Infimes manques en tête et en pied du dos, petites déchirures en marges des plats, agréable état intérieur.
Rare.
Imprimés à petit nombre, distribués sous le manteau, perdus, recherchés, oubliés, retrouvés, œuvres majeures ou textes confidentiels...
Certains ouvrages sont aujourd'hui d'une insigne rareté . En voici quelques-uns.
Édition originale, très rare et recherchée, de l’une des plus importantes œuvres autobiographiques de l’histoire de la littérature française, chef-d’œuvre de George Sand.
Reliures en demi veau fauve, dos à quatre nerfs sertis de guirlandes dorées ornés de filets dorés et noirs, frises dorées en têtes et en queues des dos, plats de papier marbré, couvertures et dos conservés pour chacun des volumes, élégantes reliures pastiches. Une habile restauration de papier à la page 209 du premier volume, une petite déchirure marginale sans manque à la page 241 du cinquième tome, un cahier roussi en marge dans le douzième volume, premier plat de couverture restauré dans le tome 16 ainsi que quelques taches marginales en fin de ce même volume.
Précieux envoi autographe signé de George Sand sur la page de faux-titre du premier volume, à son plus grand ami [François] Rollinat, intime de Nohant et père du poète Maurice Rollinat, prénommé comme le fils de George.
Agréable et rarissime exemplaire, de surcroît enrichi d’un envoi autographe signé de George Sand, quasi exempt de toute rousseur et établi dans une reliure uniforme pastiche romantique. Quelques taches marginales sans atteinte au texte.
Édition originale illustrée de deux portraits du Père Ubu dessiné par Alfred Jarry.
Reliure en demi maroquin fauve à coins, dos quatre nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, plats, gardes et contreplats de papier marbré, couvertures et dos (comportant des restaurations) conservés, tête dorée, reliure signée G. Gauché.
Précieux et rare envoi autographe signé d'Alfred Jarry : « Exemplaire de Georges Rodenbach. Alfred Jarry. »
Provenance : de la bibliothèque personnelle du Président Georges Pompidou avec son ex-libris encollé sur un contreplat.
« Il a montré qu'on pouvait à la fois aimer Racine et aimer Soulages… Poussin et Max Ernst… Virgile et René Char, et de ce point de vue, il a été exemplaire » (Alain Peyrefitte).
Sur les bancs de l'Ecole Normale et dans la haute administration, la banque et enfin la politique, Georges Pompidou a constitué au sein de sa bibliothèque personnelle une "anthologie" de la littérature française. Ce précieux exemplaire d'Ubu Roi est révélateur de son identité d'homme de lettres, entre classicisme et avant-garde. Pompidou, dont la formation littéraire imprégna la pensée et ses discours politiques, manifesta et cultiva aux côtés de son épouse Claude un goût pour l'art moderne, le cinéma, mais aussi le théâtre : on le sait adepte de Jules Romains, lecteur de Beckett et grand admirateur de Louis Jouvet. Les arts de la scène lui sont entre autres redevables pour le soutien sans faille qu'il exprima au Théâtre National Populaire de Jean Vilar, qui monta justement une nouvelle mise en scène d'Ubu Roi en 1958 au palais de Chaillot.
Ce chef d'œuvre de Jarry porte également la marque de son célèbre et premier propriétaire, le symboliste belge Georges Rodenbach, « l'un des plus parfaits écrivains des Flandres », qui reçut l'ouvrage enrichi d'un envoi signé de l'auteur, son confrère collaborateur de la Revue blanche. Ils firent tous deux partie de la cohorte des disciples de Stéphane Mallarmé se réunissant chaque mardi auprès du Maître dans son salon de la rue de Rome. Egalement affilié au cénacle des Hydropathes auquel Jarry a activement participé, Rodenbach publie la même année que la parution d'Ubu un de ses plus importants recueils de poèmes, Les vies encloses, inspiré par l'occultisme de Novalis et les romantiques allemands. Jarry se réclamant de Pantagruel comme Rodenbach de Baudelaire, l'un lutta contre l'incompréhension publique, l'autre s'en réjouit : ils évoluèrent aux deux extrémités du spectre mallarméen.
