Manuscrit autographe signé entièrement rédigé en espagnol par Valery Larbaud. 12 feuillets rédigés à l'encre noire d'une écriture régulière et élancée. Nombreux soulignements, corrections et biffures de la main de Valery Larbaud. Tampon de la revue La Naciòn portant la date du 29 décembre 1923 apposé au bas du dernier feuillet.
En regard de chaque feuillet se trouve la traduction française manuscrite de la chronique, rédigée au stylo bille par Gérard Jean-Aubry, dédicataire de ce manuscrit, ami, traducteur et biographe de Valery Larbaud.
Envoi autographe signé de Valery Larbaud en tête du premier feuillet du manuscrit : « Para G. Jean-Aubry que un dia me hizo el honor de pedirme un manuscrito. Su fiel, V. Larbaud [Pour G. Jean-Aubry qui un jour me fit l'honneur de me demander un manuscrit. Son fidèle, V. Larbaud] »
Cette chronique intitulée « Guias literarias » est parue dans le n°18822 du quotidien argentin La Naciòn du dimanche 10 février 1924. Valery Larbaud y détaille les différents « manuels littéraires » nécessaires à tout lecteur sud-américain souhaitant consolider ses connaissances de la littérature française.
À la fin de l'année 1922, le correspondant parisien du quotidien argentin La Naciòn, M. F. Ortiz Echagüe, s'adresse à Valery Larbaud afin de lui demander une collaboration mensuelle pour une série de chroniques sur la vie littéraire française. C'est Ricardo Güiraldes, écrivain Argentin et proche ami de Larbaud qui le cite d'ailleurs dans le manuscrit que nous proposons, qui est à l'origine de cette idée. Larbaud, qui a été le premier grand « passeur » en France de la littérature d'Amérique latine, lui a déjà fait part de l'un des ses rêves les plus chers : écrire en espagnol. L'auteur de Fermina Márquez accepte avec joie l'opportunité qui se présente à lui, double défi intellectuel et linguistique, et se met immédiatement au travail. À travers une vaste fresque historique, Larbaud échafaude un ambitieux projet : tracer un panorama à la fois innovant et accessible, capable d'éveiller la curiosité du profane et de satisfaire le lecteur le plus exigeant. Rigoureux, Larbaud met en place un plan de travail très précis, divisant la série d'articles en quatre parties. Entre 1923 et 1925, il donnera ainsi à La Naciòn vingt-cinq textes. Désireux de publier son premier ouvrage en espagnol, Larbaud tentera ensuite, sans succès, de les rassembler et de les faire publier à Buenos Aires sous le titre Desde la nave de plata. Les chroniques ne seront exhumées qu'en 2003 et publiées - après avoir été traduites en français - par Gallimard (Valery Larbaud, Du navire d'argent).