Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. Le billet autographe, rédigé sur un morceau de papier bleuté qu'affectionnait Colette, porte cette exclamative déclaration de l'écrivain : .
"Edouard Champion est un amour ! Colette."
Photographie originale par Lewis Carroll - le révérend Charles Ludwidge Dodgson, épreuve albuminée de format rectangulaire. Aux extrémités, le portrait en tondo de la fillette laisse place à la trace d'émulsion du collodion particulièrement bien visible, où se trouve le numéro ajouté par Carroll dans le négatif en partie supérieure gauche. Discrètes restaurations aux extrémités du cliché, une trace de pli diagonal dans le coin supérieur gauche.
Extraordinaire photographie probablement inédite du modèle favori de Lewis Carroll, Xie Kitchin. Il s'agit de l'un des premiers portraits de sa jeune muse, alors âgée de 5 ans, et l'un des rares tirages affichant autant d'émulsion du collodion au bord du négatif en verre, délibérément conservée par Carroll lors de l'impression.
L'utilisation du collodion, surnommé "l'art noir" tant il était salissant, est en effet indissociable de la pratique photographique de Carroll. Ce dernier avait découvert la photographie avec le collodion, qui n'avait que cinq ans à l'époque. Il sera farouchement fidèle à ce procédé, « tout à fait scientifique et merveilleusement mystérieux » selon lui, demandant de longues expositions et de fastidieuses manipulations. En sus d'être praticien, Carroll en a également été théoricien dans son ouvrage Photography Extraordinary ; un savoir-faire dont il était le maître et qui plaisait à son côté inventeur. Vingt-trois ans plus tard, en 1880, comme il l'indiquera dans ses mémoires, Carroll abandonnera la photographie lorsque la technique du collodion disparaîtra, remplacée par la plaque sèche. Ce tirage d'une insigne rareté laisse la part belle aux traces de cette complexe technique, révélant le portrait de la petite Xie entouré d'un halo sombre et tourmenté résultant de la réaction chimique du collodion.
Carroll immortalise ici l'une de ses plus célèbres little girls, devenue symbole même, avec Alice Liddell, de son œuvre photographique. Le saisissant portrait reflète les conceptions toute victoriennes de Carroll sur l'enfant, dont l'innocence provenait de sa relative proximité temporelle avec Dieu, le gardant à l'abri du péché et des effets néfastes de la société. Alexandria « Xie » Kitchin, fille d'un des collègues de l'écrivain-photographe à Christ Church, apparaîtra dans pas moins d'une cinquantaine de ses clichés. Ce portrait date de leurs toutes premières séances de pose et fut vraisemblablement pris en août 1869 dans son atelier de Badcock's yard, lors de la même séance que le portrait reproduit dans Taylor et Wakeling (2002, L:3, p. 229). Dans ce dernier, la fillette photographiée au même âge porte la même robe à la dentelle ajourée que notre cliché.
Provenance : Sotheby's Londres, 08/05/1992, lot n° 186. Non reproduite dans Taylor et Wakeling (2002). Un autre tirage connu est passé en vente en 2023, au format inférieur, tronquant le numéro ajouté par Dodgson dans le négatif.
Merveilleux exemple de la recherche constante de la beauté chez Lewis Carroll et témoignage de son excellence dans la pratique de l'art photographique.
Manuscrit autographe complet et largement inédit de Mouloud Feraoun, daté par l’auteur de « décembre 1956 » à « juillet 1958 », pour son ouvrage Les Poèmes de Si Mohand, publié en 1960 aux Éditions de Minuit. Nombreuses ratures, corrections, passages biffés et ajouts*.
178 pages manuscrites à l’encre bleue et noire, sur un cahier Séyès à papier ligné, au titre autographe sur le premier plat « Si Mohand », une paperolle manuscrite encollée sur la page 53 numérotée par l’auteur ; figurent également dans le cahier 5 pages tapuscrites avec corrections autographes, intitulées « Voyage de Si Mohand de Maison Carrée à Michelet (Recueilli par la P. Giacobetti des P. B. à Beni-Yenni, en 1906 peu de temps après la mort du poète) ». Quelques rousseurs, une tache de brûlure sur les dernières pages du cahier. Mouillures et taches sur les plats.
Joint : deux lettres manuscrites adressées à Mouloud Feraoun. La première, de J. Simon, datée du 4 septembre 1956 ; la seconde, d’Emmanuel Roblès, écrite entre 1957 et 1958. Une photographie originale de Mouloud Feraoun aux côtés d’Emmanuel Roblès.
Exceptionnel manuscrit du dernier livre anthume de Mouloud Feraoun, avant son assassinat par l’OAS et premier recueil du grand poète berbère, Si Mohand Ou Mhand (ca. 1840-1906), dont les poèmes se transmettaient oralement depuis près d’un siècle.
Malgré la grande différence entre ce manuscrit originel et la version publiée, très élaguée, nous n’avons répertorié aucune autre version manuscrite des Poèmes de Si Mohand. L’ensemble des autres manuscrits connus des ouvrages et travaux de Feraoun est conservé à la Fondation Mouloud Feraoun à Alger.
TOUTES LES CITATIONS SONT TIREES DU MANUSCRIT, LE GRAS DESIGNE LES PARTIES RESTEES INEDITES.
Carte postale photographique imprimé par l'heddomadaire télévisuel Telé 7 jours représentant Guy Lux fumant une cigarette.
