Mémoires de Monsieur D'Artagnan, Capitaine Lieutenant de la première compagnie des Mousquetaires du roi
Chez Pierre Rouge|à Amsterdam 1704|8 x 15 cm|relié
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⬨ 66041
Nouvelle édition, rare, après la première d'une insigne rareté parue en 1700 en 3 volumes. Reliure hollandaise en pleine basane brune marbrée d'époque. Dos lisses richement ornés. Pièces de titre de basane rouge vermillon, pièces de tomaison de basane rouge vermillon. Coiffe de tête du tome I présente mais dont le cuir a été partiellement grignoté. Restauration en page de titre du tome II, coin bas, par un papier ancien, avec manque d'une grande partie de l'adresse et de la sphère. Petit manque au coin droit haut du premier feuillet de l'avertissement avec perte de quelques lettres au verso. Un manque au mors supérieur en tête du tome III. Sur le plat inférieur du tome III, pastille arrachée d'un cm de cuir. Rousseurs pâles éparses. Agréable ensemble, aux dos joliment ornés. Mémoires apocryphes rédigés peu après la mort du Maréchal d'Artagnan, mêlant adroitement la fiction et la réalité (on y voit par exemple l'arrestation de Fouquet par d'Artagnan). Le personnage de D'Artagnan, repris par Alexandre Dumas et dont Les trois mousquetaires n'auraient pas vu le jour sans l'oeuvre de Gatien de Courtilz de Sandras, élèveront le héros au rang d'un mythe. On trouve déjà dans cet ouvrage l'histoire de Milady et de sa vengeance dont Dumas s'inspirera largement. L'auteur s'était fait une spécialité de ces faux mémoires qui lui vaudront la critique de ses pairs. Le plus étrange est que peu après la trilogie des 3 mousquetaires parut Histoires secrètes et aventures galantes de la cour de France sous les cardinaux de Richelieu et Mazarin qui se voulaient être les véritables mémoires de d'Artagnan, et qui n'étaient qu'une réécriture romancée de l'oeuvre de Courtilz de Sandras. « M. Alexandre Dumas s'est avantageusement servi de l'ouvrage rédigé par Courtilz de Sandras pour son roman intitulé « Les Trois mousquetaires ». Les noms d'Athos, Portos et Aramis, ces noms si pittoresques y sont écrits en toutes lettres ; les duels, les amours de D'Artagnan et ses aventures avec Milady y sont bien réellement racontées » (Quérard).