Bel exemplaire.
Édition collective la plus complète jamais parue, augmentée, mis dans un nouvel ordre et corrigée par l'auteur lui-même ainsi qu'il s'en explique dans l'Avertissement sur cette nouvelle édition. Cette édtion contient donc des oeuvres n'ayant point encore paru. Maupertuis précise qu'il s'agit d'une sélection de ses meilleures oeuvres. Pages de titre en rouge et noir. Cette édition sera réimprimée en 1768 chez le même éditeur. Un portrait au frontispice peint par Tournière et gravé par Dallé représentant l'auteur dans sa tenue de voyage pour la Laponie. Une carte de l'arc du méridien au tome II. Nombreux diagrammes mathématiques dans le tome IV.
Reliures en pleine basane brune marbrée d'époque. Dos à nerfs ornés. Pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge. Coiffes élimées, très élimées en tête. Pièce de titre du tome I en partie manquante. Mors du tome II en partie étroitement fendus. 10 coins émoussés. Ex libris grattés sur les contreplats.
Détails des oeuvres : Tome I : Essai de cosmologie. Discours sur les différentes figures des astres. Essai de philosophie morale. Réflexions philosophiques sur l'origine des langues. Tome II : Venus physique. Systeme de la nature. Lettres. Lettre sur le progrès des sciences. Tome III : Eléments de géographie. Relation du voyage fait au cercle polaire. Relation d'un voyage au fond de la Laponie. Lettre sur la comète en 1742. Discours Académiques. Dissertation sur les différents moyens dont se sont servis les hommes pour exprimer leurs idées. Tome IV : Accord des différentes loix de la nature. Astronomie nautique. Discours sur le parallaxe de la lune. Opérations pour déterminer la figure de la terre...
Illustre scientifique des Lumières françaises, et esprit divergent par rapport au discours ambiant de la science française, la sagacité de Maupertuis s'est exercée dans plusieurs domaines scientifiques : les sciences naturelles (ses hypothèses sont très proches de la sélection naturelle et du transformisme), la biologie et la génétique dont il fut un précurseur avisé, l'astronomie, avec l'adoption des principes newtoniens dont l'attraction universelle contre la théorie des tourbillons de Descartes en vigueur en France, les mathématiques, avec le principe de moindre action dont il fut l'un des premiers découvreurs, la cosmologie dont le voyage en Laponie et au pôle lui donne raison contre Cassini (la terre étant en effet plus plate aux pôles)...
Véritable édition originale, dont il n'a été tiré que 100 exemplaires hors commerce, de la version intégrale en 138-[6] pages et parue avant celle de 1954 aux Editions de Minuit.
Auparavant, seules des parties furent publiées à quelques exemplaires, à partir de 1949.
Par ailleurs, une nouvelle édition "belge", similaire à cette première édition paraîtra encore en 1958, qui ne comportera plus que 80 pages et la mention "de 1958" sur la couverture.
En exergue, l'auteur a fait imprimer l'appréciation d'André Gide auquel il avait adressé la première partie de son ouvrage en 1949: "L'intense et bizarre joie que j'éprouve à la lecture (et relecture) de ces pages remarquables entre toutes. André Gide".
Généralement datée de 1952, cette très rare première édition complète, serait, selon une note autographe de l'auteur au colophon l'un des exemplaires en main privée, "imprimé à Périgueux par Pierre Fanlac, fin 1950 [à] 100 exemplaires".
(Nous remercions le précédent détenteur de cet exemplaire annoté de nous avoir communiqué cette précieuse note d'Augiéras).
Edition originale.
Reliure en plein velin de réemploi à rabats circa 1920. Dos lisse. Titre calligraphié en rouge et Noir. Ecriture manuscrite sur les plats, sans doute fin XVIIIe. Relié sur brochure non rognée, telle que parue. Piqûres en page de titre.
Mémoires autobiographiques d'un pou, lequel passant de tête en tête, agrémentant ses confessions de réflexions philosophiques, se retrouve sur la tête de la reine, puis sur celle de Benjamin Franklin. Il s'agit essentiellement d'une satire politique des affaires entre la France et les Etats-Unis, on y assiste à des dialogues fictifs, notamment entre le ministre de la marine et Benjamin Franklin. Il y est dévoilé un grand projet qui consiste à s'emparer de l'Angleterre pour la partager entre la France, l'Espagne et les Etats-Unis. Cette curiosité fut écrite après la délégation que fit Benjamin Franklin en France en 1778, mandaté par le Congrès américain ; c'est à cette occasion que Louis XVI signa le traité qui reconnaissait l'indépendance des Etats-Unis en tant que nation, et que l'Angleterre signa l'indépendance des treize colonies.
Ex libris gravé du XXe avec la devise Nec ridendo vellicat.
Edition originale, rare.
Reliure en pleine basane blonde mouchetée d'époque. Dos lisse orné, roulette en queue et tête. Pièce de titre en maroquin beige. Plat inférieur largement affecté par une ancienne mouillure ayant blanchi et noirci le cuir. 4 coins émoussés. Bon exemplaire, au dos élégant.