Lettre autographe signée du comte dandy, de quatre pages et demie (27 lignes), écrite à l'encre noire invitant son ami Henry Lapauze à une conférence qu'il donnera, à la demande d'Henry Bataille au théâtre Bour, et qui portera sur "La fin de Satan de Victor Hugo" et son adaptation théâtrale : "... d'importants fragments de cet admirable poème seront récités ensuite, avec mise en scène, costumes et musique, madame Bady, principale coryphée."
Il le charge aussi d'en avertir Arthur Meyer, directeur du Gaulois dans lequel Henry Lapauze a été journaliste, pour que le quotidien en fasse la promotion : Voulez-vous demander à Monsieur Meyer... d'annoncer la chose qui sera de caractère éminemment sérieux et religieux..."
Dans un post-scriptum, le poète-conférencier presse, à l'instigation du metteur en scène Henry Bataille, son correspondant d'en avertir le patron de presse au plus vite : "Bataille me dit que les annonces doivent être fites vers le 15, si l'on ne veut pas qu'elles risquent d'être oubliées."
Enfin, il lui annonce négligemment la parution prochaine d'un de ses ouvrages : "... mais ne mélangeons pas..."
Henry Lapauze (1867-1925) fut journaliste, critique d'art, puis, en 1905, conservateur du Petit Palais reconverti quatre ans plus tôt en musée et dont il enrichit considérablement les collections en acquérant notamment les fonds Courbet, Henner, Falguière avec, au crépuscule de sa vie, une nette prédilection pour les Arts Décoratifs dont il fut un des ardents promoteurs.