Manuscrit autographe complet de 50 pages écrites au recto de chaque feuillet comportant de nombreuses ratures et corrections.
Le manuscrit a été publié dans le Bulletin de la Société de Géographie de décembre 1872.
Reliure en plein chagrin rouge, dos à cinq nerfs orné de fleurons et de doubles caissons dorés décorés de motifs floraux dorés, double de doubles filets dorés sur les plats, gardes et contreplats de papier peigné, encadrement d'une dentelle dentelle dorée sur les contreplats, filets dorés sur les coupes, coins émoussés, reliure de l’époque.
Les feuillets sont numérotés de 1 à 50 dans l’angle supérieur gauche ; une numérotation plus ancienne, biffée, se trouve dans la marge supérieure.
Trois parties composent cette étude :
La première partie traite de l’histoire de la navigation de la mer des Sargasses depuis les Phéniciens, qui, les premiers, signalèrent l’existence de bancs d’algues flottantes dans l’Atlantique. Ils furent suivis par les Carthaginois, les Arabes et les Portugais. Mais c’est Christophe Colomb qui donna, en 1492, les premières observations sérieuses sur ce phénomène marin. Gaffarel mentionne ensuite les navigations de Gonneville, Jean de Léry et André Thévet, cite Humboldt, puis évoque les récentes explorations scientifiques : en 1851-1852 par la campagne du Dolphin, capitaine Lee, et en 1855 par celle du brick le Méléagre, capitaine Leps.
Dans la seconde partie, l’auteur étudie la géographie des Sargasses, en faisant observer que son étendue et ses limites ont toujours été incertaines. Il développe ensuite trois hypothèses sur leur origine, la plus vraisemblable étant celle selon laquelle les sargasses se développent aux alentours du Gulf Stream, dont les eaux chaudes et peu agitées leur procurent de bonnes conditions d’existence et leur permettent de se propager en grande quantité. Il est ensuite question des différentes espèces de sargasses, de leur mode de vie et de leur accumulation, donnant ainsi un aspect étrange qui effraya les premiers navigateurs.
Enfin, l’auteur évoque les richesses de la mer des Sargasses : par analogie avec les récoltes d’algues le long des côtes françaises, qui permettent, après les avoir réduites en cendre, d’obtenir un excellent engrais, on pourrait envisager de les exploiter afin d’en extraire les substances minérales, mais il faudrait pour cela des bateaux spécialement équipés. Il conclut : « La mer des Sargasses est donc une véritable région promise.
Tous, plus ou moins, directement ou non, agriculteurs pour nos champs, malades pour nos santés, industriels pour nos usines […] citoyens pour notre patrie, nous n’avons qu’à gagner à l’exploitation des richesses inconnues de cette mer… » (p. 50).
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