Lettres juives, ou correspondance philosophique, historique, et critique, entre un Juif voyageur à Paris & ses correspondans en divers endroits
Pierre Paupie|à La Haye [The Hague] 1738|9.50 x 15.50 cm|relié
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⬨ 33620
Seconde édition augmentée après l'originale parue chez le même éditeur en 1736/37 qui contient 200 lettres contre 180 pour la première édition.. Illustrée d'un frontispice, d'un portrait de l'auteur et de six vignettes de titre.Plein Veau d'époque. Dos à nerfs richement orné. Pièce de titre et de tomaison en maroquin rouge, avec roulettes sur les tomaisons. Petit manque au mors supérieur en queue du tome I. Un accroc en tête du tome II. La marge droite du premier tome a certainement trempé dans l'eau, de ce fait, Les marges ont été rognées sur 5 minimètres au maximum à seulement certains endroits ; aucune atteinte au texte (même chose au tome II mais de moindre manière). Quelques épidermures sur les plats. En dépit de ces défauts, ensemble décoratif et appréciable.Les Lettres juives sont la première contribution littéraire de Boyer d'Argens après sa carrière militaire et son livre le plus remarquable par sa fantaisie et sa verve. L'ouvrage fut à l'origine un périodique, les lettres paraissaient régulièrement. Un juif voyageur en Europe fait part de ses observations et de ses réflexions à ses amis juifs, selon un modèle assez en vogue à cette époque et qu'emploiera en premier Marana dans L'espion turc en 1684, puis Montesquieu dans les Lettres Persanes en 1721. L'ensemble donne lieu à une élégante satire de la société et des moeurs de l'époque. Le volume V est dédié à Sancho Panza, le sixième au barbier de Dom Quichotte. Il n'en reste pas moins qu'il souffle sur l'oeuvre un vent tout à fait philosophique et critique, et c'est le souffle des Lumières, celui qu'on retrouvera dans l'esprit de Diderot et de Voltaire et qui s'interroge sur la perception des choses, l'opinion et la vérité.