Amusante carte postale autographe signée d'Antoine Blondin adressée à Roger Nimier à son adresse parisienne, rédigée depuis Tarbes et représentant la statue équestre du maréchal Foch et la caserne des Hussards.
Dans ce morceau de vie tarbais, la trilogie oenologie-littérature-conquête féminine chère à Antoine Blondin est bien présente : allusions aux livres de Roger Nimier "Le hussard bleu" et de Jean Paulhan "Les fleurs de Tarbes", énumération de ses choix viticoles du moment, et intervention d'une Claude en fin de carte :
"Vive le deuxième Hussard et éventuellement "Les fleurs de Tarbes".
Particulièrement recommandés à l'attention de l'amateur :
Le Corton 1929
Le Nuits Saint-Georges 1929 de chez Faiveley négociant.
A toi Antoine.
P.S. pour Nadine : D'accord.
Et donc enfin, une Claude, probablement une maîtresse d'Antoine Blondin, a ajouté en dessous du post-scriptum :
Cette Carte c'est une idée de moi. Claude."
Emouvant témoignage de la complicité et de la fraternelle amitié qui unissait ces deux noceurs, chefs de file, "malgré eux" des "Hussards".
A propos de la très grande amitié qu'il témoignait à Roger Nimier et du mythe des Hussards, Antoine Blondin déclara à Emmanuel Legeard qui l'interrogeait : « Ce sont les "hussards" qui sont une invention. Une invention "sartrienne". En réalité, l'histoire, c'est mon ami Frémanger, qui s'était lancé dans l'édition, qui avait un seul auteur, c'était Jacques Laurent, et un seul employé, c'était moi. Laurent écrivait, et moi je ficelais les paquets de livres. Donc on se connaissait, on était amis, et d'autre part... d'autre part, Roger Nimier était mon meilleur ami. Nimier, je le voyais tous les jours. Je l'ai vu tous les jours pendant treize ans. Mais Laurent et Nimier ne se fréquentaient pas du tout. Ils avaient des conceptions très différentes. On n'a été réunis qu'une seule fois. On s'est retrouvés rue Marbeuf, au Quirinal, pour déjeuner. On a discuté de vins italiens et de la cuisson des nouilles. Pendant deux heures."