Deux petites taches et deux déchirures en tête et en pied du dos, le dessin dépliant de Gérard Cochet est coupé en deux et volant.
Envoi autographe signé de Marcel Aymé à Luc Vincent.
Classique, de boulevard, vaudeville, drame, comédie... Avant d'être un spectacle, sur scène, une pièce de théâtre est un texte : dialogues & didascalies se retrouvent dans des ouvrages précieux, éditions originales, signées, reliées ou non.
Édition originale de l'adaptation théâtrale.
Reliure en demi chagrin rouge, dos à quatre nerfs sertis de pointillés dorés orné de doubles caissons dorés, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, reliure de l'époque.
Exceptionnel envoi autographe signé de George Sand : « à monsieur Huart en lui demandant pardon de tout le mal que je lui donne. » Louis Adrien Huart n'est autre que le directeur du Théâtre de l'Odéon, où le Marquis de Villemer connut son immense succès.
Provenance : bibliothèque de Grandsire avec son ex-libris.
Une page autographe recto-verso écrite à l'encre noire, sans date.
Ébauche manuscrite inédite d'une scène de théâtre de Jean-Paul Sartre vraisemblablement inachevée, qui demande encore à être placée au sein de l'œuvre dramatique de l'écrivain. La scène prend la forme d'un dialogue satirique sur la noblesse de l'Ancien régime et comporte une longue didascalie introductive.
Quatrième édition collective pour la première partie et troisième pour la seconde et troisième partie, publiées par Corneille lui-même. Notre exemplaire est orné du frontispice des deux premières éditions (à la date de 1645), et du portrait de Corneille par Michel Lasne, à la date de 1644.
Reliures postérieures en plein maroquin bleu, dos jansénistes à cinq nerfs, gardes et contreplats encadrés de dentelles dorées de papier peigné, toutes tranches dorées, étuis de papier peigné bordés de maroquin, reliures signées Alix.
Rare et bel exemplaire élégamment établi.
Édition originale illustrée de deux portraits du Père Ubu dessiné par Alfred Jarry.
Reliure en demi maroquin fauve à coins, dos quatre nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, plats, gardes et contreplats de papier marbré, couvertures et dos (comportant des restaurations) conservés, tête dorée, reliure signée G. Gauché.
Précieux et rare envoi autographe signé d'Alfred Jarry : « Exemplaire de Georges Rodenbach. Alfred Jarry. »
Provenance : de la bibliothèque personnelle du Président Georges Pompidou avec son ex-libris encollé sur un contreplat.
« Il a montré qu'on pouvait à la fois aimer Racine et aimer Soulages… Poussin et Max Ernst… Virgile et René Char, et de ce point de vue, il a été exemplaire » (Alain Peyrefitte).
Sur les bancs de l'Ecole Normale et dans la haute administration, la banque et enfin la politique, Georges Pompidou a constitué au sein de sa bibliothèque personnelle une "anthologie" de la littérature française. Ce précieux exemplaire d'Ubu Roi est révélateur de son identité d'homme de lettres, entre classicisme et avant-garde. Pompidou, dont la formation littéraire imprégna la pensée et ses discours politiques, manifesta et cultiva aux côtés de son épouse Claude un goût pour l'art moderne, le cinéma, mais aussi le théâtre : on le sait adepte de Jules Romains, lecteur de Beckett et grand admirateur de Louis Jouvet. Les arts de la scène lui sont entre autres redevables pour le soutien sans faille qu'il exprima au Théâtre National Populaire de Jean Vilar, qui monta justement une nouvelle mise en scène d'Ubu Roi en 1958 au palais de Chaillot.
Ce chef d'œuvre de Jarry porte également la marque de son célèbre et premier propriétaire, le symboliste belge Georges Rodenbach, « l'un des plus parfaits écrivains des Flandres », qui reçut l'ouvrage enrichi d'un envoi signé de l'auteur, son confrère collaborateur de la Revue blanche. Ils firent tous deux partie de la cohorte des disciples de Stéphane Mallarmé se réunissant chaque mardi auprès du Maître dans son salon de la rue de Rome. Egalement affilié au cénacle des Hydropathes auquel Jarry a activement participé, Rodenbach publie la même année que la parution d'Ubu un de ses plus importants recueils de poèmes, Les vies encloses, inspiré par l'occultisme de Novalis et les romantiques allemands. Jarry se réclamant de Pantagruel comme Rodenbach de Baudelaire, l'un lutta contre l'incompréhension publique, l'autre s'en réjouit : ils évoluèrent aux deux extrémités du spectre mallarméen.
Admirable témoin du microcosme bohème parisien littéraire, cet ouvrage de provenance et d'appartenance prestigieuse unit entre ses pages deux grands noms du théâtre avant-gardiste et de la poésie fin-de-siècle : Jarry, le mystificateur sans égal et Rodenbach, le nostalgique poète des vies encloses.