Admirable témoin du microcosme bohème parisien littéraire, cet ouvrage de provenance et d'appartenance prestigieuse unit entre ses pages deux grands noms du théâtre avant-gardiste et de la poésie fin-de-siècle : Jarry, le mystificateur sans égal et Rodenbach, le nostalgique poète des vies encloses.
Ensemble de documents constitué de 33 photographies originales en tirage argentique d'époque, d'une reproduction de coupure de presse de La Voix du Nord et de trois plans techniques ronéotypés, réunis dans un classeur noir portant sur le dos une étiquette comportant l'inscription « Reportage fabrication « presse » – Emboutissage des ½ sphères de la soucoupe plongeante du Ct Cousteau – Février 1964 ». Page de titre manuscrite.
Envoi autographe signé : « Avec les amitiés du reporter photographe Wallemme Raoul. »
Très bel et unique ensemble, témoignant de la genèse de la fabrication de Deep Star 4000, soucoupe plongeante inventée par le commandant Cousteau.
La reproduction de coupure de presse encollée au début de notre ensemble explique : « L'Office Français de Recherches Sous-Marines à Marseille va construire, pour le compte d'une firme américaine, une soucoupe plongeante, la « S. P. 4000 » qui pourra descendre à une profondeur de 4.000 mètres. Cet engin, dont la maquette grandeur nature vient d'être réalisée, doit être terminé en mai 1964. Il pourra effectuer ses premiers essais le mois suivant, avant de partir pour les États-Unis où il prendra le nom de « Deep Star » ».
En 1964, l'Office Français des Recherches Sous-Marines, dirigé par le commandant Cousteau, confia à la société Arbel de Douai le travail de mise en forme de demi-sphères en acier Vasco Jet 90 destinées à la fabrication de la soucoupe plongeante « S.P. 4000 ». Les 33 photographies réunies dans cet album d'archives internes, relatent toutes les étapes de cette conception. On y voit les métallurgistes à l'œuvre, vêtus de combinaisons dignes de la science-fiction ; le dernier cliché immortalise l'équipe posant fièrement devant l'objectif du reporter photographique Raoul Wallemme.
C'est la société américaine Westinghouse Corp qui, sous la direction de Cousteau et de l'O.F.R.S., fabriquera le submersible. Pour des questions de certification, la sphère Vasco fabriquée par les ateliers douaisiens ne sera pas utilisée par la firme américaine qui lui préférera un autre modèle utilisé par l'US Navy. Elle sera finalement utilisée sur un autre engin, le S.P. 3000 ou Cyana. « En septembre 1971, une plongée d'essai, heureusement sans équipage, tourne mal. Cyana, pendue à un câble et lestée d'une lourde gueuse, est immergée au large de la Sicile par 3 200 m de fond. Une manille s'ouvre, libérant le câble. La soucoupe reste immobilisée à quelques mètres du fond. Le point de naufrage est immédiatement marqué par une balise ultrasonore qui peut émettre un bip-bip pendant un mois seulement. Une course contre la montre commence : il faut réarmer l'Archimède et l'équiper en urgence d'une cisaille inspirée d'un coupe-jambon de charcutier ! Quatorze jours après le naufrage, alors que la balise émet encore faiblement, Archimède retrouve Cyana et coupe le câble qui la retient prisonnière. C'est alors le sauvetage le plus profond jamais réussi ! » (site internet de l'Ifremer).
Cyana effectua plus de 1 300 plongées à partir des différents navires océanographiques de l'Ifremer (Jean Charcot, Le Suroît, Le Noroît, Nadir, L'Atalante) ou de navires d'opportunité (Castor, Ravello).
Superbe et unique témoignage du savoir-faire métallurgique français au service du commandant Cousteau et des pionniers de l'océanographie.