Bel exemplaire.
Signature manuscrite de Guy Lux au feutre bleu.
Photographie originale en noir et blanc représentant Valéry Giscard d'Estaing posant de face.
Bel exemplaire. Enveloppe à en-tête de la présidence de la République jointe.
Hommage autographe signé de Valéry Giscard d'Estaing à l'encre bleue.
Provenance : du fonds du grand collectionneur d'autographes Claude Armand.
Photographie originale en noir et blanc datée et dédicacée par Jacques Chirac.
Bel exemplaire.
Envoi autographe daté et signé par Jacques Chirac : "Avec mes amitiés J. Chirac 24 4 74."
Provenance : du fonds du grand collectionneur d'autographes Claude Armand.
Retirage d'une photographie représentant André Malraux une cigarette dans la main droite.
La photographie a été encollée sur une feuille cartonnée.
Pensée manuscrite datée et signée d'André Malraux en dessous de la photographie : "donner conscience aux hommes de la grandeur qu'ils ignorent en eux. 1934/1964. André Malraux."
"Il se peut que l'une des fonctions les plus hautes de l'art soit de donner conscience aux hommes de la grandeur qu'ils ignorent en eux."
Carte postale manuscrite enrichie de la signature d'André Malraux écrite depuis Port-au-Prince à leurs amis Minka et Karl Hans Strauss, 15 lignes au stylo bille bleu.
La carte postale représente la reproduction du tableau du peintre haïtien Philomé Obin intitulé : "Philomé Obin recevant quelques clients étrangers".
"Chers amis, je vous remercie du beau sac qui se promène avec moi sous les palmiers... Il fait beau, la peinture est passionnante et nous vous envoyons tous nos souhaits de bonne année."
Séparé de sa femme Madeleine à la fin des années 60, André Malraux noue une seconde relation avec l'écrivain Louise de Vilmorin et s'installe avec elle dans le château de Vilmorin à Verrières-le-Buisson. Après la disparition de cette dernière, le 26 décembre 1969, André Malraux continue à habiter au château en compagnie de la nièce de Louise, Sophie de Vilmorin, qui deviendra sa dernière compagne et qui s'occupera de lui jusqu'à sa mort survenue le 23 novembre 1976.
Tapuscrit original en langue allemande signé à la plume par Bertolt Brecht, 22 lignes sur un feuillet. Une correction à la machine. Discrètes traces de plis, et quelques ombres.
Publié dans la correspondance de Brecht (GBA, Briefe 3, p. 356).
Importante définition par Brecht de son fameux Verfremdungseffekt, phénomène de distanciation ou « d’aliénation » théâtrale dont il est l’inventeur. Le dramaturge expose pour le public français la mission politique et esthétique de ces effets dramatiques.
Il s’agit d’un des très rares écrits théoriques en mains privées, l’essentiel de ses archives étant à l’Akademie der Künste de Berlin (Bertolt-Brecht-Archiv).
Lettre manuscrite signée de Romain Rolland, 9 lignes à l'encre noire, écrite depuis son domicile parisien.
La lettre comporte une précision d'année (1914) de la rédaction de cette missive. Trace de pliure inhérente à l'envoi postal.
Romain Rolland souhaite faire paraître dans une revue, un extrait de son prochain ouvrage (peut-être son manifeste pacifiste "Au dessus de la mêlée" qui paraîtra en 1915) : "Si j'obtiens de mon éditeur de retarder la publication jusqu'à la seconde quinzaine d'octobre, prendriez-vous le chapitre ?"
Photographie originale de l'écrivain James Joyce par Gisèle Freund. Tirage d'époque, monté sur papier, signé et daté sur le papier entourant le tirage "Gisèle Freund, 1939". Il porte le tampon sec monogrammé "GF" dans le tirage en bas à droite, et un tampon encré violet "Gisèle Freund All Rights Reserved" au dos.
Les portraits de Joyce en grand format sont d'une grande rareté.
Sous le ciel fermé
Dans la nuit de verre
Un chien fou
Je ne sais où
Hurle à la terre
Lettre autographe datée et signée de François Mauriac (17 lignes à l'encre noire écrite depuis sa chambre d'étudiant qu'il occupait au cinquième étage du no 45 de la rue Vaneau pour préparer l'Ecole des Chartes) adressée à un confrère écrivain pour lequel il ne tarit pas d'éloges et dans laquelle le tout jeune François Mauriac se révèle.
Du haut de ses presque 24 ans et de manière un peu lyrique, François Mauriac encense son correspondant : "... j'ai aimé vos livres... Je les ai lus dans une province, à l'âge où l'on aime vraiment ce qu'on lit, où n'ayant pas commencé de vivre, on s'abandonne sans résister aux plus émouvantes fictions...", "... aujourd'hui que je suis dans la vie, je les aime pour des raisons plus profondes..."
Poète naissant, François Mauriac vient de lui adresser son premier recueil Les mains jointes et se confie ainsi à son correspondant : "... merci de goûter ces pauvres vers. Mon mérite unique est d'avoir su faire le silence en moi pour laisser parler mon enfance et mon adolescence..." se livrant à une certaine mélancolie : "j'en garderai une éternelle nostalgie et ma faiblesse sera peut-être de ne pas savoir m'en délivrer... je le voudrais cependant..."
Trace de pliure inhérente à la mise sous pli.