Petites taches sans gravité en tête du premier plat.
Contributions de Jean Cocteau, Marcel Jouhandeau, Jean Cassou, Lise Deharme, Maurice Cury, Raphaël Sorin...
Edition originale.
Exemplaire aux armes des Duc de Luynes, à cette date, très certainement de Marie Charles Louis d'Albert de Luynes, 5e Duc de Luynes. Les exemplaires aux armes des Luynes ne portent toujours que le meuble d'arme du lion couronné sur le dos au XVIIIe.
Reliure en plein veau brun glacé et marbré. Dos à nerf orné du meuble d'arme des Duc de Luynes, au lion couronné. Pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge. Petite fernte au mors inférieur en tête du tome II. Au mors inférieur du tome 3, fente le long d'un caisson sur 2cm. Au tome IV, petites fentes au mors en queue, sur quelques minimètres. P.403, tome II, trou avec perte d'une lettre. Une trace de mouillure en marge de la page de titre du tome I. Malgré ces petits défauts, très bel exemplaire.
Ex libris du château de Dampierre, demeure des Luynes pendant 350 ans. Un ex libris du XVIIIe a été masqué par un papier ancien.
Histoire de la Compagnie de Jésus depuis ses origines, violemment à charge contre les Jésuites. De nombreux documents y sont analysés. L'ouvrage démontre amplement le despotisme de la Compagnie et sa corruption entière du système politique français, ses complots dans toute l'Europe. Il ressort du livre une critique de la monarchie absolue et une vision parlementaire du système politique.
A la fin des années 1750 et au début des années 1760, les Jésuites subissent les attaques des jansénistes, gallicans et parlementaires, puis des philosophes de l'Encyclopédie. Le scandale financier à la suite de la banqueroute du jésuite Antoine Lavalette est une bonne occasion pour Louis XV d'interdire par décision royale la Compagnie et de la bannir de France en 1763-1764. Les Jésuites avaient déjà été chassés du Portugal en 1759 et le seront d'Espagne en 1767.
Louis-Adrien Le Paige, avocat au Parlement et conseiller du prince de Conti, et Christophe Coudrette, étaient tous deux abbés jansénistes. Leur livre fut donc publié dans un contexte très tendu pour les Jésuites et s'annonce donc comme une suite de révélations sur leur histoire qui viendrait justifier leur anéantissement.
Billet autographe signé de Philippe Sollers adressé à son amie Jani Brun (8 lignes et à l'encre noire) la conseillant sur des ouvrages de Samuel Beckett : "... Il faut prendre Molloy, je crois, si tu veux un "personnage" et montrer comment tout va vers l'Innommable (plus de "personnage", ça parle et reparle et déparle tout seul, pour toujours..."
Enveloppe jointe sur laquelle Philippe Sollers a juste indiqué le patronyme et le prénom de sa correspondante, une date indiquée au crayon de papier, probablement celle de la réception du billet par Jani Brun.
Pliure centrale inhérente à la mise sous pli.
"Léger comme une antilope / Il dansait, fumant son clope / Une java pleine de syncopes / Elle en eut le coeur cassé"
"Palmiers de Tahiti / Chansons des plages bleues / Soleil de Tahiti / Que j'étais heureux"
Amis que je vous raconte / La vie triste et pleine de honte / D'un horrible mécréant / Qui mourut voici cent ans / Doué d'une nature immonde / Du jour où il vint au monde / Il souffrit de priapisme / On lui mit un sinapisme / Pour lui calmer ses ardeurs
Belle lettre autographe signée de Colette adressée à son amie Bolette Natanson. Deux pages rédigées à l'encre sur un papier bleu. Pliures transversales inhérentes à la mise sous pli de la missive.
Cette lettre a probablement été adressée à Bolette à la suite d'un cadeau fait à sa "vieille amie" : "Ah ! dangereuse Bolette ! Je ne peux rien dire devant toi. Voilà les deux charmantes épaisses petites cuves qui émigrent chez moi." C'est l'occasion pour Colette, très contente de ce nouveau cadeau de dévaloriser avec humour les précédentes oeuvres de la designeuse : "Désormais tes cadres sont moches, tes miroirs troubles comme une conscience d'honnête homme, et tes papillons sont - horreur ! - fidèles !" Les fameux "papillons", naturalisés et enfermés dans des cadres de verre, sont visibles sur plusieurs photographies de l'écrivaine dans son intérieur.
Evoluant depuis sa plus tendre enfance dans les milieux artistiques - elle est la fille d'Alexandre et la nièce de Thadée Natanson, les créateurs de la fameuse Revue Blanche - Bolette Natanson (1892-1936) se lia d'amitié avec Jean Cocteau, Raymond Radiguet, Georges Auric, Jean Hugo ou encore Colette.
Passionnée par la couture, elle quitte Paris pour les Etats-Unis avec Misia Sert, grande amie de Coco Chanel et est embauchée chez Goodman. Avec son mari Jean-Charles Moreux, ils créèrent en 1929 la galerie Les Cadres boulevard Saint-Honoré et fréquentèrent de nombreux artistes et intellectuels. Leur succès fut immédiat et ils multiplièrent les projets : la création de la cheminée de Winnaretta de Polignac, la décoration du château de Maulny, l'agencement de l'hôtel particulier du baron de Rothschild, la création de cadres pour l'industriel Bernard Reichenbach et enfin la réalisation de la devanture de l'institut de beauté de Colette en 1932. Bolette Natanson encadra également les œuvres de ses prestigieux amis peintres : Bonnard, Braque, Picasso, Vuillard, Man Ray, André Dunoyer de Segonzac, etc. En dépit de cette fulgurante ascension, elle mettra fin à ses jours en décembre 1936 quelques mois après le décès de son père.
Je m'en allais à la plage / Avec mon petit panier / Chercher des crab', des coquillages / Et des tas de crustacés
"Y a des bals pour les pompiers / Et les joyeux militaires. / Y en a pour les vieux notaires / Et les sombres charcutiers."
Comme devant une place / Pleine de gens et de bruit / Je reste figé sur place / Arrêté devant ma vie
Ce que j'aime dans la romance / C'est l'moment où ça commence / Le moment où je la vois / Toute neuve devant moi
Edition originale. Cette brochure ne contient aucune indication éditoriale, absence bien compréhensible en ces temps de répression.
Reliure en cartonnage moderne à la Bradel. Dos lisse avec une pièce de titre en long en chagrin bordeaux. manques en tête. Mors frottés. Le cartonnage est revêtu de la reproduction d'une gravure naïve dans le style des éditions de colportage, avec une légende : Louis XVIII Le Désiré, roi de France et de Navarre, priant pour son frère.
Ex libris, vers 1920 avec la lette R sur fond de fleurs. Un fac-similé du compte rendu de la mort du roi auquel fait référence le texte a été contrecollé sur les pages de garde.
Témoignage sur les faits qui ont précédé à l'éxécution de Louis XVI, sa conduite, ses demandes, etc. Anecdote sur ses adieux à Maleherbes, le jour précédent.