Edition princeps. Page de titre en rouge et noir. Vignette de titre aux armes du Dauphiné flanquées de 2 anges. Ecritures manuscrites du XVIe dans les marges de la page de titre, celle en bas de page rappelant l'histoire de Humbert léguant le Dauphiné à l'aîné du roi de France. Au dernier feuillet, ex libris manuscrits, ainsi qu'au verso du premier feuillet blanc : Je suis l'abbé de Pinet et de Cours.
Titre à l'intérieur du volume en marge haute : Statuta Delphinatus. Impression gothique sur 2 colonnes de 45 l. Brunet, J.-C. Manuel du libraire et de l'amateur de livres (5e éd.) II, 1812. Ainsi que le précise Brunet, 2 feuillets blanc in fine, un séparant les 2 parties. 2 exemplaires au catalogue Hollis de Harvard (Harvard Law School Library et Brown University), rien dans les catalogues de la bibliothèque Nationale de France, un exemplaire repéré à la bibliothèque de Caen.
Reliure en pleine chamoisine XVIIe. Dos à nerfs janséniste. Pièce de titre de maroquin rouge. Trous et travaux de vers sur le dos. Nombreux travaux de vers sur les plats. Coutures apparentes le long de la charnière interne. Page de titre brunie, quelques taches. Une mouillure au verso de la page de titre, et différentes traces de mouillures brunes sur l'ensemble du volume. A partir du feuillet XVI de la seconde partie, trous de vers affectant quelques lettres.
En 1349, le Dauphin Humbert II, sans héritier, a légué le Dauphiné au fils aîné du roi de France, celui-ci portera donc à l'avenir le titre de Dauphin en étant le suzerain de cette province. Louis XII, fils de Charles VII, sera le premier Dauphin. Se rendre en Dauphiné sera la première responsabilité du futur roi de France. Dès 1447, le Dauphin Louis va se rendre dans ses terres où il résidera durant 10 ans. Louis décide de gouverner cette province et la modernise en faisant consigner un registre des droits, privilèges et libertés du Dauphiné, le registre delphinal. Ce registre sera la base des statuts du Dauphiné que l'on retrouve dans ce coutumier. En 1461, Louis le Dauphin devient louis le onzième à la mort de son père. L'ensemble des coutumes du Dauphiné fut rédigé en 1482 à Grenoble. La première partie de l'ouvrage en fait état. La seconde partie, en grande partie en français, est le résultat de la réunion des trois états formant le Dauphiné et qui se réunirent à Tours où résidait Louis XII. Le texte est une réponse à leurs requêtes et doléances, il fixe de nouveaux édits pour le Dauphiné.
Il se trouve à la fin, ainsi que le stipule Brunet, une pièce datée de mars 1508, la publication ne saurait donc être antérieure : "Actu[m] quarta martij. Anno d[omi]ni M. cccccviij" .
Édition originale, dont il n'a été tiré que 500 exemplaires. Portrait de Théophile Gautier gravé à l'eau forte par Emile Thérond en frontisipice.
Importante lettre préface de Victor Hugo.
Reliure en plein maroquin rouge, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, gardes et contreplats de papier à la cuve, ex-libris baudelairien de Renée Cortot encollé sur la première garde, couvertures conservées, tête dorée.
Pâles rousseurs affectant les premiers et derniers feuillets, bel exemplaire parfaitement établi.
Rare envoi autographe signé de Charles Baudelaire : « à mon ami Paul Meurice. Ch. Baudelaire. »
Un billet d'ex-dono autographe de Victor Hugo adressé à Paul Meurice à été joint à cet exemplaire par nos soins et monté sur onglet. Ce billet, qui ne fut sans doute jamais utilisé, avait été cependant préparé, avec quelques autres, par Victor Hugo pour offrir à son ami un exemplaire de ses œuvres publiées à Paris, pendant son exil. Si l'Histoire ne permit pas à Hugo d'adresser cet ouvrage à Meurice, ce billet d'envoi, jusqu'alors non utilisé, ne pouvait être, selon nous, plus justement associé.
Provenance : Paul Meurice, puis Alfred et Renée Cortot.