans cette seconde édition de "Dédicaces" :
On remarque également que les mots "qui tournait au pessimisme" ont été supprimés du titre définitif.
Dans la version imprimée, le sonnet est daté: "[Hôpital] Broussais, décembre 1891".
En outre, la page de faux-titre a été enrichie d'une superbe aquarelle signée d'Henry Somm représentant Paul Verlaine déclamant ses vers entouré de nombreux personnages et de la Renommée décernant la palme académique.
Précieux exemplaire enrichi d'un poème autographe signé, témoignage de la profonde amitié de Verlaine pour son jeune confrère, Gustave Le Rouge.
Ami fidèle et secourable, Le Rouge accompagne et soutient le poète jusqu'à la fin de sa vie et assiste à ses derniers moments.
En 1910, il publie avec Cazals :" Les derniers jours de Paul Verlaine", relatant les conditions misérables dans lesquelles vivait un des plus grands poètes français.
Emouvante rencontre entre deux grandes figures littéraires du XIXe et du XXe siècle.
Provenance : bibliothèque Edouard-Henri Fischer avec son ex-libris encollé sur un contreplat.