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[PREMIERE GUERRE MONDIALE] Lexique français-bambara à l'usage d'un officier de la Grande Guerre et Correspondance de tirailleurs africains
S. n.|s. l. 1917-1920|21.50 x 30.50 cm|en feuilles
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⬨ 44570
Ensemble de lettres provenant de différents correspondants adressées à Marcel Henrion, officier français dans un régiment colonial. Une partie de cette correspondance est composée de lettres du sergent interprète Kaminado Diallo dont un étonnant lexique français-bambara à l'usage de son supérieur et ami Marcel Henrion. Les autres lettres de Diallo relatant notamment sa démobilisation très tardive (août 1920), témoignent des liens d'amitiés intenses qui se sont noués entre le métropolitain et le tirailleur pendant la guerre. Autour de cette correspondance, celle d'autres tirailleurs et d'amis de Diallo nous apprennent la mort tragique moins d'un mois après sa démobilisation du jeune interprète sénégalais. Rare témoignage écrit de tirailleurs sur leur engagement dans cette guerre dont ils furent des acteurs majeurs. Dès 1914, leur courage marque les esprits des combattants européens, en 1916, ils participent largement à la reprise du fort de Douamont et en 1917, près de 7 000 d'entre eux sont tués dans la bataille du Chemin des Dames. La ville de Reims leur élèvera un monument pour leur contribution à la défense de la ville. Sur les 200 000 engagés « sénégalais », 30 000 moururent au champ d'honneur. Pourtant ce lourd tribut n'entamera pas la très forte camaraderie qui naît entre les combattants occidentaux et africains au sein des « régiments mixtes d'infanterie coloniale ». Transcendant les différences culturelles et ethniques, ces lettres et ce lexique témoignent de la commune histoire d'hommes de tous horizons pris dans la tourmente absurde de cette guerre des Nations. Malgré l'importance de leur participation à la guerre et à la victoire, très peu de témoignages écrits des tirailleurs sénégalais sont parvenus jusqu'à nous. Émouvants documents rédigés pas ceux que Senghor a surnommé les « Dogues noirs de l'Empire ». L'ensemble est présenté sous chemise et étui en demi maroquin noir signé Goy & Vilaine, dos lisse, titre en long, plats de papier africanisant.