Gallimard|Paris 1951|18 x 23 cm|reliure de l'éditeur
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Edition originale, un des exemplaires numérotés sur vélin, seul tirage. Cartonnage de l'éditeur relié d'après la maquette originale de Paul Bonet. Précieux envoi autographe signé de l'auteur à Maurice Blanchot : "... qui n'est pas étranger à certaines mises au point de cette édition-ci - bien sympathiquement." Malraux fait ici référence au double article de Blanchot sur "Le Musée imaginaire" paru en 1950-51 dans "Critiques". Blanchot oppose à Malraux sa propre conception de l'art. Par sa dédicace, Malraux témoigne de sa considération pour le jugement critique de Blanchot dont la pensée est, selon Henri Godard, "un pôle de notre réflexion sur l'art, dont Malraux pourrait bien incarner l'autre". Cet article, qui fut pour Blanchot le début d'une réflexion féconde sur l'image, influença également Malraux qui remania son texte pour le republier en première partie des "Voix du silence". Blanchot qui avait déjà signé au sortir de la guerre un article majeur sur Malraux invoquera une ultime fois sa figure tutélaire à la fin de son dernier récit, "L'Instant de ma mort" : "Plus tard, revenu à Paris, il rencontra Malraux. Celui-ci lui raconta qu'il avait été fait prisonnier (sans être reconnu), qu'il avait réussi à s'échapper, tout en perdant un manuscrit.... Qu'importe ! Seul demeure le sentiment de légèreté qui est la mort même ou, pour le dire plus précisément, l'instant de ma mort désormais toujours en instance." Riche iconographie. Dos légèrement insolé comme souvent.